Durée: 2h24  

Restrication: PG-13  

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Le soleil aveuglait le Sergent Russerl Radcliff (Thomas Cave). Le jeune enquêteur martial venait de poser les pieds sur le sol Irakien, ébloui par l’intense lumière. La chaleur étouffante du désert finissait de lui brosser sa première impression, telle qu’on lui avait prédite. Un enfer.  

Une stricte jeune femme aux contours flous vint vers lui. Le Caporal Rowan Larissa(Anya Coates) était envoyé pour l’accueillir. En ouvrant les yeux, Russel remarqua la beauté qui émanait de son hôte. Mais sous cette allure aguichante semblait se cacher une tempête de rigueur et de discipline. Sa voix et son ton bref et sec en témoignaient.  

Washington avait décidé de l’expédier au milieu du désert à la suite du meurtre d’un gradé. La raison de sa présence exceptionnelle résidait dans le flou qui entourait cette affaire. On soupçonnait un règlement de compte en interne. Il était chargé de faire la lumière sur ces évènements tragiques, d’autant que l’armée n’avait pas besoin de ce genre de publicité.  

Le Caporal Larissa l’escorta jusque dans ses appartements, luxueux, dans le même bâtiment que les hauts gradés. Il y a manifestement fort intérêt à me choyer, et à m’amadouer…  

La jeune femme lui demanda la les questions qu’il avait à lui poser. Hébété, Russel bégaya une série de formulations polies, apprises par cœur et réclamant le besoin de s’entretenir avec les responsables. Mais qu’est-ce qui se passe ici ?  

Larissa lui répondit du tac-au-tac, elle aussi par tirades préparées : le Colonel Stark (Trey Curtis Vence) a été abattu par un groupe de soldat il y a cinq jours. La milice était emmenée par le Sergent Severus (Laurence D.) et a pris la fuite dans les montagnes. Aucune nouvelles depuis lors. Motivations inconnues.  

Russel retourna les éléments dans sa tête quelques heures, esseulés dans sa chambre. Puis, il décida de descendre et de parler directement au commandement de la base.  

Son entrée dans la salle de conférence, où se réunissaient les dirigeants des lieux, fut empêchée par deux soldats. Le ton monta rapidement et les menaces de cours martiale brandies par le Sergent Radcliff eurent raison du blocage.  

Une fois face au général Adrews (Rick Badelt), principal responsable des opérations en ces lieux, il avait l’impression de se heurter à un mur défensif, lui répondant par des réponses formatées et rédigées avec application. Bon sang, quel secret peut bien condamner un état-major à ce silence ?  

Il n’apprendrait rien d’Andrews, ni des autres. En apprendrait-il de qui que ce soit ?  

En fin d’après-midi, Russel se rendit à l’antenne médicale afin de voir le corps, pour peu que des réponses puissent s’y cacher.  

Il n’y avait rien de plus à découvrir. Un meurtre, fomenté par un groupe interne, parti en fuite depuis. Les noms des disparus constituaient la liste des coupables de désertion. L’un d’entre eux était coupable d’homicide volontaire. De plus, la préméditation était évidente, sinon son auteur. Tout recroisait vers le Sergent Severus, dénoncé comme le leader de la milice assassine.  

Restait à savoir pourquoi.  

Pourquoi tout ça ?  

A quel jeu Severus jouait-il ?  

Le soir venu, Russel se doucha et s’allonge dans un lit confortable, rassemblant les pièces du puzzle sans parvenir à les assembler.  

Quelqu’un vint frapper à la porte. C’était la jolie Rowan Larissa.  

Elle venait livrer à Russel des informations pour son enquête.  

Avant qu’il ne s’engage dans une lutte dénuée de sens, le Sergent Severus était très proche d’elle. Charismatique et apprécié, il se démarquait par des opinions divergente avec le commandement global. Severus pensait qu’il fallait à cette armée une indépendance plus marquée vis-à-vis de Whashington. Quitte à se transformer en légion.  

C’était nécessaire pour assurer une efficacité suffisante. Le colonel Stark faisait partie des adeptes à ces idées. Pas les autres, pas Andrews. Ni Larissa.  

Stark a alors usé de sa position confortable pour prendre la tête d’une véritable petite légion de sympathisants, et s’est lancé dans le commandement de diverses opérations, indépendamment des décisions de l’état-major.  

Mais Severus et ses plus proches condisciples se sentirent floués par cette homme, ayant abusé de son statut pour s’approprier une légitimité qu’il n’avait pas. Ils ont mis sur pied un complot, visant à évincer Stark de la Légion, comme elle était désormais appelée. Larissa, bien qu’amicalement très proche, n’entrait pas dans ce cercle et décida de couper les pont avec le Sergent Severus.  

Le putsch contre Stark eu lieu, mais fût condamné bien sûr par le général Andrews et ses acolytes, tout comme cette Légion. Les plus ultras, fidèles de la première heure, prirent rapidement la fuite dans le désert tandis que les autres rentrèrent dans le rang.  

Au beau milieu de cette guerre intestine, digne des successions impériales romaines, Larissa avait perdu une amitié très chère. C’était un peu plus que ça, pas vrai ?  

Elle avait une relation avec Severus.  

Mais ses idéaux… elle ne pouvait les approuver.  

Et maintenant, Serverus errait dans les montagnes irakiennes, à la recherche d’une hypothétique jouvence, se complaisant dans son autodéification.  

Selon Russel, il fallait à tout prix le retrouver pour lui faire retrouver la raison, et également le faire comparaître pour ces actes. Quant à ses fidèles disciples, il fallait les ramener à la réalité eux aussi, et les sauver d’un égarement sans retour.  

Il convaincu le Caporal Larissa de l’accompagner dans ses recherches. Ils le retrouveraient, lui pour sa cours martiale, elle pour ses sentiments.  

Au moment du départ, Rowan énonça un détail qu’elle n’avait pas précisé auparavant : dans le système de Severus, il n’y avait de place que pour les femmes. C’était la raison pour laquelle ils s’étaient retrouvés à partager le même lit. C’était pour cela que Severus avait fui, avec ses muses. Sa conviction était ferme et sans aucunes limites. Elle était sans retour.  

Severus, elle.  

Une impératrice.