"Clovis, te voila roi désormais."  

Mon père était mort et voila ce que mes proches me disaient. Ma tristesse ne semblait pas les inquiéter, alors que je n'avais que 15 ans. J'entrais dans le monde adulte brutalement et, surtout, je dirigeais le royaume des Francs Saliens. À partir de ce jour là, plus rien ne fût comme avant.  

Nous, le peuple hardi des Francs, nous allions devenir une grande puissance. J'en avais décidé ainsi. Chaque homme devait savoir se battre, chaque enfant devait au moins manier une arme le plus tôt possible. Nous serons bientôt prêts pour faire de notre royaume un empire.  

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Au coeur d'une bataille...  

"Clovis! Les renforts ennemis sont là! Nous devons nous replier!"  

Le roi toisa son lieutenant depuis sa monture avant de soupirer et déclarer noblement :  

"Je suis Clovis 1er! Et mon armée ne s'échappe jamais! Aucun ennemi ne nous résiste! À l'attaque braves Francs!"  

Le roi, lui-même, s'élança en première ligne, semant la mort et le chaos dans les rangs ennemis. La vaillance du monarque poussa le moral des siens. Bientôt leurs ennemis ne seraient plus qu'un tas de cadavres. Les Francs contraient de leurs pavois les attaques puis ripostaient de leurs massifs glaives d'acier. La rigueur de ces guerriers n'était pas comparable.  

Quelques heures plus tard, alors que tout l'armée adverse disposait d'un nombre supérieur d'hommes, Clovis réunissait ses soldats tout autour de lui pour les féliciter.  

"C'est un grand jour pour notre royaume! Nulle ne peut repousser notre armée!"  

Le crie du roi fût accompagné des applaudissements et de la joie des combattants victorieux. Derrière ceci, l'ambition des Francs ne faisait que croître. Où allaient-ils s'arrêter? Comment leurs adversaires pouvaient-ils espérer contrer leur force incroyable? Clovis ne se posait pas de question, lui, non. Il pensait à son empire, au pouvoir de son peuple.  

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Peut-on changer l'Homme? Depuis toujours, il a cherché la conquête et le pouvoir. Moi-même, étant roi, je participai à ces guerres sanglantes. J'aimais ça... Quand le royaume des francs Saliens finit par envahir toute la Gaule, je pus constater la difficulté de gérer un pays si vaste. Je n'étais pas si vieux et bien que les batailles furent glorieuses, il restait de nombreuses choses à régler.  

César avait bâti un empire immense lui aussi, il connut l'apogée de son peuple. Cependant, celui-ci lui avait rendu cet âge d'or en l’assassinant. Trahit et annihilé, le grand empereur à la couronne de laurier était tombé. Moi, je ne souhaitais pas une fin aussi médiocre. Je devais m'approcher du peuple et faire de lui l'autorité, tout en maintenant mon propre pouvoir.  

Je me souviens de cette période durant laquelle mes hommes s'attaquèrent à la région contrôlée par Syagrius. Quelle belle bataille à nouveau. Nous ne fîmes qu'une bouchée de ces empotés faiblards. Le père de Syagrius avait condamné son fils en coupant les liens avec Rome, ainsi mon armée avait put se placer sans crainte.  

Au-delà de la victoire, cet évènement inclut l'histoire du vase de Soissons. Qui me permit entre autre de me rapprocher du clergé et de bénéficier ensuite de son appui. Alors, que jusqu'à maintenant je me contentai d'anéantir ses églises... Faire de son ennemi passé son allié est très intéressant, finalement. Cette période démontre aussi mon implacable jugement.  

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Le Vase de Soissons...  

"Majesté, un messager du clergé s'est présenté à nous."  

Clovis se tourna vers le soldat qui venait de lui parler et se gratta la barbe avant de rétorquer :  

"Bien... Je veux bien le rencontrer..."  

Quelques secondes plus tard, le messager se retrouvait devant le monarque et s'expliquait :  

"Clovis, Roi des Francs, je suis porteur d'un message de l'évêque Remi."  

Le garçon plein de crasse tendit un rouleau de papier soigneusement plié au grand homme et se tut. Le roi déplia la missive et lut silencieusement. Après quoi il s'exclama :  

"Je vais me rendre à Soissons! Si tout ce que désire l'évêque est ce vase, qu'on le lui rende!"  

Le sort en était jeté. Clovis et ses hommes partirent dans l'heure avec le messager, qui allait être chargé de ramener le précieux vase liturgique à l'évêque. Une fois arrivés sur place, le roi fit découvrir les trésors volés à l'église et désigna le dit vase.  

"C'est celui-ci, il est à vous, faites en sorte que l'évêque Remi le reçoive en bonne forme.  

- Merci majesté, nous craignons en effet que vous refusiez de répondre convenablement à notre requête..."  

S'inclina l'humble gaillard. Soudain, un soldat franc sortit des rangs et brisa le vase de Soissons à l'aide de sa hache, s'exprimant ainsi :  

"Tu ne recevras que ce que le sort t’attribuera vraiment!"  

Clovis 1er regarda le vase brisé puis son soldat. Sa colère aurait put être dévastatrice, mais il n'en fit rien. Il garda sa rage en lui et se tourna vers le messager, celui-ci affolé.  

"Bien, peu importe l'état de ce vase, puisque l'évêque ne l'a pas spécifié n'est-ce pas?"  

Des soldats vinrent ramasser les débris pour les mettre dans un sac de peau, puis le donner au messager qui s'en alla sans oser contredire le grand roi.  

Les jours passèrent...  

Sur le Champs de Mars, l'armée était passée en revue par Clovis 1er. Un par un, chaque soldat était scruté par le monarque. Parfois certains étaient renvoyés chez eux, d'autres mieux équipés. Clovis voulait le meilleur pour ses hommes, à conditions qu'ils soient eux aussi les meilleur.  

Alors qu'il passait dans les rangs silencieusement, le grand barbu s'attarda sur un homme en particulier. Maintenant son regard dans le sien, il garda le visage fermé. Aucune expression, juste le regard fixe. Sans mot dire, Clovis attrapa les armes du soldat et les laissa tomber sur le sol. L'homme, surprit, se pencha en avant pour ramasser son équipement mais n'eut jamais l'occasion de se relever. Effectivement, le roi abattit sa francisque sur le crâne du malheureux en s'écriant :  

"Ainsi as-tu fait au vase de Soissons! Souviens-t-en!"  

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Casting :  

Blad Demeci -> Clovis 1er  

Bianca Burns -> Clotilde de Burgondie