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« Adieu Rose, moi aussi j'aurais pu t'aimer... Pardonne-moi et vis ! »  

Le souvenir sombre du visage de ce jeune homme, Arthur, se perdant dans les méandres obscures d'une magie ancestrale était encore frais dans l'esprit de Rose Maelser (Gillian Geesin). Le souvenir d'un jeune homme qui se sera sacrifié corps et âmes pour protéger sa vie. Femme de bientôt 30 ans, elle ressortait d'une très lourde épreuve qui lui aura pris plusieurs années de sa vie, une quête intense à la recherche de forces obscures à combattre. Une quête qui s'est achevée il y a à peine deux jours dans un grand fracas d'explosion. Elle avait vu ces ombres, elle avait vu tous les malheurs du monde et elle s'était battue pour sauver ce qui restait de l'humanité.  

 

Aujourd'hui, son regard immobile se projetait par la fenêtre de la chambre d'hopital où elle avait été amenée après l'effondrement du bâtiment où eut lieu son ultime rituel. Si les différents tubes médicaux parcouraient son corps, ce qu'elle avait d'abord remarqué à son réveil étaient le toucher glacial des menottes qui l'attachaient au lit. Apparemment la police n'envisageait qu'une seule et unique coupable à ce qu'ils nommeraient un attentat pour la presse publique. Ce devait être Rose. L'homme habillé en civil assis sur la chaise à ses côtés lui était peut-être son avocat commis d'office. Il ne lui tenait pas d'attention, furetant dans ses différents dossiers.  

 

Le capitaine Béjart, Olivier de son prénom, (Roy McAlistair) relisait le dossier, le flou était important sur l'affaire qu'il venait d'effectuer et le suspect principal avait apparemment disparu. L'homme aux toiles noires serait donc mort d'après le rapport officiel qu'il rendrait, personne ne croirait en la conclusion d'une boule d'énergie noire rugissant vers la lune de toute manière. Cet homme aux toiles noires, capable d'esquiver les balles et de tuer par la pensée, voilà l'une des plus redoutables et fascinantes affaires auquel il a été confronté. Le cadavre de cet homme avait été qualifié par le médecin légiste de « phénomène biologique surprenant ». Sa rigidité cadavérique était telle qu'il parvint à soutenir seize tonnes de béton pour protéger le corps de cette femme. L'occasion, pour Béjart, d'avoir finalement un témoin dans cette affaire.  

 

Il déposa le dossier sur le lit d'hopital. La patiente de la chambre contemplait avec un regard vide la lune qui brillait dans la nuit, mais pour Béjart il était temps qu'elle lui parle. Il sortit alors deux photos du dossier, elles montraient des symboles qu'elle connaissait maintenant trop bien.  

- Alors, Rose, que pouvez-vous me dire sur ces symboles ?  

Elle ne dit rien, ce n'était donc pas son avocat mais un policier. Dire la vérité ne provoquera que son internement psychiatrique. Elle se trouverait sûrement en prison pour des actes horribles dont elle n'était pas l'auteur, mais c'était un bien petit prix à payer pour rester en vie et transmettre cet héritage. Cela dit, Béjart n'en avait pas fini.  

- Moi, je les connais en tout cas. Surtout ce symbole là, dit-il en pointant la photo du symbole des Mangeurs d'Âmes, nos analystes le décrivent comme le symbole de la mort.  

Vu qu'elle restait toujours terrée dans son mutisme, il sortit de sa veste une autre photo et la lui tendit. Ce symbole-là, elle le connaissait aussi et il l'intrigua car elle ne se souvenait pas l'avoir utilisé.  

- Où l'avez-vous photographié ? Demanda-t-elle d'une voix rauque et inquiète.  

- C'est confidentiel, mais que pouvez-vous me dire sur lui ?  

Elle ne voulait rien lui dire, cet homme croirait simplement qu'elle serait la coupable d'un autre meurtre. Mais ca ne pouvait pourtant pas être possible, ce symbole n'était pas sensé réapparaitre. Cela faisait bien longtemps que les prêtres du feu avaient disparu, noyés lors des chasses aux sorcières médiévales... Ou brûlés, un comble.  

- Vous ne voulez pas... Alors je vais vous dire ce que je sais. C'est la marque de la braise vengeresse. Elle a été retrouvée sur plusieurs victimes aux quatres coins du monde.  

 

Il sait ? Comment est-ce possible ? Béjart venait d'attiser la curiosité de Rose. De toute manière elle ne pouvait plus rien faire pour Arthur. Son regard se posa de nouveau vers la lune dans un ultime espoir de discerner parmi les tâches de la lune, une tâche qui soit différente des autres.  

- Il m'a demandé de vivre. Disait-elle alors.  

Béjart haussa un sourcil, un peu perplexe, puis il tourna la tête dans la direction de la lune et réalisa de quoi elle parlait.  

- Oh, vous parlez de lui ? Mes supérieurs adoreraient savoir ce qu'il s'est passé avec cette forme sombre d'ailleurs, mais il ne reviendra pas c'est ça ?  

Elle secoua la tête, lui confirmant qu'il ne reviendrait sûrement jamais. Le policier n'avait pas à en savoir plus. Cela dit, Rose comptait appliquer à la lettre la dernière demande d'Arthur.  

- Je suppose que vous êtes à la recherche d'un expert pour votre enquête ? Lanca-t-elle alors avec perspicacité.  

Le policier venait d'esquisser un sourire taquin. Rose l'appréciait déjà, il avait quelque chose qui lui rappelait Arthur. Une force, un mystère et ce tempérament à l'humour acide comme si la vie n'était qu'une vaste blague dont il fallait rire.  

 

Oui, Arthur. Tu as raison, je dois continuer à vivre.  

L'aventure continue pour moi.  

 

 

- À quelques centaines de kilomètres de là -  

 

Un visage appeuré, des yeux affolés qui cherchaient partout une échappatoire. L'homme était attaché par les bras à un crochet. Il faisait noir et le baillon dans sa bouche le faisait souffrir. Mais cela faisait un moment qu'il entendait d'autres bruits étouffés, comme des cris qui ne parvenaient pas à s'exprimer, des respirations haletantes.  

 

Soudain, un cercle de flamme embrasa le sol en un symbôle précis d'une vingtaine de mètres de diamètres. C'était gigantesque et la lumière des flammes permis de découvrir une dizaine d'autres personnes accrochées de la sorte ou enchainés. Ils étaient au centre de ce cercle dont les flammes léchaient le parcours sinueux du liquide inflammable, continuant à marquer et dessiner le sol de ces couleurs irridescentes.  

Une voix obscure s'était élevée, elle parraissait proche. Les victimes accrochées s'agitèrent et découvrirent entre eux un homme debout. Son visage était marqué de tatouages rouges et oranges et ses yeux n'offraient que l'impression de démence.  

- Par le feu et par les flammes j'invoque en moi le mangeur d'âmes,  

Dans leurs cris et dans leurs larmes je me nourris de nouvelles armes,  

Par cette braise vengeresse brûle le feu des milles prêtresses...  

 

Tandis que l'homme continuait à incanter, les victimes ne pouvaient plus réprimer leurs hurlement de craintes. Les flammes venaient d'attendre un petit brasier sous leurs pieds et les flammes chatouillaient leurs pieds. Ils avaient beau se tortiller, la véritable douleur fut psychologique. Et plus les flammes se tortillaient vers le centre, plus le visage de l'incantateur se dessinait. (Charles Lathan)  

- Votre fin sera pour moi l'avènement de mon destin !  

Les flammes venaient d'atteindre le centre, à ses pieds. Il brûlait mais ne sentait rien, les flammes ne faisaient que le carresser. D'un mouvement des bras, toutes les victimes s'embrasèrent comme s'il s'agissait d'un feu de forge atisé. Les cris résonnèrent et l'incantateur semblait respirer une force spectaculaire.  

Les corps consumés, les flammes s'éteignirent. Le rituel était terminé et il était épuisé. Une sonnerie résonna dans l'immense cave qu'il avait utilisé pour effectuer le tout. C'était son téléphone portable. Il se contenta de décrocher sans répondre.  

« La sorcière est sur nos talons. »  

- En quoi est-ce un problème ma soeur, j'ai achevé le second rituel  

« Dois-je te rappeler qu'elle a tué le dernier Mangeur d'Âmes ? »  

- Ne crains pas pour ma vie et suis le plan.  

Il referma le clapet du téléphone et quitta la cave. Bientôt, les policiers débarqueraient, alarmés par les pompiers découvrant le carnage. Le plan qu'il avait prévu ne pouvait pas être contré... Du moins, c'est ce qu'il croyait.  

 

 

- Soixante minutes plus tard -  

 

Rose touchait le sol, le rituel avait été gigantesque et il mêlait le symbôle des prêtre du feu à celui des mangeurs d'âmes. Lorsque Béjart lui avait expliqué ce qu'il venait de se passer ici, elle se mit à tout lui expliquer durant le trajet. Elle lui avoua qui elle était et qui étaient ces mangeurs d'âmes.  

- Ce sont des âmes anciennes qui ont développé un pouvoir obscur exceptionnel et capable d'influencer sur la vie et la mort. Dans les mythologies, certains se contentent de les voir comme « La Mort » ou « La Grande Faucheuse ». Mais mes ancêtres combattent ces êtres depuis des générations. Le dernier combat, c'est moi qui l'ai livré dans votre affaire... Celle de l'homme aux toiles. Cela signifie que le dernier Mangeur d'Âmes est mort et que son pouvoir a implosé.  

- C'est à dire ?  

- Il a été éparpillé, mais ce pouvoir existe toujours. Les prêtres du feu étaient des adorateurs de ce pouvoir et avaient créé un culte basé sur la manipulation des flammes pour sacrifier d'innocentes victimes dans un rituel précis.  

Le rituel dont elle parlait, c'est ce qu'elle observait actuellement dans cette cave. Elle fit un signe de tête au capitaine Béjart pour le confirmer. Cela signifiait qu'un fou était en train de créer ces rituels pour réaliser l'équivalant d'un aimant spirituel capable de capter les fragment du pouvoir du dernier Mangeur d'Âme. Le plus grand pouvoir. Déjà maintenant, il devait avoir le pouvoir de communiquer avec les esprits. Bientôt il saurait les absorber, puis il en viendrait à influencer sur les vivants jusqu'à devenir l'équivalant d'un Dieu vivant...  

 

- Vous pensez que l'on pourra les arrêter ? Demanda alors le capitaine Béjart à Rose.  

- Pour le moment oui, les sorciers du feu ont un point faible : leur catalyseur. Ils perdent toute leur puissance si ce catalyseur est détruit, ce qui en fait un objet précieux pour eux...  

- Ca ne nous aide pas, il le garde sûrement sur lui. Bougonna le policier.  

- Le catalyseur se nourrit de la puissance du sorcier, ce qui en fait un objet magique très puissant. Si le sorcier le garde près de lui, il perdra ses forces. L'objet serait donc plutôt caché ou enfoui quelque part.  

Cette experte était une véritable aubaine pour Olivier Béjart qui se confrontait de plus en plus à des affaires étranges de ce genre. Il devait envisager la possibilité que ces propos fantasques aient un effet réel. Même s'il ne voulait pas en savoir plus sur le fonctionnement, il préférait considérer que tout cela n'était que psychologique...  

Un collègue policier alerta le capitaine. Apparemment, ils avaient trouvé quelque chose. Rose s'empressa de suivre Béjart et découvrit avec lui les yeux apeurés d'une jeune femme entre deux lattes de bois du plancher, éblouis par les torches des policiers. Voilà qui ravirait les deux comparses, ils avaient peut-être là un témoin de choix.  

 

 

- Salle d'interrogatoire -  

 

Très courtois, Olivier Béjart tandis une tasse fumante à la jeune femme. Elle s'appellait Adria Malixanne (Joan Willhyams). Le capitaine lui posait quelques questions en compagnie d'un collègue. Rose, quant à elle, avait préféré rester derrière la vitre sans teint. Elle avait un étrange pressentiment par rapport à cette jeune femme. Comment s'était-elle retrouvée là alors qu'un rituel avait lieu ?  

L'interrogée décrivait ce rituel, les flammes, le symbole, les victimes embrasées. Elle parlait de cette force qu'elle avait sentit autour d'elle, cette opression intense. Mais quelque chose continuait de perturber Rose malgré tout et elle en avertir le capitaine Béjart. Selon elle, il était impossible que cette jeune fille ait été présente lors du rituel, sinon celui-ci l'aurait tué.  

- Dites donc, cette femme est une victime ! Si j'ai besoin de votre avis je vous le demanderais. Dois-je vous rappeller votre position ? Je pourrais très simplement clore votre dossier et vous mettre coupable vous savez !  

 

Surprise par la réaction du capitaine Béjart, Rose ne dit plus mot effectivement et tourna de nouveau son regard vers la prétendue victime. Celle-ci regardait dans sa direction avec un petit sourire en coin. C'est comme si elle la regardait elle, malgré le miroir sans teint. Non, Rose en était sûre en fait, elle la regardait. Elle avait finalement identifié quel était ce pressentiment. Adria était sûrement bien plus dangereuse que ce après quoi Béjart courrait. Il fallait agir !  

D'un pas vif elle se précipita vers la porte d'interrogatoire sous les cris d'alerte des quelques policiers. Ceux-ci se déchénaient déjà sur la poignée de la porte mais Rose avait déjà scellé celle-ci d'un simple geste de la main. Un geste qui avait fait fondre la poignée opposée et son cylindre.  

- Tu pensais réellement t'en sortir de la sorte ? Tu doutes de mes pouvoirs ?  

D'un geste ferme du pied, son regard devint rouge incandescent et ses cheveux volèrent dans le vent. Le sol en ciment se déformait et piégèrent le corps d'Adria qui n'avait visiblement pas prévu ça. Toutes deux se lancèrent dans une série d'incantations. L'électricité dans l'air était visible, les éléments s'entrechoquèrent et les pouvoirs se confrontaient tandis que la porte de l'interrogatoire était sur le point de céder.  

 

Béjart était à la tête de la petite troupe de policier qui entrèrent dans la salle d'interrogatoire, pris de suffocation devant une force opressante et stupéfiante. Les deux femmes ne touchaient plus le sol. Adria était apparemment parvenue à se libérer de la gangue de ciment qu'avait créé Rose. Le capitaine savait pertinemment que Rose avait finalement raison. Son esprit le savait parfaitement, et pourtant il ne contrôlait plus son corps. Malgré lui son bras se levait, accompagné du bras des autres policiers au regard évidé. Cette force était spectaculaire et il leur était impossible de luter. Les fusils dardaient en direction de Rose. Béjart trouva la force d'hurler pour la prévenir.  

- ROSE ! ATTENTION !  

Plusieurs coups de feu, des vitres volèrent en éclat. Mais Rose était toujours là, le regard effaré et le souffle haletant. Les balles de 9mm avaient apparemment été déviées de leur trajectoire, la salle avait repris son calme.  

- Elle... Elle a disparue ? Demanda alors Béjart à Rose qui hocha simplement la tête.  

- Béjart, ça c'est une évidence. Ce qui ne l'était pas à première vue, c'est son lien avec notre objectif.  

Olivier Béjart haussa un sourcil, ne comprenant pas où elle voulait exactement en venir. Rose avait tout compris, le catalyseur, c’était cette Adria. Quelle ingéniosité d’avoir un catalyseur vivant… Surtout quand elle possède un tel talent d’illusioniste.  

Scénario : (2 commentaires)
une superproduction policier (Esotérique et fantastique) de Thomas Gabriel

Roy McAllister

Gillian Geesin

Charles Lathan

Joan Willhyams
Avec la participation exceptionnelle de Dave Burnett
Sorti le 16 mai 2026 (Semaine 1115)
Entrées : 26 143 680
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