Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

V.B. Productions présente
Super Dupont : La Main à la Pate

Quelque part dans Paris :  

 

Super Dupont se contemplait dans la glace de sa salle. Mon dieu que je suis beau si disait-il, tout simplement à l’image de la France, le plus beau pays de tout l’univers. Il termina de se raser, taillant avec soin sa petite moustache brune. Il se regarda une dernière fois dans la glace, puis se dirigea vers le salon. Sur la table étaient posés un camembert Président et une bouteille de vin. A la vue de la boite de ce camembert, il posa la main droite sur son cœur, se tourna vers le portait du Président de la République accroché au mur et entonna la Marseillaise à pleins poumons. Le souffle court et la voix cassée, Super Dupont finit par s’asseoir puis se coupa avec émotion un bon morceau de fromage et se servit un plein verre de ce doux breuvage. Rien de tel qu’un bon petit déjeuner bien français pour entamer une dure journée de labeur. Une fois rassasié, il prit le paquet de gauloise qui traînait par là et en sortit une cigarette. Il la mit à sa bouche puis commença à la mâchouiller pour finalement la jeter dans la poubelle. Oui Super Dupont achetait chaque jour plusieurs paquets de Gauloise, pour soutenir la Régie des tabacs ; mais il ne pouvait pas se permettre d’en fumer pour ne pas enfreindre les différentes campagnes anti tabac. Qui a osé dire que les français étaient plein de contradictions.  

 

Ce premier rituel passé, il se dirigea vers sa chambre, il était temps de mettre sa tenue de super héros. Il enfila rapidement un pantalon blanc ainsi qu’un Marcel de la même couleur. Il serra son pantalon à l’aide d’une ceinture de flanelle tricolore qu’il accrocha à l’aide d’une épingle de sûreté puis il mit sa belle cape bleue. Il termina de s’habiller en se chaussant d’une paire de charentaises et en se couvrant la tête d’un béret du plus bel effet. Voilà, il était maintenant prêt à sauver une nouvelle fois la France contre tous ces méchants anti français.  

 

Un peu plus tard, ailleurs dans Paris :  

 

Sylvie Panzana était au plus mal, son héritage était bien trop lourd à porter. Les derniers chiffres étaient plus que mauvais, les ventes de pâtes de Panzana coulaient à pic. La jeune fille qui avait hérité de l’entreprise familiale se trouvait à court de solution pour remonter la pente, et ne se sentait pas de taille à affronter la concurrence étrangère. Elle regarda le pistolet Manufrance posé sur son bureau, elle l’avait trouvé au fond du coffre fort de son père. Plutôt mourir que d’assister à la mort de l’entreprise se disait-elle. Elle se saisit de l’arme et la plaqua contre sa tempe.  

 

Soudain, la grande fenêtre du bureau qui donnait sur un petit balconnet se brisa, laissant apparaître Super Dupont. Il se précipita sur la jeune femme et lui arracha le pistolet. Il le regarda brièvement, déchiffrant la marque Manufrance incrustée sur la crosse :  

 

« Je ne peux vous laisser commettre un tel acte, bien que s’agissant d’un suicide à la française » déclama Super Dupont dont les talents d’orateur conquièrent immédiatement Mademoiselle Panzana.  

 

« Mais je ne suis pas de taille à lutter seule contre la concurrence » lui rétorqua Sylvie Panzana d’une voix tressaillante.  

 

Super Dupont s’approcha alors à quelque pas de la jeune femme, lui posa sa main sur l’épaule, plongea son regard dans le sien et déclara solennellement :  

« Vous n’êtes plus seule maintenant, je m’occupe de tout » et il s’envola par là où il était venu.  

 

Sylvie Panzana se précipita vers la fenêtre, regardant son héros s’envoler au loin, une petite larme au coin de l’œil. Qu’elle avait été nouille de perdre espoir.  

 

Super Dupont fendait les airs avec un seul but. Aider la pauvre Panzana qui pédalait dans les vermicelles pour sauver son entreprise de la faillite. Il se posa discrètement à l’entrée d’un supermarché, pénétra à l’intérieur et se dirigea sans hésiter au rayon pâtes. Il emplit son panier de pâtes de toute marque, sans omettre de prendre un paquet de pâtes Panzana et se dirigea à la caisse. En marchant, il passa devant le rayon BD auquel il ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil. Marrant, une BD racontant une de ses aventures trônait devant lui. Il s’en saisit et l’ouvrit. Il la rejeta aussitôt dans un juron. On avait osé le dessiner à l’encre de Chine, encore un coup des anti français pensa-t-il. Une fois les Panzana sauvés, il demanderait à ce qu’on retire de la vente cette BD. Il arriva finalement aux caisses où un jeune caissier l’accueillit avec un regard complètement ahuri. Super Dupont réalisa alors que dans la précipitation il avait oublié de s’habiller « normalement ». Il paya rapidement les pâtes et disparu aussitôt, direction son laboratoire dissimulé sous un kiosque à journaux. Il déballa l’ensemble des pâtes, chaque marque allait maintenant lui livrait ses secrets.  

 

Il s’attaqua à la pâte espagnole. Il l’a soumit à des rayons béta alpha gamma lambda et caetera, ce qui révéla une présence importante goudron. Il nota cela dans un petit carnet. Il s’attaqua ensuite à la pâte belge. Une électrolyse poussée révéla la présence de substances toxiques. Vint alors le tour de la pâte italienne pour laquelle Super Dupont comptait appliquer la plus grande rigueur scientifique. Il la plongea dans une solution de sulphato-mangano-calcium à laquelle il ajouta une petite goutte de benzène, une larme d’acide phosphato sulfurique et un soupçon d’oxy hydroxyde de fer ferreux et non ferrique. La pâte réagit avec cette solution révélant ainsi la présence de mazout, d’arsenic, de plomb et une infime trace de blé.. Le rapport devenait explosif maintenant que chaque pâte révélait ses secrets. Mais la phase cruciale de l’étude approchait, que pouvait contenir la pâte française. Pour le savoir, Super Dupont était bien décidé à appliquer la même rigueur et être d’une impartialité totale. Il se saisit d’une casserole, la remplit d’eau, y jeta une pincée de sel et la mit sur le feu. Une fois portée à ébullition, il jeta une poignée de pâtes dans l’eau bouillonnante et attendit quelques minutes. Il les égoutta rapidement et se saisit d’une fourchette. L’heure de vérité approchait. Il piqua gentiment une pâte, il n’était pas question de faire mal à la pâte française, et la porta à sa bouche. Le verdict était sans équivoque. Si les pâtes étrangères contenaient manifestement des substances toxiques, la pâte française, elle, ne contenait que du bon, ce qu’il marqua en gros dans son rapport. Il passa alors le reste de la soirée à rédiger son rapport, bien décidé à le transmettre le lendemain au Ministère de la Santé.  

 

Lorsqu’il se leva le lendemain matin, Super Dupont était d’excellente humeur, venir en aide à des patriotes ne pouvait que lui donner du baume au cœur. Il ne mâchouilla donc pas une mais deux gauloises. Il regarda du coin de l’œil son rapport de plusieurs dizaines de pages. Il lui fallait maintenant pénétrer au sein du ministère de la santé et déposer en douce ce rapport sur le bureau du ministre. Un jeu d’enfant pour Super Dupont. Il s’envola dans le ciel parisien, son rapport sous le bras et se posa discrètement à quelques dizaines de mètres de l’entrée du ministère, bien à l’abri du regard des passants. Il jeta furtivement un regard vers l’entrée du bâtiment. Un garde était posté à l’entrée. Puis son regard glissa vers un magasin au coin de la rue, une droguerie.  

Parfait se dit-il. Il s’y rendit rapidement, d’un pas tout à fait quelconque et en ressortit quelques minutes plus tard portant le parfait attirail du laveur de carreau. Avec un tel déguisement, il pourrait facilement prétendre venir nettoyer les fenêtres du Ministre et ainsi poser son rapport sur le bureau.  

Pas peu fier de lui, il s’avança en direction du garde.  

 

A quelques centaines de mètres de là, une jeune fille vêtue de blanc de vert et de rouge observait la scène. Elle en était certaine que ce fichu Super Dupont allait mettre son grain de sel dans les pâtes italiennes mais pour Super Farfalette, il n’était pas question de se laisser faire une nouvelle fois. Elle gardait encore en travers de la gorge l’opération Camembert qui avait fait un mal fou à la mozzarella et au gorgonzola et Super Dupont allait payer pour ça. Elle se dirigea à son tour vers le ministère en criant Forzaaaa !!!!!!  

 

******************************************************************  

 

Chris Armstrong : Super Dupont  

Juliette Gorman : Melle Panzana  

Charles Gregson : Le Caissier  

Anastasia Quinlan : Superfarfalette  

Adrian Hagen : Le Garde  

 

A l'heure du Made In France, V.B. Productions vous propose son adaptation des aventures du super héros français Super Dupont. De la mauvaise foi, du vin rouge, une BO composée à 100% de la Marseillaise, des accessoires Made in France, bref un film en bleu blanc rouge.

Scénario :
une série A d'animation (Comédie) de Benjamin Dias

Chris Armstrong

Juliette Gorman

Charles Gregson

Anastasia Quinlan
Avec la participation exceptionnelle de Adrian Hagen
Musique par Raphael Hemmings
Sorti le 16 juin 2029 (Semaine 1276)
Entrées : 12 623 587
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=20996