Un touriste me demande l'heure. Il est 23h14, il fait encore chaud dans la citadelle ou je suis guide. Les visites viennent de se terminer. Ce soir c'est nocturne, nous sommes le 14 aout. Un vacarme infernal se fait entendre. Des bruits de fureur viennent de la ville moderne en contrebas. Les gens encore présents se pressent au bord d'un petit rempart pour voir ce qu'il se passe. Je m'approche, et je vois la ville en feu. Les secours sont débordés. Le bruit des sirènes se mélangent aux hurlements d'une foule invisible et des crissements de pneus. L'immeuble se trouvant au plus près de la citadelle se met à bruler. Les gens se défénestrent dans des cris de terreur et de douleur.  

Les portes de la vieille ville se ferment, pour préserver ceux qui sont à l'intérieur. Prêt du parapet, de l'autre coté, une femme corpulente, essoufflée par sa course, essaye de passer une enveloppe à travers les barreaux. Le contenu semble important. Un homme agrippe la femme pour la faire venir de notre coté, mais elle attrapée par une force invisible. La femme hurle en s'accrochant aux barreaux, l'enveloppe toujours en main, elle insiste pour qu'on la prenne. Je saisi l’enveloppe, elle me dit rapidement de la remettre à un certain Joseph qui se trouve ici, avant d'être emportée dans les ténèbres. Je ne connais pas de Joseph. L'immeuble au bord de la citadelle s'effondre, une créature nous tombe dessus et est neutralisée. Elle ressemble à un humain mais sa peau est putride, ses yeux jaunes et des dents pointues.  

Je retrouve une amie, Sabine, essoufflée. Tout est redevenu calme. Je regarde l'enveloppe ou il y'a des choses dedans, des bigoudis, un carnet, une adresse. Pris de fatigue nous somnolons un peu. Le jour se lève dans une étrange lueur bleuté. Les portes de la citadelle s'ouvrent, nous la quittons. Le silence de plomb règne dans la ville. Nous descendons la rue, et Sabine aperçoit quelqu'un, elle part en courant à sa rencontre et nous arrivons à coté d'une église. Les rescapés s'y sont retranchés en attendant les éventuels secours. Nous pénétrons et une forte odeur de putréfaction se fait sentir. Malgré tout Sabine s'enfonce parmi ces ombres inquiétantes. Je vois 2 yeux jaunes briller dans le noir. Je me précipite à l'extérieur, au moment ou 2 autres créatures ferment les portes du bâtiment en souriant. Je reconnais une ancienne camarade de classe dans le regard.  

Au loin un groupe marche, je les rejoins. Près d'un plan de ville, je sors l'enveloppe pour trouver l'adresse indiquée dessus. Un homme essaye de me l'arracher, je résiste. Il dit s'appeler Joseph, et il sait ou il doit nous conduire. Il s'excuse aussi de son agressivité et me donne en échange un carton, pas lourd mais encombrant. Comme nous il a peur, mais il prend le groupe en main, et en devient le chef. Nous le suivons dans les rues désertes et dévastées par la violence de l'affrontement de cette nuit. Il n'y a plus personne, pas un animal.  

Nous ne marchons pas vite par peur de perdre quelqu'un. Il est midi. Au loin des bruits de pas lourds. Joseph nous dis de nous arrêter. Je m'assois sur le carton. Un groupe arrive à notre portée, s'arrête et nous observe. Personne ne bouge. Une jeune femme se détache du groupe et se dirige vers moi. C'est mon ancienne camarade de classe, celle qui avait fermé la porte de l'église. Son visage a retrouvé ses traits d'origine. Elle semble apaisée, et me dit de me lever du carton sur un ton très calme. Je ne lui obéit pas. Elle insiste avec une fermeté dans le regard à glacer le sang. Par crainte d'un débordement imprévisible, je me lève la laissant faire. Elle fouille, regarde, et satisfaite, elle rejoint son groupe. Elle dit quelque chose à son chef, puis tranquillement ils nous quittent.  

Joseph, les autres membres du groupe et moi avons parfaitement compris que ce groupe était tout simplement ces êtres sanguinaires. Personne ne sait ce qu'il s'est passé dans cette église. Une chose est sur, ils ne craignent pas le jour même si celui ci semble ne pas les rendre agressifs, n'ont pas peur de nous. Nous reprenons notre route. Joseph me dit de laisser le carton, nous avons gagné quelques heures sur eux. Je n'ai pas vu Sabine, je ne sais pas ce qu'elle est devenue. Je ne souhaite pas le savoir. Je ne sais pas ce qui nous attend à l'adresse sur l'enveloppe, si ce n'est que Joseph doit trouver un refuge pour cette nuit. Ils ont évolués rapidement, nous ne connaissons pas leur point faible...  

Le heros : Marcus Burroughs  

Sabine : Donzelle Ouachingtone  

Joseph : Leonardo Scherzo  

La camarade de classe : Finn N. Howard  

Le chef : Mickey Gunstone  

Durée : 1h48