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Guards Brothers présente
Une Guerre d'Acier - Episode 1 : La Mort d'un Roi

« Il fera un Grand Roi, j'en suis certaine. »  

- Marianne Roysse  

 

Son père siégeait juste à côté de lui, son énorme bassin posé sur son trône d'orgueil, traitant chacun de ses sujets d'un œil sévère. Il affichait une moue qui ne laissait passer aucune expression, et le seul fait qu'il ait les yeux ouverts signifiait qu'il allait écouter les dires du messager qui, du haut de ses un mètre soixante tout au plus, et en bas des escaliers, avait des airs de fourmis face au grand Roi de Cerve.  

Thibaut regardait la scène avec un certain amusement – en tant qu'héritier, il n'arrêtait de se dire qu'il ferait un roi bien plus généreux et ouvert à son peuple que Sa Majesté Grégoire III. Déjà, il virerait cet espèce d'ignominie qui lui servait d'oncle: Sire Auguste Peyre, dernier frère en vie de son père, qui, au lieu de se contenter du domaine dont lui avait fait don Grégoire, préférait conseiller sa royale parenté en étant logé et nourri ainsi que toute sa famille à la cour – à l'exception de son premier né, Aimé, qui tenait lieu de gouverneur à Clairzaux.  

C'est alors que le messager ouvrit fébrilement sa bouche et, après avoir lâché une espèce de gémissement hésitant, déclara d'une voix tremblante un message qu'il avait sûrement répété lors de son long trajet qui l'avait mené de Bois-des-Loups, ville frontalière du sud du Royaume de Cerve:  

« Sire Arthur Blood, seigneur et maître du Bois-au-Loups et de ses vassaux, m'a chargé de transmettre un message à Sa Majesté Grégoire III, Roi de Cerve, Seigneur de Noirfort et Protecteur du Peuple. Il a été informé que le Roi de Rodoc, Roi au Sud, Sa Majesté Robin est décédé il y a peu d'une maladie qui l'a emporté. Il était entre vie et mort depuis un mois avant que son mal ne l'emporte. En rapport des lois qui régisse Rodoc, c'est désormais son fils aîné Firmin Roysse qui le succède en tant que Roi. »  

Après que le messager eut terminé sa litanie, il s'installa dans la salle du trône un silence de bien cinq secondes pendant lesquels personne ne bougea. Ce fut la voix rauque du Roi qui coupa ce silence. Il se tourna vers le Frère Benoît qui se trouvait à ses côtés et lui demanda:  

« Firmin Roysse a un frère? Une sœur? Ou bien son pleutre de père avait-il un quelconque bâtard? »  

Le Frère Benoît qui, après dix ans au service de Grégoire ne semblait toujours pas habitué à son ton courtois et son vocabulaire fleuri, fut prit de cours et après une sorte de bégaiement se repris et répondit d'une voix assez forte pour que tous les personnes présentes puissent en profiter:  

« Le feu Roi Robin avait une sœur, Marianne Roysse, mariée à Audoin Windes mais qui ne lui a donné aucun enfant n'ayant atteint une année. Il a deux fils, Firmin et Florent. Ce dernier ne possède qu'une seule jambe. »  

Le Roi éclata d'un rire grave et sonore. Quelques faux-culs de sa Cour le suivirent en participant à sa joie. Après s'être rattrapé il demanda entre deux ricanements:  

« Il lui manque une jambe jusqu'où? J'espère pas pour lui que Dieu dans sa miséricorde l'a privé de virilité! J'espère tout du moins que ce nouveau Roi s'est déjà trouvé une quelconque vache à défourailler si il veut assurer autre chose qu'un estropié pour fin de lignée! »  

Alors que seul le rire du Roi retentissait dans la salle, ce fut son frère qui fut le premier à parler à nouveau. Bien moins gros que son frère, mieux rasé surtout, Auguste était nettement plus beau que son frère aîné mais selon Thibaut, nettement plus sournois. Se mettant debout et s'approchant de Sa Majesté de frère, il dit d'un ton courtois dans lesquels on pouvait percevoir un brin de fierté:  

« Si Sa Majesté me permet. Rodoc va être en Deuil pendant six mois, comme leur tradition et leur religion le leur oblige. Pendant ce Deuil, il est interdit à chaque Seigneur, et même homme du commun – malgré que la règle soit moins souvent appliquée dans ce cas là – de prendre les armes. Si Sa Majesté me permet, sommes-nous nous même en Deuil? »  

Grégoire dévisagea un instant Auguste. Puis entonna d'une voix forte un grand « DEHORS! Sauf toi, toi, toi... et toi. » Il avait pointé du doigt Auguste, frère Benoît, Thibaut et son chef des armées, Valerian Bromont. Bromont était un homme de grande taille, quoi que très âgé du fait qu'il avait même servi le grand-père de Thibaut avant de livrer ses précieux services à Grégoire.  

 

Une fois que toute la Cour eut fiché le camp, il ne resta plus que les quatre hommes. Le Roi toisa son frère d'un regard noir et, prenant une voix forte qu'il n'usait que lorsqu'on l'avait mis dans une colère noire, déclara: « Qu'est-ce qui te sert de tête, Cracheur? » Cracheur était le surnom dont avait affublé Sa Majesté à son frère depuis qu'il se battait avec des épées en bois dans la cour de Noirfort et que Auguste lâchait un mollard à chacune de ses défaites. « Il y a dans ma cour encore plus d'oreilles traîtres que dans tout Rodoc réuni! »  

Grégoire se leva. Auguste avait perdu son sourire. Frère Benoît baissait les yeux, fixant le sol, se triturant le bout de sa chaîne de Prêtre. Bromont ouvrit la bouche : « Si votre frère a parlé trop fort, il faut néanmoins reconnaître qu'il n'a pas tord. Robin était déjà vieux, et malgré qu'il ait un frère éclopé, Firmin est jeune et en bonne santé. Si vous le permettez Votre Majesté, un Deuil ne se représentera pas sous votre Règne. Frappez Rodoc maintenant, et vous gagnerez. » Grégoire regarda son général pendant bien dix secondes. Il est évident qu'il réfléchissait. Le père de Thibaut avait toujours eut un esprit belliqueux, et il était évident que son rêve secret avait toujours été de trancher lui même la tête du Roi Robin.  

Grégoire réfléchit. A voir son expression, Thibaut ne put que deviner que c'était un effort terriblement complexe. Son père n'avait jamais été ni un homme de science ni un fin stratège. Il avait toujours préféré la hache de guerre aux tactiques de combat, et égorger un adversaire lui procurait largement plus de plaisir que d'évoquer le mot « diplomatie ». Il regarda son frère. Un regard noir. La Mort est dans ce regard. « Votons. J'aurais le dernier mot mais je veux vos avis à chacun. » Son frère hocha de la tête. Il était inutile qu'il ouvre la bouche – son avis était déjà clair. Ce fut au tour de frère Benoît. Celui-ci se tritura la barbe un instant. Il avait retrouvé son calme – le pauvre était un peu sénile et paniquait souvent. Lui aussi je le renverrai au monastère. « Par simple respect pour leurs croyances nous devrions nous abstenir. » dit-il dans un souffle. Il avait raison – si Grégoire voulait chérir de possibles nouveaux sujets, mieux valait se montrer respectueux de leur religion. Bromont, qui n'avait pas l'habitude d'étudier les fins diplomatiques hésita un instant puis dit: « Je suis toujours partant pour une guerre, sir. »  

Son royal père regarda alors Thibaut. Il le regardait peu souvent. Il l'ignorait la plupart du temps. Il ne lui parlait que très rarement – le père et le fils n'avaient que très peu de contacts. Mais ce fut une sorte de respect qui se reflétait dans les yeux de Grégoire. Et la mort aussi. Mais pas la mienne. Thibaut savait que son choix allait être décisif. Il n'avait d'ailleurs pas réfléchit à la question. Fallait-il attaquer ou pas Rodoc et le Roi Firmin? « Je vote blanc. Je vous suis, père. »  

Grégoire leva les sourcils. Il ne s'attendait pas à cette réponse. Il comptabilisa difficilement les votes dans sa tête et déclara: « Très bien. Nous attaquons. Bromont, réunissez nos meilleurs hommes. Auguste, va voir nos vassaux et recrute un maximum de soldats. Benoît, cherchez des prêtres, mieux vaut que Dieu soit avec nous sur la route qui nous attend. Toi, fils, tu vas rejoindre Arthur Blood à Bois-des-Loups à la frontière. Maintenant laissez-moi seul, je m'en vais affûter ma hache. »  

 

 

Marianne regardait les feuilles tomber. Son neveu les avait choisi pour les obsèques de son défunt père. Firmin avait toujours eut un certain goût pour ce genre de choses. Le Roi Robin avait été, malgré son statut, toujours admiratif du monde – et cette pluie de feuilles signifiait tant alors que les Prieurs de Ne, le Dieu du Ciel, couvraient le corps du défunt de son épée. Marianne avait déjà bien assez pleuré pour ne plus verser aucune larme. Elle voyait Gaëlle, la veuve de Robin, assise aux côtés de son père, Modric Riverin. Il avait toujours été le plus grand ami du frère de Marianne, ils s'aimaient comme des frères si bien que quand Robin avait demandé la main de la fille de son meilleur ami, celui-ci avait accepté sans broncher.  

Elle regarda aussi ses deux neveux. Firmin, désormais Roi de Rodoc, tenait la main de son jeune frère, Florent. Marianne et Firmin, malgré qu'elle soit sa tante et lui son neveu, avaient le même âge ou presque. Ils avaient grandis ensemble, depuis leur plus jeune âge, et des liens fraternels s'étaient liés entre eux. Marianne savait que Firmin l'écouterait quoi qu'il arrive. Son regard se tourna alors vers son époux. Audouin Windes avait les yeux fixés sur le corps du feu Roi. Il ne laissait, comme à son habitude, transparaître aucune émotion. A t-il simplement éprouvé un seul instant de l'amour pour son Roi ? Ou tout simplement pour moi ? Dans les liens de son mariage, elle n'étaient plus une Roysse de Grand-Cité mais une Windes de Brindes, et ses fameuses collines. Les obsèques se terminèrent dans un silence de mort. Tous portèrent hommage aux Anciens, aux dieux et au nouveau Roi. Firmin prit la parole pour quelques mots. Il parlait très bien – bien mieux que son père. Il avait toujours su jouer avec les mots. Il fera un Roi magnifique. Après avoir reçu des respects de la part de toute la Cour, il sortit du Temple et se rendit en direction du Palais. Marianne se dépêcha de sortir de la foule et accouru le rejoindre. Elle espérait que, malgré qu'il soit désormais Roi, elle pourrait lui parler comme avant.  

« Votre Majesté, s'il vous plait ! » lui lança t-elle alors qu'il lui tournait le dos. Ça lui donnait d'étranges sensations que de vouvoyer celui qu'elle avait toujours considéré comme son second frère. Firmin s'arrêta et se retourna vers sa tante. Elle s'approcha de lui et le prit dans ses bras. Après quelques instants, ils relâchèrent l'étreinte. Firmin la regarda dans les yeux – elle ne savait si c'était de l'inquiétude ou de la tristesse mais elle décelait une mince peur dans le fin fond de son regard fraternel.  

« Je ferais tout pour que chacun respecte le Deuil comme il se doit. Aucun de mes vassaux ne touchera une seule arme – si il y a bien un Roi pour lequel la tradition doit être respectée à la lettre, c'est bien mon père. J'y veillerait, Marianne, n'aie crainte. » Le Deuil était l'une des traditions les plus ancestrales de la religion de Nehadar. Pendant les six mois qui suivent chaque mort de Souverain, nul ne doit prendre les armes. Tous savaient que chez les gens du communs ou chez les vassaux insignifiants personne ne respectait cette coutume.  

Elle ignorait tout de ses objectifs – faire obéir tous ces rustres en leur imposant le Deuil était une tâche de grande ampleur qu'aucun Roi n'avait jamais réussi à remplir. La plupart n'avaient même jamais essayé. « Qu'est-ce que tu vas faire pour Florent ? » lui demanda t-elle. Le garçon était encore très jeune et sans l'appui de son frère, désormais attelé aux tâches royales, il allait surement être complètement désemparé. « Tu ne vas pas le laisser tout seul avec votre mère, quand même ? » Firmin baissa les yeux. Gaëlle Riverin était peut-être une femme aimante, mais n'avait jamais rien eut d'une bonne mère. Marianne savait que Firmin avait la même opinion qu'elle de cette femme – confier son unique frère, et pour le moment Héritier du Trône, à la Reine douairière était une idée dangereuse.  

Firmin tourna les yeux et fixa quelque chose dans le dos de Marianne. Elle se retourna et vit sa belle-soeur arriver. Elle avait l'air abattue, et ça ne semblait pas être de faux-sentiments. Elle aimait vraiment Robin. Elle prit son fils dans ses bras et l'embrassa de toutes ses forces. Après avoir relâché leur étreinte, elle dit : « Il te faut une femme désormais. Au plus vite. Ton père ne voulait pas y penser mais on ne peut plus reculer désormais. Sans héritier direct autre que Florent ce serait la fin de la dynastie – et pas de cousins germains à se mettre sous la main puisque ta chère tante semble... Excusez-moi je ne vous avait pas vue. » Elle regarda Marianne avec un sourire amusé et satisfait. Elle se tourna à nouveau vers Firmin. « Je pensais à Margareth Longson de Sacre-Vent, ou alors Gisla de Croston, la fille de ce cher Harry. Qu'en dis-tu ? »  

Le nouveau Roi regarda autour de lui comme pour trouver une échappatoire puis, voyant que personne ne semblait venir le sauver du giron de sa mère, se contenta de répondre : « Nous y réfléchirons plus tard. D'ici la fin du Deuil je serais marié, je vous le promets, Mère. » Celle-ci eut un air satisfait. « Je dois rejoindre Messire Modric dans la salle du Conseil, si vous voulez bien m'excuser. » Il tourna les talons et laissa les deux femmes en plan, toutes deux affrontant l'autre du regard.  

Gaëlle fut la première à parler. « Je parierai qu'il est inverti. Qu'il préfère les hommes. Il sera bien obligé d'abandonner ses fantasmes hérétiques au profit de l'avenir du Royaume, si vous voulez mon avis. » Il n'y avait plus personne autour d'elles. Tous ceux qui avaient été présents pour les obsèques étaient partis – le Parc du Château semblait alors bien vide. Au loin, près des grandes portes que Sa Majesté Firmin venait de passer, deux soldats montaient la garde. Il s'agissait des seuls présences humaines qui pouvaient épier les deux femmes. Mais ils étaient trop loin pour entendre leur conversation.  

Marianne s'assit sur le rebord de la fontaine qui se trouvait juste là. Elle fixa un instant le ciel. Le printemps arrivait – après cet hiver très rude qui avait emporté tant de vies, dont le Roi lui même. Cependant, au loin, des nuages noirs se profilaient, comme si un danger terrible et inimaginable avançait vers eux. Quelque chose qui allait les affaiblir et les marquer à jamais. « Il l'est. Il l'a toujours été. » dit-elle à sa belle-soeur. « Mais il sait très bien qu'il devra épouser une femme si il ne veut pas mettre en péril tout Rodoc. Il a le sens des priorités. Il fera un Grand Roi, j'en suis certaine. »  

 

 

Les enfants étaient toujours les premiers à arriver à la place lorsque avait lieu une mise à mort. L'arrivée de l'homme en ville n'avait rien à voir avec une condamnation – on avait pas affecté de bourreau ou quelconque prêtre à son entrée dans la ville, mais tous les plus jeunes se retrouvèrent en quelques instants autour de lui, à lui réclamer magie et bénédiction. Les plus âgés arrivèrent ensuite – certains le dévisagèrent ou l'affrontèrent du regard, mais d'autres, comme les enfants, fixaient le vieil homme avec des yeux de jeunes premiers. Almias, lui, faisait partie du groupe des plus jeunes. Il n'avait pas de parents donc aucun d'entre eux ne vint le prendre par le collet pour le mettre à l'abris dans sa maison. Il s'approcha très près du vieil homme, mais quelqu'un le poussa et il s'écroula sur le sol. La foule commença à le piétiner – ça faisait mal, très mal. Puis il sentit une main se poser sur son vêtement et le tirer vers le haut. Il se rendit alors compte qu'il avait fermé les yeux dans sa chute. En ouvrant lentement ses paupières il vit apparaître le vieil homme, qui le suspendait en l'air tout en le regardant d'un oeil bienveillant. Les braîlleries se calmèrent quelques instants et tous regardèrent l'homme déposer Almias à terre. « Comment t'appelles-tu, mon garçon ? » demanda t-il.  

Il avait une voix rauque mais tendre – ses yeux ajoutés à cette intonation lui donnait un air paternel. « Almias, mon seigneur. Et vous ? » L'homme rigola. Ce n'était pas un rire moqueur – et il fut le seul à glousser, ce qui installa un silence d'autant plus fort sur la place.  

« “Mon Seigneur” ? Me prends-tu pour un châtelain ? Je ne suis ni l'un ni l'autre, saches-le. On m’appelle ici bas le Mage. M'est avis que c'est sans doute à cause de mes compétences en la matière – l'alchimie et la magie n'ont pas de secret pour moi. Je peux soigner une grippe d'un claquement de doigt et embraser une ville d'un simple souffle, d'après certain. Je ne serais pas si présomptueux mais j'ai certaines compétences particulières, il va de soit. »  

Il est un mage ? Certains disaient l'avoir vu faire de la magie mais Almias n'y croyait pas. On en voyait que très peu – certains disaient qu'il n'en existait que quelques uns par siècles, mais qu'aucun n'osait s'aventurer dans les contrées des hommes. Trop dangereuses, trop sauvages et régis par une seule loi : celle du pouvoir. Le Mage regarda la foule autour de lui, tous le fixaient avec des yeux grand ouverts, attendant sans doute la démonstration de ses pouvoirs. Beaucoup avaient déjà vu faire de la magie, mais souvent il ne s'agissait que de minces sorts appris dans le coin d'une page d'un livre très ancien – et même si cela constituait un évènement de voir des sortilèges mineurs s’exécuter devant ses yeux, personne n'avait jamais vu les compétences d'un véritable Mage. Le Mage leva ses bras vers le ciel et, prononçant des paroles à peine audibles dans une langue probablement disparue depuis le Premier Âge, installa un tel silence que ses murmures devaient être entendus sur toute la place. Des éclairs jaillirent de ses doigts, et fondirent vers le ciel. Celui-ci, bleu il y a quelques instants, devant alors gris. Des nuages noirs se formèrent, les plus sombres qu'Almias eut jamais vu. Il y eut quelques cris de terreurs dans l'assistance, puis le Mage baissa ses bras. Les nuages se dispersèrent et le ciel redevint bleu.  

« Je ne suis pas ici pour vous faire peur, vous faire du mal ou encore moins pour vous faire une simple démonstration de mes capacités magiques. Je suis ici pour vous parler, frères et soeurs, fils et filles de Ha. Cette terre est gouvernée par deux hommes – deux hommes orgueilleux, qui passent leur pouvoir de génération en génération avec pour seule intention de vous gouverner et de vous serviliser. Ces temps ne peuvent plus durer. Il est grand temps que s'installe la paix ici-bas, que chacun d'entre vous puisse enfin réaliser à quel point ces règles établies jadis ne sont qu'une injustice. Unissons-nous, et nous les renversons-nous. Il est grand temps d'installer sur Ha-noh une régence à l'écoute de son peuple, et qui lui éviterait guerres et conflits. Agissons ainsi et vous aurez du pain chaque jour, vos récoltes seront meilleures et effaçons ces disparités qui vous séparent de ces Seigneurs égoïstes. Il est temps. Suivez-moi, et je vous mènerait vers cette lumière. »  

Tous se turent. Beaucoup ignorèrent les propos du Mage mais autant se mirent à genoux devant lui, scandant son nom. « Le Mage ! Le Mage ! » criait-on. Almias fut l'un de ceux là, tandis que leur nouveau Maître levait à nouveau les bras au ciel pour lancer une terrible tempête.  

 

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CASTING :  

 

RAPHAËL LILLARD : Thibaut Peyre  

TANYA JOHNSON : Marianne Roysse  

TREVOR BACON : Almias  

STJEPAN BOKSIC : Le Mage  

MARCUS LEE BAMPTON : Auguste Peyre  

GILLIAN KAGEL : Gaëlle Riverin  

 

NON-CRÉDITÉS POUR CET EPISODE :  

 

SAM PEWANN : Firmin Roysse  

DIRK GOLD : Modric Riverin  

NICHOLAS KUBOTA : Frère Benoît

Scénario : (2 commentaires)
une série A fantastique (Sérial) de Richard Meyer

Raphael Lillard

Tanya Johnson

Trevor Bacon

Gillian Kagel
Avec la participation exceptionnelle de Marcus Lee Bampton, Stjepan Boksic
Musique par Lydia Ratélavarape
Sorti le 02 avril 2027 (Semaine 1161)
Entrées : 14 526 151
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