Une ampoule grésille. Une mouche volète autour. J’ouvre la porte, monte les escaliers qui vont me conduire à la loge. La musique de la boite résonne. Je ne l’entends pas, j’ai mon baladeur mp3 sur les oreilles pour être encore quelques instants avec moi même et mon univers personnel. J’arrive en haut des marches, longe le couloir, il y’a le taulier qui pose le planning de la soirée. Avec lui je ne crains rien, il est homosexuel. J’ouvre la porte de la loge, plusieurs filles se préparent. Sur les différentes tables sont jonchés tout un tas de sortes de boites de maquillage et autres crèmes. Je me dirige vers mon miroir illuminé. Je pose mon sac, retire mes écouteurs, et salue la fille à coté de moi. Je me retire dans un coin, me déshabille. Je n’aime pas être vue de mes collègues féminines. Question de pudeur envers elles. Je ne suis pas plus jolie que les autres. On paye pour voir nue. Je mets une petite culotte de dentelle noire, des bas résilles, des portes jarretelles, une guêpière noire. Je prends ma robe rose à franges, 10 au total. Je m’installe devant la glace et me maquille. Du blanc pour la peau, du rouge pour les lèvres, du noir pour la mouche. Je mets ma perruque blonde platine. Autour de mon cou, ma rivière de diamants, une fausse, et des boucles d’oreilles éclipsées, longues et brillantes, scintillent. J’enfile mes talons aiguilles. Je mets sur mes épaules un boa rose. La sonnerie retentie. C’est à mon tour de passer.

Je quitte la loge, direction la scène. Je salue au passage, la fille qui vient de terminer son numéro, me dit au passage qu’il y’a une ambiance de mort dans la salle. Je croise les gars qui ont retiré l’ancien décor après avoir installé le mien. Je m’installe à l’intérieur. Il représente un ascenseur d’un hôtel de luxe. Le rideau est baissé. Une voix masculine m’annonce aux spectateurs. Mon nom de scène « Ritzie Sparkle ». Je ne vous dévoilerai pas mon identité, je suis pudique. Le petit rideau plissé s’ouvre. Le morceau musical commence ses premières notes. La scène s’illumine et scintille. J’ouvre le petit rideau fer de l’ascenseur, l’effeuillage peut commencer.

Je joue avec mon boa de façon lascive devants ces hommes assis dans l’obscurité, parfois éclairés par les projecteurs. J’en vois quelques uns. Cela ne me trouble pas pendant mon spectacle, mon play-back est parfait et le restera. Un homme, plutôt beau, 35 ans maximum s’approche de la scène pour profiter pleinement du show s’installe au premier rang. Je le vois sans être troublé. Je dois assurer. Ma robe rose est retirée. Je joue avec les spectateurs pour faire monter leur désir. Je suis payée pou ça. Pas trop vite, je dois tenir toute la chanson. Des hommes âgés, d’autres moins, dépose sur la scène des billets. Il n’est pas question qu’ils me laissent en main propre, on ne me touche pas sur scène. Lui est toujours au premier rang et fait de même. Il laisse également un petit jeton rouge, qui indique le numéro de sa table, pour après. Je continue mon spectacle. Je finirai nue, souriante, fière, digne, uniquement habillée de bijoux autour de mon cou, et de lumière, jusqu’à ce que le petit rideau ne retombe sur la scène pour la prochaine fille. On me donne un peignoir, un homme de service ramassera pour moi, les billets et le jeton. Celui que j’ai repéré a le numéro 32. Je choisi aussi mes clients quand je peux. La qualité de la prestation peut-être meilleure. En attendant d’aller à sa rencontre et à ses propositions. J'espere qu'il me proposera la nuit entière, ça rapporte plus, et je rendrais les jetons des autres prétendants pour qu'ils choisissent une autre fille. Sinon, je les garderai, je ferai mon emploi du temps de cette nuit. Je rentre dans ma loge pour me rhabiller avant d'aller à sa rencontre. La nuit, ou ma journée de travail ne fait que commencer...

Le script est original. Inspiré par le clip de Massive Attack « Be thankfull ».

La stripteaseuse : Stéphanie Tilford
Le client : Ron Taufen

Durée : 1h25