Journal de Steven Hopkins, daté du 5 aout 1621  

« Voici tout juste un an que nous avons débarqué du « Mayflower » sur le nouveau continent. Même si d’autres hommes, avant nous, ont foulé le sol de cette terre, nous espérons être les premiers à installer une colonie durable.  

Malgré cela, sur la centaine de passagers du navire, la moitié repose désormais en paix. Le scorbut à eu raison d’eux. Cette terre est sauvage, pas encore apprivoisée. Alors que sur le vieux continent, on nous disait que les autochtones étaient plutôt du genre belliqueux, nous avons eu la chance d’avoir des tribus indigènes plutôt amicales autour de nous.  

Bien sûr les premiers contacts furent plutôt houleux, mais le temps aidant, les esprits se sont calmés, et l’entraide fut de mise.  

Squanto, un sauvage de la tribu appelée Wampanoag, fut le premier à entrer en contact avec nous. Il avait était vécu emprisonné plusieurs années en Angleterre et connaissait notre langue. Puis, avec l’aide de ses congénères, il nous apporta de la nourriture afin que nous puissions subvenir à nos besoins alimentaires. Après ils nous apprirent à pêcher, chasser et à cultiver une plante appelé « Maïs ».  

Je pense, si Dieu veut, que Plymouth arrivera à se développer assez rapidement, si cette entente cordiale dure dans le temps. Même si certains d’entre nous ont du mal à l’admettre, nous avons besoin de ces sauvages. L’échange de nos savoirs est primordial à la stabilité de notre vie sur ce continent.  

Ma tendre épouse Élisabeth s’acclimate plutôt bien. Elle a échappé de justesse à la maladie, ainsi que les enfants. Océanus a fêté son premier anniversaire il y a quelques jours. Dire qu’il y a une année déjà, Élisabeth le mettait au monde à bord du « Mayflower » en pleine tempête. Nous avons choisit Océanus pour qu’il se rappelle toujours que la mer est sa patrie. Que c’est elle qui l’a bercé les premiers jours.  

La petite Peregrine White, née peu de temps avant d’accoster sur le continent, malgré quelques petits problèmes de santé se porte comme un cœur.  

Océanus et Peregrine sont peut-être l’avenir de ce nouveau pays. A nous de faire qu’eux et les autres enfants nous survivent et qu’ils écrivent une page de l’histoire.  

Tu me manques, ma chère Angleterre. Ainsi que la famille et les amis que j’ai laissé là-bas.  

Stephen Hopkins »  

Stephen posa la plume sur son socle et referma son journal. Des pas et des voix dans la pièce voisine attirèrent son attention et décida d’aller voir ce qu’il se passait. Il fut étonné de voir là John Carver, le gouverneur de la colonie. Ainsi que plusieurs membres de la communauté. Dehors, au loin, on pouvait entendre retentir le son régulier de tam-tam.  

« La colonie est en alerte, Stephen. D’après les Wampanoag, les Winnebago veulent venir nous attaquer et nous piller. Selon Squanto, ils seraient peut-être trois fois plus nombreux que nous, Wampanoag, compris. Nous devons organiser une résistance. »  

Stephen prit un air soucieux. Il fit les cent pas et se tourna enfin vers Carver  

« Pourquoi sont-ils sur le pied de guerre ? Qu’est-ce qui a provoqué cette colère envers nous »  

« Toujours d’après Squanto, quelqu’un de la colonie aurait battu à mort deux jeunes indiens de la tribu Winnebago. Déjà que leur relation avec les Wampanoag était plutôt tendue et qu’ils sont nos alliés, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase »  

« Ne serait-il pas judicieux d’essayer de trouver le fautif parmi nous et de le juger, plutôt que de s’engouffrer dans une bataille que nous ne somme pas sûr de gagner ? »  

« Nous n’allons quand même pas livrer l’un des nôtres en pâture à ces sauvages, tout de même !!! »  

« Ces sauvages comme vous dîtes, sont des êtres humains, comme vous et moi. Si l’un d’eux tuait tes deux filles, John, comment réagirais-tu ? Mets-toi à leur place !!! La communauté doit-elle payée à cause de la bêtise d’un inconscient ?  

John, dis à Squanto d’essayer de convaincre le chef des Winnebago de nous laisser quelques jours et nous lui livreront le coupable afin d’apaiser la colère de son peuple. Dis-lui qu’en réparation pour les dommages, nous lui donneront également une partie de notre récolte de maïs, que nous lui enseigneront notre savoir et que lui et les siens seront toujours les bienvenue chez nous.  

Non. Laisse faire, je vais y aller directement moi-même avec Squanto. Si nous voulons trouver le coupable, il va falloir qu’il nous donne quelques indices afin de le démasquer. »  

Après la maladie, Plymouth est menacé par une guerre tribale si le coupable n’est pas démasqué. Stephen et Squanto arriveront t-il à retrouver celui qui en est la cause et pourquoi à t-il fait cela ?  

AH Films est fier de vous présenter son premier film, une enquête « policière » sur fond historique des premiers colons américains. Nous tenons à signaler que ceci n’est pas une biographie, même si les personnages cités ont bel et bien existé...