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La petite Gaby

Plus que quelques jours, presqu'une semaine, et elle (Emmanuelle Merzi) pourrait enfin se marier avec l'homme formidable qu'elle avait découvert lors de la soirée dansante de la fin de sa formation d'infirmière. Lui (Horacio Winstone) sortait de la caserne militaire et pouvait ainsi réclamer son titre de citoyenneté lui donnant accès à une multitude de rangs sociaux plus élevés. Le bonheur de cette jeune belge de 21 ans était grandissant et c'est dans les plus grandes traditions catholiques qu'elle revoyait celui qui deviendrait son mari. Une distance nécessaire, mais un amour inconsidéré l'un pour l'autre. Les regards ne se détâchant pas et la radio crépitant quelques agréables musiques...  

"Ce sera bientôt notre grand jour ma petite Gaby" lui disait affectueusement Maurice Gobert. Mais le bonheur qu'ils vivaient allaient très rapidement s'effondrer lorsque la radio crépita d'avantage et cessa de diffuser leur musique, mais un message d'information urgent qui défigurera le visage de Gabrielle Petit comme celui de toute une Belgique...  

 

C'était la guerre, une invasion soudaine menée par les troupes Allemandes au travers d'une Belgique qui n'avait pas encore connu son premier siècle d'indépendance. Une guerre qui les forcerait tous les deux à reporter leur mariage pour leur patrie, pour le sens du devoir qu'ils seront obligé de respecter de part leur formation respective. C'est un combat pour la survie qui allait désormais se jouer.  

 

 

 

- Septembre 1915 -  

 

Mon cher Maurice,  

 

Cela fait maintenant trois mois que j'ai été envoyée sur le terrain pour cette mission dont je ne reviendrais sûrement pas. Mais aujourd'hui je garde à l'esprit les souvenirs que ma mémoire aura gravés éternellement.  

 

Te souviens-tu qu'il y a un an nous étions sur le chemin des Pays-Bas afin de pouvoir retourner en terres alliées ? Je me rappelle si bien de ton évasion, ou plutôt de notre évasion. Comment un grand poète comme toi pouvait se battre après tout, c'était évident que tu serais blessé dès la première bataille... Mais je suis toujours restée à tes côtés même si tes premiers jours d'emprisonnements se seront faits sans moi.  

 

Je me souviens du jour où les Allemands auront finalement fait appel à une infirmière pour soigner leur prisonnier blessés. C'était mon jour et le jour de ton évasion. Le bonheur de nos retrouvailles nous submergeait mais il était impératif de quitter la Belgique pour retourner en terres alliées et retrouver le front. Grâce à toi, le voyage m'aura paru agréable même si tu souffrais de ta blessure. Nous aurons découvert les Pays-Bas, l'Angleterre et même la France. Il s'agissait en quelque sorte de notre voyage de noces inavouées...  

 

Tu allais pouvoir retourner sur le front et aider les troupes... Cependant, c'étaient nos informations qui intéressaient réellement les officiers. Moi, une simple infirmière formée au métier d'espionnage, qui l'aurait cru ? Mais au fond, il est vrai que notre récit d'évasion démontrait une faille dans l'armée Allemande : ils manquaient de personnes membres du corps médical...  

 

Sache, mon amour, que j'espère bien accomplir mon devoir avant que le Seigneur n'accepte que je te rejoigne... Ta chaleur me manque, tes mots me manquent, ta mort me pèse...  

 

Ta petite Gaby qui t'aime de tout son coeur  

 

 

 

- 3 mars 1916 -  

 

Le vent soufflait sur la ville de Bruxelles meurtrie par la guerre et par le sang qui avait jusqu'ici coulé à flot incessant. Bien que la capitale soit loin du front et des combats, on pouvait ressentir l'effroyable effluve de la guerre dans l'atmosphère. Le silence était omniprésent ce jour-là sur la place du Tir National de Bruxelles. Un silence maccabre qui laissait défiler une rangée de Mauser, carabine puissante de l'armée Allemande. Les yeux de chaque soldat visaient un seul et même point qui se définissait peu à peu comme une femme au corps tuméfié, mais au visage d'une sévérité et d'une dignité inébranlable.  

 

C'était déjà une situation difficile et presque poétique pour les hommes qui maintenaient leur arme en joug. Cette femme avait subi plusieurs semaines ininterrompues d'interrogatoire et portait encore fièrement dans son regard les couleurs de son pays et de la liberté. Elle aurait pu imposer le respect qu'il se devait, mais ces hommes n'étaient pas là pour cela. Un officier allemand toisa la jeune femme d'un regard hautain puis revint aux côtés des soldats, pointant son arme de poing, lui aussi, vers elle. Il s'apprêta à donner son ordre, mais c'est ce cri qui le précéda.  

"VIVE LE ROI, VIVE LA..."  

"FEUHER !!!" avait alors par réflexe hurlé l'homme, abattant la femme sur le peloton d'exécution avant qu'elle ne parvienne à achever sa phrase aux yeux d'une ville qui n'attendait que ces cris de ralliements pour se soulever...  

 

Cette femme s'appelait Gabrielle Petit, son héroïsme transcendera la vision que la Belgique se faisait de la femme.  

Regardez comme une femme Belge sait mourir  

Scénario : (2 commentaires)
une série Z historique de Iliana Dojdravia

Horacio Winstone

Emmannuelle Merzi
Sorti le 06 février 2021 (Semaine 840)
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