Avec: - Nicolas Jurmann (Dans le rôle du directeur de Darkness  

Prod)  

- Sandrine Fischer (Dans le rôle de Nat)  

- Dave Torkildsen (Dans le rôle du directeur de Maniac  

Prod)  

- Alexandra Jacques (Dans le rôle de Julie)  

Réalisé par Daryl Lee.  

Lorsque je débarque à Gerardmerveille, sac de voyage sous le bras, je trimballe au fond de ma tête un rêve de gamin. La ville du cinéma accueuille sur ses terres celui qui espère un jour concurencer les grands de ce monde. Devant les grandes batisses de la Morcar Prod ou encore MMP, celles des petites industries du 7ème art font mine pâle. A l'aéroport, j'achète mon journal dans un kiosque et commande un café. A emporter. Je ressort, me grille une clope et feuillètent les pages des petites annonces. Brièvement, je jette un coup d'oeil aux chiffres de la semaine. La sergiot Production cartonne, talonée par Gerard Cousin Prod. Ca fait rêver... Une annonce retient tout à coup mon attention, me faisant même avaler de travers une gorgée de café. "La Maniac Prod, société de production basée à Gerardmerveille, recherche scénariste spécialisé dans le genre horreur/épouvante pour collaboration. Se rendre à: Maniac Prod, 15 rue République à Gerradmerveille. Se présenter avec un CV". Ca tombe bien, je suis pas venu les mains vides.  

Je sonne à la porte, je poirote, environ 5 minutes. Un homme m'ouvre, se présente comme le directeur. Sans perdre de temps, il me fait m'installer devant son bureau et m'explique le projet de son entreprise. Il débute à peine, n'a sortit que deux films qui n'ont pas bien marchés. Lorsqu'il me parle de son envie de dépasser les meilleurs producteurs de la ville, je le prend pour un fou. Mais j'aime les défis, alors j'ai signé. Le travail sera long, mais tout vient à point à qui sait attendre...  

La visite des locaux commencent. La première partie est constituée de deux bureaux, un pour le directeur, l'autre pour l'ecriture. Ensuite, un petit couloir avec une porte centrale. Derrière, un petit studio pour les films de série Z, aux moyens techniques dérisoires. Lorsqu'ont pénètrent dans la pièce, un tournage est encours. Le scénario est moyen, peu de dialogues, et le jeu des acteurs est presque "à chier". Moi qui me voyait au sommet du cinéma, je me retrouve avec une production à la limite du grotesque. Le Gerardmerveille News titre ce jour-là: "Maniac Prod: heureusement que le ridicule ne tue pas". C'est pour vous dire.  

En l'espace de deux mois, je sort une dizaines de scénarios. Seule la moitié sera retenue. N'importe quel réalisateur vous dirait que ces textes ont de quoi faire un bon film, mais le problême, c'est que la réalisation ne suit pas. Je travaille sous pression, oppressé par un patron qui ne pense qu'à son image, délaissant sa sociéte, et stressé de ce mode de vie où je passe le plus clair de mon temps au bureau. Jour par jour, Maniac Prod bat de l'aile. Les dettes s'accumulent, plus d'argent dans les caisses, le directeur met la clé sous la porte. C'est le chômage. Et qui dit chômage dit galère. Quelques petites productions me font des approches, mais leur goût irreversible pour le plagiat me font rebrousser chemin.  

Ca fait maintenant quelques années que Maniac a fermé son entre. Je vis de petits boulots, de l'interim principalement. J'ai pas oublié ma petite experience de scénariste, et plus le temps passe et plus j'ai envie de redonner vie à cette production. Donc j'économise et me lance dans une procédure d'obtention d'un prêt pour rembourser les credits. J'imagine des projets, une enseigne, un slogan. La Dark est née. Dark, comme Darkness Prod. Sous forme d'échéances, la dette est épongée en quelques mois. Je rachête les locaux et devient directeur de production. Je touche du bout du doigt mon rêve. Première chose à faire, des travaux. La maison se veut serieuse et faire oublier le spectre de la Maniac qui plâne au dessus de nos têtes.  

Les débuts ne sont pas faciles. La qualité moyenne des films ne rapporte pas énormément à la société. Pourtant, en lisant les critiques, un sourire radieux se lit sur mon visage. La Morcar Prod, Sergiot Prod ou encore Misterdada Studio laissent des comentaires très encourageants. Sur leurs conseils, mes production évoluent, s'ammeliorent, je gagne en expèrience. Les chiffres augmentent, le nombre de films aussi. Ca demande beaucoup de travail, trop sans doute. Epuisé, je laisse une annonce dans un journal pour le recrutement d'un ou une scénariste.  

Le lendemain, une jeune femme vient se présenter à mon bureau. Timidement elle medit s'appeler Nat, qu'elle est passionée de cinéma et qu'elle a adoré mes films au cinéma. Ca me flatte. Je la trouve touchante, pleine de vie, et je sens cette passion est vraiment en elle. Je la prend donc en essai histoire qu'elle fasse ses preuves. Deux jours lui suffisent pour rédiger le scénario de "V.I.H". Le concept me plait je valide la réalisation. Ensemble, nous collaborerons sur d'autres projets.  

L'entreprise fait ses preuves sur le marché, gagnant la confiance du public. Alors que j'apperçois de ma fenêtre une pluie torrentielle s'abattre sur le goudron, une jeune femme se bat contre vents et marrées. Son parapluie s'est brisé. Je fonce dehors et la tire vers le hall de la prod. Elle me remercie chaleureuseument. Elle vient de Cannasucre et recherche du travail en tant que designer. Julie, c'est son prénom. Le début d'une longue collaboration qui nous mènera au succès, du moins je l'espère...  

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Durée: 1h30  

Je tiens à dire un grand merçi à tous mes confrêres de Geradmerveille pour leurs votes et leurs commentaires encourageants à l'encontre de ma production. Sans vous messieurs dames, la Dark ne serait presque rien...