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Department Of Psychiatry

 

La maison était en feu. Les flammes grimpaient le long des murs jusqu'à atteindre le plafond qui commençait à s'effondrer lentement. Le mélange de fumée nauséabonde et de chaleur empêchait l'homme de voir devant lui. Il portait son bras devant son visage, la chaleur tellement forte qu'il ne put même faire un pas de plus. Il criait. Il hurlait. Le bruit sourd du plafond s'effondrant dans le salon lui fit prendre conscience que tout était fini. Il essayait tant bien que mal d'ouvrir les yeux, espérant voir le visage de sa femme dans le volute de fumée noire qui se dégageait de toute part. Le mélange du bruit du crépitement des flammes et des débris tombant au sol lui donnait un mal de crane atroce. Il se tint la tête des deux mains, hurlant plus fort que jamais. Il ne pouvait rien faire. Dans un dernier espoir, il rebroussa chemin vers la porte d'entrée qui s’enflammait à son tour. Il prit de l'élan , ferma les yeux puis se jeta en avant, traversant la porte et les flammes dans un fracas assourdissant...  

 

 

Gary (William Donaldson) se redressa du lit en sursaut. Des gouttes de sueur coulaient sur son front, aussi pale que le reste de son visage. Il respirait rapidement et nerveusement. Ce même cauchemar... Toujours le même... Chaque nuit...  

Il mit un temps avant de réaliser où il était, et sur quoi il était allongé. Il regarda autour de lui : Un pièce vide , seulement munie d'un petit lit sur lequel il était allongé... Et attaché.  

Il tira sur les liens, en vain. Cela n'avait pas l'air d'être fait correctement. De simples cordelettes entouraient ses poignées, reliés aux barreaux du lit.  

Que pouvait-il faire ici ? Où était-il ?  

Un hôpital ? Un asile ?  

 

Il devait sortir de là. Il ne se posait pas plus de questions pour le moment, cette sensation d'être attaché l’empêchait de se concentrer sur tout autre chose. Il devait se libérer.  

Il tira machinalement sur les cordes, espérant rompre les liens à l'usure. Les noeuds étaient solidement noués.  

Il tirait de toute ses forces, puis dans l'action, constata que ses jambes , elles, n'étaient pas attachées.  

Qui avait bien pu l'immobiliser ici ?  

Il se posait encore toutes ces questions dans sa tête, tout en se concentrant sur la façon dont il allait sortir d'ici.  

Il continuait à s'acharner sur ses poignées, lorsqu'un bruit de serrure retentit de derrière la porte métallique de la pièce.  

Il rallongea son corps sur le matelas crasseux, puis fit semblant d'être plongé dans un sommeil profond.  

 

La porte s'ouvrit lentement. Un homme d'une trentaine d'années pénétra dans la pièce, tirant derrière lui un chariot rempli de plusieurs seringues, de quelques flacons étiquetés, quelques sparadraps, un scalpel et... Un trousseau de clés.  

Il s'approcha du patient, apparemment endormi. Il prit une seringue sur le chariot, planta l'aiguille dans un flacon de liquide rougeâtre puis aspira le contenu dans la petite réserve.  

Une fois le tube plein, il prit le bras du patient, puis appuya l'aiguille sur sa peau. A peine l'aiguille fut plantée que l'homme projeta un coup de pied en plein visage de l'infirmier, qui renversa le chariot sous le choc. Il s'effondra par terre lourdement, complètement dans les vapes.  

Gary inspecta sa blouse blanche. Il ne pouvait voir le nom de l'individu couché au sol, inscrit sur le badge qui était accroché à la poche de sa veste. Il s'aperçut rapidement du trousseau et du scalpel tombés au sol, mais impossible de bouger dans une telle position. Il devait trouver le moyen de se libérer. Il n'avait pas le choix, alors que son mal de tête resurgit lentement. La douleur bouillonnait dans ses tempes, puis remontait doucement jusqu'au cerveau. Il fermait les yeux de toutes ses forces, il ne pouvait les ouvrir tellement la douleur brûlante lui terrassait le crane. Il ne put s’empêcher de pousser un cri strident de douleur. Son cerveau brûlait de l'intérieur. Il serrait la mâchoire, contractait tout les muscles de son corps en hurlant plus fort que jamais. Un son aiguë résonnait dans ses oreilles. Il reposa sa tête sur l'oreiller puis tomba dans un sommeil profond...  

 

 

****  

 

L'homme en blouse blanche préparait le traitement de la patiente allongée sur le lit. Deux gélules rouges, un verre d'eau et une petite pilule blanche ensuite.  

Il les déposa dans la main de la jeune femme puis lui tendit le verre d'eau. Elle les avala d'une traite puis redonna le verre au médecin.  

"-Comment vous sentez-vous aujourd'hui ?"  

La jeune femme lui fit comprendre que son état s'améliorait, mais elle ne savait pas encore quand elle pourrait sortir d'ici, et ne s’empêcha pas de poser la question au médecin.  

"-Votre état de santé est devenu stable. Je pense que vous pourrez sortir d'ici très bientôt, mais nous avons encore quelques examens de routine à vous faire passer."  

La jeune femme se réjouissait d'avance. Elle souriait au médecin qui semblait mal à l'aise devant une telle situation. Elle ne tarda pas à lui poser quelques questions indiscrètes.  

Après lui avoir raconté une partie de sa vie, de son travail et de la vie qu'il menait , le médecin s'approcha de la porte de la chambre. Il l'ouvrit puis juste avant de quitter la pièce, la jeune femme l'interpella.  

"-Docteur ! Puis-je savoir votre prénom?"  

Hésitant quelques secondes, le médecin porta son regard vers celui de la jeune femme.  

"-Je m'appelle Gary..."  

 

 

Le patient ouvrit les yeux. Après quelques longues secondes, il prit enfin conscience de l'endroit ou il était cette fois. Il se redressa, puis regarda autour de lui. Il était allongé au beau milieu d'un long couloir. A première vue, il pensait à un couloir d’hôpital, mais il se demandait encore ce qu'il pouvait faire dans un endroit pareil. Il portait une longue robe de chambre bleue, sans chaussures et sous vêtements. Des traces de piqûres étaient visibles sur son bras droit.  

Il se releva dans la pénombre, puis se dirigea vers une affiche accrochée au mur. C'était la liste des patients de l'étage ou il se trouvait. Juste à coté, la liste des médecins et infirmiers. Mais quelque chose l'interpellait. Il pointa son doigt sur la liste des patients, le fit glisser vers le bas puis s'arrêta sur un nom : Celui de Gary Herman - Chambre 12.  

 

Il marchait rapidement le long du couloir, puis s'arrêta devant la chambre 12. Il tourna machinalement la poignée de la porte, puis ressentit un souffle d'air frais en l'entre-ouvrant.  

La fenêtre était ouverte, les stores virevoltaient dans tout les sens. Sur le lit, une silhouette était allongée sous un drap blanc.  

Gary s'avança lentement vers le lit puis tira sur le drap.  

Une sensation de terreur l'envahit. Il ne pouvait croire ce qu'il voyait.  

Il sortit de la pièce en courant, renversant une chaise sur son passage.  

 

Dans la chambre 12, Gary était allongé sur le lit, sous le drap blanc froissé qui venait d'être tiré...  

 

Scénario : (2 commentaires)
une série B d'action (Psychologique) de Daryl Lee

William Donaldson
Musique par Frances Raven
Sorti le 19 septembre 2026 (Semaine 1133)
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