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Chpom Entertainment présente
The Free Killing

Un film de Daniel Sbrizzi.  

Avec : Sam Hawkins, Ada Proto, Salomon Kondor, Priscilla Keith, Hilary Barton, Anton Freeman, Etienne Trenton, Maxime Fiodor.  

Scénario de Charles Freeman.  

 

===  

 

 

D’une brume épaisse surgit un cavalier solitaire au pardessus troué et poussiéreux. Il arrive en ralentissant en haut de la petite colline. Les yeux de l’homme s’écarquillent à la vue de la plaine : elle est jonchée de milliers de cadavres humains. Tous les corps sont dépecés, vidés de leur viande. Plus aucun œil non plus – ça vaut cher sur le marché – et ces pauvres animaux ont tous la gueule ensanglantée ouverte vers le soleil de plomb. On leur a arraché les dents.  

 

« L’homme blanc » sourit John (Sam Hawkins).  

 

Il descend de sa monture et marche au milieu de ce troupeau d’humains morts. L’odeur est insoutenable. Il marche pendant de longues minutes. Les cadavres sont tout autour de lui maintenant et à perte de vue.  

 

John se réveille en sursaut. C’est le beau milieu de la nuit et le saloon est encore agité en bas. Décidemment pas possible d’être tranquille dans ce type de chambre louée à la nuit avec prostitution à proximité. Un semblant de début de bagarre au saloon. John se précipite sur son couteau de chasse. Il transpire a présent, démangé par l’envie d’aller tous les éventrer pour avoir le silence. Ce silence nocturne qu’il aime tant.  

Mais il faut qu’il calme ses ardeurs. Les shérifs rodent dans les villes. Et ces bêtes là ont des pistolets, contrairement à John.  

 

Il a déjà utilisé un pistolet pour tuer, mais la facilité ne l’intéresse pas. Il aime le contact physique, le duel de force. Il aime un homme qui se bat pour sa survie mise en péril par une lame prête à déchirer son cœur ou une artère principale.  

Maintenant que tout le continent s’appelle les Etats-Unis, il n’y a plus de terres libres. Et John n’a pas envie de partir. Il est né ici, il a sa famille, ses proches. Son frère Jim (Salomon Kondor) est Shérif dans une juridiction voisine.  

 

Jim connaît l’activité criminelle de son frère. « Où tu veux, mais pas chez moi ». Il semble avoir accepté le système de politique américaine et oublié que leur mère était indienne. Que leur mère est la Terre. Il semble avoir oublié la révolte.  

Une fois, quant John et son petit frère Jimmy vadrouillait encore ensemble à la recherche d’aventures, ils rencontrèrent au milieu de nulle part un homme agressé par une bande de mexicains hors la loi au nombre de trois. Jim en descendit deux au revolver pendant que John liquidait le troisième d’un violent lancer de tomahawk. Un rien de temps. Ils descendirent de leurs montures pour aller aider la victime. Alors que Jim l’aidait à se relever, John enfonça sa lame dans le dos de l’homme qui mourut probablement sans bien comprendre.  

Ce fut leur dernière sortie commune.  

 

 

Satanillo – juridiction de Jim – proche frontière mexicaine.  

 

Une calèche arrive à pleine vitesse à travers le petit village et soulève un gros nuage de poussière. Le véhicule est tiré par de magnifiques chevaux comme on en voit rarement ici. La portière s’ouvre et sort une femme (Priscilla Keith) vêtue presque comme un homme.  

« - Amenez-moi au Shérif Jim Morson, ordonne-t-elle.  

- C’est moi, répond Jim qui était sorti de son petit bureau délabré. Et c’est Mortson.  

- Vous êtes le seul homme de loi ? Elle hausse un sourcil. Je suis Margarett Farrington, fille de l’ambassadeur du même nom. J’ai à vous parler. »  

 

Le deal est simple. Compte tenu de l’arrivée prochaine du réseau ferroviaire à Satanillo, on s’attend à une forte augmentation de la population, donc du marché, donc de la croissance financière des lieux. L’ambassadeur à besoin d’un Maire à sa botte pour avoir la main mise sur cette région.  

Miss Farrington fait comprendre à Jim qu’il doit organiser des élections locales qu’il devra truquer en leur faveur. En échange de sa collaboration, Jim reste à sa place de Shérif et dispose – au lieu de son activité solitaire actuelle – d’une équipe d’hommes de son choix pour l’aider dans sa tâche future de veiller sur Satanillo, ville développée.  

« - C’est comme ça que ça marche ! Mais vous êtes libre de choisir… » menace Farrington devant l’hésitation de Jim. Margarett n’est pas une femme qui se laisse faire. Elle est même probablement l’une des premières « femmes d’affaire » des Etats Unis…  

 

 

 

2 années plus tard.  

 

 

John se réveille dans le lit d’une femme (Hilary Barton). Il se rappelle l’avoir pénétrée la veille. Espérons qu’elle ne se réveille pas. La dernière fois qu’une femme l’a prié de rester, de lui refaire l’amour encore une fois, il l’a poignardée sur le coup. Finalement elle se réveille :  

« - C’est 20 dollars la nuit.  

- J’ai pas d’argent. »  

Le ton sec de John sous entend qu’il n’attend que le silence, ce que Hilary semble avoir compris. C’est un de ces cowboys qui passent sans payer, et ça lui va…  

 

Le soleil tape dur sur Satanillo. John place son chapeau sur sa tête d’un geste lent puis il passe sa main sous son gilet et grimace. La cicatrice semble s’être complètement refermée maintenant…  

C’est la première fois qu’il revient dans la ville de Jim depuis bien longtemps et les choses ont beaucoup changé ici. Comme s’il avait passé une éternité à sillonner les routes d'Amérique à la recherche de proies quelconques à trancher en morceaux… John s’ennuie et il a envie de revoir son frère. Il a envie d’un nouvel événement dans le théâtre de sa vie.  

 

Deux coups forts sur la grande porte du grand bâtiment du Shérif. Un homme (Anton Freeman) ouvre et demande quel est le problème. John répond qu’il veut voir le Shérif.  

« - Tu veux voir le Shérif, tu me vois moi, c’est pareil.  

- C’est personnel, je suis son frère. John Mortson. »  

L’autre hausse les épaules et laisse passer John. Il arrive dans un long couloir qui mène à la belle porte du bureau principal. Ce genre de belle porte neuve qui craque bien quand on les enfonce à coup de pied. John sourit, et l’enfonce gaiment. A l’intérieur, Jim sursaute, se retourne et aperçoit son frère bras ouvert qui se dirige vers lui.  

 

Jim saisit son revolver nickelé et le pointe vers la tête de John qui lève aussitôt les mains et ralentit son pas.  

« Un pas de plus et tu crèves, blanc-bec ». Trois revolvers se sont chargés et braqués sur John, cerné par les canons. Malgré l’attitude décontractée de John, son frère Jim ne baisse pas le bras et charge à son tour son arme.  

« - Qu’est ce que tu fous ici, putain ? demande-t-il sèchement. John se retourne vers la porte défoncée du bureau, Margarett y apparaît et elle s’arrête nettement face à la situation. Elle demande ce qu’il se passe, apparemment inquiète pour Jim.  

« - Tout va bien, bébé. Je te rejoins dans 5 minutes. Margarett disparaît. John a un sourire :  

- Elle est pas mal…  

- Vous trois, sortez, ordonne Jim. Les hommes (Maxime Fiodor et Etienne Trenton) de loi sortent lentement en tenant John du regard.  

 

 

Une fois seuls, les deux frères se font face. John demande à son frèro pourquoi il est si fébrile. Effectivement, Jim transpire.  

« - Je t’avais dit de rester hors de chez moi.  

- Tu m’avais dit de ne pas tuer chez toi. J’ai tué personne. »  

Puis John se met à regarder le bureau de son frère. Il admire le beau plafond, les meubles neufs, le tapis en peau d’Ours. Enfin, il demande comment elle s’appelle.  

« - Margarett. » répond sèchement Jim. John sourit.  

 

Ce sourire, Jim le connaît. C’est le même qu’il y a 10 ans. C’est la façade qui cache chez John l’absence totale de morale, de soumission. C’est son frère qui resplendit dans sa pure animalité et l’absurdité de ses choix de vie. C’est John qui resplendit à travers l’incompréhension totale d’un simple quidam qui le traiterait de fou. Et malgré tout cela, Jim ne peut empêcher une certaine lueur de jalousie et d’admiration s'emparer de ses yeux à chaque fois qu’il regarde son frère.  

C’est pour ça qu’il tolère, malgré sa fonction… Et il sait que ses trois hommes de mains ne seront pas aussi compréhensifs le moment venu.  

 

 

A quelques rues d’ici…  

 

Un beau cheval sombre s’arrête derrière le bordel. Il en descend une jeune femme (Ada Proto) qui dissimule son visage par un grand chapeau mexicain. Elle s’appelle Tina, elle est armée d’une carabine Henry qu’elle tient fermement dans ses mains. Par l’escalier extérieur, elle rejoint les chambres privées, trouve celle d’Hilary. La prostituée est entrain de s’habiller.  

 

« - L’homme qui a couché chez vous cette nuit, avait-il une cicatrice de balle sur le torse ? La femme a un fort accent latino et sa voix et encore celle d’une jeune pucelle.  

 

- Oui » répond Hilary sans sembler hésiter. Tina disparaît aussitôt.  

C’est la seconde fois dans sa traque interminable que Tina se retrouve si proche de John. « El Diablo » comme elle l’appelle. L’homme qui, devant ses yeux, a sauvé son père d’une pendaison injuste et l’a poignardé une fois au sol… Gratuitement… Elle aimerait comprendre, ou au moins ne pas louper d’organe vital en tirant, cette fois.  

 

Scénario : (2 commentaires)
une superproduction thriller (western) de Daniel Sbrizzi

Sam Hawkins

Ada Proto

Salomon Kondor

Priscilla Keith
Avec la participation exceptionnelle de Hilary Barton, La Cousins Movie Company, Maxime Fiodor
Musique par Fabrice Hardy
Sorti le 23 janvier 2021 (Semaine 838)
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