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Big Bear Movies présente
La Geisha 2 - Le chant du papillon

Ce film est la préquelle de "La Geisha" sortie en 2019 à Gerardmerveille  

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La paume des mains légèrement moite, Sato Yahoroshi [Pavel Ferris] attend face à la lourde porte.  

Dans un mouvement d'une lenteur toute protocolaire, elle s'ouvre sur les immenses appartements de Nobuo Zankokuna [Hành Li], l'Oyabun, le chef de famille.  

Zankokuna n'est pas de ces petits malfrats qui sévissent à Kabukicho, le quartier «chaud» de Tokyo, lui a ses appartements en plein milieu de Ginza, les "champs-Elysées" Tokyoïtes, au sommet d'un gigantesque immeuble au rez-de-chaussée duquel siègent les boutiques de luxe les plus renommées.  

Et c'est un grand honneur pour Sato Yahoroshi, d'être le Wakagashira, le premier lieutenant de Zankokuna. Mais lorsqu'il pénètre dans la grande pièce, et se retrouve face à son maître entouré d'une dizaine de Yakuzas qu'il ne connait pas, une minuscule goutte de transpiration perle sur son front.  

Aprés un salut montrant tout son respect, Sato se poste droit comme un i, attendant d'écouter ce que son Oyabun a à lui dire.  

Nobuo Zankokuna est un grand homme assez fin d'une soixantaine d'années, qui règne sur une grande partie de la pègre locale, mais on peut deviner derrière l'apparente sagesse qu'il dégage une cruauté sans nom.  

Il se tient en silence face à l'immense baie vitrée qui laisse apparaître une grande partie de la nuit tombée sur Tokyo.  

Sans se retourner, Zankokuna fait un geste discret de la main, et une porte située sur le côté de la pièce s'ouvre, pour laisser apparaître Natsuki [Karen Eastdale], sa femme, vêtue dans l'élégante robe traditionnelle des Geishas, le visage poudré de blanc.  

Natsuki est également entourée de 2 Yakuzas. Elle ne jette pas un regard vers Sato et vient se positionner près de son mari.  

Il est au courant. Pas de doute, il est au courant.  

Une multitude de pensées se bousculent dans la tête de Sato.  

Zankokuna a eu vent de la liaison, pour l'instant platonique, qui lie Sato à Natsuki. Liaison contraire à tous les préceptes, à tout ce que Sato a reçu comme éducation, toute les traditions et les codes qui font partie intégrante de la personnalité des Yakuzas.  

Avec ces quelques mots échangés avec Natsuki, il a sali l'honneur de son maître.  

Et Sato va trés certainement perdre la vie dans peu de temps.  

 

Natsuki pénètre lentement dans la pièce et vient se positionner près de son mari.  

Elle sent que tout son plan risque de tomber à l'eau, toutes ces années de patience à attendre le bon moment vont être anéanties pour quelques phrases échangées en secret avec Sato Yahoroshi.  

Comme elle a pu être stupide de se laisser envahir par des sentiments qui n'ont pas lieu d'être.  

Elle a une vengeance à accomplir. Tuer celui qui a anéanti sa famille bien des années auparavant et avec qui elle est parvenue à se marier.  

Elle se souvient encore avoir été recueillie après le drame dans un monastère isolé, dirigé, chose incroyable, par une vieille femme «Mère Shimamura» [Elisabeth DuPrez], l'ancienne femme d'un Samourai tué en mission.  

Et «Mère Shimamura» avait tout appris de l'art de la guerre à Natsuki.  

Des secrets tels que lire l'heure dans la pupille des chats en fonction de leur dilatation, l'art de préparer des poisons fulgurants à l'aide du venin du Bufo Marinus, un énorme crapaud.  

Mais aussi le maniement des armes telles que le Naginata, une lame surmontant un long manche, ou le Kaikan, un long couteau.  

Natsuki avait appris également le Kenjôgo, la forme de langage la plus respectueuse et la plus modeste dans la parole Japonaise, indispensable à toute bonne Geisha.  

Nourrie le plus souvent de riz auquel avait été ajouté du jus de prune salé, pour que la jeune guerrière n'oublie jamais la couleur du sang, elle était devenue un parfaite hybride de Geisha soumise et de guerrière redoutable. Une Kunoichi, une femme Ninja.  

Et pour assouvir sa vengeance, et tuer Nobuo Zankokuna, il lui a fallu attendre le bon moment. Mais ces derniers jours, les regards qu'elle échangeait avec Sato Yahoroshi le premier lieutenant de son mari ont changé, une sorte de connection s'est établie entre les deux êtres. Connection contraire à tout code et toute loi de leur milieu. Il est impossible d'imaginer une relation entre l'épouse d'un maître Yakuzas et son premier lieutenant.  

Tout son plan va être anéanti.  

 

Nobuo Zankokuna se retourne lentement. Son regard acéré comme des lames de sabre plonge dans celui de Sato qui baisse les yeux en signe de respect.  

Zankokuna commence à parler, d'une voix lente et grave.  

«Sato, mon Wakagashira, je souhaitais te montrer quelquechose qui a occupé mon esprit durant des années.»  

Un des Yakuzas s'approche, tenant précautionneusement dans ses mains une petite boite de plexiglas. Il ouvre une petite trappe située au dessus de la boite, et Zankokuna plonge sa main à l'intérieur, et ressort avec posé sur un doigt, un magnifique papillon aux ailes reflétant la lumière ambiante. Le chef Yakuzas appoche le papillon de ses yeux, l'admire un instant et continue son discours.  

«Pendant plus de 20 ans j'ai essayé de me procurer ce «Shi-Kahu», "celui qui chante la mort", un papillon que l'on ne trouve que dans les régions reculées de la péninsule Shiretoko, à un endroit où le froid ne devrait pas lui permettre de vivre. Il en existe moins d'une dizaine dans le monde. Regarde comme il est magnifique. La nature a parfois un sens de la beauté que l'humain ne pourra jamais égaler.  

Mais la beauté de cet insecte n'est pas dans son aspect, mais dans sa dangerosité.  

Je le porte comme cela sur mon doigt sans le moindre risque, mais attendons un instant».  

De longues minutes se passent dans le silence le plus complet, Sato ne comprend pas où son Oyabun veut en venir. Et soudain, Zankokuna lève les yeux «Ecoute!»  

Et Sato peut entendre une sorte de grésillement émanant de l'animal.  

Zankokuna sourit et approche délicatement les doigts du corps du papillon, et d'un geste sec l'écrase. Puis il reprend son discours.  

«Vois-tu, cet animal qui a hanté mes nuits durant tant d'années, dont la beauté n'a que peu d'égal dans ce monde, lorsqu'il commence à «chanter», annonce qu'il va piquer, et son dard secrète un poison mortel fulgurant. S'il m'avait piqué, la mort serait survenue en moins d'une minute.  

Aussi beau et rare soit-il, s'il présente une menace, je n'ai d'autre choix que de l'écraser entre mes doigts. De la même manière que j'écraserai tout ceux qui seront un danger pour ma vie ou pour mon honneur».  

 

Avant que Zankokuka n'aie pu continuer et aller plus loin, Natsuki, qui a compris le message, envoie du bout des doigts un coup précis dans le plexus solaire d'un des Yakuzas qui l'entoure, avant de s'attaquer au second. Sato Yahoroshi l'imite et se jette sur les hommes de son maître.

Scénario : (3 commentaires)
une série B d'action (Yakuzas) de Rafael Calvet

Hành Li

Karen Easdale

Pavel Ferris

Elizabeth Du Prez
Musique par Erik Badalamenti
Sorti le 17 octobre 2020 (Semaine 824)
Entrées : 16 663 327
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