Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

Well Walling Production présente
Cirisy

 

Un scénario de Leya Franmshek, avec :  

- Adrian Harland : Gareth  

- Trudie Amram : Cirisy  

- Jenny Connelly : June  

- Vincent Horner : Balbrézac  

 

 

 

La première fois que j'ai vu Cirisy, j'ai su qu'elle et moi étions fait l'un pour l'autre.  

Je suis né dans un monde pourtant bien différent du sien, où la magie guide chaque enfant venant au monde et où la liberté d'exercer son don comme bon nous semble n'existe pas.  

Moi, je pouvais voir l'autre monde, celui parallèle au mien. J'étais l'un des rares à pouvoir contempler les habitants et habitudes de l'autre côté.  

C'est ainsi que j'appris la vérité.  

Nos Dieux, que l'on vénéraient depuis toujours, n'étaient que des imposteurs.  

Autrefois, il n'y avait qu'un seul monde où tout les humains cohabitaient plus ou moins bien. Puis les guerres de religions avaient éclatées, en même temps que celle des Dieux entre eux. Au final, les deux camps divins s'étaient partager le monde.  

D'un côté, il y avait la magie et la dictature divine, de l'autre, la liberté et un esprit étriqué.  

Je gardais mes pouvoirs bien pour moi, ne les utilisant que seul, pour m'évader.  

C'est ainsi, qu'un jour de début d'été, je l'ai vu. Cirisy. Marchant sur la grève, dans une robe bleue flottante, les joues rosées par l'effort et la chaleur. Elle était belle à tombée. D'ailleurs, je suis tombé, tombé dans son monde, près d'elle.  

Les semaines qui ont suivit, je n'osais l'approcher et lui parler, mais un jour, chose étonnante, elle me vit. Elle était comme moi, elle possédait le même don. Elle était mon âme sœur, habitante de l'autre monde.  

Ensemble, nous avons partagés les plus beaux moments de notre vie, avant que tout bascule...  

 

Un matin, dans mon monde, je me levai. D'habitude, je n'allais voir ma bien-aimée que le soir, en rentrant du travail, mais ce matin-là, je n'y ai pas tenu, comme ayant un pressentiment, et je me jetai dans son monde, me fichant des conséquences si l'on découvrait ma présence ici.  

Sur la grève, notre point de rendez-vous, Cirisy n'était pas là. Rien d'étonnant, comment pouvait-elle savoir que je venais si tôt ?  

Je pris alors le chemin de sa petite maison du bord de plage, là où elle vivait avec ses parents.  

J'entrais sans me faire voir, mais il n'y avait personne. Je monta à l'étage rejoindre la femme de ma vie, mais je me figeais à sa porte. La pièce était vide, dénuée de toute vie. Les meubles étaient bien là, mais toute décoration avait disparue et les vêtements aussi. Il n'y avait plus d'objets personnels ici.  

Dans l'incompréhension, je quittai les lieux, me promenant dans la ville où je n'étais qu'un fantôme. J'attendis le soir, puis rejoignis la grève, où elle devait m'attendre avec impatience, mais elle ne vint pas, elle ne vint jamais.  

Désespéré, j'entrai chez elle. La voiture partait. L'air miné, son père conduisait, une main sur l'épaule de sa femme sanglotante. A l'arrière, le petit-frère ne disait mot, regardant l'air perdu le paysage.  

Interloqué, je les suivis.  

 

A l'hôpital central, le père se gara sur un parking couvert et emmena sa famille à l'intérieur du grand bâtiment pour malades. Inquiet, j'entrais à mon tour et approcha de la chambre où la famille de Cirisy entra.  

Les larmes aux yeux, je la vis, l'air blafard, les joues creusées et les yeux mi-clos. Comment en une journée elle avait pu tombée malade aussi vite ?  

Un médecin passa dans mon dos en murmurant à sa collègue que Cirisy n'en avait plus pour longtemps. Je laissais alors coulé toute ma tristesse. Cirisy me fixa, l'œil vide et fatigué et le teint pâle.  

J'attendis une demi-heure que ses parents et son frère aille manger à la cafétéria, pour m'approcher de ma bien-aimée. Je pleurais au creux de sa main. Elle m'embrassa, tentant de me rassurer. J'étais impuissant et ça me minait. Dans un effort colossale, elle glissa sa main dans son cou et en tira un collier qu'elle me tendit. Je refusais -c'était un cadeau d'adieu-, mais elle insista et me glissa le pendentif en forme de cœur dans le creux de ma paume. Elle ferma ensuite les yeux et les machines arrêtèrent de biper. Une horde de médecins entrèrent alors soudainement dans la minuscule chambre et s'agitèrent autours de leur patiente.  

J'en profitai pour m'éclipser, rentrant, fou de tristesse, chez moi.  

 

Allongé sur mon lit, les yeux au plafond, je songeais depuis des heures à un moyen de la sauver. Enfin, je sus. Les Dieux que j'avais toujours haï n'allaient pas avoir le choix que de m'aider.  

 

Sur de mon geste, j'enfonçais le couteau dans ma poitrine. Ne pensant pas à la douleur, je m'arrachais le cœur avant mon dernier souffle.  

 

Je les vis, l'assemblée divine. Mon geste avait marché, j'avais réussi à rassembler le conseil pour une séance spéciale.  

Je leur expliquais le problème, parlant de mon amour pour Cirisy, celle de l'autre côté. Puis j'exposais le marché à conclure :  

Ils me laissaient rejoindre définitivement l'autre monde et sauvaient Cirisy de la mort, en échange, je me taisais sur l'histoire caché de l'origine des deux mondes.  

L'un des Dieu pouffa. Comment pourrais-je raconté toute la vérité en étant mort ? Le marché était caduc et je partis en enfer, mon corps brûlant prêt des flammes éternelles de la mort.  

Qu'avais-je fait ?  

Serrant les poings, je préparais ma revanche, car avec de la volonté, de la colère et du chagrin, l'homme était prêt à tout par amour et pouvait tout réaliser.  

Scénario : (3 commentaires)
une série B dramatique (Comédie Sentimentale/Fantastique) de Esna Judovsky

Adrian Harland

Trudie Amram

Vincent Horner

Jenny Connelly
Sorti le 31 janvier 2020 (Semaine 787)
Entrées : 13 040 442
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=15781