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Baker Films Production présente
The Mantys

Fell City Rotten Prison (FCRP)  

 

Entre les râles laborieux des esclaves et les croassements des quelques corbeaux, signes de présages funestes, les portes du pénitencier de la FCRP s’ouvrirent dans un grincement des plus sinistres. Les miradors situés aux quatre coins du bâtiment allumèrent des projecteurs puissants, éclairant ce qui ressemblait à une colonie de morts-vivants accompagnés de matons cybernétiques tous aussi terrifiants les uns que les autres. Rayna Host fit lever le bras mécanique de son Mécha puis tira en l’air, ordonnant l’ordre de stopper l’avancée des prisonniers. La carlingue du robot se défit et pour laisser Rayna sortir de l’habitacle et fouler le sol sinistre. Il émergea lentement mais sûrement des nappes de brouillard un homme qui vînt à sa rencontre.  

Sans avoir rien avalé depuis le début de l’ascension, Charles Banney avait définitivement quitté sa vie passée, passant maintenant le plus clair de son temps à émerger de ce cauchemar dont il observait les effets : l’écume aux lèvres dû à l’arrachage total de ses dents, c’était maintenant un Charles sanguinolent qui sombrait régulièrement dans une semi-inconscience. Sur les trois prisonniers de la cellule d’où provenait Charles Banney, il ne restait plus que Blindfork, nommé pour assister son compatriote de cellule, le soutenir dans la marche. Clark Straight n’avait pas passé l’épreuve. Si ce violeur d’enfant avait, comme tous les autres, plus de quoi agresser ou tout du moins se faire violence il avait toujours la possibilité d’user de son sexe, toujours à sa place, lui., et opérationnel La longue ascension, qui plus est dans des nappes denses de brouillard, était encadrée menu militari pour les guardians qui sanctionnaient sauvagement dès une infraction constatée … Charles était devenu un légume, sans défense, et la chiffe molle se prit la violence et la perversion de Clark à pleine bouche, dans l’attroupement des esclaves, alors qu’il était en train de l’aider à monter cette ascension interminable. Les cris étouffés de Charles ne firent pas long feu, ce dernier prit en pleine gueule des giclées de sang chaud de son compatriote, en plein effort, trucidé sur place par les balles des Guardians.  

Floyd Gambler, Directeur de la prison, était un homme rabougri d’une soixantaine d’années, posté sur le côté des grilles pour mieux se faire à l’idée de ses nouveaux pensionnaires qui déambulaient pour entrer de plein pied dans le centre carcéral.  

Pour la plupart, tous étaient encore bien conscient de leur état, surpris et complètement paumés.  

 

Satisfait, il alla rejoindre lentement, les mains jointes derrière son dos, son équipe pour que l’intégration de chacun des individus puisse se faire. Il remercia vivement Rayna pour son travail, elle le lui mâchait volontiers … Märst Gambler récupérait de vraies larves, sans défenses, prêtes à obéir, sans rechigner à la tâche. La majeure partie du pénitencier se situait sous terre, dans les entrailles de mère nature, comme pour signifier que la mort attendait, les attendaient à un moment où à un autre. Mais si The Vanguard était l’image d’un purgatoire, la FCRP était le terminus d’un enfer organisé.  

Ici, point de Mécha pour sanctionner à tout moment les comportements dangereux, la moindre incartade dans le pénitencier était un acte de trahison envers dieu. En effet, la FCRP regorgeait en tous lieux de croix, le silence était d’or, en apparence seulement …  

 

Allongé à même le sol dans de l’eau croupie, Charles se rendit compte qu’il était dans une cellule de par les meurtrières donnant sur les couloirs où les matons passaient à tour de rôle.  

Il se sentait misérable, vidé, littéralement vidé alors qu’on lui avait mis une gamelle d’une mixture improbable … Son estomac se recroquevilla sur lui-même et dans un élancement de douleur, il fit un effort monumental pour récupérer son auge lorsqu’un pied écrasa sa main !  

La surprise mais surtout la douleur le fit hurler ! A son grand étonnement d’ailleurs, son état de faiblesse semblait décupler la moindre sensation, la moindre blessure. Dans un cri infini, il reprise sa main endolori, il avait fait totalement abstraction de l’énergumène qui était dans sa cellule.  

« Dieu te regarde mon ami, et seul son bras-droit saura te délivrer du mal qui t’entache … » fit un jeune homme, en bonne santé, nu comme un vers, comme Charles.  

Interloqué et partagé entre sa douleur et une haine profonde contre cet individu, il était incapable de faire quoi que ce soit … dépité …  

« Je vais … je vais mourir si je ne me nourris pas … » balbutia Charles tant bien que mal.  

« La roue tourne mon ami et l’un de nous partira cette nuit, dieu en est témoin » renchérit le jeune homme, totalement sous l’emprise de …  

Dans un bruit de déverrouillage mécanique, la porte s’ouvrit lentement et un individu encapuchonné entra en silence, les mains jointes, une espèce d’ecclésiastique qui leur ordonna sur le champ de sortir de la cellule. Définitivement, il régnait une atmosphère singulière ici, la loi du silence semblait bien plus assourdissante que les cris et autres souffrances subies auparavant au poste d’avant-garde. Mais ce n’était que pour mieux écouter son propre moi, son corps en souffrance et son esprit, torturé, et qui ne cessait d’appeler à l’aide, en finir, au suicide tout simplement … la seule solution envisageable pour Charles. L’homme était en proie à une lutte intérieure terrible. Il avait vécu tellement d’épreuves, de chocs émotionnels qu’il était prêt à tout pour mettre fin à ses propres jours.  

Il ne subsistait dans les couloirs que l’écho insupportable de la marche funeste des prisonniers, alors qu’un silence de mort éternel régnait. Le centre pénitencier semblait donc comme figer dans le temps et Floyd Gambler en était le maître des lieux.  

 

Son compagnon de cellule le prit sous son bras pour l’aider à suivre la marche qui se dirigeait vers une salle, sorte de nef d’où émergeait une odeur de puanteur latente, qui prit littéralement Charles sur le vif. Il se crispa derechef …  

« Du calme … » fit l’homme qui le soutenait. « Mon nom est Roman, Roman Boyd … »  

Charles vit l’apitoiement et … du vide dans le regard de Roman, il le comprenait tout de même et même si ce n’était qu’en apparence, cette apparence le soulageait enfin malgré tout, depuis tout ce temps. Charles se détendit quelque peu.  

« Charles … Moi c’est Charles Banney » et lui tendit la main.  

Floyd Gambler attendait devant une gigantesque croix chrétienne, les bras croisés, au milieu de cette salle antique qui était illuminée de torches. Au-delà de cette odeur dérangeante, il y a avait une atmosphère, une sensation étrange ici. Quelqu’un ou quelque chose observait, quelque part. Dans un corps en souffrance, Charles fixait les murs suintants de l’endroit et les vitraux représentatifs d’offrandes, crucifixions entre autre … un frisson lui parcourra l’échine alors que la troupe s’arrêta enfin près du Directeur de la FCRP.  

L’homme semblait observer chacun des individus, alors que l’attroupement s’était concentré au milieu de la pièce. Deux matons fermèrent la double porte de l’entrée …  

Les flammes crépitaient silencieusement. Enfin Gambler, coupa une tension sous-jacente qui commençait à énerver plus d’un.  

« Je vais faire court. » entonna Floyd Gambler d’une voie chevrotante, il portait une croix autour de son cou. « Je m’appelle Floyd Gambler et je suis le Directeur de cet établissement. Je sais ce que vous avez subi avant d’entrer ici, à la FCRP, mais vous êtes ici pour une bonne raison et vous seul la connaissez. Le centre est reclu pour une raison très simple : personne ne vous entendra ici vous plaindre, souffrir ou quoi que ce soit d’autre. Je me bats chaque jour que Dieu fait pour que cette « maison » soit la sienne. Le silence est la règle d’or au sein de ce centre, faire pénitence et vous faire pénitence est un but … »  

« … le but ultime pour servir Dieu … Je suis un corps en offrande, d’une pureté absolue, et je le resterai jusqu’à ce qu’il absout mes pêchés … » souffla Roman Boyd, comme lobotomisé …  

Derrière ses derniers retranchements, Charles recula instinctivement, se demandant si l’enfer n’était finalement pas le paradis à en juger par l’adoration de ceux, reclus ici depuis plus longtemps que lui.  

Les matons se mirent en branle soudainement pour séparer une partie des prisonniers et les mettre en rangée de deux personnes, celles de chaque cellule alors que Charles vit, halluciné, une trappe s’ouvrir du sol même de cette pièce à proximité de l’endroit où se trouvait Floyd Gambler … dans le même temps, ce dernier commença à enlever sa chemise …  

« à genoux bande de larves infâmes ! » éructa le directeur « le serviteur de Dieu est là, prosternez-vous devant sa grandeur … » fit-il. Charles eut juste le temps d’observer dans une panique qui l’avait complètement submergé, le torse de l’homme complètement lacéré, de manière profonde … Charles lâcha un cri !  

« Ta gueule et attend ! » fit Roman en le frappant durement derrière le crâne. Une personne masquée apparu donc dans un calme absolu, observa silencieusement l’ensemble des personnes prostrées pour elle …  

« C’est elle … c’est elle … je suis prêt, je suis prêt » soufflait Roman à proximité de Charles, son cœur réussissait encore à lui prouver que la peur pouvait malgré tout le faire ressurgir d’un état végétatif dont il était resté prisonnier il y avait encore si peu de temps. Son corps lui parlait, son crâne plus que tout et Charles prit conscience réellement de sa situation : il était à la merci de ce centre, de Gambler, qui avait le droit de vie ou de mort, tout simplement … à moins que ce ne soit de cette personne dont Gambler lui-même semblait prostré, à genoux, devant elle. La voix de Gambler le coupa net dans ses pensées  

« Ceci est mon sang … » lança-t-il d’une voix teintée de peur, mais d’une excitation certaine.  

Charles entendit un rire, hystérique, étouffé dans la barbe de son camarade de cellule « … livré pour vous … » fit-il d’un ton complètement fou à lier.  

Charles déglutit … la peur, sans doute, enfin il ne savait plus, le fit pisser sans s’en rendre compte alors que se fit entendre des bruits infâmes au devant. Floyd Gambler semblait … jouir à moins qu’il était en train de crever … Charles ne savait pas, ne savait plus. Il était de toute manière obnubilait par le sol, il était toujours nue et à genoux … attendant … son heure ?  

 

Si le sang venait de couler, il était temps pour l’ « envoyé de Dieu » de choisir son corps … ainsi entre les rangées chacun des détenus n’entendirent plus que l’écho infini des pas de l’individu.  

Le cœur de Charles allait exploser, les pas étaient si proches, comme lui d’une mort qui n’attendait plus qu’à se « servir ». Le temps d’évacuer cette pensée pour se ressaisir, il vit le pied fouler le sol à ses côtés ! Il se sentit plus que jamais vivant, à cet instant précis, priant Dieu que l’on ne le prenne pas lui … Charles ferma les yeux, la mâchoire crispée …  

« Non … » fit-il  

« Je connais tes pêchés … Charles Banney … mais tu n’es pas prêt » susurra une voix, celle de l’individu qui s’était mis à genoux à ses côtés. Et avant que Charles n’ouvrit les yeux et défaillir à cet endroit même … il entendit très nettement que l’intonation de ses paroles provenaient bel et bien d’une femme … qui avait par ailleurs touché l’épaule de Roman Boyd, le désigné.  

 

…  

Il sentit très clairement qu’on le baffait sans modération. Un rictus de douleur apparu sur le visage de Charles Banney, de nouveau dans sa cellule, attaché au montant de son lit de fortune. Son agresseur n’était autre que Roman, à la limite d’une hystérie maladive.  

« Charles ! Charles ! C’est moi ! Je suis le prochain à partir d’ici ! Tu entends ?! » S’exclama-t-il.  

Une douleur vrilla dans le crâne de Charles qui n’avait plus aucune idée du temps qu’il avait perdu inconscient et fit taire Roman sans tenir de ses paroles.  

Néanmoins, on l’avait nourri il le ressentait, son corps réclamait moins sa pitance et pour le moment du moins, les forces revenaient petit à petit.  

Un rayon de lune illuminait par une meurtrière le sol jonché d’eau et Charles jugea qu’il s’était passé un certain nombre d’heure depuis son évanouissement.  

Une phrase revenait à lui néanmoins, comme ancrée dans son esprit, confus « … Tu n’es pas prêt … tu n’es pas prêt » et cela le soulagea considérablement.  

Sur cette pensée, il fit un effort pour s’apercevoir que son homologue s’était agenouillé face contre terre, il méditait « … je te réaffirme ma foi en ta bonté pour moi. Tu me protèges et me guide constamment. Je crois en toi pour tout le bien que tu me fais. Seigneur, viens au secours de ma foi. Ne me laisse jamais douter de ton dessein sur moi … » entendit-il de la bouche de Roman Boyd.  

 

Un laps de temps indéterminé passa lentement alors que Charles sommeillait entre rêve et réalité. Un cliquetis se fit entendre, la porte de leur cellule s’ouvrit alors que les maugréations agitées de Charles emplirent l’endroit au beau milieu de la nuit …  

 

 

Fell City Rotten Prison (FCRP) - Cellule capitonnée  

 

Un dernier hurlement primaire sortit de la gorge déployée de Charles Banney, en position de fœtus, face contre terre, seul. Ce dernier était encore tâché de sang encore chaud.  

Dans la cellule précédente, les paupières mi-closes, il avait vu auparavant sans trop y croire son compagnon debout bras tendus et soudain il comprit. L’offrande, ce corps qui serait livré cette nuit à cette espèce d’antithèse de dieu adoré était celui de Roman Boyd. Une main décharnée apparue sous un pan de la tunique encapuchonnée du personnage qui venait d’entrer et Charles, les yeux écarquillés se redressa sur son séant et recula sur son lit de fortune.  

Cette main se posa sur le torse de Roman, qui ne bronchait plus, comme dans un état second. C’était lui, il avait été choisi.  

La main tâta de part et d’autre ce torse amaigri, lentement, puis d’une manière sèche et brutale, elle agrippa le tissu puis l’arracha ! Le déchirement dans la cellule se répercuta dans les oreilles des deux prisonniers. Charles Banney assista impuissant à ce qui serait une marque ancrée dans son esprit, pour un bon paquet de temps.  

L’envoyée de dieu défit sa capuche et Roman poussa à ce moment un gémissement … au dehors une cloche se fit entendre. La nuit, la prison résonnait d’un silence de mort. La mort était là, bien présente, glorifiée au rang d’une divinité au sein même de cet établissement et elle se servait en toute impunité. Cette femme, à l’allure repoussante, n’était autre que le reflet de la cruauté de toutes ses crapules enfermées et elle, The Mantys, se chargée de liquider au nom d’un dieu auquel tout le monde croyait, des hommes relégués à du bétail, attendant le moment où Dieu et sa représentante se chargerai d’absoudre leurs pêchés.  

De par bien des aspects, le secret que détenait Gambler via la présence de The Mantys, soulevait de véritables questions sur cette légitimité de trucider au nom du créateur, de tout ceux présents dans cette prison. Sauf de cette jeune femme, de ce monstre que seul Gambler connaissait la véritable identité et raison pour laquelle ce rituel avait été initié depuis l’intégration de l’homme au poste de Directeur de la FCRP.  

 

La main de cette monstruosité, sourire féroce aux lèvres, rentra dans l’abdomen de Roman Boyd, prostré sur ses jambes. Béat, il prit soudain conscience du spectacle qu’il offrait et des conditions de cette offrande. Oui il partirait, oui il serait absout de son passé mais de manière bien plus violente. Le sang coulait à gros bouillon et le sol s’emplit de ce liquide devant Charles Banney, spectateur partit dans les limbes d’un spectacle d’une horreur absolue.  

Les deux mains jointes dans l’abdomen de l’homme se mirent à tirer chacune de leur côté ! Des craquements se firent entendre alors que Roman hurlait à plein poumon. Charles espérait simplement qu’il crève, qu’il se taise, maintenant.  

Les craquements cessèrent pour faire à un dislocage de la cage thoracique du pauvre homme, les cris redoublèrent d’intensité puis cessèrent en un instant. Charles Banney ne respirait plus, où pratiquement plus, confiné dans un état de choc profond.  

La créature procéda à son festin, et engloutit dans un carnage sanglant le cœur de Roman Boyd. Les yeux dans les yeux, se fixant l’un et l’autre, le prisonnier et cette envoyée de dieu venue des enfers pour délivrer cet homme.  

 

Cette nuit-là, Charles prit conscience d’une chose : tout ce en quoi il croyait n’était que vaste supercherie et ni lui ni personne ne pouvait décider de vie ou de mort. Quelque chose le gagnait et le broyait de l’intérieur : la folie. Et celle-ci ne demandait maintenant qu’à sortir.  

 

 

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Pickaboost films  

vous a présenté  

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Dans le cadre du 3ème cycle de l’univers du Fell City Project :  

 

THE MANTYS  

 

Un film écrit par Baker Stoecklin & les frères Bradford  

 

Réalisation : Howard Figgis  

Musique composée par Adria Klimek  

 

Casting :  

Dennis Stone dans le rôle de Charles Banney  

Alona Cannon dans le rôle de The Mantys  

Alex Browne dans le rôle de Roman Boyd  

Pamela Kyd dans le rôle de Rayna Host  

 

Guest-star :  

Daniel Rye dans le rôle de Floyd Gambler  

 

Scénario :
une série A d'horreur (Fell City Project) de Howard Figgis

Dennis Stone

Alona Cannon

Alex Brown

Pamela Kyd
Avec la participation exceptionnelle de Daniel Rye
Musique par Adria Klimek
Sorti le 28 octobre 2028 (Semaine 1243)
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