Sam Copeland est aux manettes d'un petit film d'animation pour enfant. Il a demandé à Robert Ginerro et Eleanor Rasberry de faire les multiples voix de son histoire. La Maison Bleue devait participer au 1er Festival du Film d'Animation pour Enfants mais faute de temps pour la post-production nous l'avions déprogrammer.  

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Marguerite Lalala habite dans la seule maison bleue du petit village de Balabounga Country. Tous les matins, les enfants du village déposent au pied de sa porte, des paniers de nourriture et de friandises. Et tous les soirs, les adultes viennent vérifier par une fenêtre qu'elle s'est endormie paisiblement. Marguerite ne sort jamais de chez elle. Cela dure depuis plusieurs années. Elle ne met pas un seul pied hors de sa maison bleue depuis la dernière irruption du volcan voisin qui provoqua la mort de son mari et ses enfants.  

Comme tous les matins avant de prendre le bus scolaire, Lilian dépose une tablette de chocolat sur le rebord de sa fenêtre. Une tablette de chocolat qui, parait-il, a été emballée dans du papier aluminium par une marmotte. Lilian est un enfant quelconque, sage, studieux, mais aussi très mélancolique et solitaire. Il se demande ce que peut bien faire Marguerite à longueur de journée.  

Une fois la tablette de chocolat déposée, il fait un tour de la maison et cherche un passage pour y entrer discrètement. Depuis plusieurs jours, il creuse, petit à petit, un tunnel par le jardin de derrière. Quand il revient vers l'arrêt de bus, ses mains sont pleines de terre mais le visage de Lilian est radieux.  

A la fin de la journée, lorsque le soleil se couche, Marguerite ferme les rideaux de chaque fenêtre, un à un. Un ou deux adultes veillent à ce qu'elle se porte bien et qu'elle passe la nuit sans trépasser.  

À minuit pile, un lourd vrombissement parcourt Balabounga Country. Les lumières des chaumières s'allument une à une et des têtes sortent des fenêtres pour voir ce qui se passe. Mais le silence règne désormais.  

Deux heures plus tard, un nouveau vrombissement réveille le village entier. Et cette fois-ci, le bruit s'enfonce dans le coeur de tous les habitants. La terreur se réveille, au milieu de la nuit, le volcan de Balabounga a décidé d'entrer en éruption. Les habitants déboulent vers leurs voitures et quittent la ville en peu de temps. Certains veulent faire venir avec eux Marguerite mais celle-ci est résignée à faire face au volcan toute la nuit.  

Marguerite ouvre chacun de ses rideaux pour voir la lava s'écouler dans les ruelles du village. Pas un chat, seules des chaumières et des poubelles prennent feu. Pourtant, elle entend des coups assénés provenant du sous-sol. Elle ouvre la trappe de son salon mais ne voit rien car il n'y aucune lumière. Elle part en chercher une dans la cuisine, et là, stupeur, une main pleine de terre s'agrippe au plancher du salon. C'est une main d'enfant que Marguerite s'empresse d'attraper. Elle soulève le jeune garçon et aperçoit le visage de Lilian. Celui-ci s'est endormi de fatigue après avoir creusé et tenter de grimper sur une échelle pour atteindre la trappe. Marguerite le laisse dormir sur son canapé et va lui préparer une tasse de laid chaud.  

Une heure plus tard, Lilian écarquille ses yeux et aperçoit Marguerite assise dans son rocking-chair en train de regarder la télévision. Elle ne regarde pas les informations pour se renseigner sur l'état du volcan mais plutôt un dessin animé de Walt Disney. Lilian reconnaît Peter Pan et se lève aussitôt pour s'approcher de l'écran.  

Pendant ce temps, la lave a commencé à manger du terrain. Elle n'est plus qu'à une centaine de mètres de la maison bleue. Un tremblement de terre créé des secousses et Marguerite et Lilian partent se cacher sous la table de la cuisine. La maison bleue tient le coup mais une gouttière est tombée et des fenêtres ont été brisées.  

Marguerite commence à prendre conscience qu'elle met aussi Lilian en danger en restant dans sa maison mais elle ne sait plus quoi faire. La maison est entourée de lave, il n'y a aucune échappatoire. Marguerite fait tout pour faire croire à l'enfant que tout va bien, qu'ils peuvent faire comme si de rien n'était; et elle croise les doigts en espérant en espérant un miracle...