Un scénario d'Evangélina Walling II et de Remar Rycley, avec :  

Vaco : Ivan Harrison  

Taméa : Trudie Larson  

Casian : Israël Alijah  

Mara : Tabira Baulman-Romkins  

Nous étions trois. Nous venions d'avoir dix-neuf ans. Il était temps pour nous de passer la troisième épreuve. Il faisait beau et chaud. Belle journée de début d'été.  

Mariam, une des sages de Lastor, nous demanda de nous dévêtir pour qu'il ne nous reste que notre pantalon de toile. Pour l'épreuve, Casian, mon meilleur ami, avait même déchirer son pantalon en un short. Miko était le troisième d'entre nous. Un garçon assez frêle, mais de bonne volonté. Il était le premier à passer.  

Il déposa ses vêtements et se dirigea vers le bord de la cascade. Vingt mètre le séparait de l'eau en bas. Le sage Deloyo entama une prière, puis lui donna l'autorisation de sauter. Miko mit un pied au dessus du vide, le retira hésitant et leva la tête vers le ciel. Il prit une grande inspiration et sauta, droit comme un i, dans le vide.  

Casian se tourna vers moi, tout sourire. C'était son tour. Il fit la même démarche que son prédécesseur, mais au bord du précipice il prit son élan et sauta. Quel pitre !  

A moi maintenant...  

Ma vie défilait devant mes yeux.  

Perdu dans la grotte, le froid me tétanisait autant que la peur. Jamais je ne reverrais la lumière du jour et ma fiancée, Taméa. Une larme roula sur ma joue. Je sentais la vie me quitter et elle vivrait, avec un autre, je l'espérais. J'entendis un bruit, mais ne put tourner la tête. Je sentis mon corps vaciller, je bougeais, mais pas par ma volonté. Une tête hirsute se présenta sous mes yeux. Qu'il me tue, qu'il abrège cette lente agonie...  

Il s'appelait Daon. Il m'avait sauver a vie, alors qu'il aurait pu me laisser mourir de froid. Après tout, je n'étais qu'un étranger. Mais que faisait cet homme, vivant dans cette grotte, en Hermite, tel un sauvage ?  

Les semaines passèrent et nous vivions tout d'eux à la Bordure du Monde, seuls mais néanmoins ensemble. Bien sur, nous n'avions plus de tribu, tout deux des bannis, mais nous organisions notre vie quand même. Secrètement, en moi, je gardais l'espoir de revoir Taméa, mais si Daon l'avait su, il m'en aurait voulu de penser encore au passé.  

Percher au sommet du Grand Mur, Daon et moi regardions par delà, le regard fixer sur de petits points agités au sol. Des milliers d'hommes en armure de cuir épais avançais dans la neige, de l'autre côté de la falaise Ubisha.  

Ils arrivaient, pour nous exterminés. Nous devions réagir ! Daon et moi devions aller à Lastor, prévenir le village, même si j'avais promis de ne jamais y retourner, il le fallait. Pour notre survie à tous, car la guerre allait forcément s'engager, s'était inévitable, et nous ne pouvons laisser tous ces innocents mourir sans rien tenter...  

Les guerriers de Lastor nous enfermèrent en cellule. Je reconnu Casian, que je n'avais pas vu depuis des années, depuis mon bannissement. A travers les barreaux de bois, je cherchais vivement Taméa. Daon désaprouvait. C'était m'accrocher à un faux espoir, elle ne m'avait pas attendu. Peut-être avait-il raison, mais je voulais en avoir le cœur net.  

Au conseil, je l'aperçu, au bras d'un homme, une petite fille sur ses genoux. Mon cœur se serra, moi qui m'était battu pour survivre rien que pour elle, pour la revoir.  

Les sages s'installèrent et délibérèrent. Daon parlait bien, mieux que moi. Ils finirent par écouté et décidèrent de nous conduire à la capitale du royaume, Arlasha.  

La cité était immense, encore plus grande que dans mon souvenir. Au palais, l'audience débuta, des centaines de personnes réunies autour de nous, pour nous entendre, pour savoir ce que nous avions vu par delà le Grand Mur. Rivière, la plus jeune des mages, prit notre parti et révéla, par son don d'Oracle, l'avenir. Depuis des mois, elle craignait que ses rêves disent vrai et que cette armée venue de loin n'attaque le Royaume. Il devint évident alors que la région allait devoir s'armer contre cet envahisseur. Mais la guerre ne nous avait pas touché depuis si longtemps, que personne ne savait comment mener l'offensive.  

Il fut statuer que la bataille aurait lieu à Lastor, premier village que rencontreraient nos ennemi sur leur passage.  

Pour la première fois, je me demandais si la victoire était possible en voyant les pseudo soldats brandirent leurs armes au dessus de leur tête en signe de cris de guerre.  

Que les Dieux nous viennent en aide...