Walter Prescott était un des ces hommes à qui rien ne faisait peur, un dur à cuire depuis sa plus tendre enfance. Il fallait dire que physiquement, Dieu lui avait rendu un sacré service car il était une vraie « baraque montée sur 2 pattes » comme aimaient le raconter ses camarades. Enfin le peu d’entre eux ayant un souvenir relativement convenable car il fallait admettre qu’il était loin d’être aimé de tous. Walter était une terreur et sur cette bonne vieille terre, rien ni personne ne s’était mis en travers de son chemin. Des rêves, il en avait bien entendu et très tôt il fut fasciné par l’armée et il s’engagea en tant que soldat pour y assouvir ses désirs les plus fous : rencontrer des gars de son espèce car c’était évidemment là-bas qu’il allait en côtoyer. Il eut de véritables amis mais qui le quittèrent rapidement, blessés lors de batailles épiques : le soldat ryan, une tête brulée se fourrant dans des situations pas possible … Walter lui sauva la mise plusieurs fois. John Robam, un patriote fou à lier, visiblement mal à l’aise puisqu’il ne cessait de répéter « ce n’est pas ma guerre, ce n’est pas ma guerre … » en se balançant d’avant en arrière, mais Walter se rendit compte pour la première fois de sa vie de la limite atteinte en tant que soldat lorsque son chef, le colonel Trotteman perdit les pédales … de son cheval à bascule.  

En effet, ce ne fut que 4 ans plus tard, lorsque Walter sut que l’on avait rapatrié le colonel pour dépression qu’il alla le voir chez lui. Quel choc quand il le vit sur son cheval, en tenue de militaire … Le colonel le prit par les épaules et lui dit à ce moment-là ses 4 vérités : « Walter, l’armée de terre ne te convient pas et elle a ses limites et pour moi c’est définitivement terminé » fit le colonel droit dans les yeux de Walter. « Ce n’est pas possible colonel … » « Non tais-toi Walter, mais pour toi tout est encore possible. As-tu déjà pris ton pied ? » fit le colonel.  

« Que ? Quoi ? Je ne comprends pas mon colonel, que voulez-vous dire ? » Répondit Walter  

« Hein euh non rien, je reformule ma question, as-tu déjà pensé à l’armée de l’air mon garçon ? »  

« Mais colonel, ce que je souhaite c’est le contact au sol, la sueur, les larmes, les champs de batailles quoi … » dit Walter dans un geste de désespoir  

« C’est bien ce que je pensait, tu n’as jamais pris ton pied … vole mon garçon … vite, haut et loin et tu verras, tu m’en diras des nouvelles » « Oncle Sam a besoin de pilotes comme toi, vas mon garçon et ne te retourne pas »  

« Texte Oncle qui ? »  

Et c’est ainsi que Walter Prescott fit le nécessaire pour changer de cap et mit les voiles pour apprendre le métier de pilote de chasse et grimpa les échelons très rapidement.  

Et effectivement il prit un pied monumental à voler et la vitesse le grisait fortement là-haut, dans les cieux.  

A bord de son jet 27, il dépassait allègrement Mach 1 et il franchit le mur du son un jour particulier. Ce jour, il le sentait venir depuis un moment déjà. Il était pressenti pour faire une manœuvre en mer ce jour-là : une première pour lui et il n’avait jamais posé son avion sur un bâteau mais c’était bon il était disposé à pouvoir le faire.  

Et ce fut également le jour où il rencontra celui qui ferait équipe et bien plus avec lui : un gars dénommée « La Dinde » (Goose), plus expérimenté, il l’aiderait sans aucun doute. La dinde prit son envol avec Walter et ils firent quelques tours de « chauffe » avant de s’apercevoir qu’ils étaient suivi par des avions russes, La Dinde, en valeureux co-pilote les vit dans le rétroviseur.  

Un crépitement se fit entendre dans l’habitacle puis « Salut les gars, alors on s’envoie en l’air mouarf ! … »  

« La Dinde, qui est-ce bon sang ? La Dinde ? » interrogea Walter  

La Dinde se mordit les lèvres « Mon ex … Mister Freeze, c’est un Soviet’ fais gaffe, on doit se poser au plus vite ! »  

« Un viet’ ? NNNnoooooonnnnnn !!!!! » » Une douleur explosa dans le crâne de Walter et l’avion partit en vrille. Lui, Walter, était parti dans ses souvenirs les plus profonds …  

Se revoyant au Vietnam, prisonnier dans sa cellule, subissant les tortures les plus insupportables … Il se rappelait être attaché à une chaise par des fils barbelés, dans une pièce lugubre, une lampe lui brûlait le visage, assistant au dépeçage de boîtes de riz Uncle Ben’s par les Viet’ morts de rire.  

Et ce fut à ce moment-là que le colonel Trotteman apparut dans son esprit et lui expliqua que la guerre valait quelques sacrifices mais qu’en aucun cas, il ne fallait prendre tout cela en considération « La guerre Walter, n’est que le reflet de l’âme des hommes de cette planète et tu n’es là que pour la servir. Tout cela n’est pas de ta faute, et maintenant lève-toi et marche » Walter refit surface et entendit au loin les glougloutements de la Dinde « Ejecte Walter ! Mais éjecte bon sang ! »  

Dans un sursaut, Walter se reprit enfin en main et sortit le cd de Julie Piétri du lecteur CD et les sièges éjectables de l’avion firent d’un seul coup leurs offices … envoyant en l’air Walter et son co-équipier.  

Walter prit enfin son pied et durant la descente qui l’amenait vers la mer d’un bleu étincelant, il déploya son parachute et se dit, à regret, tout en étant réaliste qu’il en avait assez vu et qu’il tenterait la marine après tout … il avait toujours aimé Jean-Paul Gaultier.  

--- > Emily Orselli, Directrice du Genre Animation < ---  

Absurde c’est bien le mot concernant ce film. Nous avons franchement hésité à le sortir étant donné l’ovni filmographique mais après tout, il en faut pour tous les goûts.  

Tchop Mc Geer réalise ce film (vu précédemment dans Sons of Hell et Sie Sing Helden).  

Casting vocal:  

- Bertrand Pçékrouton (Walter Prescott)  

- Victoria Arland (Goose)  

- Jeff Collins (Colonel Trotteman)  

- Anya Kondor (Narratrice)  

C’est le compositeur Anton Miller qui dirige l’orchestration du score.