D.E.A.T.H  

Deep Escape Against The Hidden  

Frank Tall avait du s’y reprendre à deux fois avant d’être bien sûr de ce qu’il avait observé derrière son poste de pilotage. La cinquantaine passée et bloquée naturellement depuis des décennies, après plus de 30 années au service d’une société inter-spatiale dans le domaine du transport et le commerce de données virtuelles, il n’avait encore jamais répertorié un tel fait étrange. Toujours prostré devant le tableau de commande de son vaisseau de cargaison, il ramena à lui le drone qu’il avait envoyé pour inspecter le vieux rafiot qui s’était retrouvé sur sa trajectoire alors que Frank déroutait vers son objectif : Xinitia.  

La procédure était claire dans ce cas de figure et Frank était routinier du fait : livrer des données aux 4 coins du système galactique demeurait une vaste expédition, et il n’était pas rare de rencontrer des débris ou carlingues abandonnées. Mais c’était cela également les aléas de son métier. Outre de garantir la bonne expédition des données confiées, Frank était chargé de rapporter le moindre problème ou anomalie durant le trajet et en informer immédiatement son supérieur.  

Le drone avait, comme de coutume, procédait au scan complet de l’appareil qui était pour le moins intriguant : il lui rappelait sans contestation possible le type d’engins à propulsion conçu par les anciens terriens, avant que la planète ne soit mise indéfiniment en quarantaine par les hautes autorités.  

Autrement dit, il s’agissait d’une navette spatiale terrienne …  

Frank Tall récupéra le drone pour récupérer les informations enregistrées alors qu’il mit en marche le lecteur de données. Le baroudeur n’était pas en paix avec lui-même, pour une fois, car il lui semblait improbable, impensable de rencontrer ce type de navette.  

Ce fût donc avec une certaine angoisse qu’il se mit devant un poste de contrôle pour visionner ce qu’avait pu capter le drone.  

Captivé, le cœur battant, Frank vit défiler devant lui les images de l’exploration et il fut maintenant certain de l’origine des installations à l’intérieur de la navette. D’origine terrienne indéniablement …  

Les images montraient clairement une navette vide, en un très mauvais état général … le temps entre autre avait œuvré sur l’engin errant dans l’espace vide depuis des lustres et nul ne doutait qu’il s’agissait au premier abord d’une épave sauf que … l’une des pièces de l’engin semblait hermétiquement cloisonnée. Aucun accès direct … Frank avait du déclencher sur le drone le système de forage pour percer dans une des cloisons du compartiment afin d’observer ce qu’il y avait dedans.  

Frank déglutit. « Nom de dieu … » lâcha-t-il dans l’habitacle, seul.  

La cabine de pilotage était ornementée de vestiges humains … crânes et autres squelettes  

Étaient disposés en posture assise sans trace de violence. Les crânes étaient tous la bouche ouverte, mâchoires brisées.  

Et là, au beau milieu de cet ossuaire gisait à ce qui ressemblait à une urne, funéraire.  

Le seul objet qui parmi toute la navette semblait étincelant, sans le moindre dommage, intact.  

Et dans l’immensité de ce vide spatial, Frank Tall, subjugué par ce qu’il venait de découvrir, hésita entre la procédure habituelle ou appeler un de ses contacts …  

Après un dernier coup d’œil sur cette urne, la tension qui avait maintenu Frank Tall dans un état de nervosité assez conséquente redescendit d’un coup et il entreprit de prendre contact … mais pas comme le prévoyait la procédure.  

- Vaisseau charognard, le « Vulture »  

L’équipage du « Vulture » était ce qu’on appelait dans le milieu des « marchands de mort ». Ces gens-là traquaient en permanence cette dernière, la narguait et collectionnait les vestiges qu’elle semait sur son passage. Reliques, tombes, artefacts, squelettes étaient donc chèrement recherchés et un véritable réseau d’échange existait de part l’immense espace que constituait l’étendue galactique du système Pretoria. Les colons terriens, ceux qui avaient pu fuir la planète, avaient pu s’implanter un peu partout mais il restait encore pléthore d’endroits vierge de présence humaine. Le marché de la mort était un réseau très lucratif mais décrié … car ceux que les autorités appelaient les « charognards » n’oubliaient pas leurs origines, la terre, qui fût pour bon nombre d’humains une mère matrice que l’ont préféré oublier maintenant. Car à y bien réfléchir, c’était la mort qui avait contraint les colons terriens à partir, un véritable exode.  

Derrière la vitre du Vulture, la navette vétuste était en train d’être arrimer, Douglas Fairbank menait les opérations avec doigté et précision. Quatre des membres du Vulture, les plus aguerris, rentrèrent dans l’habitacle prudemment lorsque Douglas indiqua son feu vert. Une extrême vigilance était requise pour ce genre de manœuvre, mais celle de découvrir ce vestige enfermé encore plus. Il déglutit. Il pensait à son équipe, sur le qui-vive, prête à explorer et à extirper délicatement le précieux objet, souvenir lointain d’une planète déclarée inhospitalière désormais. Ce vieux briscard avait entendu certaines histoires à propos de cet exode, massif il y a fort longtemps et toutes sans exception raconter les pires des cauchemars. Ce n’est que lorsque Franck Tall, une de ses sources d’acquisition première en ce qui concernait les épaves abandonées, lui avait confié ce qu’il avait rencontré que Douglas sentit depuis un bail son putain de palpitant s’exciter … Nom de dieu s’il y avait bien quelque chose à laquelle il ne serait pas attendu c’était de récupérer un souvenir de cette terre … quelque chose puait dans tout cela et Douglas en avait fait part à l’équipe. Douglas jouait avec la mort et il était un des marchands les plus renommés du système de Pretoria … avec ce bijou inestimable, étrange, mais bel et bien là, il arriverait à un point culminant dans toute sa putain de vie ici.  

La communication avec les membres de son équipage s’était arrêtée depuis un moment déjà, sans aucune raison valable. Un silence morbide prit place dans le casque de Douglas, les yeux rivés entre le temps qui s’écoulait lentement, trop seulement et cette navette qui n’avait pas expulsée de son antre ses premiers visiteurs depuis des lustres. Douglas renouvelait sans cesse ses appels aux membres de son équipe d’intervention … en vain… puis il réprima soudain un remord, une peur sourde émergea aussi vite qu’elle était enfouie dans le crâne du capitaine du « Vulture » … Une tasse de café tomba à terre, se brisa tandis le sas de la cabine de contrôle se referma … des pas de courses dans les couloirs … Douglas Fairbank pris dans les méandres des couloirs du Vulture, se dirigea sans s’arrêter un seul instant au reste des membres de son équipage, c'est-à-dire le médecin scientifique Magnus Random, restait pantois devant l’état de panique de son supérieur …  

« Mandy ?!!! Vous me recevez ? Revenez immédiatement ! Laissez tomber l’artefact par les dieux !!! » Éructa Douglas avant d’arriver à la plateforme de sécurité amenant à la salle de récupération. Il fit face au réceptacle de contrôle rétinien puis entra à vitesse grand V.  

L’immense entrepôt spatial était ornementée d’un nombre phénoménale de vestiges humains comme animaux ou créatures entreposées un partout … souvenirs ou cauchemars d’aventures incroyables pour récupérer et marchander ces morts, unique preuve que la mortalité était encore quelque chose d’inévitable il y a quelques années lumières de cela alors qu’aujourd’hui, tout le monde était scientifiquement « bloqué » à un âge déterminé par le gouvernement du système, afin de garantir officiellement une cohésion dans l’égalité des races actuelles déployées dans les diverses planètes …  

Dans la précipitation, Douglas prit à la volée une arme de désintégration génique, le chargea en envisageant le pire … il fit abstraction des crépitements dans son casque …  

« Que l’on cloisonne l’entrepôt immédiatement, mise en quarantaine !!! » éructa Douglas à l’attention du Docteur, quelque part.  

« Doug … las … ok »  

Une main, soudain, sortit de l’habitacle de la navette ! Douglas Fairbank s’arrêta net à quelques mètres, les yeux écarquillés, prêt à tirer … et à mourir il en était persuadé.  

Un pied s’ensuivit puis enfin Mandy sortit, pouce en l’air …  

« C’est bon Doug’ pas de panique … » fit Mandy Mc Carty, baroudeuse hors-pair dotée d’une paire de couilles comme bien peu d’hommes auraient eu le cran d’exhiber … La jeune femme « bloquée » à 31 ans était en pleine possession de ses moyens et n’avait jamais fait faux bond à Douglas Fairbank. A tel point que ce dernier avait délégué à cette tête brulée, la récupération du vestige terrien, sans aucun scrupule de prime abord.  

Mandy Mc Carty, Jag Mansford, “Pallace” le cyborg ainsi que Nicklaus Firman entourèrent l’urne funéraire sous protection cloisonnée, le tout se déplaçant sur un chariot aérien le plus précautionneusement possible.  

Tout en observant ces 4 acolytes, Douglas était partagé entre joie réprimée en ce qui concernait la chance inespérée de tomber sur un tel trésor venu des enfers et le pressentiment d’avoir dégoupiller une bombe à retardement. Ce malaise, ce non-dit qu’avaient exprimé au préalable Nicklaus et Jag se manifestait d’aucune manière à cet instant précis. Les deux hommes d’expériences : l’un, Jag Mansford était auparavant convoyeur spatial d’esclave pour une grande compagnie d’extraction de minerai avant de rejoindre Douglas et l’autre, Nicklaus Firman n’était qu’un mutant humanoïde recueilli par Fairbank, acheté plus exactement contre le libre consentement de travailler pour son propriétaire et de faire part de ses dons de clairvoyance.  

En rapatriant le colis sous bonne protection afin de l’étudier sous toutes les coutures, Douglas se prit à serrer les poings … il vînt à ce moment à regretter amèrement de n’avoir pu diriger les commandes à l’intérieur de la navette … car en l’espace de 15 – 20 min sans aucune réponse il se prit à penser qu’il y ait pu arriver n’importe quoi, sur initiative d’un des quatre de ses compatriotes qu’il connaissait pourtant parfaitement. Mais cette urne pouvait changer la donne et engendrait des comportements, des intérêts personnels pour une ou plusieurs raisons à l’encontre du vaisseau, de son équipage … si ce n’était plus …  

Vaisseau charognard « Vulture » - Salle de confinement  

« Magnus … comme nous tous, vous connaissez l’origine de cet objet … soyez … »  

Le scientifique agrippa le micro relié au plafond et dévisagea Douglas Fairbank « Prudent … je le sais plus que tout … je suis conscient de la portée d’une telle découverte » puis il s’équipa de gants imperméable ainsi que d’un masque de la même utilité sous l’œil approbateur du commandant de ce vaisseau partant en direction de Pretoria dorénavant. Le « Vulture » était chargé d’une livraison et Pallace se chargeait de piloter l’engin à pleine puissance.  

Au détour d’un couloir, au travers d’une porte de chambrée fermée de l’intérieur, montait des borborygmes … Jag Mansford, torse nu demeurait agenouillé sur son lit, la tête entre ses mains.  

« Nom de dieu … Mc Carty qu’est ce que tu m’as fait !!! » hurla—t-il soudain  

« Mes yeux … » Jag releva son visage vers le plafond illuminé d’un de ses néons à la lumière crue, blanche, puis l’homme entreprit de se diriger vers un miroir, bringuebalant son corps, s’agrippant à tout ce qu’il pouvait … trébuchant même … du sang coula de ses narines. Ici et là, des deux côtés de son torse pointaient deux bosses cherchant visiblement à sortir de cette enveloppe, percer cette peau si encombrante … Dans un hurlement sourd, Jag vit enfin ses yeux, fous … roulant dans leurs orbites dans une totale autonomie … quelqu’un ou quelque chose renaissait en Jag, à la vue d’une deuxième pupille naissante dans chacun des globes oculaires de Jag, impuissant. Au moment où il frappa contre le miroir, quelqu’un toqua à la porte. Jag se tut du mieux qu’il le pu alors qu’il vit avec horreur ses fameuses proéminences poussaient au travers de sa peau et c’est en perdant conscience que « Pallace » le cyborg se mit à parler :  

« Monsieur Mansford, je présume que la dissociation physique de la Chaosphère est en cours actuellement après votre exposition … je déclenche la procédure de sauvegarde. ».  

Mandy Mc Carty apposa une main sur les épaules tendues de Douglas, les yeux rivés sur la pièce confinée où se tenait le scientifique prêt à agir. Douglas sursauta légèrement et tourna vivement la tête puis se détendit. Son bras droit, Mandy Mc Carty, debout à ses côtés demeurait silencieuse, circonspect devant la scène d’extraction.  

« Que s’est-il passé dans l’habitacle Mandy ? Ton rapport d’intervention » fit énergiquement Douglas Fairbank  

« Simple coupure de contact, rien de bien grave Douglas je t’assure, en ce qui me concerne … mais cet artefact me semble malsain. Nicklaus n’a d’ailleurs effectué aucune prédication depuis notre intervention. L’équipage … Douglas … et toi-même semble différent depuis cette découverte. Il y a ses histoires que l’on raconte … il est temps de prendre une mesure d’urgence, il faut réunir l’équipage, mainten… » fit Mandy alors qu’une secousse se fit clairement ressentir soudainement. Le sang de Douglas ne fit qu’un tour, le « Vulture » venait de changer de trajectoire.  

« Tous au poste de contrôle ! » éructa Douglas au scientifique et à Mandy alors qu’il partit en trombe.  

Dans l’urgence, Magnus le scientifique arrêta la procédure d’extraction immédiatement puis dévisagea soudain Mandy Mc Carty, restait plantée derrière la vitre de la salle de confinement. Lentement, elle effectua quelques pas pour tendre son bras en direction du sas de fermeture …  

« Mc Carty ! Qu’est-ce que vous faites ?! » Elle verrouilla l’accès à la pièce confinée.  

« Il s’agit d’une Chaosphère … » sussurra Mandy à elle-même « Je ne sais comment cela est possible mais ce quelqu’un ou quelque chose d’encore vivant ou non nous a envoyé depuis la Terre est une calamité … »  

« Soyons clairs Mc Carty, il s’agit d’une spatiogenèse ». Mandy se retourna vivement !  

Niklaus se trouvait là, une arme pointée sur Mac Carty.  

« … et tu en es la cause » renchérit Niklaus Firman tout en appuyant sur la gachette !  

La détonation retentit dans tout le vaisseau.  

Le cœur palpitant dans sa poitrine, Douglas reprit les coups qu’il donnait contre le sas d’entrée dans la salle de contrôle. Celle-ci était verrouillée.  

« Pallace ! Je te donne l’ordre d’ouvrir immédiatement ! » En vain, il retourna sur ses pas. Aux aguets, Douglas Fairbank rasa les murs en direction de l’armurerie. Des cris retentirent soudain au loin, cela provenait du labo. Là où Magnus et Mandy Mac Carty se tenaient encore il y avait quelques minutes, à moins que ce ne soit des heures. Le vaisseau vivait, respirait même la mort, celle-ci s’était bel et bien invitée. Un silence maintenant régnait à l’intérieur … tandis qu’en approchant du lieu Douglas aperçut quelqu’un sortir en titubant de la dite pièce, visiblement armé. Douglas s’arrêta net à cette vue ! Les poings crispés, il fixa la silhouette précautionneusement pour s’apercevoir qu’il s’agissait à première vue de Jag. Ce dernier n’avait plus de cheveux.  

De dos, l’homme murmurait « … Terre … » laborieusement d’une voie caverneuse.  

Douglas n’avait rien entendu, absorbé par cette vision des plus glauques. Un clic ! distincte se fit entendre, celui d’une gachette  

« Ne bougez … pas » susurra Niklaus situé juste derrière Douglas.  

Le bruit de la gachette fit apparaître de devant ce qui devait être le visage de Jag Mansford , deux énorme iris globuleux roulant vers l’arrière du crâne. L’homme, Jag ou quoique ce fut désormais poussa à ce moment-là un cri strident à s’en déchirer les tympans !  

Deux détonations … Niklaus tira deux fois dans le crâne de Jag, littéralement explosé. Le corps de la créature maintenant difforme eut quelques soubresauts puis s’arrêta de bouger.  

Douglas Fairbank, les yeux écarquillés vit alors Niklaus se rapprochait du corps à terre à une vive allure, sortit son cran d’arrêt et trancha profondément de bas en haut la gorge de la créature puis inséra sa main pour en extraire de force une masse noire.  

« C’est cela … le cauchemar absolu … envoyé depuis les ténèbres »  

Entre rêve et réalité, ce que Niklaus lui présenta devant ses propres yeux apeurés ressemblait à une sphère de chair noire, encore vivante et dotée de deux yeux qui s’ouvrir ! Ceux-ci cherchaient, apeurés en tout sens, roulant leurs orbites. Douglas vomit immédiatement.  

« … La chaosphère … »  

Du plus profond de lui-même, Douglas Fairbank était à mille lieux de découvrir une telle entité, puisqu’il s’agissait d’un mythe en réalité.  

Il y avait des légendes qui perduraient dans l’histoire sans pour autant pouvoir être vérifiable et authentique. La faucheuse par exemple, le symbole par excellence de cette mort qui tranchait, prenait sans retour. Eternellement, intemporellement. Cause d’un exode massif pour un monde meilleur quitte à repartir de zéro.  

Mais si le vivant engendrait la mort jusqu’à l’anéantissement de sa propre race, l’inverse était supposé être finalement qu’improbable, voire impossible jusqu’à ce message, ce symbole, avide de conquête … synonyme d’une nouvelle naissance … d’une renaissance …  

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Nota :  

Le terme "Chaosphère" lié à l'entité est purement inventé mais il désigne bien la naissance d'une force destructrice immense, tel le personnage Galactus (Marvel), un dévoreur de monde, mais traité de manière radicalement différente puisque nous assistons ici à la naissance d'une calamité.  

Idem pour le terme "Spatiogenèse". Nous souhaitions transposer l'idée de "Terraformation"  

(Lien wiki : http://fr.wikipedia.org/wiki/Terraformation) ou "écogenèse" dans l'espace via l'entité.  

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Boost Films Production  

Un film réalisé par Katrina Debney  

Casting  

Alec Lederman dans le rôle de Douglas Fairbank  

Alona Cannon dans le rôle de Mandy Mc Carty  

Miles Baccarin dans le rôle de Niklaus Firman  

Ashley Brewster dans le rôle du cyborg Pallace  

Les participations exceptionnelles de  

Mr Rammstein dans le rôle de Jag Mansford  

Vyacheslav Grinkoz dans le rôle de Frank Tall  

Musique composée par Adria Klimek