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Well Walling Production présente
Empty House

 

Un scénario de Rubi Coltrane, Jared Praden et Franz Chimers, avec :  

- Ruth Vrana : Aidan Brant  

- Barry King : Georges Fleck  

- Karen Harp : Docteur Lou Azary  

- Johnny Kaufman : Bratt Velson  

- Mallone Gray : Nina Evelse  

- Gilmore Gray : Nadé Evelse  

- Alan Easdale : Dicken Topic  

 

 

 

L'anarchie. Le chaos.  

Voilà ce dont j'ai rêvé.  

 

Les cours se terminaient. Je sortis en retard de la classe. Au pas de course, je rejoignais l'arrêt de bus. C'était l'anarchie. Des élèves pressaient le pas dans tout les sens et je fus emportée dans cette horde de jeunes corps humains. Impossible pour moi de rejoindre mon car. Désespérée, je le vis démarrer et tourner au coin de la rue. Je me faufilais entre les jambes et enfin libre, m'élançais vers le bus au loin.  

Mes foulées chaotiques me faisaient basculées et sous le poids de mon sac de cours, je dus ralentir. Plus loin, le car disparut. Après plusieurs minutes de course, je rejoignis le carrefour. Tant pis, je n'avais plus qu'à rentré à pieds.  

Le coin était désert, étrange à cette heure-ci.  

Je fis quelques pas et tombait sur le bus, arrêté. Un groupe d'homme armé était monté dans le véhicule scolaire. Au vitre, les visages étaient figés, les yeux clos. Je ne comprenais pas. Paniquée, je fis demi-tour, mais un homme m'attrapa par la taille et me força à grimper dans le bus. Je me débattais, mais rien y faisait.  

Ma gorge me brûla et puis plus rien.  

 

Dans ce monde, tout était vide.  

Sauf moi.  

 

Dicken me servit un café. Quel gentil gars ce type. Vide comme tous les autres, mais je pense que s'il était normal, il serait le plus doux de tout les mecs. L'air niais, je le remerciais.  

Vous devez vous demandez pourquoi est-ce que je fais semblant d'être contrôlée, comme eux. Parce-que je sais très bien ce qu'ils me feraient s'ils savaient que leur drogue n'avait pas d'effets sur moi, ou plutôt, s'ils découvraient que je luttais pour garder ma lucidité.  

 

Deux mois plus tôt,  

Qui a dit que le début est toujours pire que la fin ?  

Moi et le docteur Lou Azary.  

 

Je me réveillais seule. Ceux du car n'étaient pas là. Je me levais, un peu groggy. Frileuse, j'enfilais un pull posé au bout du lit sur lequel j'avais dormi.  

Un homme entra dans la pièce alors que je regardais par la fenêtre. Je sursautais à son arrivée. Il se présenta : Bratt Velson, animateur.  

A la question, animateur de quoi ? Je n'eus qu'un sourire pour toute réponse.  

Cet homme me faisait vraiment peur. Il avait un air de sadique et je le lui fit remarqué. Il sourit à nouveau, d'un sourire carnassier. Il proposa alors de de m'emmener faire un tour. Sentant que je n'avais pas vraiment le choix, je le suivait, tendue.  

L'environnement était magnifique, peut-être trop pour être vrai ; ce n'était qu'une façade. Une gigantesque montagne de carrière engloutissait des travailleurs fatigués, souriant et noirâtre. Cherchez l'intrus. Les arbres pointaient haut dans le ciel, comme pour échapper à ces étranges hommes.  

Bratt me fit entré dans un bâtiment à forme pyramidale, "l'Antre de la Connaissance", selon ses dires.  

Sceptique, je m'installais sur un siège, alerte. L'endroit était un amphithéâtre. Un homme, au centre, dispensait des cours de philosophie, semblait-il, à des élèves parsemant les rangs. Toutes les personnes présentes étaient attentives et buvaient littéralement les paroles de ce messie philosophique. En signe de provocation, je montais mes boots en cuir sur le siège de devant et bailla. L'homme au centre me fixa alors et me posa une question étrange :  

"- Est-ce que je croyais capable qu'une seule personne puisse indéfiniment retenir l'attention d'un groupe d'individus autour de lui, sans être dissipé à un moment ou à un autre ?"  

Je m'esclaffais que c'était impossible, personne ne pouvait autant passionner les gens, qu'il y en avait toujours un pour bavarder ou regarder ailleurs. L'air supérieur, mais les yeux brillants d'excitation, il me tendit la main pour le rejoindre. Hésitante, je descendit les marches, n'osant détacher mes yeux de ce curieux personnage. Il désigna de sa paume ouverte, l'assemblée d'élèves au dessus de lui.  

Je n'en crus pas mes yeux. Ces gens avaient le regard fixé sur le philosophe et ne bougeaient pas d'un pouce. On aurait dit des morts les yeux ouverts, mais leurs pouls et les battements de paupières me prouvèrent qu'ils étaient bien vivant.  

Des zombies, pensais-je.  

Parmi eux, ils y en avaient que je reconnaissais. Des élèves de mon car, mais aussi des élèves disparut des mois plus tôt. J'avais été étonnée à cette époque de voir qu'aucuns parents, ni professeurs, aucuns adultes en général, ne s'étaient inquiétés de la disparitions de dizaines d'adolescents. Maintenant je comprenais : ils étaient tous fêlés.  

La tension monta en moi et paniquée, je m'enfuie sans attendre. Je croisais les regards de jeunes complètement vides. J'étais anormale parmi eux, normale dans la réalité. Mais cette réalité n'était pas la mienne. Je courais sans savoir où j'allais, mais je n'osais pas m'arrêter, ni regarder derrière. Morte de peur, je me glissais dans un bâtiment sur ma gauche. Pas plus accueillant que les autres, ses couloirs étaient notamment vides. Au début, je fus plus rassurée d'être seule dans un endroit inconnu, que d'être dans un endroit inconnu avec des zombies, mais je changeais vite d'avis sur la question. Chaque bruit me faisait sursauter. Alerte, je me glissais dans un bureau pour échapper aux poursuivants que j'avais cru entendre dans mon dos.  

La pièce était plutôt chic. Je consultais l'ordinateur et me heurta à un mot de passe. Usant de mes talents en informatique, je piratais le système et entrais dans la base de données. Il y avait là des centaines de fiches constituant un dossier sur tous les "habitants" ou "patients". Je frissonnais devant leur photo sans expression. Je failli vomir devant les notes retranscrite sur l'écran.  

Le poison avait fonctionné plus efficacement que le précèdent et tout les enfants en dessous de treize ans étaient morts asphyxiés en moins de quatre minutes. Un gardien en combinaison était alors entré vérifié que tous étaient mort, puis on avait procédé à l'élimination de toute preuve en conduisant les corps à l'incinérateur. Là, toute traces avaient disparut.  

Tels des nazis, les gens d'ici pratiquaient de drôles expériences qui m'horrifiaient.  

Un rire féminin se moqua derrière moi, et j'eus tout juste le temps de me retourner qu'une aiguille s'enfonçait dans mon cou. La pièce se mit à tourner et je me cognais la tête, perdant connaissance.  

 

J'ouvris lentement les yeux, la vision trouble. Je ne sentais plus mes muscles, je ne pouvais plus esquisser le moindre geste. Une femme en blouse blanche apparue dans mon champ de vision. Un homme parlait un peu plus loin. La femme était d'une beauté glaciale et me souriait d'un plaisir sadique. Elle allait me torturer, je le sentais. Son teint extrêmement pâle trahissait sa profonde noirceur intérieure.  

Elle me gifla avec une lame de rasoir et goûta mon sang. Si j'avais pu, j'aurais grimacé de dégoût envers cette abominable femme, mais je ne pouvais que la regarder, impuissante. Elle se pencha alors dans mon cou, attrapant la sorte de seringue que lui tendait l'homme que je ne parvenait pas à distinguer, et une vive piqure me brûla la peau, puis la gorge.  

"- Pourquoi ça n'a pas marché sur elle ?" demanda une nouvelle voix masculine.  

La médecin éluda la question en assurant que ce produit là marcherait. La tête me tourna soudainement, alors que mes poumons se fermaient, refusant tout air. Je tombais à la renverse et convulsais. Les deux hommes apparurent et me tinrent fermement.  

Bratt Velson et le philosophe.  

Les tremblements s'estompèrent et je récupérais ma motricité. La médecin me posa une question, simple, à laquelle je sus soudainement quoi répondre. Pas par-ce-que j'étais devenu leur pantin, mais parce-que j'allais faire semblant de l'être.  

Me levant avec leur aide, je hochai la tête, un sourire niais défigurant mon visage et demandais à aller en cours.  

Scénario : (3 commentaires)
une série A de science-fiction (Thriller/Horreur) de Tara Horowitz

Barry King

Ruth Vrana

Johnny Kaufman

Karen Harp
Avec la participation exceptionnelle de Mallone et Gilmore Gray, Alan Easdale
Sorti le 11 juillet 2020 (Semaine 810)
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