Un scénario d'Amory Buldrosky, avec :  

- Trey Curtis Vence : Gordge Sandkin  

- Sharon Landau : Fia Burman  

- Benjamin Biolerme : Napoléon  

- Lucy Charest : Tani Dranz  

Allemagne, 2064  

Post se faufila entre les gardes et, un sourire narquois aux lèvres, il arracha sous leurs yeux contrariés, l'affiche de propagande de l'Empereur Vald III.  

Post s'enfuit en courant alors que les gardes le poursuivaient pour dégradation de matériel de l'Empire. Il jeta un coup d'œil dans son dos et vit Marlyssa coller une affiche de la "Revolution" là où s'était trouvé un peu plus tôt l'affiche sur l'Empire.  

Post roula au sol alors que Germeil sortit le filet et le propulsait sur les deux gardes coursant le garçon. Ceux-là s'affalèrent au sol, prit au piège. Post leur donna un coup de pied tout en grimaçant pour se moquer d'eux. Sa mère sortit de la maison et le menaça d'une fessée s'il n'arrêtait pas ses provocations. L'enfant partit en courant se réfugié à l'intérieur, alors que Tani, sa sœur, déposait un baiser sur la joue de son héros musclé, Germeil, en train d'attacher les soldats fait prisonniers.  

Marlyssa s'engouffra au pas de course dans la ruelle, affolée. Elle pointa du doigt l'entrée derrière elle alors qu'elle tentait de reprendre son souffle. Entre deux halètements, elle sonna l'alarme. Tout un régiment de soldats armés et menaçant marchait sur la ville et se dirigeait vers leur repère. La peur passa sur tout les visages, mais ils réagirent en se munissant de fusils et de couteaux, prêt à riposter.  

Gordge Sandkin rejoignit la voie ferrée à cheval, au grand galop.  

Alors qu'il était à "l'auberge de la Passe-Blanche" pour affaire, un colporteur était entré et avait annoncé que les quartiers pauvres d'Engrandil, anciennement Francfort, brûlaient depuis plusieurs heures déjà. D'après les rumeurs, un grand régiment de la garde armée de l'Empereur serait entré de force dans le quartier et l'aurait rasé, tuant tout sur son passage.  

Paniqué, Gordge avait annulé son affaire et était partit précipitamment en direction de la ville.  

Il battait les flancs de son cheval depuis trois heures lorsqu'il arriva à l'entrée de la grande cité.  

La ville était coupée en deux depuis trente ans, depuis la crise et depuis que les riches avaient dressés des murs entre eux et les pauvres mourants de faim.  

Aujourd'hui, la partie ouest de la ville était en feu. La fumée noire s'élevait haute dans le ciel et Gordge maudit tout haut l'Empereur Vald III, certain que celui-ci admirait le spectacle de sa tour grise de Phelgiund, à Bargaren.  

Gordge mit pied à terre et s'engouffra dans la cité en flammes. Pas un bruit ne trahissait le silence et aucun corps ne jonchaient les rues. Mais où étaient-ils tous donc passés ? L'homme seul ne tarda pas à le savoir en arrivant sur la place principale, border par l'avenue principale traversant le quartier. Des milliers de corps étaient entassés, formant comme une muraille répugnante.  

Gordge tomba à genoux. Ils étaient tous morts, même sa famille, il en était sur. Comment auraient-ils pu survivre ou même s'enfuir ? Le sang couvrait le sol et le crépitement des flammes, les bruits. L'odeur du souffre masquait celle de la mort et la colère de l'homme ayant perdus les siens masquait sa peine.  

Il se retourna soudainement, épée brandit et découvrit Tani, sa belle-fille. Elle était toute tremblante, couverte de sang et muette. Choquée, elle se blottit contre celui qu'elle considérait comme son père.  

Gordge la conduisit jusqu'à son cheval et ensemble, ils chevauchèrent jusqu'à Bol-Hom-Jak, la cité dans les monts du volcans Laacher See, au sud-est d'Andernach, la ville des rebelles.  

Lorsqu'ils parvinrent aux monts, une dizaines d'heures plus tard, Fia les attendait. Elle savait, comme tout le monde, ce qui c'était passé à Engrandil. Elle voulu l'enlacer, mais Gordge se dégagea violemment et demanda à parler au chef de la Revolution. Gordge n'eut que le droit d'obtenir une entrevue avec celui que tout le monde connaissait sous le nom de Löwe Thrace, un bulgare à la chevelure longue et rousse et premier conseiller du chef de la Revolution, Napoléon. L'allemand détruit décrivit le carnage dont il avait été témoin à Engrandil et montra sa fille comme preuve. Les rebelles comprirent alors que la guerre allait éclater : depuis des mois, l'Empereur multipliait les représailles meurtrières contre les opposants au pouvoir, en commençant par "les fins penseurs" et en terminant avec les gens du peuple.  

Gordge annonça sa participation à la Revolution, lui qui était un ancien combattant prié depuis des mois de venir rejoindre les troupes rebelles. Napoléon entra discrètement dans la tente improvisée du conseil. Du fond de l'habitacle, il annonça à ses hommes le début de la lutte armée et tous, le regard solennel, firent silence en admirant leur chef charismatique pour qui ils seraient tous prêts à mourir si ça sauvait la liberté de chaque individu allemand.