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Baker Films Production présente
My sweet revenge (Twisting the dagger)

Le temps avait beau faire son œuvre, j’étais incapable d’oublier jusqu’au moindre détail le massacre que nous avions perpétré il y avait, si je ne me trompais pas, 9 ans et 3 mois exactement.  

9 années au cours desquelles j’avais, que ce soit par choix ou obligation, décidé de vivre dans cette jungle qu’était la rue et de m’en prendre plein la gueule, histoire de faire face à celui qui me débusquerait un des ces jours de ma piaule faite de cartons et de matelas usés jusqu’à la corde. Mais rien … pas même une apparition, en 9 ans je n’avais vu personne, pas de trace susceptible de prédire que j’allais morfler, à mon tour. En attendant, je détenais ce qui devait ne jamais me quitter, O grand jamais, quoi que je fasse …  

- « Je tiens à la vie … » fis-je dans un souffle rauque puis je me rendis compte à l’instant même de l’absurdité de ces mots et je mis à déployer un rire hystérique dans la ruelle où je me tenais. Les 3 clodos à proximité me dévisagèrent gravement, ma taille plus exactement puis se retirèrent en psalmodiant des insanités. C’était sûr que dans le quartier, je commençais à me faire une réputation mais après tout il fallait se tailler une image sinon il était clair que je serais mort, depuis longtemps.  

Le ciel d’un gris orageux grondait, il était temps de rentrer en attendant la prochaine nuit … pluvieuse certainement mais une nuit comme toutes les autres maintenant, j’en avais pris l’habitude.  

 

Je redoutais plus que tout le noir, la nuit, car il pouvait s’y passer tellement de choses, étouffées, dissimulées. Les sens exacerbés, j’enfilais ma tunique pour cacher mon visage, par crainte sans doute qu’il me trouve et par réflexe tout simplement. Mais « elle » également avait besoin du nectar sanguin … Déambulant dans les rues, je m’amusais à compter au gré de la vie urbaine nocturne les personnes susceptibles de goûter à ma dague, « elle », objet convoité mais au combien maudit, pour mon plus grand malheur.  

9 années que je portais un fardeau incommensurable, et mes potes en avaient tous fait les frais d’après les échos que j’avais pu avoir via les journaux.  

Nous habitions tous, Joey, Madeline, Attia et moi-même dans le même quartier à l’époque des faits.  

Le quartier justement, parlons-en. Etudiant en histoire, je m’étais intéressé naturellement au passé de notre quartier, la démographie, son évolution etc … Me rendant très régulièrement à la Mairie afin de scruter les archives et noter, ressasser les vieilles histoires, le plus souvent anecdotiques, de là où j’habitais, jusqu’au jour où j’étais tombé sur une statistique plutôt étonnante, voire flippante.  

Le quartier de Burningham, le mien donc, était celui où on dénombrait le plus de disparitions d’animaux domestiques, chiens et chats en grande majorité. Information intéressante s’il en était mais à y regarder de plus près, je pouvais constater que le phénomène remontait à pas mal d’années sans qu’il n’y ait la moindre plainte … curieux.  

 

Très vite, je mis au courant mes 3 amis qui, après s’être foutus de ma gueule, m’écoutèrent avec attention. J’insistais lourdement mais j’avais réussi à obtenir leur consentement dans une recherche qui s’avérerait morbide. De plusieurs refus gentillets à des portes claquées par énervement de nos chers voisins, nous nous étions rapidement aperçus qu’un cirque étrange avait lieu dans notre quartier, avec le consentement des habitants dont nos parents, mais nous l’avions su trop tard.  

Il fallait creuser sous la surface en réalité, où se manigançait une espèce de rite dément en vérité.  

Nous étions tous les quatre sur le cul lorsque nous avions vécu avec horreur une histoire délirante mais au combien réelle par le passé. Pour faire bref, des années de cela, je pourrai même aller jusqu’à vous dire « depuis la nuit des temps » … un « marginal » était maintenu en vie, dans notre quartier, cloitré dans une crypte construite de toute pièce et demandée expressément par les plus hautes autorités de la Mairie de San-Francisco. Je ne connais pas tous les détails de l’histoire mais il semblait certain qu’un « monstre » vivait dorénavant sous terre, se nourrissant de bêtes données en offrande.  

J’étais comme un dingue, vous vous imaginez avoir vécu sans le savoir à proximité d’une créature cachée par tous ici, et sans qu’elle soit divulguée officiellement ?  

Alors, nous sommes allés jusqu’au bout pour débusquer cet être effectivement placé dans les tréfonds des égouts de la ville situés en dessous de nos chères habitations, tranquilles au dehors.  

Dessous, c’était l’enfer. Entre calme absolu, silence terrifiant … nos palpitants, eux, battaient à tout rompre … nous sommant de partir d’ici, et plutôt deux fois qu’une.  

Mais j’y tenais, à découvrir une vérité cachée depuis bien trop longtemps.  

 

... J’ai ... encore ... trop peur de faire revivre l’horreur, de notre acte et de cet être antique que nous aurions dû laisser tranquille …  

 

… L’antique ampoule tanguait dans l’antre sombre et nauséabond de l’homme, débusqué dans sa tanière. Il semblait physiquement figé à un stade de vieillesse avancé, rabougri, incapable de se défendre mais j’avais vu ces pupilles dilatées … avides d’une envie folle, celle d’une bête sauvage recluse de force … L’homme qui se tenait devant nous, recroquevillé, restait muet et aussi apeuré que nous au premier abord …  

 

... Alors je persévérais à le faire parler en compagnie de Madeline. Joey et Attia entrèrent dans la seconde et dernière pièce, fermée par une lourde porte. Je fixais l’homme qui lui-même fixait avec … ses yeux mon dieu … une crainte morbide mêlée à une folie sous jacente. Au fond de moi-même, je flippais à un point mais je devais assumer, moi le roi de la débrouille.  

- « Faites gaffe … Joey et Attia … » fis-je, par sécurité pour moi-même finalement.  

-« Nom de dieu ! » gueula soudain Joey, plié en deux par l’odeur de putréfaction qui nous emplit les narines … J’avais détourné le regard que depuis quelques secondes que l’homme se jeta avec sauvagerie sur Madeline !  

- « C’est un putain de vampire ! Merde ! » fis-je avec consternation tandis que Madeline prit de plein fouet la charge d’une furie assoiffée de sang …  

 

… Joey et Moi écoutions Attia paniquée de ne pouvoir faire quoi que ce soit pour arrêter l’hémorragie à la jugulaire de Madeline. Le corps de Madeline était prit de soubresauts incontrôlés à terre … mais nous ne pouvions nous résoudre Joey et Moi à lâcher cet enfoiré, plaqué à terre également à proximité, crachant sa haine, faite de sang, sur nos gueules. Un cauchemar …  

- « Comprime la plaie nom de dieu Attia ! Grouille ! » fis-je, paniqué. Joey était blanc, le visage impassible maintenant alors qu’il tenait fermement l’homme qui n’arrêtait plus de crier, de hurler des borborygmes. Nous avions un mal de chien à le tenir en vérité, et je commençais à comprendre le deal … Cette calamité, pour je ne savais quelle raison, était détenu de force mais entretenu par ces offrandes. Il était affaibli, à un point limite certainement, mais suffisamment pour permettre de survivre et rester en « veille » à la moindre occasion.  

- « Mais merde les mecs ! Putain Madeline … qu’est-ce que … Le sang coule de partout ! » Elle partit en un sanglot incontrôlé …  

Je craignais qu’un d’entre nous ne lâche l’affaire, excédé … ce fut Joey qui nous entraîna jusqu’à un point de non retour.  

Contemplant ce spectacle, il encaissa tout jusqu’à finalement détourner lentement son regard pour dévisager le vampire, se débattant toujours. Et il le frappa … en plein visage … avec acharnement et il ne s’arrêta plus.  

Je sentais les coups dans le corps froid de l’homme, qui ne se débattait bientôt plus. Je fermais ma gueule et attendais, honteux et incapable de faire quoi que ce soit.  

-« Te fous pas de moi Ben, regarde ton œuvre enfoiré ! » Il prit de ses mains ensanglanté mes cheveux pour que je regarde le visage démonté, défoncé du semblant de vampire.  

Je fus pris de nausées que je retins, les yeux du vampire n’arrêtaient pas de me fixer … Joey arrêta son massacre.  

-« A toi de jouer Ben, va jusqu’au bout maintenant » me fit Joey, droit dans les yeux …  

 

« Ben … » fit le vampire finalement en me regardant. Pris d’une colère sans nom, au moment où, avec horreur, le vampire prononça mon prénom, je pris « soin » de lui laisser un souvenir impérissable et par la même occasion de le garder avec moi.  

Je me souviens du poids mort de la tête de l’homme frappée contre le sol, ses canines expulsées de force et maintenant sur le sol empli de sang.  

Un massacre sans nom … pour une nuit inoubliable … qui se rappelait à mon bon souvenir via cette dague … conçue avec les canines du vampire, dans le prolongement de la lame.  

Etait-ce le fait d’avoir commis cet acte meurtrier, horrible mais j’avais maintenant besoin de sentir ma puissance, tuer, impunément. Madeline était morte, vidée de son sang et nous l’avions laissée là comme des gosses apeurés, sans rien dans le crâne, à fuir ce lieu plus que tout et au plus vite.  

Le trio s’était séparé à la va-vite, en se donnant rendez-vous toutefois dans un endroit connu seulement de nous trois.  

Je n’avais jamais revu Joey, ni Attia … et compris très rapidement que j’allais être pris en chasse. J’étais clairement devenu l’homme à abattre pour un bon nombre de personnes dans le quartier de Burningham et bien au-delà. Et encore maintenant, cela soulevait des interrogations auxquelles je n’avais pas de réponses : quelle était la signification de ce secret inavouable mais d’intérêt publique pour amoindrir et maitriser de plein gré un vampire aussi longtemps ?  

 

Les meurtres soi-disant non élucidées de Joey et Attia ne firent qu’amplifier ma crainte vis-à-vis de la folie des habitants du quartier de là où j’avais grandi et vécu toute ma vie ! Alors, je restais sur mes gardes, dague à la main et prêt à tuer s’il le fallait, traquant la moindre personne de connaissance issue de mon quartier … et tout en espérant dans un coin de mon crâne que Madeline soit bel et bien morte également, tout comme cet être abject que nous avions trucidé. Si la mort me cherchait, je l’attendais de pied ferme, pour ma vie et au nom de mes amis.  

 

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Réalisation : Mandy Glau (The Seller, The great adventure …)  

 

Scénario : Baker Stoeckin  

 

Casting :  

Enzo Kanno dans le rôle de Ben  

Jenny Hereman dans le rôle de Madeline  

Avi Calvet dans le rôle de Joey  

Rennée Anderson dans le rôle de Attia  

 

Guests :  

 

Cyril Fahey dans le rôle du vampire  

 

Music composée par Wayne Kirkhope (Koloss, Linchpin (Future Shock)  

Scénario : (2 commentaires)
une série A fantastique (Thriller - Horreur) de Mandy Glau

Enzo Kanno

Jenny Hereman

Avi Calvet

Renee Anderson
Avec la participation exceptionnelle de Horacio Corner, Cyril Fahey
Musique par Wayne Kirkhope
Sorti le 01 août 2026 (Semaine 1126)
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