1er Septembre 2008, Prison de Huntsville, Etat du Texas, USA  

Mario Tavez (Christopher Ferguson) compte les jours, mais plus pour longtemps, malheureusement, son destin semble tracé malgré toute l'énergie qui lui et ses avocats ont pu déployés. Dans une semaine, Mario Tavez sera exécuté dans les couloirs de la mort pour un crime qu'il n'a pas commis.  

Malheureusement les preuves l'accablent, et un latino tuant un policier n'est pas source de clémence ici.  

Mario n'a pu qu'acquiescer que toutes les preuves le désignaient comme coupable, pourtant il le sait, au fond de lui, qu'il est innocent, il l'a clamée, l'a hurlée, mais cette machine judiciaire est implacable et les préjugés sont tenaces.  

Surtout que ses souvenirs de cette soirée restent vagues. Il se rappelle être sorti avec des amis, avoir bu, fait la fête puis au moment de rentrer chez lui, seul, le trou noir, un trou de plusieurs heures dans sa mémoire, jusqu'à son réveil chez lui.  

Il se rappelle encore cette sensation bizarre au moment de se lever, la tête qui tourne, les membres ankylosés. A peine le temps de s'habiller que la police débarquait en force chez lui, pour l'arrêter et l'inculper du meurtre d'un policier.  

Il fut emmené sans ménagement au commissariat le plus proche, l'interrogatoire fut bref et violent. Son véhicule avait été vu sur place, l'arme avait été retrouvée et des témoins avaient assisté à la scène.  

Les preuves contre lui se sont alors accumulées, ses empreintes sur le revolver, des témoins affirmant l'avoir vu tirer, la poudre sur ses mains, pourtant, Mario n'avait aucun souvenir de tout cela.  

Il a crié au complot, qu'on l'avait drogué, mais aucune trace ne fut relevé, que ce soit dans son sang ou dans ses cheveux, rien.  

Le procès ne dura pas bien longtemps, et Mario fut condamné à la sentence suprême.  

Il tenta alors tous les recours possibles, en vain. Toutes ses tentatives avaient échoué...  

20 Aout 2008, Austin, État du Texas, USA  

Mary Corben (Jessica Rye) ne peut pas abandonner, ne veut pas abandonner.  

Elle se bat depuis des années contre la peine de mort en tant que journaliste, et elle ne veut pas perdre une nouvelle fois. Mary a vu trop souvent des hommes se faire exécuter pour des histoires où des zones d'ombres subsistaient malgré tout.  

Mary suit l'affaire Mario Tavez depuis le début, elle a publié de nombreux articles pour l'aider, mais le journal pour lequel elle travaille ne rayonne qu'au Texas, l'impact de ses plaidoyers reste limité malheureusement.  

Elle a mené elle même son enquête, avec l'aide de Sonia Tavez (Carrie Frizzi), la petite amie de Mario. Elle a révélé les zones d'ombres du procès pour essayer de contrer les preuves qui accablent Mario, en vain, elle s'est heurté à un mur indestructible, impitoyable.  

Que faire dans une telle affaire si sensible, le meurtre d'un policier. Comment attirer l'attention des enquêteurs sur certains points alors que c'est un de leur collègue qui est mort sous les balles et qu'ils tiennent un coupable tout désigné.  

Mary s'est alors renseigné auprès de toutes les associations anti peine de mort pour connaitre les recours possible, les cas possible de grâce etc, rien.  

D’ailleurs ce soir, Mary se trouve dans une de ces associations, à chercher via leur ordinateur la page miracle qui pourrait sauver Mario.  

Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir se martèle-t-elle. Il ne lui reste qu'une quinzaine de jours d'espoir.  

Pour essayer de trouver une solution, Mary a décidé de rechercher tous les cas semblables à celui de Mario. Homme latin ayant abattu un policier dans tout le pays. Elle espère trouver un cas de clémence. Voilà des heures qu'elle surfe, clique frénétiquement, imprime des feuilles par dizaine, espérant trouver le Graal. De son côté Sonia trie les nombreux dossiers, rejetant les cas trop différents.  

Sa recherche ayant fait ressortir de nombreux cas plus ou moins similaires, Mary est noyée sous la paperasse, à lire chaque dossier, un à un.  

Soudain, un cas attire son attention. Homme d'origine mexicaine ayant abattu un policier, toutes les preuves l'accablant, mais clamant son innocence malgré tout. Là aussi même histoire, soirée arrosée, trou noir, réveil avec drôles de sensations, la police qui débarque immédiatement.  

Cette histoire est similaire en tout point au cas Mario Gomes et elle s'est déroulé dix ans auparavant dans l’État de Californie et cela intrigue Mary.  

Sa surprise ne s'arrête pas là. Au fur et à mesure qu'elle consulte ses documents, d'autres cas similaires apparaissent. Ce ne peut pas être une coïncidence pense-t-elle; autant de cas en tout point similaire.  

Ses tempes lui font mal, elle tente de les soulager en les massant. Comment personne n'a pu établir de lien?  

Le temps, l'espacement dans le temps se dit-elle. Ces dix cas s'étalent sur quasiment 80 ans et touchent dix États différents. Plus étrange, les condamnés sont tous des hommes de couleurs, noirs, hispaniques qui auraient abattus un flic blanc.  

Mais qu'il y a-t-il derrière ces dix cas. Dix meurtres de policiers, dix hommes de couleur exécutés. Ce ne peut être l’œuvre d'un seul homme, il aurait plus de cent ans si c'était le cas.  

Malgré le flou autour de cette découverte, une étincelle s'allume enfin dans son regard fatigué. Elle tient une piste pour peut être sauver Mario, une piste qu'elle compte bien suivre jusqu'au bout.  

5 Septembre 2008, État du Texas, Houston  

Charles (Daniel Rye) regarde la télévision vautré dans son fauteuil. Son regard caché derrière ses petits yeux plissés ne rate pas une miette de la dernière édition des informations nationales.  

La présentatrice annonce la confirmation de l'exécution de Mario Tavez.  

Charles accueille cette nouvelle avec un sourire glacial. Il éteint son téléviseur avec la télécommande, chausse ses lunettes sur son nez effilé et jette un dernier coup d’œil sur l'ouvrage posé sur ses genoux.  

C'est un petit cahier dans lequel sont collés tous les articles de presse relatifs à l'affaire Mario Tavez, certains passages sont même soulignés de rouge. Il en relit les premières pages dans lesquelles il a retranscrit toutes les étapes de cette œuvre, le choix de Mario Travis, le résultat de ses filatures, l'organisation du meurtre du policier etc etc.  

Charles referme finalement ce cahier et se lève. Il se dirige vers un petit meuble placé dans un coin du salon et l'ouvre.  

Dix autres cahiers similaires y sont soigneusement alignés, il y place le onzième, juste à côté.  

Charles contemple ces onze petits cahiers, ces onze chapitres d'une saga familiale commencée il y a maintenant plus de quatre vingts ans par son grand père.  

Quelle idée de génie il avait eu. Faire accuser un innocent de son propre meurtre et ainsi engendré une deuxième victime. Idée diabolique guidée par sa haine envers la police et les étrangers, idée qui traversait les décennies sans s’essouffler.  

Charles referme soigneusement son armoire après un dernier regard vers son œuvre et reste silencieux quelques instants au milieu du salon.  

Après une longue hésitation, il quitte cette pièce, il avait enfin pris sa décision, il était temps maintenant.  

Charles se dirige alors vers l'escalier en bois menant à l'étage, grimpe les quelques marches et s'arrête devant une porte.  

Il saisit la poignée et entre dans la chambre de son fils.  

Il est temps de passer le relais....  

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V.B. Productions vous présente son premier Thriller, adaptation d'une de nos créations sur San Francisco.  

Ce film vous invite à suivre le destin croisé des trois personnages principaux. Entre espoir, haine, et quête de vérité, une course contre la montre est lancée pour mettre un terme à une oeuvre commencée il y a des dizaines d'années.