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Les Films du Corbeau présente
Mademoiselle X

Londres, 1806. L'empire britannique est en guerre contre les armées napoléoniennes. Une guerre presque mondiale, où le royaume est loin de démériter. Mais en décembre dernier, la défaite à la bataille d'Austerlitz a semé le trouble et le doute dans l'esprit des troupes britanniques. Le "nabot français" n'est jamais apparu aussi puissant et le vent souffle dans le mauvais sens...  

 

En cette fin de journée, William Pitt le Jeune était dans son bureau, plongé dans la contemplation du crépuscule londonien à travers la fenêtre. C'était une de ces journées où sa charge de 1er ministre britannique pesait sur ses épaules plus lourdement que d'ordinaire. On frappa à la porte. Sans attendre de réponse, un homme entra et vint se tenir devant le bureau. William Wickham était agent secret. Le 1er ministre l'avait connu alors qu'il servait comme espion pour le royaume britannique en France, durant la Révolution. Depuis, c'est vers lui qu'il se tournait, plutôt que vers le ministre délégué aux services secrets (un incapable !) dès lors qu'il souhaitait aborder des sujets particuliers concernant les affaires du gouvernement à l'étranger, et lorsqu’il ne souhaitait pas consulter les autres membres de son gouvernement.  

 

Sans se détourner de la fenêtre, le ministre demanda :  

- Quelles nouvelles, Wickham ?  

- Des mauvaises, sir. Notre plan a échoué. Notre agent n'a pas réussi à repasser la frontière.  

Pitt digéra l'information en silence.  

- Et pourtant, il doit bien y avoir une solution ! Toute place forte comporte une brèche.  

Wickham se tût. Il y avait un sujet qu'il hésitait à aborder. Peut-être était-il temps, après tout...  

- Il y a bien une autre idée qui a commencé à germer au sein de mon équipe. Mais...  

- Eh bien ?  

- Disons que du point de vue morale, je ne suis pas sûr de pouvoir la défendre.  

- Met-elle en péril la vie d'un membre de la famille royale ?  

- Non, sir. Aucunement.  

- Son honneur peut-être ?  

- ... Non, sir. Pas directement.  

- Alors n'en dites pas plus. Le moins j'en saurai, le mieux ce sera pour la Couronne. Il faut tout tenter. Vous avez carte blanche.  

Le 1er ministre se replongea dans une contemplation silencieuse. Pas un regard n'avait été échangé entre les deux hommes. Wickham comprit qu'on venait de lui donner congés. Il se retourna et quitta le bureau.  

 

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Aurélien de Fromentières était issu d'une longue lignée de la noblesse française. Malheureusement, cela faisait plus d'un siècle que cette lignée était désargentée, c'est pourquoi sa famille n'avait pas été grandement inquiétée lors de la Révolution française. Pour subir les foudres des révoltés, encore eut-il fallu avoir la moindre puissance... Mais lorsque la Terreur lui fit croire que la jeune République était vouée à l'échec, il cru bon de ne pas laisser sa chance passer, et s'investit en politique, au sein du parti royaliste. Il fit entendre sa voix, il s'était même « mouillé » à défendre la cause de la noblesse française jusqu'au Parlement.  

Mauvaise pioche... Bonaparte était passé par là, et les idéaux royalistes furent sévèrement rabroués. Dès lors, la famille Fromentières n'avait plus été en odeur de sainteté, et Aurélien cru bon de quitter son pays pour s'exiler à Londres avec sa famille.  

Mais si l'Angleterre avait accueilli un grand nombre de familles nobles françaises en son giron depuis la veille de la Révolution, encore fallait-il que celles-ci puissent subvenir à leurs besoins ! Et Aurélien n'ayant pas eu l'occasion de renflouer les caisses familiale, ne possédant aucune relation, il n'eut d'autre choix que d'offrir à sa femme, ses trois filles et son fils cadet un dénuement non négligeable en guise de nouvelle vie. Ils vivaient dans un faubourg populaire de Londres, et le toit qu'ils avaient pu se trouver ne préservait guère du froid. Il devait maintenant gagner lui-même de quoi subvenir aux besoins de sa famille, mais de quel moyen peut-on user quand on n'a jamais appris le monde des affaires, ou se servir de ses mains à des fins utiles ?  

 

Un matin pluvieux, on frappa à la porte de la maison Fromentières. C'est Ophélie de Fromentières elle-même qui ouvrit la porte, car son mari n'avait pas eu les moyens de trouver des domestiques présentables. En face d'elle se tenait un homme plutôt jeune, à l'allure austère. Hugh Blaine se présenta comme officiant au sein des services secrets de Sa Majesté et demanda à parler au chef de famille. Ophélie était impressionnée, apeurée même et le mena à son époux sans tarder, à qui il s'adressa dans un français impeccable.  

- Monsieur Fromentières, nos services ne sont pas sans connaître votre situation, les raisons de votre présence ici et les conditions dans lesquelles vous subsistez. Nous pouvons vous aider.  

Aurélien n'en croyait pas ses oreilles. Déjà il ressentait une douce chaleur poindre en lui.  

- Oh, Monsieur, comment pourrais-je jamais remercier votre...  

- Attendez Monsieur, vous ne me comprenez pas. Je ne vous propose pas une aide désintéressée. Vous avez une chance de venir en aide au pays qui vous a secouru quand vous avez été en difficulté. Vous avez aussi une chance de changer le cours du destin de votre famille, qui n'a pas été sous des cieux très bienveillants jusqu'à présent. Mais saurez-vous prendre cette chance ?  

- ... Mais Monsieur, je ne comprends pas. Qu'attend-on de moi ?  

- Vos enfants se nomment Adèle, Eulalie, Madeleine et Augustin. Adèle doit avoir près de 17 ans aujourd'hui. Nous avons besoin d'elle. Il faudrait nous la confier.  

Le nobliau se sentit pris d'un étourdissement. Etait-ce possible ? Comment sa fille, certes réputée pour sa beauté et son esprit, mais si jeune et ingénue encore pourrait-elle d'une quelconque utilité au Royaume ? Comment pouvait-on lui proposer un choix aussi déchirant ? Et que lui voulaient-ils ? Quoiqu’il en soit, voir un de ses enfants s'éloigner, ou continuer de voir sa famille entière vivre dans la faim...  

- Mais que voulez-vous à mon Adèle ?  

- Je ne peux vous répondre. Ces questions sont du ressort du secret d'état.  

Aurélien se tut, mais déjà ses épaules s'affaissaient. Portant tout le poids du triste monde, il ajouta :  

- Prendrez-vous soin d'elle ?  

- Ne vous en faites pas. Je ne peux rien vous dire, si ce n'est que nous plaçons de hauts espoirs en elle et que nous ferons d'elle une dame. Vous faites le bon choix.  

C'est ainsi que du jour au lendemain, la jeune Adèle de Fromentières quitta les siens pour ne plus jamais les revoir.  

 

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Cela faisait bientôt 3 mois que la jeune Adèle vivait retirée à la campagne. Elle ignorait exactement où elle se trouvait, ses occasions de sortir se promener dans les landes environnantes étant fort rares. Et le paysage ne lui était pas familier. Lorsqu'elle était arrivée dans cette maison isolée, elle était au désespoir et terrorisée. Son père l'avait confiée sans mot dire à des hommes inconnus. On l'avait amenée ici sans lui dire pourquoi, et pendant deux longues semaines personne ne lui avait indiqué le but de cette mascarade.  

Puis Hugh Blaine était arrivé un beau matin, avec sa stature sévère mais son visage si rassurant. Il lui avait expliqué qu'elle était désormais un agent des services secrets, et qu'elle ne reverrait sa famille que lorsqu'elle se serait acquittée de son devoir envers la Couronne britannique. Cela n'avait absolument aucun sens pour Adèle ! Que pourrait-elle bien faire pour apporter un quelconque service à qui que ce soit... et on lui parle de la Couronne britannique ?  

Néanmoins, à partir de ce jour, des professeurs s’étaient succédés chaque matin dans cette maison austère pour lui inculquer diverses notions. De retour à l'école, elle passait dorénavant ses journées à apprendre des quantités de choses sur la géographie, l'histoire et la politique française. On lui apprenait à reconnaître les visages des différents personnages politiques majeurs de la France d'aujourd'hui. Mais dans quel but ?  

Certes Adèle avait toujours aimé apprendre, elle avait même toujours eu beaucoup de facilités à s'intéresser à tous les sujets et à retenir ce qu'on lui transmettait. C'est pourquoi au cours de ces deux mois, elle avait fini par penser de moins en moins à ses inquiétudes, à se poser de moins en moins de questions, au point de devenir une étudiante zélée et disciplinée.  

 

Ce soir-là, Hugh Blaine convoqua Adèle dans son appartement.  

- Vous êtes une jeune femme intelligente Adèle, et jusqu'à présent, vous nous avez prouvé que nous n'avons pas eu tort de vous faire confiance.  

Adèle prit le compliment avec une certaine indifférence. Elle se rendait surtout compte que cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était plus posé la question qui lui revenait maintenant en tête : à quoi bon ? Dans quel but ?  

Comme s'il lisait dans ses pensées, Blaine poursuivit :  

- Dans quelques semaines, nous vous enverrons dans votre pays d'origine. Vous y serez un agent d'information essentiel pour nos projets. Votre objectif sera de vous rapprocher de certains hommes politiques que nous vous désignerons. Vous devrez gagner leur confiance et trouver le moyen d'obtenir de leur part toutes les informations qui nous intéressent et que les hommes importants ne peuvent laisser filtrer que dans une certaine intimité, lorsque leur fierté est flattée par les attentions qu'une belle femme comme vous peut leur porter.  

Adèle avait bien du mal à comprendre de quoi voulait parler Blaine. Comment pouvait-il espérer qu'un homme important puisse s'intéresser suffisamment à elle pour seulement lui adresser la parole ? Sans se soucier de l'expression décontenancée de la jeune femme, Blaine poursuivit :  

- Vous allez maintenant avoir besoin des conseils de Zelda.  

A ces mots, Adèle vit une silhouette s'avancer du fond de la pièce et sortir de l'ombre. Une femme superbe, parée d'atours magnifiques, faisait face à elle. Malgré son manque d’expérience, la jeune femme n'eut pas de mal à comprendre à quoi cette inconnue occupait ses journées, vêtue et maquillée comme elle l’était. Elle avait eu l'occasion de croiser certaines de ces femmes dans les rues du faubourg où elle vivait avec sa famille ces dernières années. Mais jamais aussi belle et distinguée que cette créature.  

A partir de ce jour, Zelda inculqua à Adèle l'art de la séduction, la science du langage, du paraître et des mouvements de corps qui, en société, ne peuvent manquer d'attirer l'attention des hommes. Elle lui parla également des plaisirs de la chair, un domaine que la jeune femme ignorait complètement, si ce n'est par les rares phrases qu'elle avait pu entendre à la dérobée ou quelques lignes écrites dans un roman à l'eau de rose. Zelda lui inculqua comment faire en sorte d'attiser le désir d'un homme, au point, d'après ses dires, qu'on se damnerait pour elle.  

 

Quelques semaines plus tard, alors que le jour faiblissait, Hugh Blaine vint trouver la jeune femme pour lui dire de se préparer au départ. Décontenancée, Adèle sentit son ventre se serrer. Elle avait du mal à croire que le moment était arrivé. Elle se sentait aussi incapable de tenir le rôle qu'on lui avait assigné qu'au premier jour.  

Elle fut donc dans un premier temps soulagée quand elle constata que c'était à Londres qu'on la fit descendre du fiacre. Son cœur s'emballa lorsqu'elle songea qu'on allait peut-être lui permettre de revoir sa famille ! Mais elle comprit rapidement que ce ne serait pas le cas. Blaine l'entraina à l’intérieur d’un grand bâtiment sombre. Après avoir franchi quelques escaliers et couloirs obscurs d'une maison bourgeoise, Blaine la mena dans une antichambre où un autre homme les attendait. Son mentor la laissa seule face à cet inconnu à l'allure lugubre, qui la toisait maintenant de la tête aux pieds, comme on toise une jument dans un marché aux bestiaux. Cet homme, Adèle l'ignorait, se nommait William Wickham.  

Il hocha la tête en signe d'assentiment, tourna les talons et quitta la pièce, sans dire un mot à Blaine qui se tenait en retrait. Ce dernier ouvrit alors une porte, derrière laquelle Adèle découvrit une chambre, un grand lit, et sur ce lit, un autre homme, vêtu d'une simple chemise de toile et d'un pantalon usé, qui la regardait avec un profond sentiment de tristesse. Adèle ne comprenait pas du tout ce qu'on attendait d'elle. Et à nouveau, Blaine devança ses interrogations. Mais cette fois, sa voix n'était pas assurée. Adèle ressentait une gène inhabituelle de sa part.  

- Adèle, vous avez maintenant les connaissances suffisantes pour pouvoir réussir ce qu'on attend de vous. Ne vous manque plus que l'expérience. Nous ne pouvons vous envoyer sur le terrain sans que vous ayez connu un homme.  

Dans cette nouvelle vie qui était la sienne, si déconcertante et absente de repères, Adèle avait comme perdu son libre arbitre. C'est pourquoi elle s'avança dans la pièce et s'allongea dans ce lit froid, sans se dévêtir, sans dire un mot.  

Le premier homme qu'elle connut était un pauvre bougre anonyme, dont elle ne sut jamais le nom, n'entendit même pas le son de sa voix. A peine un regard échangé...  

 

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Adèle attendait Blaine en surveillant la circulation des fiacres dans la rue depuis la fenêtre de l'appartement qu'elle habitait depuis maintenant une semaine. Les rues vivantes et distinguées de Paris la changeaient grandement du quotidien qui avait été le sien ces dernières semaines. Ce soir, elle allait enfin se jeter "dans le grand bain" comme on dit. Alors qu'ils traversaient la Manche depuis Douvres, Blaine lui avait confié sa nouvelle identité :  

- Désormais, vous vous appelez Olympe de Cloarec. Vous et moi sommes frère et sœur, et rejoignons Paris après le décès de nos parents, qui étaient des propriétaires terriens aisés en Bretagne.  

 

Ce soir-là, il avait prévu de l'emmener à l'opéra, où elle aurait pour mission d'établir le contact avec le général Descrières, un homme relativement peu important dans la hiérarchie napoléonienne, mais qui pourrait lui ouvrir la voie à des cercles mondains plus intéressants. "L'idéal pour débuter", lui avait dit Blaine.  

 

Cette soirée allait marquer le début d'une rapide ascension. Sa distinction nouvelle et son charme indéniable, alliés à une science de la séduction bien acquise allaient lui permettre de côtoyer quelques grands personnages du gouvernement français, et les informations recueillies "sur l'oreiller" semblaient satisfaire les attentes des services secrets britanniques. Pourtant, ni Blaine ni elle-même n'arrivaient à se satisfaire pleinement de la situation. Les jours passants, Blaine semblait se rembrunir sans explication. Quant à Adèle, elle parvenait sans grande difficulté à ses fins en ce qui concernait les objectifs de sa mission, pourtant la santé ne semblait pas la suivre. Régulièrement, elle tombait de fatigue, subissait des étourdissements et des angoisses injustifiées. Le matin, il ne lui était pas rare d'être le sujet de légères hallucinations. Pourtant, Zelda lui avait bien expliqué les risques des grossesses non désirées et Adèle était certaine d'avoir pris toutes les précautions possibles.  

 

Ce qui assombrissait toujours plus l'âme de Blaine de jour en jour, il en connaissait la teneur mais ne pouvait le confier à sa protégée. C'était la culpabilité. La culpabilité d'avoir entraîné une innocente dans des aventures trop éloignées de sa nature, celle de ressentir chaque jour davantage des sentiments confus envers cette jeune femme courageuse et inconsciente. Mais surtout celle de ne pas lui avoir confié le but réel de sa mission. Les informations qu'elle pouvait recueillir, en réalité, importaient peu dans le plan imaginé par William Weckham.  

Ce qu'Adèle ignorait, c'est que cette nuit sordide, à Londres, où on l'avait plongée dans le lit d'un inconnu n'avait pas pour seul but de lui faire acquérir une certaine expérience, mais également de lui inoculer une maladie terrible et contagieuse : la rage... Cette maladie mortelle dans presque tous les cas dès lors qu'elle est déclarée connaît une période d'incubation qui peut durer plusieurs semaines et s'inocule par la salive. C'est ainsi que Weckham avait eu l'idée de concevoir une bombe humaine, chargée de toucher les têtes dirigeantes ennemies par le moyen le plus intime qu'il puisse imaginer. La mission confiée à Blaine était implacable autant qu’insensée : Adèle devait parvenir coûte que coûte, et dans le plus bref délai qui soit, jusque dans le lit de l'empereur Napoléon lui-même !  

 

Blaine avait toujours consacré sa vie d'adulte à suivre sa patrie sans réserve, suivant les ordres sans besoin de contrepartie. Pourtant cette fois, il n'était vraiment pas certain d'être dans le droit chemin. Le mal qu'il voyait grandir en elle lui pesait sur la conscience comme jamais. La mission devait pourtant se mener rapidement, la maladie et les crises de tétanie risquant de se déclarer ouvertement en peu de semaines.  

Adèle n’avait pas encore conscience du mal qui l’habitait. Mais bientôt, elle serait contrainte d’y faire face. Comment réagira-t-elle alors ? Se révoltera-t-elle, au risque de se retrouver abandonnée dans les rues de Paris, traître pour les uns, espionne pour les autres, sans personne pour l'aider à combattre son mal ? Ou acceptera-t-elle de poursuivre sa mission, se sacrifiant au nom d'une patrie qui n'est pas la sienne ?  

Blaine assumera-t-il son devoir de patriote aveuglé ou interviendra-t-il avant qu'il ne soit trop tard pour venir en aide à la jeune femme, au risque de se voir accusé de traîtrise envers sa nation ?  

 

La suite, vous la saurez en allant voir MADEMOISELLE X...  

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Adèle de Fromentières - Suri Pendragon  

Hugh Blaine - Bernhard Sansel  

Zelda - Jessica Danna  

Napoléon Bonaparte - Jeremy Hamlisch

Scénario : (2 commentaires)
une série B historique (Drame) de Ewan Noyes

Bernhard Sansel

Suri Pendragon

Jeremy Hamlisch

Jessica Danna
Musique par Stefanie Kinworthy
Sorti le 09 mars 2030 (Semaine 1314)
Entrées : 9 329 303
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