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Hydraulx Studio présente
Strange Unknown

 

"Tout ici était terrifiant : le style gothique véritablement ancien de la maison, l'odeur, les bruits, même la boîte aux lettres ne donnait pas envie d'aller chercher son courrier. Tyler lui avait enfin dégotté l'endroit rêvé.  

Il avait eu raison de lui dire de ne pas se fier au prospectus : tout dessus indiquait que la maison était le parfait petit cocon pour élever une famille. La photo, illustrant le magazine de vente, montrait la maison vue de biais, par un beau jour ensoleillé, les volets grand-ouverts. L'allée pavée était accueillante et la vue de derrière était splendide. En fait, la vue était la seule chose vraiment fidèle à cette maison, car en bois et en clous, cette maison semblait hantée.  

Iris Oakham voulait conclure la vente au plus vite. Elle se tourna vers l'agente immobilière et lui tendit un chèque bien plus lourd que ce que coûtait la maison. En échange, la jeune femme demandait à la professionnelle des ventes de s'occuper seul des papiers pour la vente. Iris ne voulait pas perdre une seconde de plus loin de cette magnifique acquisition. L'agente immobilière, prénommée Karen Diewk, parut un instant méfiante, mais, louchant sur les zéros disposés sur le chèque, elle hocha poliment la tête, tout en assurant que Melle Oakham de serrait pas dérangée, puis elle s'éclipsa.  

Une fois la voiture ayant disparue de vue, Iris s'avança jusqu'au perron et poussa les battants grinçant de la porte d'entrée. Lugubre. Exactement ce qu'il lui fallait pour écrire son tout dernier roman horrifique.  

 

Iris Oakham était âgée d'à peine trente ans, mais paraissait en avoir vingt. Ses longs cheveux blonds venaient négligemment s'emmêler autour de ses fines épaules. Physiquement, elle paraissait fragile, mais dès qu'elle ouvrait la bouche, l'opinion changeait radicalement : elle n'était pas une enfant et personne ne lui marchait jamais sur les pieds. Depuis qu'elle avait fugué de chez ses parents à l'âge de seize ans, Iris c'était toujours débrouillée seule. Dégourdie, elle avait fait ses premiers pas dans l'édition d'une manière fortuite et y était resté, montant régulièrement en grade, si bien qu'elle avait fini auteur, pour l'indépendance qu'obtenait le métier.  

Après un premier best-seller, elle avait gagné une très bonne somme d'argent et la confiance absolue de son éditeur. Ainsi, elle pouvait travailler quand bon lui semblait, où elle voulait et sur ce qu'elle souhaitait aborder. Bien souvent, l'horreur.  

Iris Oakham était connue pour être "la reine de l'épouvante" et méritait vraiment ce surnom. Et quand les gens - ses fans - lui demandaient d'où pouvait bien lui venir son inspiration, elle répondait : "Mais de l'expérience !"  

En effet, Iris écrivait dans des demeures prétendues hantées et en ressortait quelques mois plus tard, un pavé à la main, qui serrait, encore plus tard, un chef-d'œuvre de frissons.  

Voilà comment elle s'était retrouvée là, à Prenbaut, en Irlande, un village paumé sur la côte nord-est d'à peine deux milles habitants, éparpillés sur un secteur d'environ cent cinquante kilomètres carrés. En clair, Prenbaut était assez vaste pour que chaque maison soit isolée et le tout "s'entassait" autour d'un vieux faubourg celtique.  

 

Le premier jour, elle installa ses affaires d'écriture, à savoir, une vieille machine à écrire toute rouillée qui se bloquait tous les dix-huit mots et un petit carnet de note rose orné d'un stylo à encre effaçable. Elle s'appuya longuement sur la table, cherchant le meilleur angle de vue sur le paysage en contre-bas : des falaises où la mer s'échouait violemment, un phare datant d'il y a quatre siècle et à moitié détruit depuis cinquante ans par un incendie, et une plage sèche et minuscule où les poissons morts et les crabes venaient s'échouer. Iris sentait qu'elle allait bien se plaire ici, mais elle était loin de se douter de ce qu'il arriverait vraiment...  

Finalement, elle délaissa la table, qu'elle fourra dans un coin, et déplaça le canapé sous la baie vitrée. Elle s'installa en biais dessus, et, la machine à écrire sur ses genoux, commença à taper.  

La nuit tomba plus vite qu'elle ne le pensait, mais rien d'extraordinaire ne se passa, en tout cas, pour cette fois-ci.  

Le lendemain, elle entreprit de prendre l'air et de s'imprégner du lieu. Elle marcha peu de temps sur la plage (trois aller-retours e une heure) et escalada les falaises pour admirer les vagues en contrebas. Épuisée par l'air salée, elle rentra dans son nouveau chez-elle, s'affala sur le canapé, avala une tasse de chocolat chaud et fini par s'endormir dans ses vêtements humidifié par la bruine du dehors.  

 

Un bruit sourd la réveilla. Elle eut néanmoins du mal à émerger. Elle se leva lentement et s'apprêtait à aller déposer sa tasse froide dans l'évier, quand une lumière l'aveugla un instant. Elle rouvrit les yeux et ne put apercevoir que la lueur blafarde de la lune de temps à autres cachée par de gros nuages noirs. Elle guetta un instant les bruits, mais rien ne lui parvenait plus. Elle enfila ses chaussons et une porte claqua. Malgré elle sursauta En effet, Iris n'était pas du genre à croire aux histoires de fantômes et aux maisons hantées, et la seule raison qui la poussait à louer des demeures morbides, était son côté rebelle qui l'encourager toujours à faire le contraire de ce que les gens feraient à sa place. Du coup, au lieu de vivre dans un palace digne de sa fortune, elle vivait dans une maison défraichie et flippante. Iris n'était pas une froussarde, bien au contraire, c'était une blasée qui écrivait des romans d'horreur alors qu'ils ne lui procuraient aucune émotion et faisaient frémir tous ses lecteurs.  

D'un pas courageux ou inconscient, la jeune auteur sortie dans la nuit. Elle fut immédiatement enveloppée dans un épais brouillard. Bizarre et... lugubre. Elle rejoignit à tâtons le cagibi jouxtant la maison. La porte était grande ouverte alors qu'à son arrivée, Iris n'avait pas réussi à la décoincer. Un frisson la parcouru et elle se força à penser positif : ça ferait une bonne histoire d'épouvante à raconter dans un de ses bouquins ! Elle se retourna, prête à rentré se mettre au chaud, mais fut stoppé par un violent coup au niveau du front. Elle perdit connaissance avant même d'avoir toucher le sol.  

 

A demi-parcours entre la conscience et l'inconscience, Iris se sentie trainer sur la terre humide. De violents chocs lui coupèrent le souffle et elle essaya de supplier son tortionnaire d'arrêté. Mais les coups s'arrêtèrent d'eux-mêmes. Que se passait-il ? A peine s'était-elle posé cette question, qu'un bras fantomatique - hallucinait-elle ? - venait l'entourée et elle perdit à nouveau connaissance.  

 

Quand elle se réveilla, elle était toute engourdie, une douleur aiguë lui striait le dos et sa tête était drôlement lourde. Elle avait de la terre plein le nez et la bouche. Elle examina rapidement l'endroit où elle se trouvait : on aurait dit une sorte de cave austère et humide. Elle avait les membres gelés et entreprit de se réchauffer. Un crissement de pneus la firent sursauter. Elle bondit sur ses pieds, prête à en découdre avec ses agresseurs, mais personne ne vint. Elle entendit des voix et comprit alors qu'elle était sous terre, comme elle le pensait, mais qu'elle était toujours chez elle, dans cette demeure hantée, et que la voiture qui venait d'arriver devait être Tyler, son meilleur ami qui lui avait promit de passer la voir. Il fallait qu'elle le prévienne du danger qui rôdait dans cette maison, que le méchant soit un homme ou un zombie. Elle hurla donc à pleins poumons et cogna de toutes ses forces sur les murs. Un choc sourd lui parvint et elle se rapprocha de l'endroit d'où provenait le bruit. Elle escalada une chaise unique et observa la scène à travers les lattes du plancher. Une goutte d'eau lui tomba sur l'œil et elle se débattit un instant avec le liquide collant. Du sang... Elle glissa à nouveau un regard entre les lattes et aperçut un œil noir, la pupille se confondant avec l'iris, l'observant de l'autre côté, à l'étage. Elle faillit hurler, mais se contenta de se jeter de la chaise. Elle rebondit lourdement sur le sol et comprit qu'elle était prise au piège dans cette lugubre maison.  

"Comment allait-elle pouvoir s'en sortir ?"  

 

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Temps: 1h45  

Scénariste: Badin  

Producteur: Mehdi Touareg  

 

 

 

Scénario : (2 commentaires)
une série B d'horreur de Jason Kelly

Chris Kemp

Demetra Legrand

Blaise Atouva

Chiara Donaldson
Musique par Gina Harland
Sorti le 20 mars 2021 (Semaine 846)
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