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L'ENFER  

un film expérimental créé par un algorithme fou et bancal de Dante Machine avec la présence humaine et sexuelle de Peer Strätz.  

durée : à variation jugulaire.  

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Ma mère est morte dans le tambour d'une machine à laver. Elle est propre mais morte. Mon père l'a mise dans le congélo de la cave de la maison familiale et l'a oublié jusqu'à sa mort dans un accident de poids lourds sur l'A10. Le corps de mon père a été carbonisé et il n'en reste plus qu'un tas de cendre sur l'autoroute. A ce moment-là, j'avais 20 et je ratais le bac pour la deuxième fois. J'ai fermé ma maison à clé et je l'ai vendue à une riche femme de mon village qui en devint maire l'année suivante. Elle organisa des soirées échangistes et sado-masochistes dans la maison de papa et maman qui est dans le congélo de la cave, je vous le rappelle.  

Mon nom c'est Gastrovialov Inrekssenskhlov et deux ans plus tard je dormais dans les caniveaux avec l'argent de la maison dans la doublure de mon manteau. Une nuit, un couple d'aristocrates m'a mis dans sa Mercedes et m'a emmené à une soirée échangiste de la maison familiale. Là-dedans, ils m'ont mis tout nu et m'ont gardé jusqu'à mes 32 ans. La maire me donne le bain trois fois par jour et me lave le zizi avec une pierre ponce. Elle me brosse les dents avec du vinaigre balsamique et me fait des shampooing avec le caca des sado-masochistes. Un soir, elle m'a mis dans le congélo avec ma mère et j'y ai dormi pendant 100 ans.  

100 ans plus tard. Le Roi de France qui est devenu le propriétaire de la maison familiale a ouvert le congélo et nous a sorti. Il nous a mis dans un micro-onde conçut à base d'essence d'astéroïdes et nous sommes revenus à la vie. Comme ma mère était trop moche, il lui a tranché la gorge avec un sabre laser.  

Ma mère est morte  

Pour la deuxième fois.  

Aujourd'hui, je sers d'homme de ménage à ce Roi bizarre et méchant qui me fait du bien en me lavant le zizi avec sa main douce et parfumée à la lavande. Le lavande est la seule plante qui a résisté aux explosions des centrales nucléaires partout dans le monde. Dans ce monde dévasté, il n'y a plus qu'un petit peuple qui vit encore : les sado-masochistes. Certains appellent ironiquement ce monde, l'Enfer. Ce charmant et subtile enfer que nous traversons et qui nous inflige du mal à travers les oreilles. D'ailleurs, ils m'ont retiré mes oreilles car elles n'ont pas survécu au glaçage dans le congélo. Amputé des oreilles, les mains tenant une serpillère sentant la lavande, je voulais m'enfuir de cet enfer.  

C'est possible qu'on devienne fou quand on reste autant de temps dans la maison familiale perdue dans la campagne la plus profonde. Fort heureusement, je connais ses secrets et j'ai réussi à m'évader grâce à un ancien tuyau d'aération qui amène dehors.  

Dehors, il fait nuit. Des robots géants avec des zizis géants gardent la maison familiale où vit le Roi. J'arrive à leurs pieds discrètement. Je marche sur un orteil mais le robot ne ressens rien. Je marche sur sa queue et il me remarque. Il m'attrape avec sa main en métal forgé et me glissa dans sa bouche en argent. Avec sa langue reconstituée à partir de vessies de porcs, il me laisse tomber dans son estomac. J'y retrouve ma maman avec la gorge tranchée, je m'endors dans ses bras.  

"Maman, réveille-toi !" Evidemment, elle est morte et donc ne se réveillera pas. Mais j'espère trouver quoi dehors pour vouloir absolument m'enfuir ??? L'amour ? La liberté ? Le sexe ? La volupté ? La gloire ? Je ne connais rien de tout cela. Trois heures plus tard, je tombe dans les chiottes intergalactiques lorsque le robot fit caca.  

Toutes les chiottes du monde sont connectées entre elles au milieu des étoiles. Je flotte dans l'univers, cet espace infini parmi les étoiles et les astéroïdes. Le corps de ma mère semble rejoindre la planète Mars tandis qu'une étoile m'accroche et m'amène sur Venus. Là, j'y découvre le lieu des plaisirs souverains. Mon zizi est en constante bandaison et cherche un endroit sûr pour faire couler la semence. Mais ma semence ne trouve pas de lieu sûr et je commence à vivre la galère de la jouissance qui reste bloqué entre mon zizi et mes berlons. Pourtant, les humains sont partout ! Ils vivent nus en constante bandaison, des hommes et des femmes font l'amour à l'infini, comme le voyage des comètes. Et moi, là-dedans, je commence à apercevoir l'enfer : la solitude à l'état gazeux. Pourvu que mon voyage ne s'arrête pas là...  

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Avec ce film, on va se planter. Se planter dans quoi ? Dans la terre ou dans un congélo ? Ça coûte cher, un film. Ça coûte cher de se planter de nos jours. Tant pis, ça de moins pour les nazis !