Série Z, Thriller  

Durée - 1h45  

De Gorka Maschena  

Avec Vivian Gold ( Noah ) et Logan Mandown ( Catherine)  

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- Mesdames messieurs les jurés… c’est a vous maintenant de décider si cet homme est réellement coupable des crimes qui lui sont imputés. Vous avez entre vos mains, la vie de cet homme que des preuves manipulées par les forces de l’ordre ont conduit devant ce tribunal…  

Faisant claquer ses talons aiguilles sur le carrelage en marbre du palais de Justice Catherine Pierce tourna le dos au jury et d’un regard confiant rassura son client. Elle savait qu’ils gagneraient.  

En attendant la délibération, Catherine s’offre un bain de journalistes, s’exprime sur l’affaire qu’elle défend, sur l’absence de preuves fiables de la police, sur l’innocence de son client. Elle a le sourire fier, l’orgueil de ceux qui gagnent toujours.  

Elle s’accorde enfin une pause, prend le temps de savourer un café, quand elle est approchée par Noah Adams, un ami d’enfance. De son air enthousiaste elle exprime la joie de le revoir, lui semble plus réservé. Il est ici dans le cadre du procès. Elle n’a pas le temps pour lui parler, mais elle lui propose un dîner. Cela fait longtemps qu’ils ne se sont vus et elle a envie de prendre son temps. Noah ne peut refuser. Ce que Catherine Pierce veut, elle l’obtient… Toujours.  

Le procès reprend.  

Catherine Pierce sourit. Son cœur bat plus vite libérant dans son cerveau des endorphines et de l’adrénaline euphorisantes. Elle sait qu’elle va gagner. Elle ne regarde même pas son client qui lui semble moins sûr.  

Le verdict tombe. Les charges sont abandonnées, doute raisonnable. Catherine Pierce ne quitte pas son sourire, tandis que son client saute de joie.  

Catherine Pierce, ne perd Jamais.  

Elle ramasse ses documents, n’accorde aucune attention au ministère public, à la famille de la victime, aux journalistes. A cet instant, elle sait qu’elle est à leurs yeux l’avocate du Diable. Mais elle s’en moque, elle avait un objectif, elle l’a atteint. Affaire Suivante.  

Elle allume une cigarette a la sortie de la salle. Avale une longue bouffée avant d’écraser la cigarette à peine entamée. C’est a cet instant seulement ou seule, Catherine Pierce évacue la pression. Quand la porte est poussée à nouveau, c’est son client et sa famille, elle récupère son sourire éclatant et ensemble, ils se rendent auprès de la presse pour les déclarations d’usage.  

Raccompagnée par un policier à sa voiture, Catherine Pierce éteint son téléphone. Les messages et appels de félicitations ont fini de la griser tout comme les menaces de mort d’ailleurs. Elle jette a l’arrière l’attaché case ou repose le dossier qu’elle classera le lendemain à son cabinet, ainsi que le chèque qui règle ses honoraires. De quoi vivre confortablement jusqu’au prochain cas. Et ils n’en manquaient pas.  

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Le duplex de luxe dans le centre ville de Manhattan est éclairé par les derniers rayons d’un soleil couchant filtrant au travers de la baie vitrée.  

Catherine prend une douche. Elle vient de confirmer son rendez vous avec Noah. En peignoir, une serviette dans les cheveux, elle prend le temps de se maquiller. Pas le maquillage sobre et professionnel des salles d’audience, celui chaud et sensuel des rendez vous personnels.  

Noah est un ami de fac. Il a suivi la voie du journalisme, elle celle du droit. Lorsqu’elle se faisait embaucher dans le cabinet dont elle était a présent une associée, lui se rendait a l’autre bout du pays tenter sa chance. Puis il était revenu, mais leurs occupations faisant, ils ne s’étaient plus revus.  

Catherine avait toujours eu un faible pour Noah. Elle avait espéré avant qu’il ne parte qu’il se rendrait compte de ses sentiments et qu’ils pourraient faire leur vie ensemble. Le projet était mort avant même qu’elle ait pu le formuler.  

Elle se sentait victorieuse, belle, sensuelle, et elle espérait bien conclure avec Noah cette nuit là. Elle n’était plus l’étudiante coincée derrière de grandes lunettes intello. Elle était une femme de pouvoir, en confiance et sûre d’elle, et elle comptait bien lui montrer.  

La petite robe noire, les bas de satin et les talons aiguilles terminèrent de la parer et c’est munie de sa petite pochette qu’elle se rendit au restaurant ou Noah l’attendait déjà.  

Ils parlaient de tout et de rien, elle souriait, battait des cils, laissait ses doigts s’égarer vers les siens, le temps qui les avait séparés semblait s’être envolé. Tout fonctionnait comme Catherine le voulait.  

Pourtant lorsque Noah la raccompagna chez elle pour un dernier verre, plutôt que de d’aborder l’aspect charnel auquel Catherine s’attendait, celui si aborda un tout autre sujet qui ne pouvait souffrir d’être discuté en public dit il : son métier d’avocate, le procès et l’affaire qui les avait fait se retrouver. Catherine profondément blasée, changea d’attitude et refroidit son ton. Parler travail impliquait pour elle une toute autre approche et c’est le regard perçant, un verre de la bouteille de vin à peine débouchonnée, en main qu’elle l’écoutait.  

Elle finit par poser le verre, troublée par les dernières révélations de Noah.  

La victime de l’affaire qu’elle venait de défendre était une amie de sa compagne. Elle ne montra aucun signe d’embarras. Elle se moquait plus du fait qu’il était de quelque manière lié à la victime que du fait qu’il avait quelqu’un dans sa vie.  

Vexée, elle se mit immédiatement sur la défensive. Noah lui reprochait de se livrer à la défense de criminels, lui demandant comment elle pouvait discerner la culpabilité de ses clients… Avait il fallu qu’il la raccompagne jusque chez elle pour lui tenir un tel discours ?  

Extrêmement sèche elle lui répondit.  

- Crois-tu que les juges ou les jurés aient plus de discernement que moi Noah ? Nul ne peut être sûr de la culpabilité d’une personne tant qu’un doute existe. Et ce doute je le fais mien. Car ce doute est l’essence même de la nature humaine, faite d’erreurs et de méprises. Il ya des hommes innocents dans le couloir de la mort. Rappelle-t’en.  

Une moue avait fait place au sourire affiché auparavant sur ses lèvres purpurines. Elle avala d’un trait le fond de son verre de vin et se leva, se dirigeant vers la porte, énervée par l’échange houleux qu’elle avait avec Noah.  

- Je n’en reviens pas que tu viennes jusque chez moi critiquer mon travail Noah… Tout le monde a droit à une chance, et je suis cette chance. A la police de faire son travail pour annihiler tout doute. Je ne suis pas responsable. Je suis vraiment une idiote… dire que j’ai cru que…  

Elle ouvrit la porte et lui demanda de s’en aller avant de refermer. Derrière la grande porte elle ruminait, de colère, de honte, de tristesse. Noah ne comprenait pas qu’elle puisse sauver des gens des erreurs judiciaires communes. Si elle n’avait pas perdu une seule affaire depuis des années c’était parce qu’elle savait choisir ses affaires. Il se permettait de la juger sous prétexte que la victime était une amie de sa compagne…  

Elle alluma une cigarette et attrapa son téléphone. Une demi-heure plus tard, un de ses amants réguliers arriva. Elle passa alors sa colère et les émotions qui la traversaient dans des ébats torrides.  

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L’homme avait la tête lourde. Perdu il ne savait pas bien ce qui se passait. Il regarda ses mains, elles étaient pleines de sang. Il leva les yeux, devant lui Hanna sa compagne gisait dans une flaque carmine. Il tenta de crier, aucun son potable ne sembla lui sortir de la gorge.  

Il avait le gout immonde du sang dans la bouche. Il déplaça lourdement vers le corps d’Hanna. Un enorme couteau lui barrait l’abdomen.  

Pris de panique, il saisit le couteau qu’il tira hors de la plaie tentant de juguler les restes d’hémorragie de ses mains.  

Il avait la nausée et envie de vomir. Une voix semblait le tirer de sa torpeur. Il leva les yeux, les lumières des gyrophares l’éblouissaient, c’était flou… Et il y avait Hanna… Hanna qui était morte.  

Il n’avait plus aucune notion de temps, d’espace, de tout car avant qu’il ne puisse s’en rendre compte, des policiers le pointaient de leurs armes. Il entendait leurs voix, sans comprendre ce qu’ils disaient. Il ne voyait d’Hanna, Hanna et du sang, partout. Et dans son effort pour se souvenir de quoi que ce soit, il restait prostré contre le corps.  

Un violent coup le projeta loin du corps et une clé de bras finit de l’immobiliser.  

Noah cligna des paupières. Il avait encore du mal à supporter la lumière. Il avait comme une immense gueule de bois. Dans sa tête, le trou noir. Il ne savait qu’une chose, qu’il avait mal, mal dans tout son corps, dans son corps, et… Hanna était morte. A l’hôpital il s’était senti dans les vapes, il n’avait pas pu saisir toute la portée du drame, abruti de médicaments, d’anesthésiants pour le lavage qu’il avait subi, puis ensuite transféré à la police.  

Dans la salle d’interrogatoire un officier lui parlait d’un ton calme mais ferme. Les photos du corps d’Hanna baignant dans son sang lui étaient montrées, insoutenables, irréelles. Il avait envie de vomir et détourna le regard.  

- L’arme du crime porte vos empreintes, nous vous avons trouvé avec du sang plein sur vous, le voisin vous a entendu vous disputer, puis il a entendu les cris d’agonie d’Hanna quand vous la poignardiez ! douze coups de couteau Monsieur Adams !  

Noah sentait des larmes de désespoir lui monter aux yeux. Il était à deux doigts de craquer quand son avocat arriva et fit sortir le policier.  

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- Mégan… je ne recevrai personne ce matin, annulez également tous mes rendez vous de la journée, j’ai du travail à n’en savoir que faire.  

Dépassant sa secrétaire, désinvolte elle jeta sur la table son attaché case, son sac et délicatement abandonna son postérieur enserré dans une mini jupe dans son fauteuil avant d’allumer son écran de télévisions afin d’écouter les dernières nouvelles.  

Elle ne put contenir une moue décontenancée en regardant un énième reportage sur l’affaire qui avait conduit Noah Adams derrière les barreaux pour le meurtre de sa compagne, Hanna, personnage influent et connu du monde du journalisme. Son avocat Neil Meyer, ex amant, concurrent et détesté de Catherine, clamait l’innocence de son client que tout accusait.  

- Neil Meyer … médiocre…  

Catherine Pierce masqua un sourire jubilatoire prenant un air détaché. Neil Meyer était à ses yeux meilleur amant qu’avocat, mais face à elle qui n’était pas médiocre ?  

Alors qu’elle travaillait, elle reçut un appel de la prison, Noah Adams demandait à lui parler. Ils ne s’étaient ni revus ni reparlés depuis la fameuse soirée ou elle l’avait mis à la porte quelques semaines plus tôt. Un large sourire étira subrepticement ses lèvres avant qu’elle réponde d’un ton indifférent. Neil Meyer avait semble t’il eu un accident et il avait besoin d’elle pour assurer sa défense.  

- Je ne suis pas intéressée.  

Elle avait encore en bouche le gout amer ses mots blessants et même si elle avait dors et déjà accepté, elle ne voulait pas donner à Noah le plaisir de céder tout de suite.  

Elle entrevoyait déjà les arguments qu’elle présenterait au grand Jury pour obtenir dans un premier temps sa libération sur caution avant de s’attaquer au jury. Elle lui prouverait enfin qu’elle maitrisait son métier et qu’il avait surtout besoin d’elle pour faire oublier au monde qu’il était à présent un vulgaire assassin.  

- Le dossier est très mal engagé. Les preuves sont accablantes, et je suis beaucoup trop chère…  

Noah semblait au bord du désespoir et après un long échange, elle fit mine enfin de se laisser convaincre.  

Lorsque Catherine Pierce passa la porte de la salle de visites de la prison de l’état, elle riait intérieurement. Neil avait perdu de son assurance, il était pitoyable, et c’est exactement dans cet état qu’elle le voulait.  

Elle prit un air sérieux mais faussement chaleureux, prête à l’écouter, et à bâtir avec lui leur scénario de défense. Elle savait qu’elle ne perdrait pas.  

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La veille du procès, après un épisode concluant devant le grand jury Catherine repasse en revue ses notes.  

Elle pense à Noah dont l’attitude à son égard avait changé à mesure qu’elle lui suggérait un scénario qui le disculpait d’un crime dont tout l’accusait. Malgré la convergence des témoignages, elle arrivait à insinuer dans les esprits un doute, ce doute qui faisait sa force. Ainsi Noah qui clamait son innocence dès le début avait aussi vu naitre en lui un doute – il se pouvait qu’il ait vraiment tué Hanna dans un moment d’égarement du a un mauvais mélange alcool médicaments. Il ne restait plus qu’a suggérer au jury l’idée contraire, Noah était innocent et victime.  

Son téléphone sonne, elle décroche.  

- Pierce… oui bon travail pour Meyer… Le reste du paiement comme convenu… Ne m’appelez pas, c’est moi qui vous contacterai.  

Catherine raccroche et soupire. Elle ne se permettrait aucune erreur. Elle se lève un dossier en main, se dirigeant vers la cheminée de son appartement ou brûle un petit feu. Elle y jette le dossier ou l’on pouvait apercevoir, léchés par les flammes, des photos de Noah et Hannah, les restes du tampon d’une agence de détectives privés, et ce qui sans doute était un rapport sur les déplacements et habitudes du couple.  

Elle se sert un verre et allume une cigarette le regard perdu dans les flammes.  

On sonne, elle pose le verre, va ouvrir.  

Sur le seuil Noah, un sourire confiant aux lèvres la regarde. Elle troque son air soucieux pour un sourire charmeur et l’enlace de ses bras, lui offrant un fougueux baiser.  

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Un petit Thriller, au scénario signé de Liëv Lewvinski qui rappelons le nous a troqué sa casquette d'acteur pour celle de scénariste.  

Sous la direction de Gorka Marchena, l'on retrouve une Logan Mandown magnifiquement diabolique et un Vivian Gold qui campe ici la victime malheureuse d'une machination.