Film Policier  

De Chuck Neil, avec Liev levwinsky et Mélinda Cohen.  

Durée - 1h 45  

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Cravachée de lumière, la mer houle a la mort, ses clameurs solitaires sur les bouées du port…  

Un enfant joue dehors, le cœur dans les filets, a défié le sort, en jetant des galets… ( calogéro)  

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Stefan marche doucement sur les berges du port. Au bout de la jetée, il s’arrête contemple le vide et des poches de son imper, en extirpe quelques galets qu’il lance sur l’onde claire.  

La dernière fois qu’il avait lancé des galets remontait bien à une vingtaine d’années, et il fut surpris en revenant de constater que la ville n’avait pas changé. Il n’en gardait que peu de souvenirs, mais il se rappelait très bien de cette jetée, de ce vieux bateau de pêche amarré, de la plage triste et morne, du vieux phare qui tristement émettait une lumière électrique et sans vie… C’étaient la ses seuls souvenirs de la ville qui l’avait vu naître.  

Sur la plage, il lui sembla voir du bout de la jetée, une silhouette, un enfant sans doute, qui le regardait. Alors que son regard se fixait, l’enfant fuit. Stefan fronça légèrement les sourcils et n’y fit plus attention. Des enfants qui trainent à la plage à cette heure cela était aberrant.  

Le jeune professeur de mathématiques se résolut à quitter le vieux port chassé par une brise glacée. Le soir tombait, il rentrait chez lui.  

Le petit appartement avait toujours appartenu à ses parents. Il ne gardait aucun souvenir de la vie qu’il avait eu en ces lieux, comme si un pan entier de son existence lui échappait. Il y avait bien quelques photos, mais ses parents n’avaient jamais jugé bon de lui parler de son enfance, aussi il n’avait jamais eu l’occasion de rire de tel ou tel souvenir, de se rappeler a quoi était liée telle ou telle cicatrice. Sa vie ne lui semblait avoir commencé que lorsqu’il était parti.  

Stefan se prépara à dîner et se coucha, le lendemain serait son premier jour de cours.  

- Je vois des choses  

- Non Stefan, tu ne vois rien, ce n’est que ton imagination… Je sais que tu l’aimais beaucoup, il est normal que tu penses a elle. Allons mon chéri, nous serons bientôt partis. N’oublie pas ton lapin.  

Le jeune garçon errait entre les murs de l’appartement qui se vidait doucement. Alors qu’il ramassait ses quelques affaires, le petit garçon fut appelé. Une voix toute aussi fluette que la sienne, qu’il suivit jusqu'à la salle de bain dont le robinet était ouvert. La petite fille s’y trouvait les pieds dans l’eau, elle l’appelait.  

Stefan, ne me laisse pas, j’ai peur ici… je suis toute seule.  

Le jeune Stefan resta figé, ne comprenant pas bien le sens de sa vision.  

- Stefan ! qu’est ce que tu fais, je t’ai dit de ranger tes affaires pas de jouer avec le robinet de la salle de bain.  

Sa mère se pencha à son niveau inquiète et les yeux tristes.  

- Mon bébé je sais que tu as vécu des choses difficiles, mais il faut penser à autre chose maintenant… viens. Je vais t’aider.  

Tournant le dos à l’apparition Stefan suivit sa mère, alors que la petite fille criait.  

Stefan se réveilla en sursaut. Il se leva et se rinça le visage avant de boire un peu d’eau. Il était stressé et cela lui causait souvent des cauchemars. Revenir dans sa ville d’origine faisait remonter en lui des choses qu’il ne comprenait pas vraiment. Il se recoucha, il fallait qu’il soit en forme pour son premier jour de travail.  

Son cours venait de prendre fin. Les enfants couraient dans la cour et l’instituteur quittait le collège. Il passa devant le vieux port, et l’envie d’y retourner faire un tour le démangea. Cette fois il marchait sur le bord de la plage. Quelques algues tachaient le sol ou des galets roulaient sous les semelles du jeune homme. Il posa son cartable et se pencha pour ramasser un galet. Alors qu’il se redressa il lui sembla à nouveau voir la silhouette de la veille, un enfant. Il fixa la silhouette qui ne bougeait pas. Il lança son galet l’air de rien, alors qu’il regarda à nouveau, l’ombre n’avait pas bougé. Intrigué il ramassa son cartable et fit quelques pas. La silhouette resta immobile. Il se rapprocha assez prêt pour voir qu’il s’agissait d’une fille, qui s’enfuit alors qu’il était plus près.  

- Hé attend…  

Sans savoir pourquoi il courrait derrière elle, se dirigeant vers la berge. Il lui semblait que c’était la même petite fille de son cauchemar précédent. Il arriva sous la jetée la petite fille les pieds dans l’eau le regardait.  

- Stefan… tu es revenu… viens me chercher, je ne veux plus rester seule, je t’en prie…  

Un téléphone sonna. Stefan se réveilla en sursaut. Il décrocha. C’était sa mère. Il lui donna de ses nouvelles.  

- Maman… est ce qu’il m’est arrivé quelque chose quand j’étais petit ? Je vois des choses dans mes cauchemars, une petite fille ?  

Il sembla à Stefan que sa mère cherchait à éluder la question. Elle lui expliqua simplement qu’il était très proche d’une petite fille qui habitait pas loin et qu’elle avait du partir avec ses parents qui étaient pêcheurs. Stefan n’insista pas et décida d’appliquer les conseils de sa mère, de ne plus y penser, après tout s’il ne se souvenait de rien de son enfance, c’était que cela n’était pas bien important.  

*****  

Quelques jours plus tard Stefan était à la bibliothèque municipale, cherchant quelques livres pour préparer ses cours. Alors qu’il attendait il se fit aborder par un jeune homme.  

- Ça alors ! si je m’y attendais ! Stefan, Stefan Bergsky !  

Stefan regarda l’homme qu’il ne reconnaissait pas, perplexe.  

- Bah alors ? tu ne te rappelles pas ? Benny ! Benny Gregson, on jouait ensemble quand on était gosses ! Je ne savais pas que t’étais revenu, ça alors ! Il faut que tu viennes diner à la maison, Papa sera content de te revoir. Tu ressemble sacrément à ton vieux !  

Stefan ne montra pas sa surprise et après avoir échangé quelques mots avec l’homme accepta l’invitation. Apres tout il fallait qu’il s’intègre à sa nouvelle vie même s’il ne se rappelait personne. Ils avaient ainsi convenu de se revoir le lendemain.  

Cette nuit la, Stefan cauchemarda à nouveau.  

Le visage de la petite fille lui apparaissait flou inconnu, elle jouait, sur la berge du port, jetais des galets a l'eau en riant.  

- Mon Papa dit que dans l'eau il y a des noyés et qu'il faut faire attention. Tu crois que ça leur fait mal quand on leur jette des cailloux ?  

Spectateur impuissant il la regardait sans pouvoir répondre. Elle lui souriait, lui faisait de grands signes, et il la suivait toujours plus loin, derrière les grilles du port ou ils n’avaient pas le droit d’aller, dans les baraques de pêcheur, la ou le poisson était traité. Elle voulait jouer a cache cache … Elle disparut.  

Troublé par ce nouveau cauchemar, Stefan tenta de consulter les anciens albums de famille, les souvenirs de son ancienne vie laissée la par ses parents. Il se souvint que sa mère était contre son retour. Mais il avait besoin de partir, oublier son divorce récent, sa vie triste et compliquée et retrouver un peu de paix. Quoi de mieux qu’une petite ville portuaire loin des préoccupations de la vie quotidienne ? Stefan ne trouva rien dans les albums. Des photos dont il ne savait ni le lieu de la prise de vue, ni les protagonistes qui lui souriaient. Il avait été heureux pendant son enfance ? C’est ce que laissaient supposer les photos.  

Le soir venu, il se rendit chez Benny. Il écouta les anecdotes que racontait celui qui était son ami d’enfance, et aussi ce qu’était devenu Benny, un jeune agent de police, tout comme l’était son père avant. Le père restait silencieux, et Stefan put le surprendre plusieurs fois en train de le fixer intensément.  

A la fin du diner qui fut agréable, Stefan décidé de questionner son ami sur la petite fille qu’il voyait dans ses rêves. Alors même qu’il l’évoquait, l’ambiance changea. Il sentit le regard pesant du père et Benny sembla gêné.  

- Ahem … Stefan tu sais ce sont de vieilles histoires… Et si je te raccompagnais ?  

Stefan ne comprit pas et n’insista pas. Le père le regardait d’un œil noir et lui répondit à peine alors qu’il prenait congé. Une fois dehors, Stefan ressentit le besoin de s’excuser.  

- Ne t’excuse pas… Papa n’aime pas reparler de ses vieux dossiers encore moins de celui la. Si tu ne te souviens pas Stefan, c’est la meilleure chose qui puisse t’arriver crois moi. Tous ceux qui ont été mêlés a l’histoire de Molly en gardent encore un amer souvenir… Tout ce que tu dois savoir c’est que Molly était une amie d’enfance et qu'elle est partie. Rien de plus.  

De nombreuses questions lui brulaient les lèvres, mais Stefan ne les posa pas. Il remercia Benny et rentra chez lui. Cette nuit la, il ne rêva a rien.  

Lorsqu’il eut sa mère au téléphone il mentionna le nom de Molly. Un silence s’installa, et sa mère lui répéta à nouveau qu’il s’agissait d’une petite fille de sa connaissance et qu’elle ne se rappelait rien de particulier. Stefan était de plus en plus intrigué.  

*****  

Le lendemain, il se rendit à la section des archives de la ville à la bibliothèque. Sur le vieil ordinateur, il tapa le nom de Molly… il eut des centaines de résultats peu concluants. Il tapa alors le nom du père de Benny et celui de Molly. Le résultat le dirigea à un article du journal local.  

* Deux enfants disparus… 3 ans après son dernier enlèvement, le détraqué de Hellensville Harbour frappe encore.  

* Enfants disparus, la police enquête toujours.  

Affaire des enfants disparus. Le jeune Stefan Bergsky retrouvé, mais aucunes traces de Molly Adams.  

* La petite Molly toujours portée disparue. La police sur les traces du détraqué de Hellensville Harbour.  

* La police sonde les berges du vieux port à la recherche du corps de la jeune Molly Adams, les parents sont désespérés.  

* Stefan Bergsky le jeune garçon retrouvé 10 jours après son enlèvement garde le silence. Selon les psychologues le jeune enfant souffrirait d’une amnésie post traumatique. Les parents du jeune garçon parlent de traces d’agression sexuelle…  

Choqué, Stefan resta de longues heures à lire chaque article. Il lui sembla qu’au fur et à mesure de la lecture des bribes de souvenirs lui revenaient. Un article avec la photo de Molly le frappa. C’était la fille qu’il voyait dans ses cauchemars.  

Une fois de retour chez lui, Stefan appela sa mère. Elle tenta de lui mentir mais il lui fit savoir qu’il savait tout. Elle lui recommanda de laisser tomber l’affaire et de poursuivre sa vie. Nul ne savait ce qui était arrivé à Molly et lui n’avait pas parlé après qu’on l’ait retrouvé sans doute trop traumatisé.  

Stefan raccrocha, mais il était décidé à tirer le fin mot de l’affaire. Il prit contact avec Benny, il lui confia qu’il voyait Molly dans ses cauchemars et était convaincu qu’elle voulait lui transmettre un message. Benny lui conseilla de se reposer.  

Enervé Stefan rentra chez lui. Cette nuit là, ses cauchemars lui semblèrent plus clairs et il pouvait interagir avec Molly qui lui parlait et voulait jouer avec lui a cache cache, la ou c’était interdit, la ou les enfants n’avaient pas le droit d’aller. Pourtant Stefan se réveilla avant d’avoir pu en apprendre plus. Apres les cours il décida de se rendre au port, derrière les grilles…  

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Il courait dans la petite rue. Son imper dégoulinait d’eau et il avait froid. Son cœur battait a tout rompre pourtant il ne s’arrêta pas avant d’avoir atteint la porte de la petite maison. Il frappe de toutes ses forces. Sur le seuil, Benny Gregson, officier de police de Hellensville Harbour.  

- Stefan ? Mais que t’arrive-t-il ?  

Le jeune homme ouvrit de grands yeux choqués.  

- Je… je sais ou elle est… Je crois que j’ai trouvé le corps de Molly Adams…  

Avec cette découverte, des souvenirs de plus en plus clairs. Se pouvait il que Stefan ait laissé en partant de Hellensville son enfance et son innocence a tout jamais ?  

Le lendemain, la police investissait le vieux port et le dossier Molly Adams était rouvert.  

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Apres des débuts pleins de succès, nous retrouvons dans cette série Z policière le jeune Liev Lewvinsky incarnant un professeur de Maths troublé par la vision d'une petite fille disparue incarnée par Mélinda Cohen qu'on peut toujours voir a l'affiche de la comédie sentimentale "Rock Buzz" également produite par Mandown Productions.