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Oz Films présente
Les barres de nos vies

Durée: 1h54  

Tout public  

 

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La tension montait doucement. Nous étions tous deux nerveux, effrayés même, par notre prochaine échéance. Pas moyen d’y échapper, après tout nous l’avions suffisamment voulue ! Des heures de travail intense, des mois durant. Des rires, des larmes, de la passion. Je savais que ce n’était pas la peine de se mettre de la pression, que d’être présent aujourd’hui en ces lieux relevait déjà de l’accomplissement d’une vie. Disons de deux vies. La mienne bien sur, et aussi celle de mon plus fidèle compagnon. Teddy, mon poney.  

 

3 ans plus tôt.  

Difficile de raconter ça après tout ce qui s’est passé. J’idéalise, je romance peut être un peu, mais je m’efforce de retranscrire mes souvenirs tels qu’ils me reviennent. Espérons qu’ils soient authentiques. Je pense que oui.  

J’étais appuyée contre une barrière en bois, observant un poney australien noir tourner comme un automate. Il était magnifique, il obéissait parfaitement. Il connaissait tout ce qui fallait à l’écolage de jeunes cavaliers. Je recherchais un poney, pour l’apprentissage d’enfants de moins de 12 ans.  

Il était parfait.  

 

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Il était à moi. Mais c’était un animal. Au fond de lui, ce petit reste d’instinct sauvage bien enfui le prouvait. Ce petit quelque chose qui parfois se manifeste après des dizaines d’années, ou jamais. Et parfois, c’est avec violence qu’il décide de surgir. Pour moi, pas de bol (vous avez compris quelle solution fut vérifiée).  

Un gamin s’est retrouvé au tapis en trois coups de cul, et l’aspirant fricadelle fonçait comme un beau diable. Problème, les barrières qui délimitaient la piste.  

Tu parles ! Il a bondi comme un bête de Grand Prix, comme si de rien n’était, pour se carapater vitesse V-V’.  

 

Deux heures pour le rattraper et le balancer dans un box fermé à double tour. De la peur, de l’étonnement, un peu de désolation (un gamin s’était écrasé sur le sable comme un Tupolev quand même) et beaucoup, beaucoup de joie. Un coup de saut pareil, bon sang il n’y en avait pas deux !  

C’était là le début d’une grande aventure. D’un accident allait se dessiner une voie royale vers les sommets de la compétition équestre. Entre deux, une quantité faramineuse de travail. Des exercices en tous genres, des pics de colère, des grands moments de fierté, …  

 

C’est avec cet animal que j’ai pu partager la plus belle de mes relations. Mon compagnon de l’époque, lui, n’a jamais pu acquérir cette humilité, cette naïveté, ce respect et cette fidélité de tous les instants. Jamais « cette bête », comme il l’appelait, ne m’avait trahie, elle.  

C’est vrai, je consacrais énormément de temps à ma passion, mais après tout c’était mon métier. Il avait le sien, et le prenait avec autant de sérieux que moi. Sauf que son temps de travail avoué comportait quelques zones d’ombres difficilement avouables. Une blondasse frustrée que mon poney fasse la nique à ses étalons est passée par là et… enfin vous imaginez les choses et la seule compensation à ma souffrance m’était donnée par « cette bête ». Elle, était à mes côtés  

pour le pire également.  

 

Frank O’Connor sur Stroller !  

L’appel froid et déshumanisé me donnait Presque un sentiment nauséeux. Nous étions les suivant. J’entendais d’ici les rires moqueurs, je ressentais les sourires en coin et les regards biaiseurs des observateurs. Je subissais les paroles acides de cette blondasse vantant son tableau de chasse ou autre chose. Je m’en foutais à vrai dire. Elle termina son discours d’un rire aigu. Qu’ils rient donc. C’était preuve que connerie et préjugés dépassaient souvent tolérance et respect. Moi, j’avais ce respect, cette patience clémente. Tout comme il me la rendait. C’était cela la clé de notre aventure, le moteur de notre réussite. Ce n’était pas un excellent animal et une talentueuse cavalière, c’était une relation profonde. C’était elle qui nous poussait vers le haut, au dessus des barres. Ces barres qui symbolisaient en quelque sorte les limites. Ces limites que nous dépassions encore et encore. Parce que c’était notre vie.  

 

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Anya Fox (La cavalière)  

Chuck Beck (Teddy)  

Jack Goodman (La copain)  

Carrie Green (La blondasse)

Scénario : (3 commentaires)
une série A dramatique (Biopic-fiction) de Demetra Kantelinen

Chuck Beck

Anya Fox

Jack Goodman

Carrie Green
Musique par Brandon Leroy
Sorti le 26 mars 2022 (Semaine 899)
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