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Misterdada Studio présente
Lost Shadows - S10E5 : Meurtres & Cie

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Film tourné avec l'aimable participation de Gaëlle Wilson et de Sharon Jankel.  

Un très grand merci à la production Morcar Prod pour sa confiance et à Paavo pour les images d'affiches.  

***  

 

 

« Ne le tue pas, Malaury !»  

Il était près de 16 heures de l'après-midi et voilà que Stephen Mahout (Kenneth Spike) ne pouvait plus se sauver, prisonnier de Malaury Richards (Courteney Campbell), Todd Conroy (David Ponthieux) et de Mathilde Honecker (Carrie Green). Malaury tenait à bout portant un Stephen qui ne disait pas un mot, attendant une mort à tout instant mais qui ne se décidait pas à venir. Malaury Richards n'avait jamais eu autant de haine envers quelqu'un. Jamais.  

Ce qui la faisait hésiter à tirer, c'était qu'elle n'avait jamais tué quelqu'un de sa vie, mais aussi que Todd Conroy braquait son arme sur elle afin qu'elle repose la sienne et que les conseils de Mathilde à ne pas le faire étaient précieux. Stephen mettait la pression à Malaury pour qu'elle le tue et qu'elle finisse en prison.  

 

[...]  

 

Malaury acheta un exemplaire du « Presse Etudiants » à Alvin Ross qui les livrait tous les matins à l'école. Cindy (Gaëlle Wilson) et elle se rendirent ensuite discrètement aux toilettes et consultèrent les articles en seconde page. D'après Cindy, c'était là qu'elles devaient regarder. Et en effet, entre un chat perdu et la victoire de Paul Heimann au tennis, il figurait l'article suivant :  

Martin Smith lance un appel à Shadow City. en titre d'article.  

- On a réussi ! s'exclama Malaury en donnant à Cindy un coup de poing à l'épaule.  

- Ouais, dit Cindy, notre prof avait raison. Grâce à la prime, on ira voir jouer Justin Timberbier, on ira voir plein de films. On pourra même aller jusqu'à la côte de Hole Beach !  

C'était la première fois que les deux filles faisaient la une d'une presse grâce à un de leurs articles. Elles étaient en première année et c'était extrêmement rare que des élèves de leur statut arrivaient à un tel niveau de compétence.  

De nouveau envahi par une sensation délicieuse, Malaury et Cindy se mirent à rire.  

 

[...]  

 

Malaury rentra chez elle dans l'après-midi, un peu après cinq heures. Quand elle sortit de sa voiture, elle tenait à la main trois sacs en plastique comme on en donne dans les magasins.  

- Mally ? appela sa mère. C'est toi ?  

- Oui, je suis là. J'ai été en ville et je me suis achetée...  

- Je dois te parler...  

Malaury reconnut immédiatement le ton de la voix de sa mère, bien que ça faisait des mois qu'elle ne l'avait pas entendue. Le genre de discussion qui faisait rage à propos de sorties avec des garçons ou à la façon de s'habiller pour sortir : mini-jupes, décolleté etc...  

 

Elle posa ses sacs et entra dans le salon. Wimona Richards (Sharon Jankel) était devenue de plus en plus froide ces dernières semaines pour des raisons que Malaury ignorait à l'époque. Wimona avait pleins de papiers devant elle et la porte de la chambre de sa fille était ouverte. Ces deux choses ne présageaient rien de bon pour l'apprentie journaliste.  

- Johan est venu, lança Wimona. Tu es en train de le désespérer. Il t'aime. Il a craqué et m'a tout dit.  

_ C'est fini entre Johan et moi. Dis-toi bien ça. Et préviens aussi ta petite copine Nelly pendant que tu y es.  

- Il m'a raconté à quel point il était malheureux. Il n'a pas su se tenir et a pleuré comme un bébé.  

Malaury n'arrivait pas à le croire. Ça ne lui ressemblait pas. Surtout à Johan.  

- C'est ça que tu veux pour moi, maman ? Un bébé à qui on retire son jouet ? Tu veux me voir caser avec un type qui fera de moi une mère au foyer qui devra élever ses mômes jusqu'à ce qu'ils aient atteint leur majorité ? J'ai l'impression que tu penses que tu n'as pas fait ton boulot de mère comme tu l'aurais voulue... Et ce que je veux moi, tu t'en préoccupes ?  

- Mais Malaury, tu ne sais pas ce que tu veux...  

Sa mère parla avec une telle certitude que, pendant un instant, Malaury fut forcée de la croire.  

- Je vais prendre un petit appartement en ville, déclara Malaury doucement. Je voulais te l'annoncer il y a un petit moment déjà et j'aurais dû déjà le faire il y a longtemps. Pour notre propre intérêt. J'en ai parlé à Cindy et elle est d'accord pour qu'on vive en colocation.  

Elle tourna le dos à sa mère et commença à aller vers sa chambre. Wimona courut derrière elle en criant d'une voix hystérique mais la porte de la chambre de Malaury se ferma sous son nez. Des mots lui restèrent dans la gorge.  

 

Malaury s'étendit sur son lit. Elle resta immobile dans son lit à regarder le mur, en se forçant de ne pas penser. Sa mère avait réussi à semer le doute dans son cœur. Chose stupide dans le fond. Malaury comprenait les doutes de sa mère avec son propre travail à elle et la voie qu'avait choisie sa fille. Mais aussi, elle aimait beaucoup Johan qui suivait des études pour devenir avocat. Mais depuis certains temps, Wimona n'était plus vraiment la même que ces derniers mois. Si peu de temps avait passé, la Wimona de cette époque et celle qu'elle était devenue n'avait plus rien en commun. A cause de ça, ce qu'elle éprouvait pour sa mère était bien plus qu'un sentiment d'adolescente, c'était quelque chose de très violent qui n'était pas loin de ressembler à de la haine.  

Elle fit le vide dans son esprit, se cacha le visage dans le creux de son bras. La sonnerie de son téléphone l'interrompit. Elle esquissa un sourire à la vue de la personne qu'il s'agissait : Nathan, le garçon qu'elle aimait lui a envoyé un Je pense à toi. Je t'aime. Quant à Wimona, elle n'arrivait pas à chasser de son esprit le criminel qu'elle pourchassait actuellement : Stephen Mahout.  

 

[...]  

 

Elle hésita à tirer. La mort de sa mère, de sa meilleure amie. C'en était trop pour une jeune fille comme elle. Elle en avait déjà trop vu pour son âge. Elle était désespérée. Sa vie était un échec total jusqu'à présent. Les quatre personnes écoutaient les sirènes qui se dirigeaient vers eux. Certaines choses sont indescriptibles, impardonnables, incompréhensibles. Comment dire aux peuples qu'on ne pouvait pas savoir ? Qu'on ne pouvait pas l'imaginer parce-que des fous mettaient des plans à exécution et que le monde est à leur merci car ce sont les seuls à imaginer des choses pareilles. On ne pouvait pas prévoir la réaction de Malaury mais on ne pouvait, sincèrement, pas lui en empêcher. Deux témoins seulement. Deux amis espère-t-elle. Sachez que l'histoire des gens s'écrie avec des larmes. Avec du sang et de la chair. Il ne faut pas oublier aussi que ceux qui souffrent le plus sont ceux qui le méritent le moins. Malaury avait longtemps souffert dès sa naissance. Que pouvons-nous dire face à une telle situation ? Elle a tiré mais Todd Conroy non. Mathilde a été surprise mais n'a eu aucun remords. Elle a tiré mais cette jeune fille devait bien alléger ses propres souffrances, pour que sa souffrance ne devienne pas une tragédie. Il faudra lui montrer que des gens l'aiment, que des gens seront là pour la protéger. Cela ne lui sèchera pas ses larmes mais pansera ses plaies. Nous ne pouvions pas le prévoir ni lui en empêcher. Personne n'aurait pu. Elle a vengé sa mère et sa meilleure amie.  

 

On enterra Cindy Butler à vingt kilomètres de la ville, au même cimetière que Martin Smith et Wimona Richards. Il y eut la famille, les amis ainsi que son fiancé Nathan, Todd Conroy et Mathilde Honecker pour accompagner Malaury à ce triste événement. Il y avait aussi des corbeaux. Près de ce cimetière, et notamment à Shadow City, on y trouvait souvent des corbeaux. Ils arrivaient, ils se perchaient sur une branche puis s'envolaient là où allaient tous les oiseaux. Ils filaient pour vivre une nouvelle aventure.  

 

Malaury Richards était à l'arrière d'une voiture. Elle regardait dehors et n'appréciait pas le temps qu'il faisait malgré le beau soleil. Elle se portait bien. Mathilde ne l'emmena pas à son appartement toujours inutilisable à cause de la fusillade.  

Elle avait une nouvelle affaire personnelle en tête et ça, Mathilde l'ignorait. Elle lui faisait mal au cœur. La tête sur la vitre, elle pensa encore à Stephen Mahout, au moment où elle avait appuyé sur la détente sans vraiment penser aux dégâts que cela aurait pu causer. Au bien que cela lui avait fait au cœur à savoir qu'il ne serait plus de ce monde pour lui casser les pieds. Elle repensa une nouvelle fois à Cindy. Au moment cruel de la découverte de son corps sans vie allongé sur le lit et Malaury se remit à pleurer. Son petit ami, Nathan, se pencha sur elle pour la consoler. Cependant, elle pleura plus fort.  

 

Malaury avait encore une affaire sur le passé de sa mère à éclaircir. Une chose la chiffonnait. Elle savait sa mère très proche de Martin Smith. Une phrase de Stephen Mahout à l'adresse de Todd Conroy ne lui avait pas échapper : Savez-vous pourquoi les renforts ne sont pas venus chez moi lorsque vous les avez appelés ? Si j'étais vous, je me poserai des questions...  

Une chose encore pire lui tracassait l'esprit : Le fait que Boris Hagen ait pris l'identité de Clarence Smith n'était pas un hasard.  

Malaury arrêta de pleurer. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait forte, très forte. Elle pensa une nouvelle fois aux proches qui resteront désormais que dans son cœur quand la voiture passa devant la porte du cimetière. Malaury filait maintenant vers une nouvelle vie.  

 

 

 

 

Je ne pensais pas écrire cette lettre, Malaury, mais je pense que je devais le faire. Pour nous deux. Je t'ai traitée de façon dégueulasse la dernière fois qu'on s'est vue même si ce n'était pas entièrement ma faute. Loin de là. Je viens seulement de comprendre qu'on se laisse souvent influencer par des mauvaises personnes. Je sais que tu as toujours été un peu indépendante, à toujours vouloir travailler seule dans ton coin depuis que tu as ton boulot. On s'était prise la tête à cause de ça mais tu me manques énormément. Je t'appelais, tu ne répondais plus. Je t'envoyais des textos, tu ne me répondais toujours pas. Du coup, je me suis mise à écrire une lettre que j'espère que tu n'ignoreras pas. Une lettre dans laquelle je m'excuse du fond du cœur.  

Je veux te dire encore une chose : un jour où l'autre, on s'amusera comme on le faisait lors de nos études. Pas aujourd'hui, pas demain, ni la semaine prochaine, mais un jour où l'autre on le refera.  

Je t'aime, ma chère Malaury. Toi et ton caractère de merde. Tu m'as toujours soutenue, même aujourd'hui encore sans que tu en sois consciente. Je m'inspire de toi dans mon travail. Je t'aime fort.  

Ton amie pour toujours,  

Cindy.  

 

PS: Ecris-moi, je t'en supplie. Tu me manques. Ou encore mieux, appelle-moi s'il te plait.  

C.  

 

Scénario : (2 commentaires)
une série B policier de Mehdi Touareg

David Ponthieux

Courteney Campbell

Kenneth Spike

Carrie Green
Musique par Stephanie Harline
Sorti le 13 décembre 2025 (Semaine 1093)
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