Divine Mouvize présente La Lueur du téléviseur Le doigt tourne la petite mollette. Un petit bruit, une étincelle, la flamme jaillit pour rougir le petit caillou blanc installé dans sa coque métal. Une inspiration, une expiration, une fumée blanche et acre ressort d’entre ses lèvres généreuses. Elle tombe lourdement dans son canapé au milieu du salon sombre éclairé par l’écran de télé ou passe cet humoriste se moquant d’elle, le rire incessant des spectateurs sortant des haut-parleurs lui martèle la tête et lui donne mal au cœur. La gorge sèche, elle attrape la bouteille d’alcool blanc qui traîne aux pieds du canapé, avale le reste liquide en petites gorgées. De l’autre main, elle appuie sur un bouton de la télécommande. Dans ce noir dans lequel elle est plongée, des images de ce récent massacre lui procure un étrange vertige et un malaise étourdissant.
La bouteille lui échappe de sa main et roule sur la moquette.Elle se penche, ramasse la bouteille, se lève posant son pied dans une petite flaque d’alcool pour se diriger vers la salle de bain. On entend s’échapper du téléviseur, les commentaires des journalistes sur la tuerie. Baignée dans une lumière orange étrange de l’armoire de la salle de bain, elle se regarde dans le miroir. Elle fouille dans un tiroir. Elle retourne et s’affale un peu plus dans son canapé. On entend des gens pleurer le visage choqué par ce qui s’est passé. Ressaisissant la télécommande, elle change de chaîne. C’est un clip qui passe. Une belle chanson qui est à l’antenne. C’est son clip, elle en garde un bon souvenir, elle en était l’héroïne et accompagnée d’un beau gosse qu’elle a épousé par la suite il y’a quelques années. Depuis elle l’a quitté, comme dans le clip qui lui aussi se termine.
Elle prend la petite cuillère, y dépose cette poudre blanche légère qu’elle dilue, chauffe, un petit bouillonnement rapide et filtre le mélange à l’aide de cellulose et remplit le petit corps en plastique. C’est une autre chanteuse qui est à l’antenne. Pas vraiment une concurrente ce n’est pas la même musique, elle ne joue pas dans la même cour malgré son talent de femme d’affaire qui remue les foules cette Miss G. Point. Elle aussi déplace les foules. Elle zappe, ça l’abruti ces tonalités boom boom. Elle tombe sur ce fameux reportage, cette fameuse vidéo prise au téléphone portable qui circule partout, la montrant dans un état peu glorieux. Elle en est consciente. Il est temps de s’évader quelques instants et plante l’aiguille dans son bras. Elle dérape, se blessant, une petite perle rouge coule le long de son bras. Elle pose l’ensemble et boit une grosse gorgée d’alcool brun.
Elle change de chaîne, un autre humoriste méprisant se moquant de ses dérapages scéniques. Elle ressaisit la seringue, s’y prend à plusieurs reprises meurtrissant un peu plus son maigre bras endolori. Une fois en place, elle appuie sur le piston, puis son bras tombe le long de l‘accoudoir, son autre doigt appuyant sur le bouton de la télécommande fait défiler les chaînes.Rires idiots de ce spectacle comique, de pleurs, des cris de l’attentat, une musique assourdissant tout sauf mélodieuse, des rires, des pleurs, du bruit, des rires, le tout se mélange dans un brouhaha de plus en plus en fort et de plus en plus confus. Les yeux grand ouverts, tout s’arrête. Une lumière douce et apaisante envahit la pièce. Il n’y a plus un bruit. Sur l’écran une toute petite fille avec un petit bonnet qui sourit.
C’était il y’a longtemps car l’image est vieillotte mais chaleureuse. Cette gamine plein de vie ne lui est pas inconnue. Elle sait qu’elle va courir vers le soleil. Devant un gâteau, une bougie. Elle prend sa respiration souffle dans son canapé en même temps que l’enfant sur l’écran contente d’éteindre sa chandelle. Dans le paquet cadeau dont la fillette déballe, il y’a une poupée de chiffon, qui, aujourd’hui usée par le temps, est assise à ses cotés, dans son canapé. La petite fille ravie de ce cadeau sert très fort dans ses bras tandis que l’image s’agrandit pour l’envahir. La suite, elle l’a connaît, mais laisse les images personnelles défiler sur l'écran, unique spectatrice de sa vie qui recommence une dernière fois...
Annie Pinardreugz : Lucille Auxdeuxmelons Son imprésario Pierre Baderty : Adams Lyons Son amour de toujours Frederic Blanc : Ethan Lacostini du coup on y voit ses fesses. Annie Petite : Nolween Bartek
Durée : 1h48 une série B dramatique (Biopic de Annie Pinardreugz, célèbre chanteuse pop de GM) de Anastasia Gislason
Sorti le 12 avril 2025 (Semaine 1058) Entrées : 17 746 567 url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre§ion=vueFilm&idFilm=18559 |