Avertissement:  

Attention, les puristes de l'univers «Batman» risquant de faire une crise cardiaque, la direction de BBM décline toute responsabilité quant aux accidents émotionnels possibles à la lecture de ce scénario.  

Il ne sera en aucun cas rendu public l'adresse du scénariste de cette histoire, Mr Henri Darcvadore.  

5h10 du matin, Jean-Louis Batman se lève péniblement, remet un peu d'ordre à son pyjama à rayures, et se dirige lentement vers le coin cuisine de son petit studio. Encore une journée comme des milliers d'autres avant, et des milliers d'autres après, se dit-il.  

Pas tout à fait. Mais Jean-Louis Batman ne le sait pas encore.  

Le déjeuner et la toilette achevés, il enfile son sempiternel costume de travail et ajuste son masque. Malheur! Il n'a pas eu le temps de mettre un coup de fer sur sa cape! Tant pis, il ira comme ça.  

Il descend dans le froid matinal, pas un bruit, tout est calme, et s'installe au volant de sa Batmobile. Un tour de clé. Le véhicule ne veut rien savoir. Décidément, Jean-Louis a beau être d'un tempérament optimiste, la journée commence plutôt mal. Bon, c'est vrai, sa Batmobile à 340 000 Kms, il serait temps qu'il la change. Mais aux prix où sont les voitures utilitaires... Deuxième coup de clé, la voiture démarre enfin, et Jean-Louis Batman s'enfonce dans les rues sombres de Gotham-sur-Eure.  

En chemin, il esquisse un petit sourire, il pense à Victorine Vale, sa collègue de la DRH, peut-être prendra t-il bientôt son courage à deux main et lui proposera t-il de descendre boire un café à la cafétéria.  

Après une demi-heure de trajet, il arrive enfin devant les bureaux de «Gotham-Express». Il rejoint lentement son bureau. Dans le couloir, il croise son collègue Superman, qui était de nuit. Une nuit relativement calme, à peine 6 interventions.  

«Et tes papiers, ça s'arrange?» s'inquiète Jean-Louis  

«Pas vraiment, lui répond tristement Superman, l'administration traine et ma carte de séjour arrive à expiration, je vais finir par devoir rentrer au pays. Enfin ça me permettra de retrouver ma famille, qui est restée sur Krypton».  

Puis Jean-Louis Batman va s'installer à son bureau, il a du travail, écrire les rapports de ses interventions de la veille. A peine a t-il commencé à s'affairer sur la vieille machine à écrire que son chef de service déboule d'un pas décidé à son bureau, accompagné d'un jeune homme en costume.  

«Batman, commence le chef, nous devons causer, votre rendement est beaucoup trop faible en ce moment! J'ai eu des remarques de qui vous savez!»  

Jean-louis, un air de chien battu, lève timidement un doigt vers le plafond.  

«Oui, exactement! "BJ", le grand patron! Lui répond son chef en baissant le ton, mais toujours autoritaire. Il faut que vous vous ressaisissiez. Et pour commencer, vous allez emmener notre nouveau stagiaire, et lui apprendre les ficelles du métier!».  

Jean-Louis finit ses maigres rapports, puis accompagne le stagiaire vers la sortie.  

«Tu t'appelles comment? Demande t-il au jeune homme.  

«Robin!  

«Robin comment?  

«Robin!  

«Robin Robin? c'est un drôle de nom ça! s'exclame Batman, étonné devant cet étrange adolescent.  

«Non, non, répond le jeune homme, en fait, mon vrai nom de famille c'est Desbois, mais tout le monde se fout de moi, alors je demande que l'on m'appelle seulement Robin.  

Et les deux hommes rejoignent la Batmobile. En chemin, Jean-Louis explique la nature du travail à son stagiaire. Comme le montre la publicité un peu partout, «Gotham-Express» propose un service express de secours en cas d'agression. "Nous vous secourons en 15 minutes-chrono! Satisfait ou remboursé!!" comme le dit si bien le slogan.  

Et le travail ne se fait pas attendre longtemps, Robin voit soudain apparaître à travers le pare-brise de la Batmobile, une marque lumineuse haut dans le ciel « Batman–36eme rue».  

C'est un signal, il faut y aller. Jean-Louis fait demi-tour précipitamment, 15 minutes pour rejoindre le lieu de l'agression c'est court!  

Ils arrivent quelques minutes en avance devant la scène, une vieille dame est en train de se faire attaquer par deux voyous. Ils ont quand même le temps de se préparer. Batman explique sa manière de faire, il a pour habitude d'éviter la violence le plus possible. En plus, le jour ne s'est pas encore levé, il faut en profiter. Après lui avoir donné quelques instructions, Jean-Louis tend une lampe de poche à Robin et lui demande d'aller se poster derrière une poubelle. Le super héros quant à lui, se place discrètement prés de la scène, à un endroit le plus sombre possible, où les bandits ne peuvent pas le voir. Il prend la pose typique des super-héros, torse bombé, main sur les hanches et fait un petit clin d'oeil à Robin. Le jeune homme allume la torche vers Batman qu'il place le plus prés du sol, afin que le faisceau éclaire jean-Louis par le bas, lui donnant une impression de grandeur.  

Et d'une voix la plus grave possible, ce qui est dur vu son timbre naturellement haut perché, Jean-Louis Batman interpelle les 2 voyous.  

"Arretez ça tout de suite, ou vous aurez affaire à Batman!..de Gotham-Express!"  

Le stratagème fonctionne, à sa vue, les agresseurs délaissent la vieille femme et s'enfuient en courant.  

La femme vient se jeter dans les bras de Batman, très heureuse d'avoir été secourue de manière si efficace. Pas de problème, Jean-louis griffone quelques renseignements sur son bloc ( heure, lieu....) et demande une signature à la vieille dame. "Gotham-Express" lui fera parvenir la facture sous 48heures.  

A peine Jean-Louis Batman a t-il remis son stylo dans sa poche qu'un nouveau message illumine le ciel «Batman- Impasse Montaigne». Le héros connait cette petite ruelle, ça n'est pas très loin. Il reprend son véhicule toujours accompagné de son jeune stagiaire. Quelques tours de roues plus tard, les deux hommes ont rejoint l'impasse, le jour n'est pas encore levé, autant utiliser le même stratagème. Pas un bruit, Batman parvient juste à apercevoir une jeune fille attachée et baillonée, assise contre une poubelle, un grand homme debout s'apprêtant à la maltraiter.  

Robin reprend la lampe de poche, et Batman va se mettre en position dans le coin le plus sombre de l'endroit. Clin d'oeil et Robin éclaire Batman, qui lâche à nouveau:  

«Arrêtez-ça tout de suite, ou vous aurez affaire à Batman, de Gotham-Express»!!  

Et là, Batman n'en croit pas ses yeux, c'est sa collègue Victorine Vale qui est attachée! Jean-Louis à un petit saut au coeur, il va pouvoir se mettre en valeur et sauver la jolie jeune femme! Le destin est avec lui! Mais Il déchante bien vite, l'agresseur se retourne lentement, et surprise! C'est Bernard Joker, le grand patron de "Gotham-Express".  

«Dégage minable, lance Joker avec agressivité, et pas un mot de tout ça a ton crétin de chef, sinon tu es mort, et après, tu iras pointer à l'AGPE! C'est moi qui vous fait vivre!»  

Et là, Jean-Louis comprend tout, le taux de criminalité a explosé depuis que "Gotham-Express" à ouvert, c'est parce que Joker a engagé de nombreux voyous pour commettre des méfaits, lorsqu'il ne les commet pas lui-même. Il joue sur les deux tableaux et apparemment, Victorine Vale a découvert le pot-aux-roses.  

Victorine lance un regard plein de désespoir à Batman.  

C'est le moment de prouver son courage, mais Jean-Louis Batman en a t-il la force?  

---------------------------------------------------------------  

Avec les voix de:  

Damian Berstein: Jean-Louis Batman  

Lawrence Kruger: Robin  

Jason Hannigan: Bernard Joker  

Frances Kiszko: Victorine Vale  

Laura Whittall: Sabrina Catwoman ( assistante de direction " Gotham-Express" )