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Oz Films présente
Cadaverosum

Durée: 2h18  

 

ATTENTION ! TEXTE ET RPOPOS POUVANT HEURTER LA SENSIBILITE !  

!! LECTURE STRICTEMENT INTERDITE AUX MINEURS !!  

 

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Dans la campagne londonienne, une ancienne Jaguar décapotable filait sur les routes sinueuses. Au volant, Logan Brown (Thomas Cave), un homme d’affaire à la tête de la plus grande entreprise de traitement de déchets au monde. La fraicheur de la matinée automnale lui frappait le visage, faisant voler ses cheveux mi-longs.  

Il aperçut sa destination, garée le long de la route de campagne. La Jaguar s’immobilisa juste derrière une benne à ordure estampillée Dereliction – a Green Treatment Company. Les 3 éboueurs crasseux et fumants attendaient à coté de leur outil de travail, accompagné d’un homme gominé, en costume. Une scène cocasse, qui arracha un sourire amusé à Brown alors qu’il marchait vers eux.  

 

Quelques minutes plus tard, une fois les 3 ouvriers écartés et reconduits à l’usine, il ne restait que Brown et l’autre homme, son assistant (Salomon Kondor). Et la benne verte. La raison de cette « opération » était là, en décomposition au milieu d’autres déchets en tous genres. Brown la voyait, et la regardait intensément. Son visage exprima alors une satisfaction malsaine, et son regard trahissait une véritable obsession pour ce corps en putréfaction. Brown demanda à l’autre de le laisser. Une fois ce-dernier détourné, le chef d’entreprise sortit un appareil photo et immortalisa ce moment de plaisir pur et inattendu. Cette femme (Valeria Chatwood) gisant au cœur d’un amas de détritus, dévorée par la vermine, se mêlant progressivement aux ordures. Ce détour avait fait perdre à Brown un temps très précieux dans la planification d’une opération de grande envergure, et qui lui tenait particulièrement à cœur. Mais cette surprise en valait clairement la peine. Il appréciait être surpris.  

 

De retour au siège de sa compagnie, Brown vida immédiatement ses clichés sur son disque dur, et après un passage en revue, imprima sur papier photo les quelques-unes les plus intenses. Il resta un instant figé devant elles, les observant avec la même passion et admiration qu’un collectionneur d’art devant Guernica. Bien que cette dernière œuvre suscité ces sentiments passionnés chez Brown également. Une copie parfaite, évaluée à plusieurs millions d’euros, trônait fièrement dans le Centre d’Accueil. Et nombreuses étaient les nuits où, seul dans la pénombre, Logan Brown avait contemplé cette magnifique représentation de la mort et de la désolation.  

 

Mais aussi expressive fusse-t-elle, cette fresque ne rendait pas la violence et l’immersion d’une photo prise sur un modèle réel. Encore moins l’observation sur le terrain, qui était malheureusement trop rare au gout de Brown. Il n’avait que rarement le temps, et devait se contenter de photographie auxquelles il manquait toutefois quelques détails : l’odeur et le toucher. Rien ne pouvait remplacer cela, même si des photos permettaient parfois de s’isoler et de reconstituer mentalement tous ces ressentis inhérents au direct.  

 

Sa secrétaire (Kellie Ciani) entra dans le bureau, afin d’annoncer l’arrivée du transport censé le mener lui et son assistant en Afrique du Sud, pour leur grande opération. Brown la remercia et rangea à contrecœur les clichés dans une farde, qu’il glissa ensuite dans sa valise. Ainsi, il pourrait profiter de la durée du vol pour apprécier l’art morbide de la biologie humaine. Il s’en délectait et, songeant à cette opération, sentit un désir s’assouvir en lui. Quelques muscles se contractèrent, bandèrent. Le plaisir qu’il ressentait était tout à fait biomécanique, et non mental. Il avait vraiment plaisir.  

 

15h plus tard. Après un long vol entrecoupé de haltes ennuyeuses, Logan Brown et son assistant posèrent le pied au Cap, en Afrique du Sud. Ils furent accompagnés jusqu’à un luxueux hôtel du centre, tel que tout avait été organisé. Dans quelques heures, des milliers de personnes allaient trouver la mort. Leur corps non identifiés - et selon les plans, nombreux seraient-ils - seraient transportés dans des bennes et envoyés dans un centre de traitement, conformément à un contrat passé il y a peu entre le gouvernement d’Afrique du Sud - où les corps anonymes encombraient chaque année les morgues et terminaient au fond d’une fose- et la multinationale Dereliction. Des milliers…  

 

Des milliers.  

Logan Brown sentait cette ardeur, cette envie, qui lui revenait. Mais pour l’heure, ces pulsions allaient être comblées d’une autre façon. Plus modeste, mais non moins perfides et inavouables. Il laissa son assistant régler les derniers détails de l’opération, en ville, et il se rendit dans un lieu où il était attendu. Un rendez-vous qu’il avait lui-même organisé. Il entra dans une maison de bidonville, et l’on le laissa seul, refermant chaque porte et fenêtre.  

Seul… Pas exactement. Sur un lit de fortune, était allongé un corps (Frances Kiszko). C’était une jeune fille, presque une enfant. Elle était atteinte d’une maladie grave, qui lui rongeait les membres de l’intérieur. Malgré cela, le corps demeurait inexplicablement séduisant.  

On ne lui avait pas menti. Aux yeux de Brown, il y avait là une œuvre divine, presque un fantasme qui prenait chair. Et il ne pouvait manquer cette opportunité. Le désir se faisait si intense qu’un feu lui brula les organes, l’incitant à se mettre à l’œuvre. Il se déshabilla et se glissa par-dessus le corps nu qui le regardait à travers des yeux exorbités, aux paupières rongées. De la bouche pendante dépourvue de langue, seuls des gémissements plaintifs sortaient. Aucune parole. Rien que des gémissements qui n’avaient pour effet que d’exciter la perversion de Logan Brown.  

 

Quelques heures pour une fresque époustouflante et sans réelle limite de décadence, mais un instant présent de folie, qui attisait d’autant ses pulsions qu’il savait que ce n’était là qu’un début. Il y en aurait d’autres, beaucoup d’autres.  

Des milliers…  

Scénario : (2 commentaires)
une série A thriller de Lawrence Hendrickx

Thomas Cave

Frances Kiszko

Salomon Kondor

Kellie Ciani
Avec la participation exceptionnelle de Valeria Chatwood
Musique par Emmannuelle Donovan
Sorti le 14 mai 2022 (Semaine 906)
Entrées : 21 175 873
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