Série Z d'Horreur  

Durée- 1h30  

De Steve Kassovz, avec Vincent Vingding ( Sir Edward Brandon) et Nafissa Diawara (Elom)  

*******  

1753 – Large de la côte américaine  

Le navire est battu par la mer, ça tangue, ça flotte.  

Les matelots courent, tombent, ont peur. Jamais ils n’ont connu une telle tempête. Pourtant le voyage s’était bien déroulé jusque la. Temps superbe, vent régulier et mer clémente.  

Mais depuis qu’ils avaient quitté la côte aux esclaves, la mer était devenue une entité hostile.  

Dans la cabine centrale, le capitaine était à table avec Sir Edward Brandon. Il a la mine serrée tandis que dehors ses hommes luttent contre les forces de la nature. La mâchoire serrée à l’ extrême il redoute le moment ou son second l’appellerait à l’aide.  

Face a lui le sombre Sir Brandon semblait parfaitement calme.  

- Nous n’aurions jamais du partir sans être surs du temps, et ce chargement…  

- Assez. Je sais ce que je fais. Contentez vous de nous amener à bon port.  

Le capitaine eut un désagréable frisson face au ton froid et sec de Brandon. Il se leva et sortit rejoindre ses hommes.  

A la flamme de la bougie qui vacillait à mesure que le navire tanguait, Sir Brandon ouvrit devant lui son journal de bord dans lequel il griffonna quelques mots.  

Plusieurs instants plus tard, le capitaine trempé jusqu’au os revint.  

- Le navire prend l’eau ! Nous sommes perdus ! Voyez ou nous conduit votre folie ! Nous devons quitter le navire, tenter de survivre ! Brandon ! Brandon ! M’entendez-vous ?  

Face au mutisme de l’homme le capitaine claqua la porte de rage. Après tout cet homme était certainement fou. Ils n’étaient pas loin de la côte, il y avait un espoir qu’ils puissent se sortir de cette violente tempête.  

Un sombre sourire glissa sur les lèvres de Brandon qui referma brusquement son journal. Il se leva, tanguant au rythme du navire, serrant contre lui le manuscrit puis emprunta les marches de bois qui menaient à la cale.  

Une forte odeur se dégageait de la cale ou des ombres entassée dans des cageots laissaient échapper un murmure plaintif. Sa fameuse cargaison était faite d’esclaves, et pas n’importe lesquels, il avait choisi des femmes, les plus belles, prêtes a être vendues, cher. Il y avait certes aussi des hommes, mais lui ne commerçait que féminin.  

Sa main armée d’un bâton frappa les cageots. Il les maudissait cette bande d’indigènes et leurs dieux païens. Il extirpa de leurs cageots quelques esclaves enchainées. Une dizaine sur la centaine d’hommes et de femme détenus.  

Son voyage ne serait pas totalement vain. Parmi les personnes qu’il venait de sauver se trouvait Elom. Les yeux pleins de haine elle regarda l’homme et ses mains se serrèrent sur le talisman que lui avait donné sa grand-mère avant de succomber sous les coups des négriers. Elle savait qu’elle survivrait, et à qui elle devait sa survie.  

Dans la barque qui s’éloignait du bateau en perdition, elle fixait la prison de bois ou nombre de ses frères et sœurs perdaient la vie. Du bout des lèvres elle proféra quelques paroles dans sa langue d’origine.  

******  

Plantation de Maître Delano.  

Elom avait été vendue dès son arrivée. Pourtant elle était déjà souillée. L’homme blanc qui l’avait vendue avait au préalable abusé d’elle, pour tester la marchandise sans doute. Les yeux pleins de haine, elle fut emmenée dans la plantation ou elle travaillerait. Du moins le croyait-elle.  

La journée, elle s’éreintait à la cueillette du coton, et autres travaux et le soir alors qu’elle n’aspirait qu’à du repos, elle recevait la visite des maîtres de maison en quête de plaisirs bestiaux. Elle se retrouvait alors abusée, traitée comme un animal et abandonnée déchue au petit matin alors que le contremaître sonnait le réveil.  

Au fil des jours Elom s’amaigrissait. Elle priait ses ancêtres comme lui avait recommandé sa grand-mère, elle invoquait la délivrance, une aide, et implorait le grigri donné par sa grand-mère mais rien ne semblait soulager ses jours. Le Grigri avait elle omit de le retenir ne se nourrissait que de sacrifice de sang.  

Le sacrifice arriva le jour ou une de ses sœurs esclaves, abusée tout comme elle fut battue à mort par les maîtres blanc pour avoir osé tomber enceinte. C’est auprès de son corps rompu et ensanglanté qu’Elom assista la mourante, des larmes de haine aux yeux tandis qu’elle redoutait de subir bientôt le même sort. Alors qu’elle pleurait le talisman qu’elle portait contre son sein se baigna du sang de la jeune morte.  

La nuit venue, Elom ne dormait pas, agitée de cauchemars ou elle revoyait sa grand-mère assassinée, le périple en bateau, les hommes blancs la battant à mort. Lorsqu’elle se réveilla, un silence pesant planait sur la plantation. Elle fit quelques pas dehors appelée par un murmure constant.  

Alors qu’elle arrivait loin à l’ écart de la plantation, la ou on enterrait les esclaves dans des tombes anonymes, sans sépulture, elle entendit un grondement sourd, comme si la terre tremblait de l’intérieur. Et du sol perça une main pâle, puis une autre, puis un corps s’extirpa de la terre. Elom reconnut la jeune esclave morte, les yeux vidés, s’adressant à elle de la voix de ses ancêtres, sombre et caverneuse.  

- Tu as demandé l’aide de tes ancêtres, de tes morts. Sache enfant que tu n’es plus seule et que de ton enfer naîtra l’enfer de tes bourreaux…  

Elom tomba a genoux, serrant son talisman, alors que d’autres tombes fraiches sortaient des morts, qui entamèrent une marche lente et groupée vers la maison des maîtres. L’horreur ne faisait que commencer… Feu et sang, telle serait la vengeance d’Elom, car ensuite sa colère s'abattrait sur l'homme par qui le mal était arrivé, Sir Edward Brandon, fallait il le trouver jusqu'en enfer...  

********************************************  

C'est une série Z que Mandown Production Livre a l'occasion de la fête Halloween. Un film sans prétention, un classique de zombie qui donnera l’espère t'on le frisson aux jeune public GérardMerveilleux.