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ManDown Productions présente
Cabale de palais : La conspiration du Harem

Série B Historique  

Durée - 2h00  

De Sylvester Feild,  

Avec Mehdi Ciss ( Houy ), Nadia Fusco ( la reine Tiyi) , Liew Levwinsky ( Pabakenimen ) , Jessica Nicotéro ( Iset )  

 

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Palais de Médinet Habou, Egypte, 1153 avant JC.  

 

La reine Tiyi est pensive au milieu de ses consœurs lascives.  

Enfermée dans le harem royal, les femmes de Pharaon n’ont d’autres choses à faire de leur temps que de se complaire dans le luxe, la volupté. Bains d’huiles précieuses, soieries délicates sur leur peau satinée, bijoux d’or et de lapis-lazulis, onguents et senteurs de musc pour s’attirer les faveurs royales, tels étaient leurs loisirs.  

Pourtant, Tiyi ne s’en contente plus. Elle rêve de gloire, son orgueil bafoué de femme ne supporte pas le rang inférieur de seconde. Elle voudrait être la reine mère, celle dont le fils siègera en tant que Pharaon a la mort de Ramsès. Doucement la rancœur ronge son cœur, la noirceur habille son âme, et naissent dans cet esprit sombre des pensées obscures.  

Ramsès III arrive au palais. Il est fatigué, trente années de règne lui pèsent sur les épaules. Tout le monde le dit mourant. Le pharaon a semble t’il un pied dans la tombe et pourtant tous s’apprêtent a célébrer sa trente et unième année de règne.  

Le Souverain est si las, si atteint de ses victoires passées, si floué par son entourage qu’il ignore qu’au dehors son peuple gronde de colère. Il fait fin à Thèbes, les ouvriers ne sont plus payés, les paysans souffrent de la famine, et le petit peuple vit les yeux rivés sur la débauche de luxe exposée au palais de Médinet Habou.  

Si Ramsès semble ignorant des réalités de son peuple, la reine Tiyi elle y est au contraire très attentive à la vindicte populaire. Elle sent le vent tourner.  

 

- Fils, mon beau Pentaour, entends-tu le peuple de ton père pleurer ? Tu le dois ! Sois proche de leurs tourments car le jour venu, tu seras le roi qu’ils espèrent.  

 

Pentaour naïf, boit les paroles de sa mère. Il rêve de batailles comme son père, d’être un grand pharaon et s’il sait que son demi frère fils d’Isis grande épouse royale succèdera obligatoirement à leur père, il ne peut s’empêcher de caresser l’espoir que lui donne sa mère.  

Qui est-il ? Un prince parmi la centaine des princes du Harem, pourtant, il est le fils de Tiyi, femme forte, dont le caractère brûle au travers de prunelles sombres accentuées par le charbon qui les borde. Il l’aime, il lui fait confiance. Elle est sa mère, et une mère ne ment jamais. Il sera pharaon.  

 

- Que faut-il faire mère ?  

 

Un sourire assassin se dessine sur les lèvres purpurines de l’épouse royale. Les festivités du Palais, annoncées par le pharaon en personne dureront vingt jours. Le complot est prêt à être ourdi.  

 

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Iset est allongée, le regard rivé au plafond. Entre ses cuisses Ramsès III va et vient, lourd du poids des années, soufflant comme un cheval harassé. De ses gémissements lascifs elle lui donne l’illusion de la vigueur de ses jeunes années, elle sait qu’il n’en a plus pour longtemps.  

 

Si sa famille a accueilli l’honneur que lui a fait le pharaon en la choisissant comme femme de son harem, comme un cadeau des dieux, elle, est loin d’en apprécier la situation. Son cœur ne bat que pour PaBaKenimen, le chef de la chambre.  

 

Alors que le Pharaon s’écroule épuisé à ses côtés, elle se lève et regagne le harem lorsqu’elle s’est assurée qu’il dort. Dans le bain d’eau du Nil purifiée par les prêtres, elle lave l’affront à son corps. Lui viennent alors des larmes de désespoir et de colère.  

 

- Ne pleure pas ma sœur… sèche tes larmes, la fin de tes tourments est proche…  

 

Surprise la jeune femme se retourne pour découvrir la reine Tiyi qui doucement se rapproche puis s’agenouille pour saisir sa chevelure brune qu’elle démêle d’un peigne en nacre fin. Puis elle se penche et la bouche tout prêt de l’oreille de sa coépouse lui souffle le venin du complot.  

 

Doucement le désespoir d’Iset se change en un sourire heureux. L’espoir d’une vie différente renait en son cœur. Et alors qu’elle accepte l’idée, se fait complice, elle voit de derrière les rideaux de soie fine apparaitre les autres épouses royales, les prisonnières du harem, ses complices.  

 

Plus tard, elle est conduite par la reine Tiyi dans une pièce du palais ou PaBakenimen la rejoint. S’ils sont surpris c’en est fini d’eux, mais Tiyi a promis que tout se passerait bien. Elle pouvait profiter de quelques moments dans les bras de son amant. Le chef de la chambre royale, le gardien des portes du harem, leur seul lien avec l’extérieur, devenait alors une pièce de plus dans le sombre échiquier du complot.  

 

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Pentaour n’est pas rassuré. Il fait nuit dans le palais et très sombre aussi. S’il était dans l’aile des princes, il serait moins nerveux.  

 

- Calme-toi jeune prince. Rien de fâcheux ne se passera.  

 

A ses côtés, Houy, haut dignitaire de la cour marche calmement et sereinement. Il tient entre ses mains des papyrus tout fraichement volés de la bibliothèque royale. Ils arrivent dans l’antre du grand magicien royal.  

 

La salle était sombre, des têtes d’animaux séchés dégageaient une odeur étrangement sucrée des résines qui les embaumaient, des bocaux d’argile contenant sans doute poisons et autres poudres mystiques s’alignaient. Au mur pendaient queues de lion, peaux de serpent et une carcasse de vautour surplombait un grand vase.  

 

Parâherounemef apparut le corps vouté protégé de peaux qui le ceignaient à la taille. Un pagne de lin lui descendait aux chevilles. Son visage portant scarifications et peinture blanche lui donnait l’allure d’un esprit malin et ses yeux perçants cernés de noir fixèrent le jeune prince.  

 

Des yeux de Pentaour, le regard du magicien glissa à la bourse que le jeune homme portait. Il était près à écouter et tendant la main vers Houy il sourit d’un sourire édenté.  

Peu rassuré, le jeune prince s’avança après s’être assuré qu’ils ne seraient pas entendus. Il fallait être discret et prudent. Il avait assez d’or dans sa bourse pour être sur du silence du magicien et Houy avait en sa possession, les parchemins magiques et interdits qui permettraient de faire avancer leur sombre plan. Dehors le garde payé par sa mère s’assurerait que personne ne viendrait les surprendre, un prince royal n’avait rien à faire chez le magicien de la cour, encore moins lorsqu’il s’agissait d’un complot contre le pharaon, dieu sur terre…  

 

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Tiyi jubilait. Son plan fonctionnait à merveille.  

 

Alors que dans le palais elle traversait le corridor qui reliait le grand harem a la chambre du roi, elle croisa la reine Isis, grande épouse royale. Elle s’inclina avec déférence un sourire pernicieux aux lèvres. C’en serait bientôt terminé de cette domination.  

 

Une fois dans la grand Harem Tiyi se laissa choir dans les coussins alors qu’elle est entourée petit à petit des autres femmes du harem. Les questionnant discrètement elle s’assure que toutes ont rempli les missions qu’elle leur a confiées. Les festivités devaient commencer, elles n’auraient que peu de temps, le roi ne serait pas accessible à tout moment.  

 

Les yeux rivés sur la statue de la déesse de la destruction Sekhmet qu’elle priait jour et nuit elle se repassait le machiavélique plan dans son esprit.  

 

Ramsès III était mourant. Il se présenterait à la fête fatigué, affaibli. Avec l’aide d’Iset et de Pabakenimen, elle avait réussi à entrer en contact avec Houy qui préparait les instruments du complot. Des dignitaires de la cour les soutenaient financièrement, le magicien de la cour préparait des statuettes magiques pour affaiblir la garde rapprochée du pharaon.  

 

Méryrê, l’échanson de roi servirait un breuvage empoisonné qui mettrait fin aux jours du souverain et de son ainé, Ramsès ( le quatrième). Pour finir, le chef des archers, les garnisons de province et même un corps armé dignitaire de Nubie étaient prêts a intervenir militairement une fois le roi évincé pour être sûr que ce serait Pentaour et personne d’autre qui monterait sur le trône.  

La machine semblait parfaitement huilée…  

 

Le regard sombre passa sur ses coépouses, concubines, sœurs. La consigne avait été claire. L’omerta.  

Pourtant loin du regard méfiant de la reine, quelques mots s’étaient échappés du Harem royal. Sœurs et mères avaient été informées. Le complot était en danger.  

 

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La fête battait son plein. Le pharaon ne s’était pas encore montré. Iset était très nerveuse tandis que la reine Tiyi elle restait de marbre, la tête haute, attendant que le roi daigne se montrer sans doute accompagné de son général, le prince Ramsès. Lorsque le pharaon arriva, ses épouses et concubines l’entourèrent. De leurs danses elles endormirent ses sens, il ne manquait que l’échanson qui apporterait le vin de palme empoisonné.  

 

Pourtant les instants passaient et l’échanson n’arrivait pas. La garde royale était intacte, rien ne semblait se mettre en œuvre. Inquiète la reine Tiyi appela du regard ses sœurs au calme. Le pharaon se retira. Les femmes se regroupèrent dans le harem.  

Qu’est ce qui avait fait défaut ? C’est là la question que toutes se posaient.  

 

Elles étaient loin de se douter que des fuites avaient alerté le grand prince Ramses potentiel héritier du trône et que l’échanson royal subissait déjà un interrogatoire musclé.  

 

Loin de se débiner, la reine Tiyi était déterminée à mener le plan à bout. Si le plan A avait échoué, le plan B lui ne raterait pas.  

 

- Hâtons nous ! notre projet doit rester intact… Iset, tu sais ce qu’il te reste à faire.  

 

La reine Tiyi s’était adressée à Iset dans un ton qui ne laissait pas d’alternative. Le signal fut donné aux complices externes du palais qui devaient faire pénétrer dans le harem une vipère du désert. Un sourire aux lèvres, la reine Tiyi imaginait déjà le pharaon, agonisant de la morsure du reptile. A cet instant elle aurait tout donné pour être cette vipère…  

 

Perdue dans ses tribulations, elle se laissa surprendre par une concubine arrivant à corps et a cris.  

 

- Le seigneur Houy et Pabakenimen ont été arrêtés. Le gynécée est verrouillé, la garde relevée et remplacée…  

La reine Tiyi se mordit la lèvre jusqu’au sang.  

 

- Pentaour ?  

- Arrêté aussi grande sœur… Nous sommes perdues…  

 

Enfermées dans le harem, sans avoir pu mettre en œuvre le plan de secours, les femmes se trouvèrent prisonnières, à la merci du roi et de sa justice… Devant elles, les heures sombres s’étaleraient… Pire encore, Tiyi craignait à présent pour la vie de son fils.  

 

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Le tribunal des prêtres et magistrats est réunis. Une consigne : la plus grande sévérité. Qui s’attaque au pharaon, s’attaque aux Dieux, les coupables seront sévèrement jugés.  

La liste des détenus est grande. Elle s’étend des instigateurs du complot, aux membres du personnel du harem ayant eu vent de l’affaire sans l’avoir dénoncée.  

 

Les peines de mort s’enchainent. Houy et Pabakanimen, ainsi que leurs nombreux complices, subissent la mort.  

Dans une pièce isolée du palais, le prince Pentaour de par son sang royal est autorisé à se donner la mort. Digne mais terrifié, sans avoir pu revoir sa mère, le prince ingère le breuvage mortel qui le tuera. Il avait rêvé de la gloire de son père, et a présent mourrait de s’être figuré roi a la place du roi.  

 

Alors que le roi se tient loin de son harem dans lequel les investigations vont bon train, la lutte des femmes n’est elle pas terminée. Pour échapper au sort de leurs complices, les femmes sont déterminées à corrompre leurs juges.  

 

Quatre juges pénètrent l’intimité du Harem. Face a eux, les concubines, nues, envoutantes, enivrantes de sensualité, disposée a une orgie de sens dont l’aboutissement serait leur salut, leur droit à la vie car à ce jour nul ne sait ce qu’il advint des femmes du harem ayant pris part au complot historique…  

 

Dans les couloirs du Gynécée, une vipère du désert glissa pour se cacher dans les tentures de lin...  

 

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Après avoir regardé sur une célèbre chaine de documentaires de Cinéland un film documentaire sur le procès de la conspiration du harem rapporté par le célèbre papyrus judiciaire de Turin, Daresha Mandown s'éssaie a une adaptation scénaristique qui sera la le premier épisode d'une trilogie : La trilogie des cabales de Palais.  

 

Dans le fascinant décor d'Egypte antique, nous découvront la conspiration du harem de Ramses III avec les yeux des instigatrices internes au Gynécée. La reine Tiyi et ses coépouses et autres femmes esclaves du bon vouloir d'un pharaon a l'article de la mort braveront tout pour tenter de faire prendre à leurs vies un tournant différent de celui qui leur est destiné.  

 

Incarnée ici par Nadia Fusco, nous ignorons ce qu'il advint de cette reine. Libre au public d'imaginer à sa guise...  

 

Scénario : (3 commentaires)
une série B historique de Sylvester Feild

Mehdi Ciss

Nadia Fusco

Liëv Levwinsky

Jessica Nicotero
Sorti le 10 novembre 2023 (Semaine 984)
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