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Studios Nanoyo présente
Marlan et l'ombre du mal

La forêt d'émeraude, agités de milles bruits, laissait miroiter ses couleurs iridescentes vers le grand oeil scruteur de Tarkan le Maudissant. Le Grand Dragon, perché au sommet de la Montagne des Illusions, avait une vue imprenable sur l'ensemble de sa conception. L'horizon verdoyant qui entourait la montagne ne pouvait se cacher de son regard, pas même les recoins se trouvant aux limites de l'Écaille. Les légendes murmuraient avec délice l'incroyable idée que ce monde fut créé sur l'une des écailles du Grand Dragon Tarkan, mais bien peu connaissaient l'origine même de l'Écaille.  

"Sur une Écaille ?!" interrompit une petite voix aigüe. (Maiween Peter Best) Dans le terrier des Contes, le lapereau incrédule frémissait des narines face à l'incohérence des propos de l'Aïeule.  

"Oui, sur une Écaille..." confirma prestement Gladys (Laura Lee Sagnier), l'Aïeule dont le temps avait érodé la patience.  

"Mais c'est pas possible ! Comment ça peut être une de ses écailles s'il vit aussi dessus ?!" renvoya aussitôt le jeune sous les appels au silence agacés de ses camarades.  

Le regard courroucé de l'Aïeule sembla intimer le silence sans qu'un mot ne soit prononcé.  

"Et si tu me laissais continuer Marlan ?" ordonna-t-elle finalement.  

Gladys expliqua que cette écaille fut perdue par le Grand Dragon lorsque les Derniers Hommes se révoltèrent. Ceux-ci provoquèrent la colère de Tarkan qui maudit l'Humanité à vivre sur l'Écaille sous l'apparence de leur animal-totem. Mais le récit, bien lointain, restait trop flou aux yeux de Marlan. Pour lui, la vieille Gladys refusait de tout raconter. Il s'avança vers elle quand le conte fut terminé et que les jeunes lapins quittaient le terrier, pas question de partir sans en avoir le coeur net.  

"Gladys, pourquoi Tarkan nous a maudit ?" engagea-t-il sous le regard fuyant de l'Aïeule.  

"Eh bien... Parce que les Hommes se sont révoltés."  

"Pourquoi l'ont-ils faits?"  

"Je... Je ne sais plus" mentit-elle, le regard fuyant.  

"Et pourquoi mon animal-totem est le lapin ?" continua-t-il sans démordre.  

"Je suis fatiguée... Reviens demain."  

"Si les hommes sont des animaux, le loup qui a dévoré ma mère en était un aussi ?"  

Le silence s'installa, coincée, Gladys savais que cette question surviendrait un jour.  

"Répondez Gladys, je sais que vous le savez !" rattaqua-t-il.  

"C'est bon ! C'est bon... Je... Je vais te raconter ce que je sais... Mais ne me pose plus de question, je t'en prie."  

Marlan acquiesca et dressa ses deux oreilles pour ne manquer aucune parole. L'Aïeule expliqua qu'autrefois les Hommes s'organisaient en clan selon ce qu'ils pouvaient faire. Un homme du clan des chasseurs naitrait chasseur et mourrait chasseur, de même qu'un homme du clan des haut mages le resterait à vie. Chaque clan arborait un animal-totem afin d'être convenablement reconnu et ce pour éviter que ne se mélangent les clans. Le clan des cueilleurs avait pour effigie le lapin, le clan des chasseurs celui des aigles, ... Gladys cita d'autres clans pour finalement s'attarder au clan des Hauts Mages.  

"Ceux-là avaient des ambitions démesurées si bien qu'ils partirent en quête d'un pouvoir les dépassant, celui des Grands Dragons..."  

"Tarkan... C'est à cause d'eux ?"  

Gladys hocha de la tête et expliqua que les Hauts Mages commirent l'erreur de combattre Tarkan. Ils passèrent à deux doigts de le vaincre, mais la puissance d'un Grand Dragon est stupéfiante.  

"Mais pourquoi a-t-il maudit tout le monde ?" se plaignit Marlan  

"Car l'Homme doit mûrir... Ce sont les mots de Tarkan lui-même. C'est pourquoi nous avons tous été transformés."  

"Et les loups ? Pourquoi nous pourchassent-ils ? Qui sont-ils ?"  

 

 

 

A cet instant, au pied de la Montagne des Illusions  

Une ombre hirsute gravissait avec peine les flancs escarpés de la montagne. Le corps recouvert de diverses brûlures, les griffes s'assurait que chaque pas soit fermement ancré pour ne pas chuter. Le souffle rauque et brûlant de Tarkan se faisait plus oppressant si bien qu'il ne devait plus être qu'à quelques mètres de là. Le sol se mit à gronder, répercutant la voix tonitruante qui s'élevait dans les airs.  

"Vieux traitre, cherches-tu encore à me blesser ?" (Raoul Yusef)  

Trois griffes gigantesques s'abatirent sur le flanc de la montagne et la tête du Grand Dragon ne tarda pas à apparaitre, la gueule entrouverte, prêt à embraser ce qui se dressait face à lui. Le vieux loup s'était redressé avec difficulté sur ses deux pattes arrière, tentant de garder les mimiques humaines auxquelles il tenait tant.  

"Cela fait douze ans Tarkan..." soufflait le vieux loup (Bertrand Pçékrouton) entre deux grognements de douleurs, "Douze ans que nos âmes sont figées dans ces corps ingrats et sans pouvoir."  

"Ingrats, soyez heureux d'être encore en vie...!"  

"Nous le sommes Tarkan, nous le sommes..." se rattrapa aussitôt le vieux loup.  

Le Grand Dragon prit le temps de mettre sa tête de profil afin de mieux observer le vieux loup de son oeil droit. Il jaugea celui qu'il venait de reconnaître.  

"Markus, je ne te savais pas si humble..." grogna-t-il alors au vieux loup qui était autrefois le plus puissant des Hauts Mages. Celui-là même qui détâcha l'Écaille de la poitrine de Tarkan, réduisant par la même occasion l'immense pouvoir du Grand Dragon. En effet, Markus avait découvert que les pouvoir des Grands Dragons ne circulait pas dans leur veines mais trouvait origine dans l'une des écailles pectorales.  

"Pourquoi es-tu monté me voir après si longtemps ?" souffla Tarkan.  

"Je viens te demander de nous pardonner... de nous rendre forme humaine... de..."  

"JAMAIS !" tonna le dragon qui fit trembler le sol de sa voix, provoquant quelques éboulis.  

"Tarkan ! Nous sommes prêts à tout pour nous faire pardonner !"  

Le dragon grogna de plus belle avant de retourner au sommet de la Montagne, mais la voix de Markus pouvait toujours être entendue. Celui-ci répéta d'autres arguments, prétendant vouloir réparer les torts et rendre son pouvoir au Grand Dragon. La tension montait et la colère explosa finalement, rugissante et enflammée, Tarkan tempesta :  

"JAMAIS ! Jamais vous ne réparerez votre tort car votre âme est corrompue ! La Fleur de la Discorde a été semée par votre révolte. Ni toi, ni moi, ni qui que ce soit ne pourra la faire renaître !"  

"Pourquoi ?! Nous pouvons en être dignes !"  

"JAMAIS ! L'homme doit mûrir. Et vous, piètres animaux, ne faites que reproduire vos erreurs encore et encore..."  

La tête terrifiante de Tarkan s'approchait à chaque mot de Markus avant de conclure dans un claquement :  

"Vous mourrez en vous entretuant jusqu'au dernier...!"  

Le Grand Dragon repartit de nouveau au sommet de sa montagne et ne sembla plus vouloir discuter. Mais Markus avait eu quelques réponses.  

"Nous trouverons la Fleur de la Discorde. Nous en serons dignes. Et ce jour-là, nous nous recroiserons !" criait-il avant de marmonner pour lui-même : "et ton pouvoir m'appartiendra...!"  

 

Deux ans plus tard, à quelques kilomètres des Grands Terriers  

"Par ici, nous l'avons trouvé !" criait une voix suivie de plusieurs croassements frénétiques, les corbeaux tournaient en cercle autour de la proie qui s'arrêta un instant pour regarder avec des yeux de terreur. La proie, blessée, reprit sa course et galopa à vive allure. Derrière elle des bruissements se faisaient entendre de plus en plus proches, c'était l'ombre à tous les coups.  

Un regard en arrière, une inattention suffisante pour ne pas remarquer le piège naturel qui se dressait juste devant. Un flanc de terrain escarpé bloquait le passage. Elle devrait faire face à son aggresseur encore une fois, elle n'en sortirait pas un indemne. Sa blessure saignait déjà bien et ne voulait pas se refermer.  

"Même sous la forme d'une souris, Il me retrouve !" songea la proie en entendant les bruissements des végétaux s'approcher à grande allure. Immobile, elle cherchait une solution avant d'entendre une petite voix.  

"Psst, par ici, vite !"  

Elle tourna la tête et vit un jeune lapin lui faire signe de le rejoindre dans sa cachette. Elle s'y précipita et il lui fit signe de ne pas faire de bruit.  

Une ombre surgit à peine quelques instants après et s'arrêta devant le flanc du terrain en grognant et en reniflant. C'était un loup imposant et très effrayant.  

"Je sais que tu es dans les parages..." grogna-t-il d'une voix forte (Horacio Winstone) "Je te sens... Je te sentirais bouger. Tu devrais abandonner, tu es blessé de toute manière"  

Dans la cachette, le jeune lapin chuchota quelques mots à la souris.  

"Viens, on va fuir par les galeries, son odorat peut rien faire si on est sous terre !"  

"D'accord !"  

"Au fait je m'appelle Marlan ! Je ne savais pas qu'il y avait un clan de souris sur l'Écaille." continua le jeune lapin en s'enfonçant dans les galeries. Et en réalité, il savait pertinemment qu'il n'y avait pas de clan de souris, ce petit rongeur était une véritable curiosité pour lui.  

"Euh... oui oui !" mentit la petite souris qui boitillait.  

"Ne t'en fais pas, mon terrier n'est pas très loin, je te soignerais."  

En effet, quelques croisements de galeries plus rien se trouvait le terrier de Marlan. Spacieux et chaleureux, il s'était aménagé quelques puits de lumière pour se sentir comme à l'extérieur. Il invita la souris à s'installer sur un lit de feuilles de sauge pour désinfecter la plaie puis il s'efforca d'appliquer un baume cicatrisant. Tout en le faisant, il ne put s'empêcher de poser quelques questions.  

"Le clan des souris n'existe pas, tu sais ? T'es pas obligée de me dire qui tu es, tu peux rester autant de temps que tu veux. Mais je veux quand même savoir une chose : ton nom."  

Un peu décontenancée, la souris lui accorda ce souhait.  

"Fleur." répondit-elle "Je m'appelle Fleur..."  

"C'est joli comme nom, et tu viens d'où ?" continua Marlan qui avait des difficulter à faire cicatriser la plaie. Mais la souris ne répondit pas à cette question, elle se contenta d'observer sa blessure plus en détail.  

"Ca ne guérira pas... Pas sous cette forme... Pas ici..."  

"Comment ça ? J'ai déjà guéri des tas de blessures !" s'offusqua un peu le jeune lapin.  

"Celle-là n'est pas comme les autres... Parce que je ne suis pas comme les autres."  

Intrigué, Marlan s'arrêta et demanda en quoi la souris était différente. Celle-ci n'osa pas directement lui répondre puis elle lui suggéra de reculer un peu. Le lapin fut alors surpris par une vive lumière et lorsqu'il rouvrit les yeux, la souris avait laissé place à un étrange bourgeon bleuté.  

"Je m'appelle Fleur... Parce que j'en suis une."  

Marlan n'en revenait pas, le bourgeon s'exprimait par la pensée.  

"Mais... Mais pourquoi le loup te courrait après ?!"  

"Parce que c'est de moi qu'est né ce monde sur l'Écaille... J'ai un grand pouvoir et c'est pourquoi ils me chassent. Je suis la Fleur de la Discorde. Et malheureusement, j'ai besoin de ton aide."  

"C'est... c'est à dire ?"  

"Tu dois m'amener à Tarkan."  

Scénario : (1 commentaire)
une série A d'animation de Tchop McGeer

Horacio Winstone

Maiween Peter Best

Bertrand Pçékrouton

Enya Goldenthal
Avec la participation exceptionnelle de Laura Lee Sagnier, Raoul Yusef
Musique par Kerrilyn Emerson
Sorti le 15 mai 2032 (Semaine 1428)
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