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Les Films du Cyborg présente
Sorry for the blues

Après "Thank You" et "Les Filles de Nazareth", Beverly Stern revient avec un drame saisissant à la hauteur de son talent. Dans la noirceur des rues de Paris, Carla, une jeune prostituée, perd peu à peu son reflet dans les miroirs. Simon, un de ses clients, s'emploie à rejeter la fascination qu'il a pour cette femme. Au casting : Jenny Hereman, Chuck Beck, David Hoenig et Carrie Goldsmith. Musique : Bernd Molchany. Production : Les Films du Cyborg. Durée : 1h45.  

 

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Cette histoire est narrée sous forme de récit.  

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Carla :  

Il fait noir dehors. Le long de la Seine, approchant du Pont-Neuf, je marche en direction de l'endroit où je vis. Je croise des hommes qui me dévisagent, certains me demandent "c'est combien ?", je leur dis que j'ai fini de travailler pour aujourd'hui. L'un d'eux le prend mal et me fiche une gifle en riant. Un homme étrange semble me suivre depuis plusieurs minutes. A chaque fois que je me retourne, il regarde ailleurs.  

 

Simon :  

A chaque fois qu'elle se retourne, je regarde ailleurs. Je l'ai repérée au pont Alexandre III où elle traine toutes les nuits. Je n'ai jamais réussi à l'approcher. Ce n'est pas l'argent qui me manque, mais c'est la honte qui m'assiège. Les lumières de la ville éclaire cette femme somptueuse, brune aux cheveux courts, marchant comme une femme du monde, ordinaire et extraordinaire à la fois.  

 

Carla :  

Ma vie n'a rien d'extraordinaire, son banal me tue à chaque fois que je rentre chez moi et que j'exécute les mêmes geste : je me prépare une tisane, je me prends une douche, je regarde un film, j'aime beaucoup ceux de Pasolini. Ma demeure approche, j'habite dans un bateau amarré sur les quais au centre de Paris. Il faut dire que je gagne bien ma vie en ce moment. Sur le ponton, quelque chose me terrifia et je me figea net.  

 

Simon :  

Elle se figea net devant moi. Heureusement pour moi, je pu me cacher derrière un grand container. Je la guettais, elle était immobile devant ce bateau de fortune. Lorsqu'une navette fluviale approcha, ses lumières éclairait magistralement la scène. Un corps inerte jonchait le ponton. C'était un corps de femme, exactement habillée comme cette belle femme, exactement la même coiffure, les mêmes ongles. Elle retira son sac à main et s'approcha du corps.  

 

Carla :  

Je m'approchais de corps qui me ressemblait étrangement. J'ai au l'impression de me regarde dans un miroir trompeur. Cette pauvre femme portait des marques de strangulation au coup qui me firent couler quelques larmes. Je me retournais pour voir si quelqu'un est dans les environs. Il n'y a personne. Je traine le corps dans mon bateau. J'allonge le cadavre sur une banquette et je prépare un café. Je ne vais pas beaucoup dormir cette nuit. Cette femme m'intrigue, elle me ressemble beaucoup trop pour que sa mort m'indiffère. Je dois me rassurer d'une chose : a t-elle les mêmes grains de beauté sur la poitrine.  

 

Simon :  

Par une des fenêtres, je pu la voir ouvrir le décolleté de cette femme et découvrir ses seins. Elle en admira les grains de beauté. Sur la pointe des pieds, je commençais à devenir fébrile et je glissais dans la flotte.  

 

Carla :  

Quelqu'un est tombé dans l'eau. M'a t-il vu ? Je m'empressais de voir ce qui se passais. Avec ma lampe torche, je cherchais dans l'eau un signe de vie et je vis apparaître un homme qui reprenait sa respiration. Il me tendit son bras et je le remontais sur la terre ferme. Je dois en savoir plus cet homme, je l'invitais à venir se réchauffer dans mon bateau.  

 

Simon :  

Je la suivais volontiers dans sa demeure. Elle me servit un café et m'apporta une serviette sèche. Je m'assis près du cadavre de la jeune femme. Elles se ressemblaient tellement. Elle me demanda ensuite si je voulais coucher avec elle. Mon silence lui laissa penser que c'est ce que je voulais. Elle me fit signe de la suivre vers sa chambre. Je la suivais dans le couloir, la vision de sa nuque me procura un plaisir inouï. J'aurai aussi bien pu l'embrasser ou la mordre.  

 

Carla :  

Après l'amour, je lui demandais de m'aider à me débarrasser du corps. Il accepta aussitôt. Je savais que je pouvais faire de lui mon complice. Je m'empressais d'aller dans la salle de bain pour me prendre une douche. Mais lorsque j'arrivais devant le miroir, je fus prise de terreur. Le miroir ne réfléchissais plus mon image. J'ai eu l'impression de disparaître, que la peau s'était détachée de mon corps et qu'il ne restait plus rien. Pourtant, lorque Simon entra dans la salle de bain, il ne remarqua rien d'anormal.  

 

Carla et Simon commencèrent à emballer le corps dans du cellophane. Mais ils furent pris de cours lorsqu'un homme et une femme frappèrent à la porte. Il s'agissait de Cynthia, une amie prostituée de Carla qui avait disparu de la circulation, et d'Antoine, un de ses plus fidèles clients. Ils viennent annoncer à Carla que la police est dans les environs et qu'ils veulent faire le ménage des prostituées et de leurs clients sur l'ensemble des quais. C'est une rafle en règle et Carla doit absolument s'occuper de ce corps mystérieux.

Scénario : (2 commentaires)
une série B dramatique (onirique) de Beverly Stern

Chuck Beck

Jenny Hereman

David Hoenig

Carrie Goldsmith
Musique par Bernd Molchany
Sorti le 27 avril 2024 (Semaine 1008)
Entrées : 16 804 804
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