Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

Umbre Legacy présente
Call of Silence

"Une chute sans fin dans une nuit sans fond, voilà l'Enfer" disait Dante. Beaucoup de gens, comme lui, ont tenté de mettre des mots sur le Tartare, longtemps les hommes se sont battus pour le définir. Mais parmi tout ceux-là, peu l'ont vécu.  

 

Le goût du sang irrite mes papille et fait le bonheur de mes sens, alors que mes yeux s'ouvrent lentement sur le mur nu qui me fait face.J'aime cette odeur amère, ce goût si particulier et la douleur qui l'accompagne comme le prix d'une récompense. Elle me rassure, m'aide dans ma rédemption comme si chaque goutte que je versais de mon propre fluide vital pouvait payer pour le pêché que j'avais commis. Hélas, mes punitions corporelles ne me suffisent pas. Elles sont comme des pelles de terres lancées sur le corps d'un géant. Même si je me vide de tous ce que je possède par la grâce de mes géniteurs, toutes ces pelles ne parviendront jamais à enterrer ce corps titanesque qui représente mon âme damnée. Pour cela, j'ai besoin de tuer les autres, ceux qui comme moi, n'ont pu honorer la mémoire des leurs. Je dois leur apporter la létale délivrance pour contenter ma propre déchirure. Si je ne le fais pas, mes larmes ne cesseront jamais et j'errais sur Terre sans pouvoir mettre fin à mes jours, comme le mortel le plus torturé depuis la disparition mythique de Tantale et de son compagnon.  

 

Ma respiration est revenue. Je lâche le corps brisé de ma proie, qui tombe lourdement au sol et j'ôte mes gants pour les lancer dans le brasier qu'est devenu sa demeure. Après une prière dans un sanctuaire improvisé, probablement une cabane d'enfant, à quelques mètres de là, je reprends ma route, de nouveau costumé de noir, de sorte à ne pas laisser de traces sur les lieux de mes crimes et à rester inconnu aux yeux des caméras et des éventuels témoins. Le regard des autres m'est depuis longtemps devenu insupportable. Je sais qu'ils m'en veulent tous, je sais qu'ils me méprisent pour avoir survécu et je ne peux faire face à cela qu'en assassinant mes congénères...  

 

Je ressors la liste, déjà tachée de sang et de quelques relents de cafés et la déplie sans tremblements pour trouver le nom de ma prochaine victime. Gaëlle Plantule. Une femme isolée, cela sera simple. Mon arme de service brille à la lueur du feu lointain mais c'est trop tard, je suis déjà parti. Dans cette partie sereine de la petite ville conglomérée à Gérardmerveille, les forces de l'ordre n'ont pas les moyens de me repérer si je ne suis pas près de la zone du crime. Cependant, il n'est jamais trop tard, surtout pour se repentir, ce qu'une jeune femme va très probablement bientôt apprendre de ma main...  

 

...  

 

Leroy Willis est un dégénéré, inconnu du monde médiatique. Sa vie avait pourtant pris le droit chemin, puisqu'après de brèves études de droit justement, il avait pris l'uniforme policier pour officier à Gérardmerveille et Fundanse et offrir à sa famille aimée la sécurité à laquelle il aspirait. Le bonheur simple et rassurant de la présence de sa femme, rencontrée au lycée, et de ses deux jeunes filles écolières suffisait à le combler. Sa carrure et son intelligence en avait fait un officier en vue, destiné à enchaîner les promotions jusqu'à finir derrière un bureau, en pole position dans le carnet d'adresses du maire. Mais le hasard en décida autrement. Un jour de soleil où la famille avait décidé de s'offrir les bois le temps d'une promenade, Leroy fit basculer accidentellement le véhicule familial dans un ravin bucolique où le carcan de métal roula jusqu'à prendre feu suite à des chocs qu'il avait bien connu dans sa profession. Par chance, il réussit à s'extirper à temps et survécut sans grands séquelles physiques. Horrifié par ce qu'il avait fait et sous le coup d'un choc psychologique, il décida de se jeter lui aussi dans la zone de l'accident pour périr avec les siens mais fut ceinturé par un autre automobiliste, lequel en bon samaritan, contribua à éloigner les badauds inutiles et appeler les secours. Une fois pris en charge par les ambulanciers, l'homme vit peu à peu son espoir de mourir lui aussi s'éloigner et échappa le soir même à la circulation et la cellule psychologique dressé pour lui afin de se suicider.  

 

Il n'y parvint cependant pas, faute de courage mais décida de mettre fin à la vie de ceux qui comme lui, avaient survécus à des accidents où leurs proches s'étaient perdus. La carrière de serial killer maniacodépressif ayant des similitudes avec celle de gardien de l'ordre, il exécuta plusieurs "âmes en peine" avec son arme de service, avant de voler un matériel plus sophistiqué. Sa liste n'avait pas de fins. Aujourd'hui, plus d'une quinzaine de meurtres lui sont assignés mais il reste aussi volatile et surtout inconnu de la police, persuadée que la disparition de leur collègue est dû à un triste suicide. La croisade mortelle du tueur n'a pas d'ennemis sur laquelle se cristalliser..  

 

...  

 

Gaëlle Plantule a mal. C'est vrai. Elle a toujours mal depuis cette foutue journée, mais cela ne l'empêche pas de continuer sa vie malgré tous les plans sur laquelle la plaie ne cesse de s'exhaler. Voilà cinq ans que son père à péri dans un accident d'avion, alors que sa mère avait donné son dernier souffle au Cancer, fidèle bras droit de la faucheuse depuis un an. Sa seule soeur étant partie vivre loin de Ciné Island, Gaëlle était seule dans la grande ville, célibataire et techniquement isolée. Elle avait un tempérament brûlant, des griffes mentales qu'elle ne cachait pas tant que cela, des rêves toujours aussi lointains depuis son enfance et de l'argent. Son ex-fiancé lui parlait encore parfois, il était depuis rentré dans le rang des uniformes bleus et des képis mais elle n'avait jamais vraiment su à quel point il allait lui servir.  

 

Car la bataille pour survire s'annonçait ardue, et ce n'était pas son propre avenir qu'elle allait devoir protéger, mais tous les Survivants qui avaient fait la paix avec leurs souvenirs...  

Scénario : (1 commentaire)
une série Z thriller de Jenny Illsley

Salomon Johnson

Lou Darby
Sorti le 26 avril 2025 (Semaine 1060)
Entrées : 411 150
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=19289