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ManDown Productions présente
Vulpes Vincet

Genre - Horreur, Fantastique  

Durée - 2 heures  

Un film de Sergio Castagnetta, sur un scénario original de Liev Lewinsky.  

Avec : Weston Halligan ( Erwan), Lara Carlos ( Beatrix), Enya Goldenthal ( Catherine), Alex Brown ( Alberich)  

 

***  

 

L’homme courait. Alors qu’il courrait il priait. Il maudissait son sang, son nom, sa famille, tout ce qui l’avait conduit à se trouver dans cet endroit ou il savait à présent qu'il mourrait. Il n’y avait aucune issue. Le grand salon était en feu, le glapissement persistant de la bête le poursuivait. Il s’arrêta. Devant lui elle se tenait. Il pouvait voir son jupon noir retomber sur le marbre, entouré de flammes elle était l’image du malin, il comprit… Il ne vit pas la bête qui venait de lui bondir dans le dos. C’en était fini, il s’éteignait sous le regard de la renarde noire…  

En bas au village, l’on pouvait apercevoir au-delà de l’épais brouillard qui coupait la colline ou se tenait le manoir des Volvent, la fumée noire. Tous savaient qu’il n’y avait rien à faire tant que le brouillard persistait. Cela ne pouvait signifier qu’une seule chose… La famille Volvent, la plus ancienne de la région venait de disparaitre.  

 

***  

Un jour plus tôt.  

 

Maitre Demorand se tenait dans le grand salon qu’il connaissait bien. C’est la qu’il avait tant de fois rencontré la matriarche. La dernière fois qu’il l’avait vu en vie était un jour comme ce jour là.  

 

Les corbeaux jacassaient dans la grande cour du manoir de Volvent. A sa fenêtre, la dame tira de sa main ridée le rideau pour apercevoir la vieille fontaine qui crachait tristement de son eau. Les pans de sa longue jupe noire se répandaient à ses pieds.  

Emma de Volvent ne se vetait plus que de noir depuis près d’une cinquantaine d’années. Celle que l’on appelait toujours la demoiselle Volvent de part son vœu de ne jamais prendre époux pour conserver le nom de la famille, était la matriarche, la dernière des Volvent de sa génération en vie, celle qui avait eu la charge de l’éducation de ses neveux quand l’un après l’autre étaient morts ses frères et sœurs , celle qui avait éduqué ses petits neveux, les derniers héritiers de la branche principale de Volvent, celle qui tenait d’une poigne de fer la famille de Volvent dont l’arbre généalogique avait produit au fil des ans d’innombrables branches.  

 

La tradition voulait que tous les dix ans, les héritiers et survivants de la famille de Volvent se retrouvent obligatoirement dans le manoir familial, devoir auquel ils se devaient de plier faute de quoi ils risquaient la déshérence.  

 

Les Volvent étaient une vieille famille, dont la branche principale, portant encore le nom ne se résumait qu’à une poignée de personne. Les branches affiliées continuaient pourtant de se plier à cette vieille et contraignante tradition, car aussi ancienne qu’elle fut, la famille Volvent était encore d’une richesse inégalée.  

 

La famille de Volvent comme toutes les familles anciennes portait son lot de secrets et de tragédie. Les siècles de conservatisme et le désir de préserver autant de sang pur que possible avait fait des héritiers de la famille des individus fragiles et de petite nature qui mourraient rapidement.  

 

C’est pourquoi les banquets familiaux de la famille Volvent étaient malgré tout très attendus. Il y avait toujours des morts à déplorer, des testaments à lire, des héritages à distribuer, des biens venus de l’on ne savait ou que l’on redistribuait au gré des parentés pour le plaisir des un et la jalousie des autres.  

 

Maitre Demorand était un vieil homme d’une famille dont le métier se transmettait de père en fils et qui travaillait pour les Volvent depuis longtemps. Il s’installa dans la fauteuil jumeau à celui de la vieille dame dont l’on ne pouvait toujours apercevoir que les mains ridées.  

 

- Elle arrive Charles-Henri… La renarde noire…  

 

Le notaire était resté silencieux tandis qu’Emma de Volvent se levait pour contempler l’étendard sur lequel se trouvait brodé le blason de la famille. D'argent au renard passant de sable, lampassé et allumé de gueules, au ventre et au bout de la queue et des pattes du champ. L’on pouvait distinguer en lettre dorées sur le listel, la devise de la famille : Vulpes Vincet.  

 

La vieille dame soupira. Elle se retourna. Sur son visage, le notaire avait pu apercevoir une profonde résignation. Elle s’était contentée de hocher la tête puis de glisser une nouvelle fois vers la grande table de verre en dessous de laquelle l’arbre généalogique s’étendait. Ses doigts noueux caressèrent les dernières branches et glissèrent doucement sur quatre branches...  

 

- Finissons Charles-Henri, j’ai promis à Alberich que nous irions nous promener avant l’arrivée d’Erwan, Beatrix et Catherine… Il me reste si peu de temps…  

 

Erwan était enfant unique. Beatrix, Alberich et Catherine étaient d’une même fratrie. Erwan étudiait à l’étranger. Béatrix et Catherine étudiaient à la pension qu’avaient fréquentée depuis des décennies les jeunes filles de la famille Volvent. Alberich avait quant à lui souffert d’un accident dans sa prime jeunesse qui l’avait laissé gravement handicapé de la raison. Cela faisait de lui l’enfant le plus fragile et de fait le plus aimé de la matriarche et le plus haî des héritiers Volvent. Ces quatres jeunes gens étaient de la decsendance directe du frère jumeau de la matriarche. Ce qui faisait d’eux les héritiers principaux et privilégiés de tout ce qu’il restait de la famille Volvent.  

 

***  

Au souvenir de cette journée froide et sombre qui avait précédé de peu le décès de la matriarche, le notaire soupira. La famille de Volvent se réunissait pour la première fois depuis que la Matriarche était décedée. Douze années s’étaient écoulées. Le manoir tombait presque en ruine, la famille ne s’y réunissait guère plus. Maitre Demorand savait qu’il s’appretait à vivre les pires jours de son existence au service des Volvent. En rangeant des notes dans sa serviette, il laissa glisser une feuille qui s’échoua sur le marbre clair. Sur la feuille était dessinée une tête de renard noir…  

 

***  

Erwan venait d’arriver au Manoir. L’on avait pu entendre à son arrivée le crissement des pneus de sa voiture de sport sur le gravier de la cour du manoir. Il était sorti du véhicule et avait repoussé ses lunettes noires sur sa chevelure du même.  

 

Il passa un regard circulaire sur la cour, puis sur la vieille batisse, puis fixa son regard sur la fenêtre du grand salon à l’étage qui donnait directement sur la cour. Il lui avait semblé avoir vu bouger le rideau, observer une silhouette sombre qui observait la cour.  

 

- Erwan !  

 

Le jeune homme avait enfin détourné le regard pour rencontrer celui de Catherine. Elle avait accouru et l’avait enlacé avant de lui demander ce qu’il était bien pu en train de fixer.  

 

- J’ai toujours l’impression qu’elle est là… quelque part à nous observer.  

 

Catherine avait soupiré avant de le prendre par le bras pour le mener à l’intérieur. Elle était arrivée peu de temps avant avec son époux et sa petite fille. Il pu voir que les autres membres de la famille étaient présents, des tantes, des oncles, quelques cousins, tous avaient vécu sous la coupe de la matriarche.  

Erwan se crut ramené quelques années plus tôt. Ses yeux se posèrent sur le grand fauteuil rouge au centre de la pièce ou la matriarche recevait l’un après l’autre les membres de la famille. La grande silhouette sombre qui occupait à présent le fauteuil était différente. Plus fine, les jambes croisées , le visage masqué d’une voilette de dentelle de Béatrix s’illumina de la flamme de son briquet alors qu’elle allumait une cigarette. Son regard sombre avait accroché presque immédiatement le regard d’Erwan, intense, chargé, embrumé. Elle avait alors rejeté de ses lèvres peintes de rouge la fumée légère et fait un signe furtif de la tête en guise de salutations.  

 

L’air était lourd, un brouillard inattendu se levait. La colline qui abritait le manoir, se retrouvait coupée du monde par l’épais brouillard qui rendait la route impraticable.  

 

Le dîner fut servi très tôt. Chez les Volvent l’on dinait à six heures. La tête de table resta inoccupée en souvenir de la matriarche, la place à sa gauche resta également innoccupée. C’était la place d’Albérich, le petit neveu que la matriarche gardait toujours auprès d’elle.  

 

Les sourires s’échangeaient. Les anecdotes familiales fusaient. Dans ce brouhaha presque idyllique, certains regards pourtant se croisaient, lourds, sombres.  

 

Maitre Demorand restait blême. A l’occasion il adressait un sourire, repondait à une question, ecoutait des anecdoctes. La famille ne se pliait à la réunion décennale que par obligation. Ils étaient usés à la coutume qui voulait que le notaire s’entretienne avec chacun d’eux afin d’attester de leur présence.  

 

Le notaire n’avait pourtant pas précisé dans l’invitation qu’il avait adressée aux membres de la famille qu’il procèderait à l’ouverture du dernier acte du testament d’Emma de Volvent. Il ne pouvait en faire l’aveu, et cela le mortifiait autant que cela l’angoissait.  

 

La partie du testament ouverte douze années plus tôt, avait fait l’effet d’une bombe. Emma de Volvent avait alors choisi de léguer l’intégralité de la fortune principale des Volvent à son petit neveu Albéric seul au grand dam de ses trois autres héritiers directs… L’héritage avait finalement été réparti entre Erwan, Beatritz et Catherine lorsqu’Albérich avait subitement disparu…  

Depuis la famille s’était déchiquetée tel que l’avait prédit Emma de Volvent, obsédée alors qu’elle vivait ses derniers jours par la vision récurrente de la renarde noire… L’ombre qui avait toujours protégé la famille de Volvent et préservé sa fortune, l’ombre qui pouvait y mettre fin…  

 

Il sursauta lorsqu’il lui sembla percevoir le regard fixe et intense d’Emma de Volvent. Il constata alors que le siège en tête de table était à présent occupé par Beatrix. Il s'excusa rapidement et quitta la table, plus pâle que jamais.  

 

***  

Peu après le diner, Beatrix flânait dans les couloirs du manoir. Elle entra dans les anciens appartements de la matriarche, alluma une cigarette, puis deambula dans la grande pièce, observant ce qu’il restait de la grande dame en noir dont le portrait semblait encore dominer de haut la famille. Elle sentit une ombre dans son dos et se retourna vivement.  

 

- Tu es comme elle, une ombre, le goupil…  

 

Erwan l’attrapa par la taille avant de la plaquer violemment contre le mur, se penchant pour l’embrasser avec fougue. Elle ne résista pas, répondant, le souffle court. Le regard malicieux indiqua le grand lit ou la matriarche avait connu ses dernières heures.  

Erwan se rhabillait.  

 

- Je donnerais tout pour ne plus avoir a me plier à cette stupide tradition…  

 

- Il te suffit de renoncer à ton héritage et ton nom…  

 

Beatrix avait laissé échapper un rire amer puis continua.  

 

- Mais… Maintenant que la matriarche est morte… il n’y a plus que le notaire et nous savons tous que Charles-Henri Demorand n’a plus de famille …  

 

Le regard de Beatrix s’était fait sombre. Erwan avait eu un frisson, ce regard lui rappella celui qu’elle avait eu quelques années plus tôt, après l’ouverture du testament de la matriarche. Il revoyait le visage souriant d'Alberich. Un frisson le parcourut et il s'excusa puis quitta rapidement la pièce.  

 

Beatrix le regarda un sourire amusé aux lèvres puis se leva se dirigeant vers la grande armoire qu'elle ouvrir, parcourant la garde robe de la matriarche. Elle enfila l'une des innombrables longues robes noires et se servit un verre, puis alluma une cigarette avant de se diriger vers la grande fenêtre qu’elle ouvrit laissant s’engouffrer dans la pièce un vent glacé.  

 

***  

 

Il était près de minuit. Le manoir était calme. La plupart avaient regagné leurs appartements pour la nuit. Catherine observait avec mélancolie le portrait de son frère Albérich qui se tenait dans la bibliothèque ou elle avait trouvé refuge pour la soirée, à l’abri des autres membres de la famille. Elle s’était éloignée de sa sœur, et de son cousin, eux pourtant si proches par le passé.  

 

- Il me manque aussi… Il n'est pas un jour sans que j'y repense...  

 

Erwan venait de la rejoindre. Ils échangèrent quelques mots tout en déambulant dans la grande pièce. Catherine restait distante et évasive. Ils passèrent de la bibliothèque au bureau de la Matriarche.  

 

Il faisait froid et sombre dans la pièce. Erwan se précipita vers la fenêtre pour la fermer alors que Catherine allumait. Elle laissa s’échapper un cri en découvrant du sang sur les murs de la pièce. Tous les deux contournèrent le bureau pour découvrir Maitre Demorand gisant, la gorge ouverte.  

 

Erwan se pencha en avant, il avait encore en mémoire le regard sombre de Beatrix lorsqu’elle avait parlé du notaire. Celui-ci serrait contre lui sa serviette qu’Erwan saisit.  

 

Cathérine se pencha au dessus de son épaule, tremblante, en pleurs alors qu’Erwan ouvrait la serviette pour y découvrir les notes personnelles de la matriarche à ses derniers jours.  

Cathérine et Erwan se figèrent devant l’une des pages. Ils échangèrent un regard ou l’on pouvait lire de la terreur. Cathérine semblait décomposée.  

 

- Ou est Béatrix ?  

 

Il sonnait minuit quand les lumières du manoir s’éteignirent subitement et qu’un glapissement de renard fendait le silence.  

 

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Sergio Castagnetta dirige ici un film dont le scénario complexe est signé Liev lewinsky.  

Mandown propose pour le Festival du film d'horreur une fresque familiale, melant mystère et fantastique dans un décor sombre et original.  

Lara Carlos fait son grand retour dans un films des productions Mandown.  

Scénario : (2 commentaires)
une série B d'horreur (fantastique) de Sergio Castagnetta

Weston Halligan

Lara Carlos

Alex Brown

Enya Goldenthal
Musique par Barclay Chusid
Sorti le 01 novembre 2025 (Semaine 1087)
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