Du sang gicle sur le mur en pierre tandis que la lame du glaive tranche à vif une nouvelle gorge. Un autre se jette brutalement dans la bataille, et alors le bras tenant le glaive se tend et la lame s’enfonce avec un bruit écœurant dans son crâne. Le 11ème cadavre s’effondre au sol. Au centre de cet amas de corps, un homme raide en tenue de toile de paysan, la tête aux courts cheveux noirs baissée, tenant fermement son glaive ensanglanté, deux hachettes pendantes à son ceinturon. Et autour de lui, une dizaine d’hommes armés et en armure, portant le symbole de la maison des Augusti, l’encerclant et mais hésitant en voyant les cadavres de leurs anciens frères d’arme.  

Le soleil tape violemment sur Florence et les poussières volantes dans les rues rendaient l’atmosphère lourde. Les gardes gesticulent, ils sont stressés, se demandant quoi faire. Mais l’homme lui ne bouge pas, regardant toujours le sol, le souffle lent et bruyant. Un garde essaye d’avancer pour effrayer l’homme, mais il ne réagit pas, alors le garde recule, ne voulant pas prendre de risque. Soudain une rafale de vent souffle sur le visage de l’homme au centre, alors il lève les yeux et regarde derrière lui. Au loin, l’horizon est un mélange de rouge et de noir, les éclairs rouges vifs grondent et des formes grises s’agitent dans le ciel inquiétant. Et là, devant ce décor, il les voit. Ces deux belles silhouettes se tenant la mains, les mèches de cheveux restantes flottantes au vent laissant les tâches rouges omniprésentes à sa vue.  

L’homme les regarde, le regard vide, se mordant amèrement les lèvres. Soudain, la plus grande silhouette lève son bras et pointe du doigt quelque chose derrière lui. Alors l’homme se retourne et aperçoit le chancelier Sionneri, un petit homme chauve au poids imposant, s’enfuir dans la direction opposée entouré de six gardes. C’est sa victime. Brusquement, l’homme plonge sur les deux gardes face à lui, enfonçant son glaive dans le cœur du premier et s’accroupissant, il sectionne une jambe du deuxième. Le chemin a présent dégagé, il s’élance à toute vitesse vers le groupe de fuyards.  

Busculant les quelques personnes présentes dans la rue, l’homme commence à rattraper facilement Sionneri et les gardes. Les passants s’écroulent au sol sous la charge furieuse de l’homme, la distance n’est plus que d’une dizaine de mètres. Soudain, un premier garde se retourne pour essayer de ralentir l'assaillant, et le glaive s’envole, fend l’air et se plante dans la poitrine du jeune garde. Alors l’homme prend les hachettes attachées à son ceinturon et prend appuis sur le corps du jeune garde fraichement tombé pour sauter en direction des autres gardes. Les deux hachettes s’enfoncent chacune dans le dos d’un garde. L’homme les arrache de la chair, et frappe un quatrième garde au niveau de l’abdomen, l'étripant littéralement. Évitant un coup d’épée d’un grand garde blond, l’homme lui agrippe le bras et enfonce l’épée dans le corps du sixième garde. Bloqué, le grand blond, dernier des gardes, n’arrive pas à retirer son épée du corps de son compagnon, et alors l’homme lève sa hachette, coupe le bras tirant l’épée bloquée et lui tanche la gorge. Du coin de l’œil, il aperçoit Sionneri s’enfuir dans une sombre ruelle.  

Avançant doucement, l’homme gagne du terrain sur Sionneri qui trébuche sans cesse. Il serre fermement le poing, et l’autre main saisit le col du noble. Sionneri bafouille, essayant d’articuler qu’il peut lui donner de l’argent, des terres, essayant absolument de sauver sa peau. L’homme le regard, pose sa deuxième main sur le menton du pleurnichard et lui dit que sa ville corrompu lui a déjà tout pris. Le regard plongé dans celui de l’homme, Sionneri comprend enfin. Le village de Palanmiro. Le village du seigneur et mercenaire Pirili De Palanmiro. Les soldats de Florence avec des uniformes de Naples. Les flammes. Les massacres. Les sacrifices pour les enjeux politique. L’emprise des mains se fait plus forte, l’homme lui murmure alors délicatement qu’il appelle Pirili et d’un coup sec la nuque du noble cesse.  

Le cadavre de Sionneri gisant au sol, Pirili (Brian Harper) lève sa tunique en toile pour voir ses blessures. Malgré le faite qu’il n’a pas été blessé par les gardes, son corps est couvert de plaies ouvertes, commençant déjà à pourrir, mais étrangement aucune trace de sang. Il n’a pas mal, il ne ressent aucune douleur. Au loin derrière lui, encore ce ciel rouge et noir menaçant, et encore ces deux silhouettes au corps se décomposant qui l'observent. Elles avançaient vers lui. Il va les rejoindre mais avant il doit se venger des responsables du massacre de Palanmiro. Il va les rejoindre mais avant il doit se venger des deux conseillers corrompus et de leur chef, Augusti( Adrien Hathaway). Il va bientôt les rejoindre ses chéries, « ton ange sera bientôt à tes côtés ma femme (Marie Gregson), ton papa sera bientôt là ma puce (Adélaide Lynch) ».