Dans un petit appartement de la ville de GérardMerveille, une jeune femme s'affaire. Elle enfile une jupe tout en buvant un café bouillant qu'elle recrache aussitôt. Elle met son chemisier tout en se mettant du rouge à lèvres. Elle apporte le coup de grâce à sa panoplie en enfilant une paire de chaussures bon marché. Pour Emily (Zoé Mears), c'est l'un des plus grands jours de sa vie! Elle a un entretien avec l'une des femmes les plus influentes, des plus puissantes, des plus sévères du pays. Cette femme peut détruire une vie rien qu'en clignant des yeux. Elle sait qu'elle ne doit pas se louper, qu'elle doit être la meilleure. Elle part de chez elle, sous les yeux plutôt surpris de son chat. Elle ferme la porte, la rouvre pour prendre les clés et la referme pour partir vers le siège de CinéMerveilles. Elle s'avance vers le siège immense du journal. Elle s'avance, passe la sécurité où elle prend un badge, le numéro 18 pour être précis et s'avance vers l'ascenseur pour un voyage vers le 12e étage. Emily s'avance vers le bureau de cette femme à la forte réputation. Devant elle, il y a déjà trois candidates. Elle s'assoit et attend patiemment son tour, qui va arriver assez rapidement, chaque candidate étant expédiée en moins de trois minutes… Elle est appelée.  

Face à elle, cette terrible femme que tout le monde redoute. Elle est le dos tourné vers la vitre surplombant la ville. A côté d'elle, il y a son assistant personnel, Nelson (Cyril Cox). Il a l'air d'être un brave type, un type dévoué qui n'aura jamais la possibilité de faire mieux que ce qu'il a déjà fait.  

- Présentez-vous, je n'ai pas que cela à faire, petite sotte! dit la femme.  

Emily n'en croit pas ses yeux. Elle se fait insulter par derrière, enfin devant, enfin à la volée.  

- La petite sotte s'appelle Emily et elle voudrait travailler pour sa majesté! lance insouciante la jeune femme.  

Nelson n'en croit pas ses yeux. Le fauteuil se retourne pour laisser apparaître "le monstre"(Mandy Constantinescu) qui n'en croit pas ses oreilles. Quelqu'un lui a répondu, pour la première fois de sa longue carrière… Elle la regarde de haut en bas, Emily ne décrochant pas le regard même si l'on peut deviner sa peur intérieure.  

- Vous voulez travailler avec moi? Il faut le mériter et je ne pense pas que la manière employée soit la meilleure…  

- Certes, comprenez bien que le respect est une vertu qui va dans les deux sens et que, si par le plus grand des hasards, n'est pas dans les respects de cette règle, il est possible de les transgresser et de montrer à la personne face à vous, quand elle l'est, pour lui rappeler ce qu'est la communication entre deux humains.  

Intérieurement, Emily se liquéfie. Elle ne sait pas ce qui lui prend. Mais la dame ne reste pas indifférente à la ténacité de la jeune femme. Elle appelle Nelson pour lui murmurer un mot à l'oreille. Il part de ce pas, demandant à Emily de le suivre. Emily comprend que c'est la fin pour elle et qu'elle peut se reconvertir comme caissière pour Unica Market. Nelson l'emmène dans un bureau, un bureau avec un secrétaire. Nelson lui glisse un mot à l'oreille avant de repartir. Le jeune homme, Gary (Chris Mercury) de son prénom, lui tend la main et lui dit, avec un grand sourire "Bienvenu à vous à Ciné Merveilles!". Emily n'en croit pas ses oreilles. Elle est prise!  

En sortant de là, elle s'empresse d'aller annoncer la bonne nouvelle à sa meilleure amie, qui travaille dans un café quelques rues plus loin. Cora (Linda Marshall) est super heureuse pour sa copine, qui va devenir une grande journaliste maintenant! Emily se prend de rêver d'un meilleur avenir, d'une situation stable, d'enfin trouver le bon gars pour finir sa vie avec. Cora la fait redescendre sur terre. Elle aura à charge le cinéma, rien de palpitant. Bref, elle s'en fout, elle va dès le lendemain écrire des papiers sur des acteurs, des actrices et des films qu'elle ira voir!  

Pour son premier jour, Emily doit se rendre sur le tournage du nouveau film de Sonny Drake (dans son propre rôle). Elle doit l'interviewer pour un papier. Elle s'y rend et attend devant l'hôtel où il loge pour les besoins du film. Elle se dit qu'il va descendre à un moment ou un autre. Elle attend, minute après minute. Après deux heures, Sonny Drake sort de son hôtel, lunettes de soleil sur le nez, cheveux droit. Elle s'avance vers lui mais trébuche sur un petit pilier, tombant de tout son poids sur l'acteur. Emily comprend que sa carrière est finie avant même de commencer. Elle s'excuse mille fois, Sonny rigolant de toute sa voix, en rassurant la jeune femme que cela n'est pas grave et que cela arrive. Elle n'ose du coup ne pas lui parler de l'interview. Elle laisse filer son sujet du jour. Mais ce dernier décide de faire demi-tour et de lui proposer de venir boire un verre à six heures. Emily ne sait quoi dire. Elle bafouille avant de dire un oui sorti de nulle part. Elle file rapidement chez elle pour se changer et mettre une meilleure tenue, une tenue plus dans la circonstance. Elle démonte son placard, sous le regard surpris de son chat. Elle essaye son dressing complet sans trop savoir quoi mettre. Après deux heures d'essayage, elle trouve une tenue des plus correctes. Elle enfile des chaussures, des vraies, avec des talons de femmes. Elle part de l'appartement, y rentre pour prendre les clés et repart.  

Sonny Drake est là, sur le devant de l'hôtel, entouré de bruts épaisses et peu glamour. Il accueille la jeune femme bras ouverts, lui demandant de ne pas tomber dedans. Emily rit timidement. Ensemble, ils rejoignent le salon privé de Sonny Drake et trinquent. Sonny demande à la jeune femme l'objet de sa visite plus tôt. Emily ne sait comment le dire. Mais une autre personne s'en chargera pour elle, Mary, le "monstre". La femme est présente dans l'hôtel pour y voir un ami à elle. Elle n'hésite pas à dire à Sonny l'objet de la visite de la demoiselle, lui laissant entrevoir aucune autre alternative que l'interview. Emily ne sait où se mettre, honteusement humiliée par sa directrice. Sonny rigole et lui demande ses questions. Emily ne sait où se mettre. Elle a l'impression de passer pour une idiote devant l'acteur. Elle pose ses questions, auxquelles répond Sonny sans tabou. Mary se retire au milieu de la conversation pour rejoindre son ami. A la fin, Emily s'excuse auprès du jeune homme. Il la raccompagne et l'embrasse langoureusement pour lui souhaiter une bonne nuit. Emily est surprise mais se laisse très volontiers faire.  

Le lendemain, au bureau, Emily arrive, son interview dans la poche. Elle passe devant le bureau de Mary qui l'interpelle. La jeune femme s'avance.  

- Vous pensez que vous allez avoir ce que vous voulez en montrant votre fessier et en jouissant comme une mauvaise actrice de X? lui lance le "monstre"  

- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler…  

- Écoutez petite bécasse, je vous ai vu embrasser Sonny Drake. Si vous croyez que je vais cautionner cela, vous pouvez vous mettre le doigt dans l'œil!  

Emily ne sait comment s'expliquer, en disant que c'est une erreur, rien, une bêtise, non voulu… Mais Mary ne l'entend pas de cette oreille et envoie la jeune femme s'occuper de la rubrique Astro de Stars une fois son interview sur le papier. Emily part à son bureau, déprimée. Nelson la rejoint pour parler. Il tente de réconforter la jeune femme mais c'est difficile. Soudainement, ils entendent des filles beugler. Nelson s'approche pour voir l'étendu des dégâts. Il voit Sonny dans les couloirs. Il fait signe à Emily de venir. Cette dernière voit la surprise. Elle s'approche pour tenter de lui dire bonjour mais l'acteur rentre dans le bureau de Mary. Quelques éclats de rire, des verres qui trinquent, rien de vraiment décelable. Nelson décide d'entrer pour faire le mouchard. Au moment de son entrée, Emily entend Mary dire "tu l'as bien eu cette naïve idiote!". Emily comprend alors le piège et s'effondre en larmes à son bureau. Quelques minutes plus tard, Sonny rejoint la jeune femme à son bureau pour la saluer. Mais cette dernière lui balance une violente gifle, arrêtant le temps au sein de la rédaction. Sonny part en courant, Emily retombe sur sa chaise. Les ennuis ne font que commencer…