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Well Walling Production présente
The Exchange

 

Un scénario d'Evangélina Walling II et de Jared Praden, avec :  

- Alec Matthews : Lucius Winrkel  

- Tabira Baulman-Romkins : Jill Hord  

- Trey Curtis Vence : Franck Presnes  

- Alma Danae : Cola Torny  

- Bernd Donaldson : Marty Winrkel  

- Francesca Ayres : Romy Winrkel  

 

 

 

La fête foraine bat son plein. Des centaines de personnes ont fait le déplacement pour assister à cet évènement qui n'a lieu qu'une fois par an.  

Les familles sont réunies et heureuses.  

A un stand, un père commande des barbes à papa pour ses deux adorables chérubins.  

Plus loin, une mère tient la main de sa fillette, assise bien droite sur un poney et qui rit aux éclats.  

Tout prêt, un tir fuse et une fléchette multicolore se fiche dans un ballon, qui éclate sous la pression. Le garçon s'esclaffe, fiers de son coup et se tourne vers son frère, lui proposant une revanche.  

Dans le train fantôme, un quadragénaire s'installe et attrape la main de sa fille, sourire aux lèvres, profitant de cet instant de bonheur et d'évasion.  

Mais dans un coin sombre, une femme serre tout contre son cœur un minuscule morceau de chiffon. Elle s'approche d'une poussette à l'abandon. En vrai, la mère tourne le dos à sa progéniture encore trop jeune pour monter dans un manège et prend en photo ses enfants plus vieux et son mari, juchés sur un cheval en bois.  

Une larme roule le long de la joue de l'inconnue alors qu'elle échange son bout de chiffon avec le nourrisson endormi.  

Puis, précipitamment et sans un mot, elle s'éloigne à grand pas, serrant son nouvel enfant dans ses bras.  

 

"- Chéri, regarde, je crois que Lucius a un problème."  

Marty se penche par dessus l'épaule de sa femme et observe son fils, inerte, reposant dans la poussette.  

"- Qu'est-ce qu'il y a qui ne va pas ?" demande le mari.  

"- On dirait qu'il ne respire pas."  

Marty observe le bébé avec plus d'attention. En effet, la pâleur de l'enfant fait peur à voir et aucun souffle de vie ne se dégage de lui. L'homme décide alors de l'emmener à l'hôpital.  

 

Le petit va bien, mais est passé très prêt de la mort. Les causes de "l'incident" restent très mystérieuses, mais le médecin évoque la possibilité que tout cela proviendrait de "la mort subite du nourrisson", incontrôlable et impossible à prévenir. Peut importe pour les Winrkel, pour eux, c'est un miracle. Au creux du bras de la mère, Romy, le bébé repose désormais paisiblement au grès de ses respirations.  

 

 

15 ans plus tard...  

 

L'Arche est baignée de sang. Si Lucius n'était pas habitué à ce spectacle, il aurait vomit. Que de la bile, bien sur, puisqu'il est à jeun et que son repas est sous ses yeux, mais le geste suffit.  

Sienna, sa sœur ainée et Rodin, son grand-frère, l'encouragent à croquer à pleines dents dans la chaire dodue d'une femme tout juste rôtie. Lucius préfère détourner le regard, hésitant à s'enfuir à toutes jambes.  

Derrière lui, à porter de voix, Monsieur Fret se penche vers le père du garçon, Marty, et le rassure : son fils, Mathias, a lui aussi vécu une crise d'adolescence difficile et refusait de se nourrir. Marty demande alors comment tous cela c'est fini et dans un rire franc, Fret s'exclame que Mathias a rapidement arrêté sa grève de la faim, trop affamé pour tenir plus de deux jours. Nerveux, Marty pique néanmoins un fou rire, alors que Lucius grimace. Il ne veut pas et ne peut pas manger de la viande humaine, cela lui semble contre nature. Rodin glisse un bras par dessus ses épaule et le traîne comme un enfant soumis à son aîné jusqu'au brasier où git les restes humain.  

"- Tu adorais l'échine pourtant avant, bien saignante ou cuite à point, elle te faisait fondre."  

L'adolescent agite un morceau d'humain sous le nez de Lucius. Celui-ci essaye tant bien que mal de le repousser, mais son frère l'emprisonne de ses bras d'acier. En colère, le garçon finit par mordre dans le bras tendre de son frère, qui hurle et le lâche. Lucius prend ensuite la fuite, sous une pluie de jurons.  

 

Le garçon trouve refuge sous un grand pommier, plus loin dans la forêt. Il pleur en silence, se sentant de moins en moins à sa place dans son village, pourtant natal. Quelque chose au fond de lui l'empêche d'être à l'aise et de manger de la chair humaine.  

Jill se glisse derrière lui. Lucius sursaute, mais la jeune fille le rassure : elle est venue là en amie. Ils restent là un moment, silencieux, puis Jill rompt se moment sourd.  

"- Les humains mangent de la viande animale. Ils sont des prédateurs, redoutables. Mais si les humains n'avaient pas de prédateurs, qu'adviendrait-il ?"  

Lucius pèse un moment la question, la tournant dans tout les sens, torturant son pauvre esprit. Devant son impuissance, Jill reprend :  

"- C'est l'ordre naturel. Il y a toujours un prédateur au dessus du prédateur. Nous, nous sommes là pour faire en sorte de garder l'équilibre entre les forces. C'est la nature qui l'a décidé."  

La nature... Lucius soupire. C'est bien vrai, car s'il ne devait pas en être ainsi, ceux que les humains nomment "cannibales", n'existeraient pas. Les gens comme lui... Le jeune homme frissonne. Jill se blottit contre lui. Hésitant, le garçon passe ses bras autour des épaules de son amie. Un instant de plus, serein et puis son estomac gargouille. Il sourit alors que la jeune fille se tourne vers lui. Elle n'a pas besoins de le lui dire et son estomac n'a pas besoins de le lui rappeler pour qu'il sache qu'ils sont tous deux affamés. Alors, main dans la main, ils repartent à l'Arche, finir leur repas.  

 

 

2 mois plus tard...  

 

Ses cuisses roses lui saillent ses hanches tout juste formée comme celles d'un adulte. Leur corps s'enlacent tout comme leurs langues. Lucius se courbe de plaisir et sent Jill en harmonie avec lui. Après un moment, épuisé, il s'écroule sur le côté. La jeune fille se love dans ses bras. Mais une voix derrière la porte vient rompre ce moment de plénitude et de bonheur pur.  

"- Lucius ! Les invités sont là ! Alors descendez !"  

Rodin les a laissés seul une heure plus tôt, connaissant les projets de son frère. Un sourire filou aux lèvres, ils les avaient quittés, leur assurant que quand les invités seraient là, il viendrait les prévenir. Lucius avait acquiescé, ravie que son aîné se fasse "gardien de la tranquillité" du couple. Mais maintenant, il faut bouger.  

 

Une main sur la nuque de sa bien-aimé, Lucius descend l'escalier menant au hall. Au salon, les invités trinquent avec la famille Winrkel.  

Une fois tous les vingt ans, le village de Vinx, dans le nord des États-Unis et celui de Prodolvogh, dans l'est de la France, se retrouvent pour fêter leur amitié et leur union autour de chaire humaine et de vin rouge. Cette fois-ci, la réunion se tient à Vinx et chaque maison accueille une famille étrangère pour la semaine que dure le séjour.  

Les Molant ont hérités des Winrkel, ce qui ne pose aucuns soucis, puisque Romy, la mère de Lucius, est une lointaine parente de cette famille française.  

A l'arrivée de Lucius et Jill, les invités se retournent. Frank, le père, serre la main au garçon. Il ne le lâche pas tout de suite, et s'avance d'un pas, les yeux grands ouverts et les narines frémissantes. Un sentiment de terreur parcourt un instant l'échine de l'adolescent, pour finalement s'envoler lorsque l'homme desserre sa poigne. Personne ne semble avoir remarqué le comportement étrange de Franck, alors que Lucius reste interdit. Néanmoins, il passe vite à autre chose lorsque Kemy, la belle blonde de dix-sept ans s'avance vers lui. Il lui fait la bise, "à la française", alors que Jill le foudroie du regard. Mal à l'aise, l'adolescent s'éloigne.  

Décidément, ce séjour s'annonce long et périlleux...  

 

Devant l'Arche, les familles de Vinx et de Prodolvogh font cercle. Stephen mène un groupe d'humains au centre du cercle, juste en dessous du monument. L'odeur humaine affole les narines des "cannibales" affamés. Les pauvres humains tremblent de peur, ligotés et une cagoule sur la tête, ils ne peuvent voir ce qui les attend, mais en leur fort intérieur, ils s'en doutent.  

Avant de les égorger, les incantations de rigueur sont clamées par la foule. Puis enfin, vient l'heure de tuer les proies et de les cuire. Stephen lève son bras au bout du quel un poignard acéré se dresse et récite une formule pour encourager la nature à prendre l'âme de la victime, mais au moment de frapper, Franck interrompt son geste.  

"- J'ai quelque chose à dire avant de passer au repas", dit-il.  

Tous les habitants l'écoutent, malgré leur frustration. D'après lui, il y a un humain infiltré parmi leurs rangs. Tous se regardent, alors que le doute s'insinue en eux, puis, d'un geste impérieux, "le sélectionneur" pointe du doigt Lucius. Personne, parmi les habitants de Vinx, ne veut le croire, le garçon vit avec eux depuis toujours, il est le fils des Winrkel, impossible qu'il soit humain, mais Franck, qui est un expert, puisque c'est lui qui sélectionne les proies humaines, jure que s'en est un.  

Linder, le chef du village, s'avance vers l'adolescent, mais Marty, son père, se poste en défense devant son fils. Le sage le rassure : il veut simplement sentir le garçon, pour être fixé. Hésitant, Marty s'écarte. Linder s'approche. Son flair reconnait l'odeur du "cannibale" sur l'enfant.  

"- Tu n'es pas objectif, vieil homme".  

Romain, le chef du village français, s'avance à son tour. Lucius déglutit avec peine alors que l'homme le renifle. Le sage grimace :  

"- Aucun doute, c'est un humain !"  

La foule se jette alors sur le garçon, qui se débat, en vain. Romy, la mère de l'adolescent, hurle, alors que Rodin essaye de défendre tant bien que mal son frère.  

Le cor du village siffle. Tous les habitants s'immobilisent, le silence redevenant impérieux. Linder s'approche de Lucius et pose une main tendre sur son épaule.  

"- Seul le conseil décidera de son sort et il en sera selon sa volonté."  

Tous hochent la tête et emmènent le jeune "prisonniers" jusqu'à l'Arbre Liche, où il sera jugé.  

 

L'encens de terre monte à la tête des membres du conseil, qui se retrouvent plongés dans une pseudo transe. Après quelques prières et incantations, le temps du vote. Tels des gourous-chamans, chaque membre interroge son esprit. Le "oui" l'emporte. Lucius restera parmi la communauté des "Cannibales", il est l'un d'entre eux. Personne ne proteste, tout est dit et la décision ce doit d'être tenue.  

 

Dans la tante d'à côté, le garçon jugé implore en silence la pitié des Cieux et de la nature. Il attend avec impatience et crainte le verdict. Romain viendra le lui annoncé. En attendant, Lucius tourne en rond. Enfin, après un temps interminable, le feuillage qui fait guise de porte d'entrée bouge et le chef de Prodolvogh fait irruption. Craintif, le jeune accusé hésite : à la lueur des flammes, il ne peut déchiffrer sur le visage du sage si la sentence est positive ou négative. L'homme mur s'approche et le rassure, il peut rester à Vinx, son village et parmi son peuple. Passant un bras autours de ses épaules, Romain l'enjoint à sortir pour fêter ça. Toute rancœur est déjà oubliée.  

 

Une coupe de sang à la main, Lucius est songeur. Il boit du bout des lèvres lorsque Rodin s'approche de lui, fou de joie. Après quelques échanges de mots et d'accolades, l'adolescent retourne faire la fête et laisse son jeune frère à son désespoir. Maintenant que Lucius sait qu'il n'est pas "cannibale", mais entièrement humain, de cœur et de sang, il doute. Il doute que ce choix soit le meilleurs, même s'il n'a jamais rien décidé. Il pense aussi à sa vraie famille : comment a-t-il pu se retrouver chez les cannibales ? Les Winrkel jurent qu'ils ne l'ont pas adopter, mais où est donc leur vrai fils ? Le garçon est sur qu'ils se le demandent au plus profond d'eux-mêmes, malgré qu'ils tentent de le cacher.  

De plus, il comprend désormais son aversion pour la chaire humaine. Ce n'était pas une crise passagère, c'était belle et bien son instinct qui lui dictait l'abomination du cannibalisme.  

Des cris retentissent dans la forêt entourant Vinx. Lucius se retourne et aperçoit une femme, affalée sur le sol, tirée par deux "cannibales" pour la sortir de la cage où elle était enfermée. Ils s'apprêtent à la tuer, puis à la manger et le jeune homme ne peut en supporter plus.  

Il a besoins de réponses et il va les chercher. Marchant à pas rapide jusqu'à la maison où il a grandit, il rassemble quelques affaires dans un sac et quitte sans regrets le village de son enfance.  

Il aime ces gens, mais il ne peut s'arrêter de penser qu'ailleurs aussi il a une famille...  

Scénario : (2 commentaires)
une série A d'horreur de Bianca Vinding

Alec Matthews

Tabira Baulman-Romkins

Trey Curtis Vence

Alma Danae
Avec la participation exceptionnelle de Bernd Donaldson, Francesca Ayres
Musique par Kristen Rosenmeyer
Sorti le 06 mars 2021 (Semaine 844)
Entrées : 22 505 430
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