- Un scénario de Franz Chimers, avec :  

- Sank : Jace Shaun Crawford  

- Mary : Camilla Nebriski  

- Tommy : Rhiam Finch  

- Lilli : Tabira Baulman-Romkins  

- Guépard Gris : Casym Walling-Jerzec  

- Tohowk : Israël Alijah  

Surgissant des bois, Sank et son frère, Guépard Gris, galopaient de retour de la chasse. "L'hostie" comme l'appelaient le reste du village car il était blanc, entra dans le tipi familiale et déposa son butin aux pieds de sa mère, manquant d'écrasée sa sœur au passage, qui lui assena un coup de pied dans le tibia. Sank feignit d'avoir mal, puis ressorti dehors, retrouvé son père et son frère. Sur la place, une agitation particulière régnait. Le jeune blanc s'enquit de la situation auprès de Tête d'Ours, un de ses ami. Le jeune indien pointa l'horizon de son index, sans un mot. Sank suivit son doigt et découvrit avec stupeur, un long nuage de fumée qui s'élevait à trois kilomètre du village. Se faufilant parmi la foule, le jeune homme rejoignit son père et son frère, en tête du groupe. Ils avisèrent la situation. Tohowk, le meilleur galopeur, chevaucherait en éclaireur jusqu'au campement étranger et reviendrait le plus vite possible informer le village sur ce qu'il avait vu. Sank voulu l'accompagner, mais le chef, son père, refusa, prétextant qu'un gros risque était déjà prit en envoyant un homme et qu'il était donc hors de question de risquer la vie d'un deuxième. Frustré, "l'Hostie" rentra dans la tente familiale.  

Le départ de Tohowk fut programmé de nuit et tous les villageois étaient présent pour lui souhaiter bonne chance et prier les esprits de veiller sur leur enfant. Désobéissant aux ordres, Sank grimpa sur Fougueux et s'en alla discrètement, suivant l'éclaireur de loin. Il estima à environ trois heures le trajet. Se fiant à son cheval, le jeune homme laissa divaguer ses pensées.  

Sank mit pied à terre cinq cent mètres en amont de la position d'arrêt de Tohowk. Il se posta à la lisière du campement étranger, prenant soin de contourné l'éclaireur, pour ne pas se faire repérer.  

Des hommes habillés en peaux habilement cousues étaient regroupés autour d'un grand feu, sirotant des bouteilles, chantant et dansant, complètements saouls. Sank ne put s'empêcher de pouffé de rire. Il stoppa net quand il vit un indien traîné de force par deux gardes armés au centre du camp. Le jeune blanc reconnu Tohowk sur le champ. Il attrapa son arc et encocha une flèche, prêt à agir, malgré le fait qu'ils étaient plus nombreux que lui et plus lourdement armés.  

Sank avait entendu parlé de ses hommes aux visages pâles. Son père lui avait raconté que lui même venait d'un village de blancs et qu'il avait été retrouvé, alors qu'il n'était qu'un bébé, dans les décombres d'une maison incendiée, après le passage d'un bande de brutes blancs. Le chef l'avait recueillit et élevé, tel son propre fils, sans se soucier, ni de ses origines, ni de sa couleur de peau. Il savait aussi que les blancs avaient construit d'immenses villages dans l'est tout en éradiquant les peuples qui y vivaient avant eux. Il était au courant de la migration de ce peuple étranger vers l'ouest, puisqu'il venait d'un de ces groupes, mais n'en avait jamais côtoyé.  

Sa flèche tomba au sol. Un grand homme à barbe noire était sorti d'une tente et frappé l'indien prisonnier. Sank n'avait pu esquisser le moindre geste devant cette scène. La peur le tétanisait. L'homme costaud sorti un pistolet, identique à celui que son père avait trouvé sur le corps d'un blanc, et tira un coup de feu. La vallée résonna un instant, l'écho se répercutant, puis tout revint calme. Après quoi, les blancs reprirent leur fête. Sank contempla longuement le cadavre de Tohowk et pleura. Puis il reparti pour annoncer le plus vite possible la nouvelle à son village.  

Ce sont les cendres qui le réveilla. Il était couché sur l'encolure de Fougueux et se redressa d'un bond. Un spectacle impossible illuminait ses pupilles. Sank hurla, tout en se précipitant au village, enfin, à ce qu'il en restait. Des corps ensanglantés jonchaient le sol et il y reconnu certains habitants comme Tête d'Ours ou Feu de Bison. La fumée irritait la gorge du garçon, mais il n'y prêta aucune attention, ne s'arrêtant pas, se dirigeant vers le tipi principal.  

C'était le seul à ne pas brûler. Sank y rentra, d'un pas hésitant. Se penchant en avant, il vomit toutes ses tripes devant les cadavres de toute sa famille. Son père et son frère avaient été frappés, laissant leur visage méconnaissable. Mais Sank savait que c'étaient eux.  

Il passa sa journée à enterrée le plus de corps possible, plongé dans une sorte de torpeur. Il ne s'arrêta que pour dormir, sous le choc et épuisé. Au petit matin, il se senti soulevé. Sank tenta d'ouvrir les paupière en vain. Un poids les gardait closes.  

- Celui-ci est encore vivant, dit une voix, toute proche de lui.  

- Bien, on va l'emmener chez le docteur, annonça une autre voix, plus lointaine.  

Le jeune blanc resombra dans l'inconscience.  

Lorsqu'il se réveilla, il était nu, étendu sur un lit en peaux. Un homme se pencha au dessus de lui, se présentant comme étant celui que tout le monde appelait ici, "le docteur". Cet homme le nourrit et lui déposa des affaires dans un coin de la cabane. Sank put enfin se lever, explorant la petite pièce dans laquelle il se trouvait. Trois lits identiques à celui dans lequel il s'était réveillé, deux armoires imposantes et une table en bois surmontée d'ustensile coupant et effrayant. Sank se saisit d'un couteau, qu'il glissa sous sa chemise. Il sorti de la cabane et la lumière du jour l'ébloui.  

Il fut présenter à son sauveur, Lord Peter James, un cowboy réputé pour sa rapidité de tir au pistolet. Un vrai pistolero selon ses hommes. Tommy, un grand garçon à la figure mâte, lui vit visiter la ville. Sank fut étonné par la mixité des habitants et de leurs habitations. Des gens drapés de noir vivant dans d'immenses demeures et des dépareillés logeant dans des cabanes à peine plus grande que les tipis d'Indiens.  

Tommy lui apprit les usages puisque étant blanc, il devrait s'adapter à vivre ici, avec les gens civilisés. Si, au début, Sank se montra récalcitrant, il fini par se montrer être un élève attentif et compétent, surtout dans le maniement d'armes à feu. Lord James s'en félicitait. Le sauvage pourrait l'aider dans ses travaux de mercenaires.  

Mais c'était tout autre chose qui motivait le jeune homme à s'entraîner. Sank ne rêvait que de vengeance en mettant la main sur la bande qui avait ravagé son village. Et ça, Lord James n'était pas prêt de l'accepter...