Damien a commencé son parcours dans la restauration il y a 4 ans, alors qu'il n'avait que 16 ans. Détenteur d'un brevet des collèges avec mention, il décide de se lancer dans ce métier, inspiré par ses proches, eux-même restaurateurs. Au départ inscrit dans une école hôtelière, il découvre un monde culturel et professionnel riche et difficile. Beaucoup de connaissances sont à assimiler et énormément de stress est à accumuler.  

Premier service à l'école, Damien est submergé par le stress et ne fait que des bêtises. Le découpage du poulet est raté, des gouttes de vin parsèment la table, etc... Le jeune garçon est dépité. Son professeur le prend à part pour tenter de comprendre l'échec cuisant de son élève. En ressortira quelques mots et le conseil de changer d'orientation professionnelle. L'adolescent n'en croit pas ses oreilles et claque la porte derrière lui. Le lendemain, Damien réunit sa famille pour poser le problème sur la table. Le cadre de l'école hôtelière ne lui convient pas du tout et il perd ses moyens en travaux pratique, il faut trouver une solution. Ses parents exposent une possibilité : venir travailler avec eux. Cette option semble la bonne pour apprendre les ficelles du métier. Damien se donna la journée pour réfléchir, puis accepter.  

Dès le départ, se sentant comme chez lui, le jeune homme s'imposa au service dans le restaurant de sa famille. Sûr de lui et souriant, il exprimait de nombreuses qualités pour ce métier. Néanmoins, ses parents voulaient qu'il soit qualifié officiellement par l'état français, il devait donc au moins passer un CAP Restaurant. Le jeune serveur fût inscrit dans un CFA, pour deux ans en contrat d'apprentissage en alternance. Disposant d'un bon niveau scolaire, il pouvait se concentrer totalement sur les matières professionnelles et gagner en instruction rapidement. Dès le premier trimestre, il termina major de sa promotion.  

Au terme de la première année, Damien était devenu l'étoile montante de son centre de formation. Pratiquant son travail dans la brasserie de ses parents depuis plus d'un an, il voulait désormais passer à une gamme supérieure de restaurant : les restaurnts gastronomiques. Prospectant dans plusieurs établissements près de chez lui, l'un d'entre eux finit par lui répondre et l'accepter, sous condition qu'il poursuive ses études après son CAP pour un Brevet Professionnel, toujours en alternance et pour deux ans de plus. La moitié de son CAP était bouclée, Damien avait tout intérêt à accepter et ce fût la meilleure chose qu'il fit.  

Découvrir le monde des restaurants gastronomiques est une tâche ardue, il fallut accepter des sacrifices et se battre pour s'élever au haut niveau. Damien était vraiment épanoui dans ce milieu et continuait sur sa belle lancée. Major de sa promo à l'examen du CAP, il enchaina comme promis à ses patrons sur un BP, dans le même CFA. Le niveau de maîtrise professionnelle était plus élevé là aussi, mais cela ne faisait pas peur au jeune homme, qui se donna les moyens d'avancer petit à petit.  

La concurrence étant plus rude, cette fois-ci Damien ne parvint pas à se classer au sommet de l'échelle. Tout de même satisfait de lui, il faisait toujours partit des meilleurs et des plus prometteurs. C'est à partir de ce moment qu'il commença à s'intéresser au monde du vin. Il fût assez vite prit de passion pour cet univers immense et magnifique, lui donnant des idées pour la suite des opérations. Les examens du BP arrivèrent bien vite et il s'en sortit haut la main, mettant fin à 4 belles et complètes années d'étude professionnelle en restauration.  

Arrivé au terme de ceci, Damien écouta son coeur et se lança dans une Mention Complémentaire Sommellerie. Son CFA actuel n'accueillant pas de formtion de ce type, il dût se délocaliser dans une région voisine. L'alternance étant la solution miracle à de nombreux problèmes s'étant présentés au prometteur serveur, il garda ce mode de fonctionnement, travaillant en tant qu'apprenti dans une cave à vin. Damien s'était détourné des restaurants le temps de son apprentissage en sommellerie, afin de disposer de plus de temps pour apprendre la masse de connaissances à avoir sur les vignobles français et du monde entier.  

La mention se déroulant sur une année, il fallait suivre prcautionneusement chaque cours et bien réviser chaque semaine. Le nouveau CFA de Damien lui proposa de participer à un concours prestigieux, destiné à faire de lui un des meilleurs jeunes sommeliers de France, et donc du monde. La préparation était rude, mais elle valait largement le coût. Le garçon allait se retrouver face à des pointures, des gens passionnés et déterminés, il allait devoir donner le meilleur de lui-même.  

Quelques mois passèrent et ce fût le jour J. Sélectionné pour la demi-finale écrite du Meilleur Jeune Sommelier de France, Damien avait mit de côté le sommeil pour réviser davantage. Il n'y avait de place que pour l'excellence aujourd'hui. Le jury distribua les questionnaires, chaque candidat avait une heure pour achever son labeur écrit. La pression était palpable, aucun bruit ne se faisait entendre dans l'immense salle de concours.  

Quelques heures plus tard, le président du jury annonça les qualifiés pour la grande finale. Damien en faisait parti, c'était dèjà une grande victoire, pour ce garçon à qui on avait d'abord conseillé de changer d'orientation! Maintenant, chaque finaliste était isolé pour ne pas entendre ni voir comment s'en sortaient les autres. Damien se concentrait, les yeux clos, il n'avait rien à perdre et tout à gagner, ce jour pouvait être le meilleur de sa vie.