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Wicca : origine et actualité

Ils se montrent de plus en plus facilement et sont la proie des médias qui y voient d'étranges individus aux préceptes archaïques et potentiellement inadéquats avec la société actuelle. C'est la nouvelle vague sur laquelle surfe bien des jeunes et peu à peu ceux qu'on appelle les « trendy bobos », des personnes aisées qui vivent au travers des tendances. D'autres y voient une mouvance écologique de rapprochement entre l'homme et la nature, comme si celui-ci désirait retrouver ses racines dans un milieu bétonné qui en est dénué.  

 

Quoi qu'il en soit, derrière le mot Wicca s'en cache bien d'autres. Qu'il s'agisse des mythologies scandinaves, germaniques, celtiques ou de préceptes chamaniques et druidiques ; le mouvement wiccan se montre extrêmement proche de la nature et de ses racines. Gerald Gardner, à l'origine de ce mouvement néo-paganiste, décrit le Wicca comme étant basé sur « l'Ancienne Religion » de l'humanité. Il y sous-entend des bases de la spiritualité polythéiste qui vouait une plus grande importance aux éléments comme la nature qu'aux différents dieux. Des dieux qui arboraient bien souvent plusieurs noms d'ailleurs.  

 

L'éthymologie du mot Wicca arbore plusieurs définitions selon les langues utilisées. Si l'on se réfère à l'ancien anglais, il s'agirait d'une abréviation relative à la sorcellerie (wiccacraeft en ancien anglais). Cependant, cette même base d'ancien anglais provient d'un tout autre sens dans les langues germaniques qui se relie inextricablement au principe de la sagesse et du savoir. Après tout, la sorcellerie est un art du savoir dont la sagesse n'a été retirée que par l'influence du clergé. Il persiste pourtant dans la société moderne de nombreux rituels de sorcellerie qui possèdent désormais un terme scientifique et moderne accepté.  

 

Qu'il s'agisse de chimie, d'herboristerie, de digipuncture, de systema, d'astrologie ou du simple principe du diagnostic. La sorcellerie semblait englober autrefois bien des sciences oppressées lors des heures sombres du Moyen-Age. Les traces de la sorcellerie et des premières cérémonies que reproduit la croyance Wicca remonte au premier millénaire avant Jésus-Christ. Deux célébrations qui possèdent aujourd'hui encore un très haut lieu de culte au Royaume-Uni. Stonehenge témoigne effectivement des nombreuses cérémonies cycliques qui suivait un rythme strict sur le calendrier.  

 

Les deux plus connues cérémonies grâce à ce monument du passé sont la fête du Samhain et la fête du Beltane. La fête du Samhain se déroule au 31 octobre et célèbre le dieu des mort, de la nuit et de l'avènement des heures sombres. Etrangement, une fête sur laquelle s'est transposée le jour de la Toussaint pour la chrétienté qui fête basiquement les mêmes choses. Durant la fête du Samhain, les peuples celtiques célébraient les morts et les ancêtres afin que ceux-ci les protège de l'hiver. Tout laisse à penser qu'il s'agissait de la période la plus rude et meurtrière et qu'il s'agissait d'une fête qui indiquait à tous de rester vigilent sur leurs provisions. Quant au Beltane, il arrive au 30 avril, une autre période charnière qui annonce ici le retour de la vie, de la lumière. Une cérémonie qui met d'ailleurs en avant la sexualité et prône la fécondité.  

 

D'autres fêtes rythment le culte Wicca comme était rythmée la vie de nos ancêtres celtiques, un rythme singulièrement lié au calendrier car il était essentiellement prévu pour guider les agricultures de manière efficace. Chaque fête était un point de repère qui indiquait le commencement des plantations, le commencement des récoltes ou la fin de celle-ci. A l'origine, il s'agissait donc d'un culte soumis au rythme imposé par la nature.  

 

Cependant, la croyance Wicca ne remet pas uniquement au goût du jour ces fêtes cycliques, c'est aussi un profond principe de dualité qui est mis en avant sur bien des niveaux. Une dualité sexuelle, stellaire, spirituelle, philosophique et divine. En effet, comme dans les mythologies celtiques, nordiques ou égyptiennes, on retrouve ce principe de dualité divine sans pour autant que celles-ci soient nommées. C'est là tout le modernisme de la religion qui laisse libre court à la compréhension et l'imprégnation spirituelle des préceptes. Cependant de manière générale, on retrouve d'une part la Grande prêtresse et d'autre part le Grand Cornu. Toute la compréhension du sens se trouve dans les termes. La personnalité sexuelle, stellaire, spirituelle et philosophique de ces deux divinités s'identifie facilement.  

 

La Grande prêtresse est à la lune ce que le Grand Cornu est au soleil. Et c'est là une grande différence avec les cultes monothéistes qui se composent majoritairement sur une base de culte solaire complexifié. De plus, le culte Wicca considère que « tout est un » et qu'en conséquence les dieux ne sont pas des entités uniques, mais sont présent au cœur de chacun. A cela s'ajoute l'un des credo wiccan : Fais ce qu'il te plaît tant que cela ne nuit à personne. Un principe retrouvé dans de nombreux cultes et qui impose là encore des préceptes de liberté tolérante.  

 

Une autre croyance Wiccan se trouve en l'existence d'une forme magique, ou plutôt d'une énergie présente en chaque individu et chaque objet. Une croyance qui induit notamment la potentialité de communication extra-sensorielle que ce soit avec les vivants, les objets ou les morts. On voit là une forte influence du chamanisme. A cela s'ajoute une dimension qui rappelle les principes du Karma. « La loi du triple retour » où toute action menée sera rendue par trois fois, qu'elle soit positive ou négative.  

 

Au regard de tout ceci, la religion Wiccane ressemble fortement à une création de toute pièce d'éléments diverses et variés d'autres religions. Un rêve illusoire de croire en quelque chose de différent et libéré. N'est-ce donc pas une erreur de nommer de telle croyance par le mot Wicca car au fond, cette même religion prône la liberté de croire ou ne pas croire en ses propres préceptes. Un non-sens religieux qui démontre l'absence de volonté structurée mais une réelle réflexion amenés par différents groupes.  

 

Quoi qu'il en soit, cette religion moderne s'affranchit lentement des préjugés sectaires et est même reconnue aux Etats-Unis et au sein de l'armée. Cependant, comme tout culte, les dérives existent et ont existé. C'est notamment le cas d'un groupuscule fortement discrédité par les Wiccans eux-même. La Wicca luciférienne qui doit son nom à Lucifer. Lucifer signifie éthymologiquement « porteur de lumière » et se retrouverait dans plusieurs anciennes mythologies ainsi que plusieurs ouvrages dont l'Evangile des sorcières. Une évangile qui affirme que Lucifer est le père de la déesse des sorcières, Lilith. Il s'agit là d'un groupe minoritaire et fermé s'adonnant à des rites que d'aucun manqueraient à qualifier de satanique... C'est à l'heure actuelle le seul cas avéré de secte issu du mouvement Wicca.  

 

La religion Wicca, de part une absence de structure réelle, offre une diversité stupéfiante d'informations et de textes anciens sans pour autant ériger un dogme strict et sectaire. Si jusqu'ici ce mouvement laissaient croire qu'il ne s'agissait que de quelques Bobos en manque de nouvelle spiritualité, il s'avère que cette culture croit fortement et s'accompagne souvent d'idéaux politiques surprenants. Si la proximité avec la nature et des cycles de l'agriculture laissent comprendre un rapprochement de l'écologie ou de la tendance à la déconsommation, il est surprenant de voir que de nouvelles idéologies politiques naissent, offrant d'autres perspectives à la démocratie notamment.  

 

En conséquence, cette mouvance arbore avec modernité une multi-culturalité ancestrale dont s'est fortement éloigné l'Homme comme s'il s'agissait d'un profond désir de se détâcher du monde naturel pour le dominer. Une tendance fortement influencée par le passé occidental définissant le monde de manière hiérarchique où l'Homme aurait une place supérieure. Le culte Wicca n'offre donc rien de neuf, mais une piste de réflexion spirituelle et philosophique intéressante, que ce soit pour l'individu ou la collectivité.  

Scénario : (1 commentaire)
une série A documentaire de Abella Landers

Joshua Joseph

Kellie Courage

Klaus Ferris

Heather Bregman
Avec la participation exceptionnelle de Bernd Molchany, Amy Attree
Musique par Steven Hathaway
Sorti le 18 avril 2026 (Semaine 1111)
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