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ManDown Productions présente
Oh Africa...

Comédie Sentimentale,  

Durée - 2h10  

De Gillian Salmon, avec Lara Carlos, Pavel Noyes, Johnny Kubota, Megan Andrews.  

 

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Marlène Béjart (Lara Carlos) attendait sous la grande horloge de la gare de Lyon. Nerveuse elle faisait les cent pas. Viendrait-il ? Sans doute pas, le train était dans une quinzaine de minutes. Pourtant au fond d’elle elle voulait y croire. L’on ne peut pas dire que leur première rencontre fut un succès.  

 

Lyon, Juillet 1971  

 

- Ah Marlène, merci d’être venue, je vous présente mon frère, Pierre Henri. Pierre Henri, voici Marlène le jeune écrivain dont nous venons de parler.  

 

Pierre Henri Vincent (Pavel Noyes), jeune homme sombre et a l’air hautain venait d’être ainsi présenté à la joviale jeune femme.  

 

- Pierre Henri, puisque je ne peux entreprendre le voyage, j’ai décidé que Marlène me représenterait. Elle recherche un sujet pour écrire son premier ouvrage, elle te servira ainsi de témoin a tes recherches et a tout ce que tu pourras trouver là bas.  

 

Pierre Henri protesta. Sa sœur fut sans appel.  

 

- Je ne financerai ton voyage qu’a cette condition. C’est à prendre ou à laisser. Si cela peut t’aider à faire ton deuil pour de bon, autant aider une personne aussi sympathique et de bonne volonté que Marlène.  

 

Pierre Henri lança à cette seconde un regard plus noir que jamais a celle qui allait l’accompagner dans son voyage. Trois mois, dans un pays inconnu, en compagnie d’une inconnue…  

 

Le train fumait. Le chef de gare venait de siffler le départ. Pierre Henri était arrivé pile a l’heure. Sans accorder plus d’importance que cela à une Marlène affolée qui courait derrière lui. Les deux jeunes gens restaient silencieux tout au long du voyage et Marlène n’osant troubler son taciturne compagnon se contenta de griffonner quelques notes.  

Une fois qu’ils atteignirent Paris ils se rendirent a l’aéroport.  

 

- J’aurai voulu le hublot !  

- L’on a pas tout ce qu’on veut dans la vie mademoiselle Béjart .  

- Appelez-moi Marlène.  

 

La jeune femme de dépit se laissa choir dans le siège coté couloir.  

 

- Ooooh !!!  

- Quoi ?  

- Je viens de me rappeler que j’ai une peur bleue en avion…  

 

Le jeune homme retint un soupir de dépit. Alors que tout l’appareil plongeait dans un sommeil silencieux, la jeune femme ne trouvait pas le sommeil. Elle en profita pour relire ses notes.  

 

Sujet : Pierre Henri Vincent , vingt et huit ans, jeune ingénieur, fils de Pierre Vincent, médecin, contraint à l’exil après avoir été accusé a la fin de la guerre de collaboration, laissant derrière lui épouse Hélène et quatre enfants, Sidonie, Marie-Pierre, Camille et Pierre-Henri.  

 

Hélène Vincent, remariée Delarue, décédé quelques mois plus tôt léguant a son unique fils la demeure familiale sise rue de la Laiterie à Lyon.  

C’est la que Pierre Henri trouvera dans les affaires de la défunte des correspondances de guerres, de ses parents, mais également une correspondance entretenue par son père avec sa maitresse de l’époque Mireille Audiard avec qui il s’était exilé suite à son accusation. Ce furent là les seuls souvenirs qu’il restait à Pierre Henri de l’histoire de son père, honteusement tue par sa mère.  

 

Aidé de sa sœur ainée Sidonie Vincent, ep. De Saint Anthelme, Pierre Henri décide de se rendre dans le pays ou son père a trouvé l’exil, retrouver sa trace, mettre à jour son histoire et enfin laver son père de toute accusation de collaboration.  

 

- Marlène…  

- Oui Pierre Henri ?  

- Votre lumière m’empêche de dormir !  

 

Pierre Henri, individu grognon, désagréable et pas charmant pour un sou.  

 

***  

 

Dakar – Sénégal , Aout 1971.  

 

Il faisait un grand soleil et une chaleur étouffante.  

Non loin de leur hôtel, Pierre Henri et Marlène déambulent assaillis par des vendeurs de colifichets. Tandis que le jeune homme reste impassible, cherchant à arrêter un taxi, Marlène de son caractère enjoué tente de sympathiser avec les autochtones.  

 

-Vous venez Marlène nous n’avons pas la matinée !  

 

Une fois dans le taxi, la jeune demoiselle fière exhibe a Pierre Henri les bibelots qu’elle vient d’acheter. Pierre Henri n’a guerre le cœur a la répartie.  

Ils avaient rendez vous avec Babakar Diouf, le fils de l’homme qui semble t’il avait côtoyé longuement M. Vincent Père.  

L’homme habitait non loin de la corniche. Le taxi longea par une route, le bord de mer pour arriver à une villa de style colonial. Il faisait sombre et les deux jeunes gens furent conduits à un salon. Alors que Pierre Henri se concentrait pour masquer son trouble et son appréhension, Marlène faisait le tour de la pièce se perdant dans la contemplation des masques et autres objets d’art africain qui décoraient la pièce. Elle semblait si frivole, si peu concernée par la démarche que Pierre Henri plaçait si haut… Le jeune homme soupira.  

 

Babakar (Johnny Kubota) les reçut, accompagné de son père. C’était un homme un peu plus âgé que Pierre Henri, assez jovial. Le père , un vieil homme blanchissant observait Pierre Henri d’un œil vif. Il ressemblait au Docteur Vincent. Les deux hommes s’étaient rencontrés quelques années plus tôt, et le docteur Vincent était semble t’il depuis retiré dans un petit village pas loin de Tambacounda.  

 

Le soir même alors qu’il dinait en compagnie de Marlène, Pierre Henri pensait déjà au voyage vers Tambacounda et ses environs. Pierre Henri se surprit à découvrir en Marlène une jeune femme pleine d’esprit pour une fois qu’elle ne posait pas de questions. Le diner toucha fin pourtant Marlène posa la question qui éveilla le trouble du jeune homme obsédé par son père.  

 

- Le silence de votre père est trop mystérieux… Vous est il déjà arrivé de penser qu’il pourrait etre mort ?  

 

Heureusement ils furent interrompus par Babakar qui leur proposa son aide pour se rendre à Tambacounda. Il les invita à leur faire découvrir le monde de la nuit sénégalaise. Marlène prétexta du travail, Pierre Henri sortit quand a lui avec Babakar.  

 

L’on lui fit boire une eau de vie locale, manger de la nourriture épicée et sans trop savoir comment il se retrouva dans une pièce sombre avec une jeune sérère pulpeuse qui se dénuda sans perdre de temps, les hanches ceintes de perles aux odeurs d’encens. C’était la foire aux sens, l’explosion aux saveurs tandis que la noire aux seins lourds et fermes lui apprenait comment s’aiment les corps en sénégalais.  

Pour la première fois il arriva à Pierre Henri de penser à autre chose qu’à son père. Entres les hanches de l’africaine, Pierre Henri s’oublia, le grigri offert par Marlène ceint autour de son cou balançant au rythme de ses coups de reins.  

 

A l’hôtel Marlène désireuse de rédiger quelques paragraphes n’arriva a rien. Ses pensées étaient trop absorbées, débordant de Pierre Henri et de son histoire, du trouble qu’il faisait naître en elle, entre fascination et mystère. Elle dormit mal, rêvant a des masques africains.  

 

***  

 

Sur la route de Tambacounda, Aout 1971  

 

Voila une journée que le petit groupe avait quitté Dakar. Babakar conduisait lui-même une voiture qui faisait un bruit cauchemardesque quand il leur arrivait d’emprunter les chemins de terre rouge. Assise à l’arrière Marlène observait les paysages africains avec fascination en prenant quelques photos. Pierre Henri semblait plus détendu et Marlène eut la nette impression qu’il était plus agréable, et plus bavard, échangeant volontiers ses impressions et la laissant prendre des notes à sa guise. Pourtant la jeune femme se laissa rattraper par ses questions.  

 

- Votre mère vous a-t-elle caché l’existence de ces lettres et la vraie raison du départ de votre père plus par honte que par orgeuil ? C’est grâce a ces lettres que vous avez appris que votre père avait été accusé de collaboration par une dénonciation anonyme à la libération… Et sans son assistante, cette Mireille Audiard, il n’aurait pas pu échapper à son arrestation, voire son exécution a l’époque de l’épuration… Cette femme lui a donc sauvé la vie, au grand dam de votre mère qui restait dans la honte, seule et abandonnée… Mais s’il y avait la moindre possibilité pour que ce soit votre mère qui…  

 

A cet instant Pierre Henri sembla comme tétanisé. En Colère il demande a Babakar de s’arrêter pour mieux extraire Marlène du véhicule. Celle-ci protesta.  

 

- Ecoutez moi bien Marlène, pensez ce que vous voulez, Je n’ai que faire de vos suppositions…je suis venu ici pour retrouver mon père et prouver son innocence et je le ferai avec ou sans vous ? c’est compris ?  

 

Après cette altercation, le groupe poursuivit la route en silence. Lors d’une halte, dans la chaleur lascive, Marlène se laissait aller, déambulant tandis que les hommes remettaient en état le véhicule fatigué. Elle jouait avec les enfants prenait des photos, commençait à s’imprégner de l’Afrique, décelant la beauté dans les traits sauvages du pays. Pierre Henri quant à lui n’était pas tranquille. Les paroles de Marlène lui revinrent a l’esprit. S’il n’y accordait aucun crédit, il comprit la nécessité de prendre du recul. En cela il fut reconnaissant a la jeune femme.  

 

Le petit groupe dut passer la nuit dans ce qui serait le dernier village avant leur destination finale. Celle nuit la, le chef de village leur offrit sa case.  

 

- Mais il n’y a qu’un seul lit… se plaignit Pierre Henri  

- Oui c’est mon Lit nuptial pour ta femme et toi…  

 

Marlène rougit violemment tandis que Babakar ricanait avant d’aller dormir auprès des autres membres du village. Seuls dans la case, à la lueur de la lampe à huile, Pierre Henri tenta de se confier à Marlène et de s’excuser pour sa conduite. Elle lui sourit. La tension et le mystère du jeune homme aidant, attirée par lui, elle l’embrassa. Cette nuit, c’est dans les bras de Marlène que Pierre Henri se perdit.  

 

Le lendemain, alors qu’ils parcouraient les derniers kilomètres de leur étrange quête, Pierre Henri et Marlène étaient pensifs. Marlène repensa à ses ambitions d’écrivain, son amour soudain pour l’Afrique et… Elle se sentait transportée, transcendée et aurait pu hurler son bonheur au monde.  

Profitant d’une pause pour refroidir le moteur, les deux jeunes gens firent quelques pas. Pierre Henri pensait à sa peur irraisonnée des femmes, l’éducation stricte qu’il avait reçue de sa mère, son obsession pour son père… Finalement il dut s’avouer…  

 

- Je suis heureux que tu soies la… j’avais peur d’échouer, je n’aurai pas supporté que tu me voies échouer mais a présent, je n’ai plus peur… du moins cette peur je veux l’affronter, aller jusqu’au bout…  

 

***  

 

Tambacounda, Aout 1971.  

 

Dans la petite maisonnette de Mireille Audiard, le petit groupe venait d’être introduit. Babakar se tenait en retrait, Pierre Henri était nerveux, et Marlène impatiente. Pierre Henri était sombre, il avait appris en entrant dans le village que son père était mort, les villageois avaient même cru au retour d’un revenait tant la ressemblance était frappante.  

Mirelle Audiard était donc la dernière personne à pouvoir lui parler de son père...  

 

-Vous lui ressemblez tellement…  

 

La vieille femme parlait d’une voix calme et monocorde.  

Aucune émotion ne transparaissait. Dehors un orage grondait, comme si le ciel pleurait. Pierre Henri posa les questions, surmontant sa peur, son père n’était plus, il pouvait tout entendre à présent.  

Sous la table, sa main serrait celle de Marlène tandis que Mireille Audiard avouait avoir été celle qui avait faussement dénoncé le docteur Vincent, pour avoir une chance enfin de vivre avec lui, l'arrachant a son épouse, à sa famille. Lorsque ce dernier avait voulu rentrer au pays,quelques années plus tôt, laver son honneur, retrouver sa famille, ses enfants… elle lui avait tout raconté, et sans pouvoir avoir d’autre choix il resta pour mourir quelques mois plus tard.  

Choqué et en colère, Pierre Henri se leva et sortit sous la pluie. Marlène le poursuivit mais ne le retrouva pas. Il fut ramené par des villageois alors qu’il tremblait de fièvre et délirait. Voila ce à quoi s’était résumée sa quête. Un père mort, qui avait choisi sa maitresse plutôt que sa famille... Il comprit alors qu'il ne voulait pas ressembler a son père.  

 

Plusieurs jours plus tard, silencieux, Pierre Henri, Marlène et Babakar rentraient à Dakar.  

 

Dakar, Deux Mois plus tard...  

 

Logés chez Babakar, les deux jeunes français profitaient des derniers jours de leur séjour sénégalais. Pierre Henri, trop déçu se perdit dans les délices des nuits africaines, retrouvant sa maîtresse la sculpturale Codou (Megan Andrews), oubliant Marlène, oubliant son père, oubliant tout.  

Marlène aurait souhaité lui parler, des sentiments qui l’étreignaient, de son amour pour ce pays… du changement qui se préparait dans sa vie. Pourtant elle n’en fit rien.  

 

Lorsqu’arriva le moment de rentrer Pierre Henri fut surpris lorsque Marlène lui annonça qu’elle ne partait pas. Un silence pesant s’installa entre les deux jeunes gens. Le jour même, Marlène reprit la route de Tambacounda, après lui avoir laissé une lettre.  

Il ne la lut qu’une fois qu’il fut installé dans l’avion. Marlène lui annonçait qu’elle renonçait a ses rêves d’écrivain, et aspirait a donner une utilité a sa vie en enseignant aux enfants du village, en tant que future mère… future mère…  

 

- Oh Pardon…  

 

Une femme venait de s’installer auprès de Pierre Henri troublé par la confusion de ses sentiments. Peut etre n’était il pas si éloigné de son père qu’il le pensait… Et si cet appel au fond de lui il le ressentait , authentique, fort?  

 

- Ohhhhhhh !!!  

 

Pierre Henri regarda la femme.  

 

- Laissez moi deviner… Vous avez une peur bleue en avion ?  

 

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Mandown nous emporte dans les paysages exotiques de l'afrique dans cette comédie sentimentale signée Gillian Salmon ( My Sweet Prince) avec dans les roles principaux Lara Carlos, égérie Mandown, et Pavel Noyes acteur depuis peu à la retraite.  

 

Scénario : (1 commentaire)
une série B sentimentale de Gillian Salmon

Johnny Kubota

Lara Carlos

Pavel Noyes

Megan Andrews
Musique par Barclay Chusid
Sorti le 28 juillet 2023 (Semaine 969)
Entrées : 24 818 320
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