- Film NE participant PAS au Festival International du Films d'Horreur de Gérardmerveille... Lol -  

Salem Village - Massachusetts  

Un cordon de sécurité installé par la police locale entoure le lieu d’un crime. Le Lieutenant Mayers observe la victime, allongée nue à même le sol. Son corps est recouvert de morsures et griffures. Dictant à un subalterne, il décrit à voix haute ce qu’il voit pour que l’officier prenne bien note.  

« Femme, caucasienne, entre 20 et 25, je dirais. Aucun papier d’identité sur elle ou à proximité. Chevelure rousse… Cause de la mort… A première vue, je dirai qu’elle a du croiser un chien sauvage assez féroce et qu’elle n’a pas su résister… Je pense que le rapport nous en dira un peu plus sur l’heure et la cause de la mort après un examen du corps… «  

Le coroner et son assistant embarquèrent le corps de la jeune femme à la morgue de Salem, afin d’effectuer une autopsie.  

Après quelques heures, Mayers rejoint le légiste afin d’avoir des informations plus croustillante car jusque là, l’enquête piétinait un peu.  

« Je dirai que la mort remonte à la nuit dernière entre minuit et une heure du matin. Les blessures font penser à une morsure de chien ou de loup, mais les traces de morsures trouvées sur la victime semblent différentes de celle des deux canidés cités… Nous serions dans un film d’horreur, je vous aurai dit que ces traces de dents correspondent à celle de la mâchoire d’un loup-garou… mais nous sommes dans la réalité. Donc, je vais continuer mon examen, et essayer de trouver des traces plus précises qui permettraient d’identifier l’agresseur… Mise à part ça, grâce aux empreintes de la victime, nous avons pu trouver une correspondance. La jeune fille s’appelait Nancy Matthews, 23 ans et habitait à Salem Village chez une tante depuis la mort de ses parents. Aucun antécédent judiciaire à part quelques contraventions. Je vous appelle dès que j’ai du nouveau, Lieutenant »  

Salem, Morgue – Même jour 23h43  

Le légiste dégustait son café noir tout en tapant son rapport. Ses collègues étaient déjà partis depuis une bonne heure et il se retrouvait seul avec ses amis les cadavres. Malgré ses recherches, il n’arrivait pas à identifier l’animal qui avait pu provoquer ces morsures. Tout à coup, il entendit un bruit, provenir d’un des tiroirs mortuaires… Comme un grattement… Le tiroir de Nancy Matthews. Le légiste pâlit tout en approchant doucement la poignée d’une main, tenant une lampe torche dans l’autre, au cas, où il faudrait se défendre… Il tire doucement le tiroir. Le corps est toujours là, sous le drap bleu, comme il l’a laissé quelques heures auparavant. Alors qu’il s’apprêtait à refermer le tiroir, le corps se redressa d’un coup sur le plateau où il était installé… Nancy tourna la tête et fixa le légiste droit dans les yeux. Celui, pris de panique, s’évanouit. La dernière chose qu’il vit avant de tomber dans les vaps étaient les yeux d’un rouge étrange qui le fixait…  

Salem, Morgue – Le lendemain matin  

« Comme ça, vous dîtes que Nancy Matthews, la fameuse Nancy Matthews, retrouver hier, morte, à quelques kilomètres d’ici, dont vous avez ouvert le corps, et trifouiller un peu tous ces organes… Cette Nancy là, serai, comme par miracle, ressuscitée, mais avec des yeux de démon ? C’est bien ça ? »  

« Pas de démon, Lieutenant… Des yeux de loup-garou… La nuit du meurtre, c’était la pleine lune. Je comprend maintenant pourquoi je n’arrivais pas à identifier l’animal ayant pu causer ces blessures. Maintenant je sais. J’ai fait quelques recherches tout à l’heure. Salem village à été réputé dans le coin pour avoir hébergé des sorcières, vers les années 1690… Beaucoup de femmes, à l’époque, ont été jugées et brûlées sur un bûcher, a cause de phénomènes inexpliquées dont on les accusait. On raconte qu’un loup-garou serai responsable de tout ça. Et tenez, regardez ce dessin de l’époque montrant les blessures retrouvées sur des animaux voir même des hommes ou femmes… La forme de la mâchoire correspond tout à fait à celle que Nancy Matthews avait sur elle… Et d’après ce document, les victimes, humaine ou non se faisaient attaqués surtout les soirs de pleine lune. J’attend les analyses de sang, j’en saurai peut-être plus à ce moment-là.  

Salem Village – Devant le domicile de Nancy Matthews  

Mayers observa la maison, et par professionnalisme frappa à la porte. A son grand étonnement, il entendit un verrou, le visage d’un jeune femme apparu dans l’entrebâillement de la porte. Le policier n’en revenait pas. Devant lui se trouvait Nancy, comme si de rien n’était. Ses bras nue ne portaient plus de blessures.  

« Oui ? C’est pour quoi ? »  

« Lieutenant Mayers de la police de Salem. Êtes-vous Nancy Matthews ? »  

« Oui, c’est bien ? Qu’est-ce qui se passe ? C’est pour le PV que je devais payer le mois dernier ? Je suis désolé, mais en ce moment, les temps sont durs mais je vous promet que je le paierai dès le mois prochain. »  

« Je ne viens pas pour ça. Où étiez-vous il y a deux nuits entre minuit et une heure du matin ? »  

« Je dormais, pourquoi ? Il s’est passé quelque chose ? »  

Mayers était assez décontenancé par la situation. Il sorti de son dossier des photos de la scène montrant la jeune femme nue, allongée sur le sol, sans vie.  

« Mais c’est… c’est moi ?… Comment est-ce possible ? »  

« Et la nuit dernière, mademoiselle, où étiez-vous ? »  

« Ici, chez moi. Pareil, je dormais. »  

Mayers observait la jeune femme, cherchant des traces d’une quelconque morsure, mais rien. En plus, elle semblait vraiment sincère en répondant à ses questions. La jeune femme demanda d’un coup, d’où venait ses photos qui la représentait. Le lieutenant lui expliqua toute l’histoire.  

« Il doit s’agir d’une erreur… D’un sosie. »  

« Non, c’est bien vous. On vous a identifié grâce à vos empruntes digitales. Notre légiste a une version assez personnelle de ce qui vous ai arrivé… Il pense que vous avez été mordu par un loup-garou… »  

« Mais c’est ridicule ! Je sais que Salem a gagné tristement sa notoriété par la chasse aux sorcières, il y a quelques siècles, mais de là, à dire que je suis un loup-garou, c’est absurde. »  

« Mademoiselle Matthews, je vous demanderai de ne pas quitter le coin tant que cette affaire ne sera pas entièrement résolue »  

A ce moment là, le téléphone de Mayers sonna. C’était le légiste qui avait du nouveau sur l’affaire.  

Salem, Morgue – Même jour  

« Les analyses de sang montrent des anomalies dont j’ignore encore la cause. En vingt ans de carrière, je n’avais jamais vu ça. Mais le plus troublant c’est ceci. Je suis allé à la grande bibliothèque de la ville et j’ai trouver ce bouquin traitant de la lycanthropie. Et regardez cette gravure de 1699… »  

Le dessin que montrait légiste représentait un visage coupé en deux. D’un coté, la moitié d’une tête de loup-garou, de l’autre côté, celui d’une jeune femme. Bizarrement, le dessin de la jeune femme ressemblait beaucoup à Nancy.  

« Alors là, je perd pied… Pourtant ce matin, elle me semblait plutôt sincère quand elle me disait qu’elle n’avait pas bougé de chez elle. Elle n’avait même pas une égratignure. »  

« Les lycanthropes sont réputés pour guérir relativement vite. Je ne m’y connais pas trop en la matière, mais d’après les diverses légendes, le lycanthrope se transforme à la pleine lune. Peut-être quand il redevient « humain », il perd la mémoire de ce qu’il a fait ou de ce qu’il est ?»  

« Comme disait l’autre, je suis trop vieux pour ces conneries là… Mais une chose m’intrigue et m’inquiète encore plus dans cette histoire… »  

« Laquelle ? »  

« Si Nancy Matthews est vraiment un loup-garou comme vous semblez si bien le penser. Elle n’a pas pu se faire ces blessures toute seule. »  

« Ce qui signifie ? »  

« Qu’on en a peut-être un deuxième sur les bras… »  

Après quelques siècles de tranquillité, Salem redevient le centre de phénomènes inexpliqués. Mayers va se mètre en piste sur l’enquête la plus bizarre qu’il ai eu à mener dans sa carrière…