Un scénario d'Amory Buldrosky  

- Casting :  

Elivan : Benjamin Camacho  

Valer : Steven Christopherson  

Natja : Tabira Baulman-Romkins  

Ylonis : Amanda Jagger  

J'étais dans l'Odeysis. Nous étions secoué de tout les côtés. Ylonis me serrait la main, effrayée. Yona tenait notre mère. Un garde passa, chancelant, à côté de nous. J'osai enfin lever les yeux. Mon regard accrocha celui de Monsieur Igvard, qui me sourit, assis face à moi. Il me rappela celui de Toé, le chef de notre cellule de résistance. Nous avions échoués. Les autres combattants devront se battre sans nous.  

Ils étaient venu nous chercher tôt ce matin, alors que nous dormions encore. Les soldats de Tagler ont rapidement investit nos maisons, en rencontrant que peut de résistance, puisque nous avions été pris par surprise. Néanmoins, ceux qui refusaient de sortir étaient tués ou violemment traînés hors de chez eux. Les autres familles comprirent alors qu'il valait mieux obtempérer, même si nous connaissions notre prochaine destination : l'Arche Noire. Je ne peux même pas décrire ce que j'ai ressenti lorsque je les ais vu faire irruption dans notre bicoque. Un soldat a défoncé la porte de chez nous et pointé son revolver sur le lit où sommeillaient mes sœurs. D'un regard, je perçus la surprise sur le visage de ma mère. Mon cœur se serra. Nous étions piégés.  

Ma mère se tournait constamment vers Madame Dells, comme si ça pouvait changer quelque chose, et l'intéressée baissait la tête, évitant de nous regarder. Elle était l'Amie Intime de Toé et c'était elle qui transmettait les ordres du chef à notre cellule, car elle possédait le pouvoir de communiquer avec lui par pensées. Mais ici, nous savions bien, que ses pouvoirs étaient bloqués par les Mynnars. Lyca s'agita sur son siège.  

"Ils arrivent".  

Je me tournais vers elle, l'interrogent du regard.  

"J'arrive à contourner leur barrière psychique, mais je n'ai pas la force de communiquer avec tout le monde. Débrouilles toi pour faire passer le mot et arrêtes de me regarder comme ça !"  

Gêné, mais néanmoins étonné, je détournais la tête. Un sentiment d'espoir me remplie de joie.  

Je réfléchissais un instant au meilleur moyen de communiquer avec les autres prisonniers. Ylonis me tomba sur la cuisse lorsqu'il y eu une secousse plus violente. La médaille de Toé me rentrait dans la chair.  

"On m'a conseiller de te la confier", m'avait un jour sortit le chef si charismatique, avant de repartir dans les montagnes. Il glissa la main dans sa poche et en sorti le petit médaillon au schéma étrange. Ce précieux cadeau m'avait enchanté et par la suite je m'étais plus que jamais investis dans la résistance.  

Cal m'avait apprit, quand je lui avais montré le présent, que cela signifiait "Alphabet" lorsque les premières lettres étaient apparues.  

Tout les résistants connaissaient cette médaille si emblématique de notre chef. Ils comprendraient en voyant le collier, avec un peu de chance. Heureusement que les soldats n'avaient pas fouillés les enfants. C'est ce qui allait nous donner de l'espoir pour tenir. Tant pis si je perdais la précieuse médaille de Toé, il fallait que les prisonniers sachent que nous n'étions pas seuls. Toé voyait l'avenir, il avait dû pressentir que j'en aurai plus besoin que lui.  

D'un geste habile de la main, je fis glisser par terre le médaillon, comme si c'était involontaire. Un Tagler se précipita dessus.  

- Ça ne sert à rien, vous êtes déjà fichu, les Ulysse.  

Il prononça ce dernier mot avec un mépris qui déforma ses lèvres en un rictus malsain. La colère bouillonnait en moi. Je me calmai en voyant tout les visages tournés vers nous. Les résistants avaient vu. Le soldat attrapa mon poignet de sa main dodue et y planta la médaille.  

- l n'y a plus d'espoir, gamin.  

Il me tapota la tête, ébouriffant mes cheveux, et retourna s'asseoir à sa place. Mes lèvres s'étirèrent en un sourire radieux. S'il savait que les rebelles libres étaient en route pour nous délivrer, il ne serait pas aussi tranquille. Pour nous, rien n'étais fini, la guerre ne faisait que commencer...