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Studios Nanoyo présente
Le guerrier du Temps

Alors que le monde se déchire dans une guerre fratricide causée par l'incompréhension collective de nos différences, je suis bien las de ces sangs versés et de ces femmes éppleurées victimes de la guerre. Elles n'ont pas seulement perdu leur terre, leur foyer, leur fils ou leurs maris. Elles ont aussi été meurtries par ces années sanglantes où les hordes barbares pillent et saccagent corps et foyers.  

 

Un bref instant, la plume aux reflets verts irriscés cessa de s'agiter. La flamme du chandelier accentuait le contraste effroyable des replis de la main qui contrôlait la plume. Une main usée et salie, marquée de nombreuses cicatrices témoignant de l'expérience de cet homme. Le général des armées Solovites restait songeur face à ce qu'il venait d'écrire, observant avec plus de détail les infimes modifications chromatique de la plume d'Ignace qu'il tenait entre les mains. C'était la plume d'un animal rare mais qui offrait une rigidité et une solidité stupéfiante, mais c'était avant tout un cadeau offert par son maître d'arme qui voyait en Korro un homme aux compétences infinies. Korro Zaitevitch (Johnny Arzanavelegger), c'était le nom complet du général d'armée.  

 

Il avait affronté bon nombre de bataille depuis le début du conflit il y a maintenant 18 cycles, tant d'année durant lesquelles il n'aura pas vu son fils grandir, mais il l'aura vu rejoindre l'armée pour mourir devant ses yeux. Il était sa fierté, mais il était inconscient et téméraire, c'est ce qui causa sa perte. Korro se souvient avec précision des terres solovites, de superbes vallées cerclées de montagnes. Les vallées au centre offraient un superbe espace agricole, les fermes formant le coeur de la puissance solovite. Quant aux habitations et aux commerces, les Solovites abordaient un principe de vie troglodyte très différent de leurs voisins Sélénites, et plus encore des Orphèles. Deux peuples qui, aujourd'hui, étaient en guerre sanglante et qui ne trouveraient sûrement pas la paix avant encore plusieurs années.  

 

Et si le problème ne se situait qu'entre ces trois peuples, tout serait encore gérable. Mais la durée de la guerre a créé des groupes, des clans et des tribus isolées qui en viennent à se rebeller contre les différents régimes en place. Les hordes barbares naissent et raclent les sols fertiles de leurs armes en fer. Innondant les fleuves du sang des victimes.  

 

- Général Zaitevitch, un messager ! Dit l'un des subalternes, surgissant dans la tente du général et le faisant émerger de son désespoir.  

Korro se contenta de hocher la tête à l'Officier des Communication Kaïkov (Klaus Ferris). Un homme brillant mais un peu gênant, sûrement les erreurs de la jeunesse qui font de lui un homme emporté et engagé. Il fait partie de cette génération embrigadée par de grandes paroles et de grands espoirs si bien qu'en lui se reflétait encore les étoiles de la victoire.  

- Je préfère vous prévenir Général, ce n'est pas un messager sélénite ni orphèle...  

Un sourcil s'arcqua mais le général ne cessa pas de marcher d'un pas engager, l'officier Kaîkov trotinnait à ses côtés pour lui expliquer plus en détail de quoi il s'agissait, après deux ans aux côtés du général il en comprenait le langage tacite.  

- On ne sait pas d'où il vient, il n'est même pas issu d'une tribu, mais le cadeau qu'il nous a offert est... stupéfiant.  

Cette fois le général s'arrêta net.  

- Un cadeau ? De quel type ?  

- Il prétend que ce cadeau peut nous mener à la victoire, il s'agirait d'une des légendaires sources de puissances... ! Les yeux de Kaïkov brillait alors qu'il disait ça, mais le général en avait déjà vu plusieurs fois des soi-disant source de puissance. Dans son esprit, le messager finirait comme les autres imposteurs avec une tête en moins. Une exécution changerait sûrement les idées de Korro ce qui lui fit reprendre sa marche plus rapidement avant d'entrer dans la tente des Communications.  

 

La surprise fut totale. Cet homme avait quelque chose de surprenant dans son accoutrement et dans son attitude, si bien que les gardes sensés le surveiller avaient préféré prendre leurs distances. Il est vrai que Korro n'avait jamais vu de vêtement comme ceux-là, et surtout de cette couleur là. Les plus riches aristocrates avaient bien tenté de reproduire la couleur du ciel, mais ils n'y étaient jamais arrivé, ou en tout cas pas avec une telle classe. C'était un bleu intense, mais délicat appliqué sur une longue tuniques dont la texture pouvait rappeller la peau tannée d'un Paykar, l'un de ces féroces animal que l'on trouvait dans les steppes orphèles.  

- Qui êtes-vous ? Demanda Korro en détachant avec fermeté chacun des mots. Ses yeux scrutant chaque détail de l'homme. Celui-ci se contentait d'offrir un sourire, penchant légèrement la tête sur le côté. Le général remarqua un détail anormal au niveau de ses oreilles, elles se terminaient en pointes.  

- Yadeyish Kagam Darassa Nolek Izallak (Ryan Fly). Telle est ma dénomination dans mon monde.  

- Yadeyish Kag... Hrm... Et comment souhaitez-vous que l'on vous appelle ici ?  

- Vous pouvez m'appeller Nolek, mon très cher général. Et moi je vous appellerais Korro, c'est bien cela ?  

Le général fronca les sourcils et se retourna vers son officier des communications, mais celui-ci se contentait de secouer la tête en signe négatif.  

- Je vous assure, je ne me permettrais pas de lui donner votre prénom !  

Il ne mentait pas, il n'oserait pas en sa présence. Alors comment cet inconnu connaissait son prénom ? Seule sa famille et ses proches le connaissait. Korro pointa son doigt vers Nolek, prêt à l'interroger à nouveau, mais celui-ci le prit de cours.  

- Je le connais car je vous connais. Nous nous sommes déjà rencontrés dans mon passé, dans notre présent et dans votre futur.  

 

Cette fois, Korro en était certain. En plus d'être un escroc, cet homme était fou. Bon, dans tous les cas il aurait droit à une belle exécution. Toutefois, il le déshabillerait avant, ses vêtements sont hors de prix et de toute richesse. Mais bon, avant de lui annoncer l'iminence de sa mort, peut-être serait-il plus intéressant de voir quel est réellement ce cadeau et ce message. Le général prit donc place au bureau devant lequel se trouvait Nolek. De plus près, il remarquait que le teint de la peau de Nolek n'était pas uniquement pâle, il scintillait très légèrement et offrait des reflets nacrés par moments. Peut-être qu'il ne fallait finalement pas le tuer mais extorquer toutes les connaissances qu'il possède... Et puis finalement le tuer, certes.  

- Alors, ce cadeau... Quel est-il ?  

- Vous le reconnaitrez parmi tous les cadeaux... dit alors Nolek en mettant la main dans la poche.  

Les gardes s'agitèrent alors et l'empêchèrent d'agir devant les yeux de Korro. Il était évident que le cadeau avait déjà été donné aux gardes, mais apparemment l'étranger avait autre chose à offrir. Le général fit alors un signe aux gardes pour le relâcher afin qu'il continue son geste. Nolek sortit de sa poche un objet que Korro reconnaissait parfaitement, un objet unique qu'il portait toujours autour du cou. Instinctivement il porta sa main à sa poitrine, ressentant le dénivelé du pendantif. C'était une pierre lunaire finement ciselée dans un médaillon d'argent. Une pierre qui avait traversé des générations et qui se transmettait à l'aîné. C'était la marque de la famille Zaitevitch, la marque d'une lignée honorable et aristocrate.  

 

Comment cet inconnu pouvait-il posséder une copie exacte de ce médaillon alors qu'il n'existe qu'une dizaine de pierre lunaire dans ce monde ? Ca laissait Korro perplexe, mais il réalisait surtout avec quel intérêt il devait désormais aborder cet inconnu. Peut-être était-il étrange ou fou, mais il avait connaissance de choses que le général ignorait.  

D'un geste de la main, il congédia les gardes ainsi que son second. Celui-ci jeta un regard inquiet tout de même puis se retira de la tente.  

Désormais seul avec Nolek, le général sortit du tiroir une liasse de feuilles tressées et serrées aux odeurs étranges qu'il alluma avec la bougie. Il en fuma les vapeurs voluptueuses tout en scrutant l'étranger qui ne pipait mot.  

- Comment vous êtes-vous procuré ce pendentif ? Demanda-t-il sèchement pour le forcer à parler de nouveau.  

- C'est votre futur qui me l'a légué pour témoigner de l'authenticité de notre présent.  

Cette manière de parler donnait mal à la tête au général qui préférait les phrases directes et expéditives. Ses années de services dans l'armée l'y avait tellement habitué qu'il refusait désormais de se laisser aux réflexions et aux compréhensions. S'il ne pouvait comprendre rapidement, il s'énervait et préférait frapper. Mais avant qu'il ne s'emporte, Nolek continua.  

- Comme je vous l'ai dit, j'ai un message pour vous. En fait, c'est même un message de vous, comme c'est cocasse. La guerre continuera encore seize ans si vous n'agissez pas, arrachant d'autres fils à leurs pères. Je connais un moyen de mettre un terme à cette guerre, mais cela doit être manipulé avec sagesse et adresse.  

 

Korro fixait toujours Nolek et fit signe de la main pour qu'il continue, apparemment intrigué par ce qui pourrait être une arme décisive pour la guerre. L'étranger porta la main à son cou et en détacha une chaine d'argent qu'il posa sur la table. D'un effleurement très subtil sur l'une des plus grosse maille, il actionna un mécanisme spectaculaire. Les mailles se rétractèrent d'elles-mêmes, se contractèrent puis s'assemblèrent pour former un artefact que le général n'avait encore jamais vu. On aurait dit un petit bougeoir d'argent aux reflets étincellants et au sommet crochu.  

- Qu'est-ce que c'est... ? C'est une arme ?  

- C'est un objet qui peut être très puissant, mais avant de vous l'offrir au complet, j'ai besoin de votre promesse d'avenir. Vous l'utiliserez pour la paix et pour résoudre les conflits.  

- Bien sûr... bien sûr...  

- De plus, il faut savoir que lorsque vous l'utiliserez, vous serez absent et invisible aux yeux de vos comparses. Or, dans un conflit comme celui-ci il ne faudrait pas qu'un général disparaisse. Voici donc le message que vous vous êtes fait à vous-mêmes.  

Korro prit l'enveloppe que Nolek lui tendit et s'empressa d'en déchirer le sommet pour lire le contenu. Ses yeux s'écarquillèrent lentement, mais il savait désormais ce qu'il lui restait à faire. Avec cet objet, il serait capable de remonter le temps ou même d'aller dans le futur. Immédiatement, il pensa à sa femme Anya Kalaska (Kellie Courage) qu'il n'avait pas vu depuis tant d'année. Il pourrait la mettre en sécurité dans un futur en paix. Mais le message était clair.  

 

« Va vers l'avant, n'essaie pas de retourner dans le passé où tu mèneras le Temps à sa perte. Ne sois pas l'homme faible que j'ai été où tu devras affronter les ravages d'une guerre qui dépassera toutes les horreurs que tu as vu jusqu'ici.  

Par pitié, crois en mes mots,  

Korro Zaitevitch. »  

- Nolek, qu'a-t-'il voulu dire dans sa première phrase ?  

L'étranger lui expliqua que Korro, le général de l'autre temps, avait commis cette erreur et tenté de sauver ceux qu'il aimait. Or, le temps est comme un être humain, il peut être vexé et cherchera toujours à se venger. C'est le prix qu'a payé l'autre monde.  

 

Korro Zaitevitch, général des armées, possédait donc entre ses mains l'objet qui lui permettrait de manipuler le temps. Il est certain que dans l'empressement il pourrait très bien chercher à sauver sa femme, son fils, ses proches... Mais en y réfléchissant bien. S'il voulait réellement maitriser le temps, il devrait aller à l'origine de celui-ci. L'étranger expliqua que le fonctionnement de l'objet était simple, il suffisait de penser à ce que l'utilisateur voulait atteindre tout en plantant l'objet dans sa paume.  

Il s'exécuta, c'était douloureux, mais il savait où se rendre. La réalité se troubla, il avait la nausée et se sentit aspiré dans un tourbillon aux milles vents capable d'arracher son âme et des centaines de cris. Jusqu'au choc final, le dur retour à la réalité d'un sol sur lequel s'éclate sa lèvre supérieure. Il tentait de se relever mais tout était flou. Il ne reconnaissait rien de l'endroit et distinguait trois formes floues à l'allure humaine.  

- Ma Reine, je crois que c'est lui, il a mordu à l'hameçon.  

Korro connaissait cette voix... C'était Nolek ! Mais sa tête tournait trop, il était sur le point de s'évanouir.  

- Heureusement... Statistiquement, l'analyste des guerres nous a décrit ce général comme le seul qui soit capable de nous sauver. Mais il faudra encore le convaincre, le temps presse, offrez lui du repos. Nos galleries ne resteront pas invisibles aux sonars bien longtemps.  

Le général d'armée parvint à identifier le visage chaleureux de cette femme que Nolek avait appellé Reine (Greta Ross).  

 

Une légère tension dans l'épaule suivi d'un voile noir. La troisième silhouette venait de lui injecter quelque chose. L'esprit de Korro s'effondra malgré sa constitution exceptionnelle. Il avait décidé de rejoindre le jour où l'objet manipulateur de temps a été créé. Celui-ci l'aura fait traverser des milliers de générations, là où se trouve le reliquat d'une population pacifiste et avancée : Les gardiens du temps.  

Scénario : (1 commentaire)
une série A d'action (science-fiction) de Les Frères Hero

Johnny Arzanavelegger

Greta Voss

Ryan Fly

Joséphine Hytépatatte
Avec la participation exceptionnelle de Kellie Courage, Klaus Ferris
Musique par Ira Clements
Sorti le 06 juin 2026 (Semaine 1118)
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