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ManDown Productions présente
Behind blue eyes

Une série Z sentimentale de Bobo Jordan, avec Liëv Levwinsky et Lara Carlos  

Durée - 1h45  

 

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Laszlo, est un Jeune Homme, 25 ans, brun, taciturne, peu bavard et de naturel un peu renfermé sur lui-même.  

Au travers de ses yeux bleus, transparait une mélancolie qui lui colle à la peau. Le spleen au cœur et aux yeux, Laszlo porte les séquelles d’une enfance difficile et triste, marquée par la perte d’être chers. Frôlant la neurasthénie, il garde la tête hors de l’eau en crachant au rythme d’une plume talentueuse les vers au travers des quels s’expriment les sentiments qui l’animent, le libérant, lui permettant d’appréhender chaque nouveau soleil avec l’espoir de meilleurs lendemains.  

Laszlo est un artiste. Peintre torturé a ses heures, poète triste et pamphlétiste acerbe et révolutionnaire, il est à la fois la caricature des désœuvrés écorchés autant que l’incarnation de la figure romantique de l’artiste. Pourtant Laszlo ne surfe sur aucune de ses vagues, se contentant de vivre selon ses humeurs, centré sur lui-même, indifférent a ce que peut penser le monde de lui, de son art, de ses pensées, de ses blessures, de sa personnalité.  

Entre quatre murs immaculés, le jeune homme fixe le plafond. La pièce est dépouillée, peu décorée, seuls quelques dessins jonchent les murs. Quelques coups son frappés. Une femme vêtue de blanc entre.  

 

- Bonjour Laszlo, c’est l’heure de ton rendez vous avec le Docteur Anton, tu as oublié ?  

 

A l’enthousiasme de l’infirmière, Laszlo abandonne un léger sourire, puis se lève. La démarche lente, il traverse les couloirs de l’établissement psychiatrique qu’il connait par cœur. Pour cause cela fait bientôt 8 ans qu’il y vit. Sans dire mot, du regard il salue, l’entourage qui lui est familier puis s’arrête devant une porte qu’il pousse. A l’intérieur, un homme aux cheveux blancs l’accueille d’un sourire amical. Laszlo a peur. Il va bien et c’est ce qui l’angoisse, car le docteur Anton estime qu’il est prêt, prêt à sortir.  

 

Alors qu’il range ses quelques affaires dans la valise avec laquelle il était arrivé quelques temps plus tôt, Laszlo se repasse les longs mois qu’il a passés à Sainte Bénédicte. Il repasse sa dépression, sa thérapie, sa guérison…  

Lourds se font les pas qui le mènent hors des murs rassurants de l’établissement, long se fait le cortège d’infirmières venues féliciter et encourager le jeune homme. La petite fête improvisée par le personnel soignant l’emplit d’émotion et c’est serein qu’il empoigne la valise appuyant fébrile sur le bouton de l’ascenseur.  

Alors que s’ouvrent les portes le regard bleu accroche celui de la jeune brune adossée au fond de l’élévateur. Laszlo reste figé quelques secondes, transi dans la contemplation des traits du visage fin qui lui sourit naturellement. Il sourit, mais son esprit enregistre avant qu’il ne réalise après une raillerie d’infirmière qu’il doit prendre cet ascenseur.  

 

Sans qu’il sache pourquoi Laszlo a chaud et est fébrile. L’excitation de voir le monde extérieur ou la présence de cette surprenante jeune femme dont il aperçoit seulement les mains de ses yeux baissés ? Fines aux longs doigts son œil remonte, il n’ose la regarder, pourtant elle bouge, et sans qu’il puisse a nouveau apercevoir son visage, c’est de sa nuque dont il s’enivre, appréciant la forme sculptée de son corps, pour en revenir a la nuque, inexorablement sensuelle… l’ascenseur s’arrête, elle va descendre. Il aimerait qu’elle le regarde, qu’elle ne laisse pas l’étincelle électrique qu’il a ressentie dans cet ascenseur s’ajouter aux nombreux fantasmes qui sont le fait de son âme artiste et alors que les portes lentement se referment, le cœur battant il la regarde, elle se retourne, elle l’a vu.  

D’une main désespérée il essaie d’arrêter les portes de l’ascenseur, en vain. L’instant s’est achevé.  

Alors qu’il rejoint son beau père venu le chercher, Laszlo est prit d’une frénésie créatrice. Une feuille, du fusain et déjà il croque ce qu’il ne veut laisser s’évanouir.  

 

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- Je ne saurais l’expliquer c’était… C’était comme si une minute s’était changée en une heure, puis l’heure en une éternité, je ne voyais que ses yeux… d’un bleu si pur… J’en étais toute chose, je crevais de me retourner, de m’y noyer encore… Et l’instant d’après c’était fini… J’ai retrouvé Mark et j’en ai ressenti un peu de honte. Je me suis demandé si les battements de mon cœur étaient réels… après tout, je ne le connais pas cet homme… Je ne le reverrai sans doute jamais. Et puis il y avait Marc… Il était si abattu de voir son père dans cet état…  

 

Esmée venait de se confier ainsi à sa psychologue. Ce qui ne devait être qu’une banale visite au père de son ami a sainte Bénédicte, était devenu l’obsession du moment de la brune. Troublée, elle avait été troublée. Pourtant elle était parfaitement heureuse et équilibrée. Marc son fiancé la comblait sur tous les plans. Aussi une fois qu’elle se fut confiée à sa thérapeute, elle se sentit mieux et libérée, elle pouvait oublier cette drôle d’expérience et aller déjeuner.  

 

Esmée n’était pas du genre romantique non loin de la. Avant de rencontrer Marc elle ne croyait pas du tout en l’amour. Tout avait commencé par une sordide histoire de sexe. Lui le séduisant homme d’affaire, elle directrice commerciale à la concurrence, tension sexuelle, aventures, le tout pour finir a présent fiancés dans le meilleur des mondes.  

 

Esmée sa vie elle la vivait a cent a l’heure, passionnée par son travail, partagée entre sa dizaine de rendez vous quotidiens, les rapports qu’elle rédigeait et les projets sur lesquels elle planchait. Son compagnon partageant le même rythme de vie, ils se retrouvaient, dinaient et profitaient de la nuit avant une nouvelle journée ou elle poursuivrait inexorablement les heures tentant de rallonger ses journées à l’ infini...  

Le soir en se démaquillant elle s’arrêta sur son reflet. Elle repensa à l’inconnu aux yeux bleus… Son visage s’effaçait doucement dans son esprit surmené, ne restait que le souvenir de ses yeux, la profondeur de son regard et l’émoi coupable que cela créait encore en elle. C’était stupide, elle s’en convainquit dans les bras de son fiancé.  

 

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Plusieurs mois ont passé.  

Esmée sort d’un hôtel quatre étoiles. Du nord au sud, elle savoure en solitaire ce qui aurait du être un séjour en amoureux loin de la maison, loin du travail. Pourtant son compagnon, rattrapé par ses obligations professionnelles avait du la laisser.  

Econome, Esmée avait alors décidé de profiter quand même du séjour. Elle n’avait jamais aimé être seule, mais elle voyait en cela une occasion de se déconnecter de sa réalité, de souffler et de se recentrer sur elle-même.  

Elle déjeuna dans un restaurant chic, savoura un vin français, se rendit dans un salon de massage. En début de soirée elle se rendit dans le quartier des arts, déambulant dans des galeries toutes plus originales les unes que les autres.  

Une galerie particulière retint son attention. Des dessins au crayon, au fusain, des peintures, rien de bien original en apparence… la différence résidait dans les grands panneaux ou des textes accompagnaient les images. Des textes poignants, beaux, délicieusement écrits qui donnaient aux images une approche différente, une émotion propre, sur laquelle la jeune femme se laissait glisser.  

 

- Vous connaissez l’artiste ?  

 

Esmée se laissa surprendre et hocha la tête négativement. L’insistance de la galeriste commença à agacer la jeune femme qui poursuivit son observation des œuvres. Elle s’arrêta devant une peinture, entourée de quelques dessins. Sur l’image, une femme, elle. Elle comprit l’acharnement de la galeriste et resta béate. Des yeux elle chercha le texte qui accompagnait les illustrations.  

« Un regard a suffi… ».  

Elle ressentit une vive émotion, ne comprenant pas comment son portrait pouvait se retrouver dans cette galerie si loin de chez elle. Au fond d’elle elle pensait savoir, mais elle ne croyait pas vraiment la situation.  

L’image centrale la représentait assez clairement. Les images autour représentaient une main, la sienne ? Un cou ou tombait les lourdes boucles brunes d’un chignon, laissant deviner une bouche sensuelle, sa bouche ? Une nuque, dégagée, fine… Sa nuque ?  

La voix légèrement enrouée elle demanda à la galeriste qui était l’artiste.  

 

- Il s’appelle Laszlo.  

 

Un nom. Elle avait obtenu un nom, elle insista pour une adresse, elle n’obtint qu’un numéro de téléphone. Fébrile elle se lança dans la recherche de l’artiste qui l’avait peinte sans qu’elle l’ait eu jamais à poser. Le numéro de téléphone la met en relation avec un homme qui dit être le beau père de l’artiste Laszlo. Esmée se fait passer pour une acheteuse et prend rendez vous pour le lendemain.  

La nuit elle ne dormira pas, troublée, intriguée.  

Le lendemain Esmée se rend à la petite ville voisine, à l’adresse qu’elle avait obtenue. L’homme qu’elle avait eu au téléphone la reçoit, il ne tarit pas d’éloges sur le jeune artiste momentanément absent. Esmée semble distraite, elle veut en voir plus. Elle demande en attendant Laszlo de voir ses œuvres. L’homme la conduit a une petite pièce ou des œuvres sont exposées. Profitant d’un moment d’absence de son hôte, Esmée s’aventure dans la pièce adjacente, l’atelier de l’artiste.  

 

En pénétrant dans la pièce, Esmée se laisse absorber par l’atmosphère qui s’en dégage. Des feuilles, des dessins, des textes, des gribouillis. Fébrile elle observe les murs, les dessins, laisse ses yeux parcourir les feuilles ou des textes inachevés se laissent lire à son indiscrétion.  

Curieuse jusqu’au bout elle se laisse attirer vers le fond de la pièce une petite porte mène a une extension de l’atelier et dans cette pièce, elle perd le souffle. Sur les murs, des images, des dessins des bout de visages, des visages, son visage, elle, partout.  

 

- Ne bougez pas…  

 

Surprise elle se retourna vivement pour découvrir sur le seuil le jeune homme, les yeux bleus qui l’observe, baissés sur une feuille ou il la croque.  

 

- Je…  

- Shhtt, ne bougez pas… s’il vous plait.  

 

Rapidement il immortalise la surprise dans les yeux brillants de la jeune femme avant de délaisser à feuille pour s’approcher doucement.  

 

- Je suis Laszlo…  

- Esmée…  

 

Lorsqu’il lui attrapa la main, elle sentit des frissons remonter le long de son bras, son cœur battant la chamade et le rouge lui montant aux joues.  

 

- Je…j’ai vu votre œuvre à la galerie…  

- Je t’ai tout de suite dessinée… pour ne pas oublier ton visage, pardon.  

 

Elle se laissa désarmer par sa voix, ce subtil accent qui était le sien, sa façon si familière de la tutoyer et son aveu. Elle perdait pied alors qu’il la fixait toujours avec une intensité qu’elle n’avait jamais connue. Sans qu’elle puisse s’y préparer elle sentit son corps contre le sien, il l’enlaçait tendrement. Elle ne décrochait plus de l’océan de son regard, de la mélancolie de son visage, de sa voix douce et triste a la fois, elle n’avait plus aucun repères, elle ne pensait qu’a fuir tandis que tout son être restait inexorablement planté par la chimie de la rencontre.  

 

Il se détacha d’elle, l’attira dans la pièce centrale, lui montra ses travaux, sans jamais trop parler, se contentant de la laisser entrer dans son univers. Doucement a son oreille il lui murmura :  

 

- Je voudrais te dessiner… s’il te plait.  

 

Esmée se sentit fondre pourtant son esprit cartésien se reprit. Elle déclina l’invitation et trouva un prétexte pour partir au plus vite, se rappelant de Marc, de sa vie bien rangée, de la folie à laquelle elle se laissait doucement aller.  

Sur le chemin elle s’était arrêtée plusieurs fois, agacée par ce tiraillement interne. Elle finit par arriver à l’hôtel dont elle ne sortit plus, essayant en vain de joindre son fiancé. Elle prit un bain, ses pensées entièrement habitées par Laszlo, le mystérieux artiste…  

Quelques coups furent frappés à sa porte. Croyant au service de chambre elle s’empressa d’ouvrir. Sur le seuil, Laszlo. Les deux jeunes gens restèrent plantés, se jaugeant, les souffles retenus jusqu'à ce qu’entre eux n’explose la tension les précipitant l’un dans les bras de l’autre…  

 

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Il faisait encore nuit lorsqu’Esmée s’éveilla, nue dans les draps, une épaule dépassant. Devant Elle Laszlo la contemplait. Il lui demanda à nouveau la permission de la dessiner. Elle accepta.  

Alors qu’il donnait les coups de crayon qui immortaliserait la magie du moment qu’ils partageaient, Esmée réfléchissait, aux conséquences de cette relation naissante, a son fiancé, a Laszlo et son mystère, l’homme qu’elle avait rencontré dans un hospice psychiatrique… que se cachait il derrière les yeux bleus de Laszlo ?  

 

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Alors que le comédien Liëv Levwinsky annonce déjà son souhait de mettre de côté sa carrière des la fin de ses engagements avec les productions Mandown, il apparait ici dans son premier film, réalisé par Bobo Jordan, réalisateur désormais a la retraite, et Lara Carlos dont ce fut l'un des premiers films sous contrat pour Mandown.  

Sur un scénario classique, Mandown propose au public Gerardmerveilleux une série Z sans prétentions.  

Scénario : (1 commentaire)
une série Z sentimentale de Bobo-Jordan

Liëv Levwinsky

Lara Carlos
Sorti le 09 juin 2023 (Semaine 962)
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